Colot Adrienne sage femme et infirmière d'Outreau.
Melle Adrienne COLOT: aucune rue d'Outreau, aucun square, aucune impasse ne portent son nom, ni même une simple plaque commémorative, malgré toute sa vie passée dans l' engagement dans les "œuvres d'assistance".
Cette femme eut aussi un grand courage durant la seconde guerre mondiale, secondant les médecins, prodiguant les premiers soins aux enfants et adultes ; se démenant sans cesse à trouver des médicaments ou autres pour les malades. Appelée à toute heure de la journée et de la nuit. Elle se déplaçait à l'époque à vélo, avant d'avoir après la guerre sa première voiture qui était une Renault dauphine noire. Elle œuvra toute sa vie, à sa retraite ( peut-on employer le mot retraite) elle continuait à aider au dispensaire pour divers soins, vaccins, piqures et autres.
Colot Adrienne (Angélina, Joséphine)- infirmière et sage femme à Outreau est née le 7 décembre 1903 à 21H30 à Chocques rue d’en bas 62920 dans le Pas De Calais (déclarée le 8 décembre acte N° 77) ; en la demeure de Fleury Delannoy ( ses grands parents maternels) cultivateurs ; son père Venant Albert Colot instituteur à Liévin avait 30 ans, sa mère Louise DELANNOY avait 25 ans et ils habitaient Liévin.
Le maire de la commune de Chocques était Ducroquet Norbert et les témoins Fleury DELANNOY cultivateur ( son grand père) et Théotime VERET instituteur à Choques et certainement secrétaire de mairie comme il était de coutume à l'époque.
Archive carte postale de Pascal BERNARD de la grand place et de la rue d'en bas à Chocques où est née Adrienne COLOT chez ses grands parents maternels Mr et Mme Fleury DELANNOY
La rue Thiers à Liévin où habitaient les parents de Melle COLOT, son père Venant, Albert, Léon Colot instituteur marié à Louise DELANNOY.
sa sœur Augustine Louise COLOT est née le 5 juillet 1906 rue Thiers à Liévin.
Autre carte postale de la rue Thiers à Liévin où résidait la famille de Melle COLOT.
Création des Bains Douches. Réunion du Conseil Municipal du lundi 7 octobre 1929.
Etablissement de bains douches et dispensaire anti-tuberculeux ; projet de création ; rapporter : Mr M Deligny
" Mes chers collègues,
Nous touchons à la réalisation d’un projet qui nous tient à cœur depuis plusieurs années et qui est l’une des parties essentielles du programme que nous nous sommes tracé.
Il s’agit de la création d’un Etablissement de bains douches et dispensaire anti-tuberculeux ; disons tout de suite que nous n’avions jamais supposé que nous serions appelés à créer en même temps les deux établissements et, qui mieux est à les accoler l’un à l’autre.
Il a fallu qu’une parcelle de terrain devint libre à l’angle des rue du Mont Neuf et Jean Jaurès pour nous faire saisir cette occasion presque unique et qui consiste non seulement à atteindre d’un coup les deux buts proposés , mais aussi d’élargir sensiblement le chemin trop étroit à cette endroit.
Un avant projet établie par Mr Blanc architecte avait été soumis à la commission compétente à laquelle s’était joint, sur la prière de l’administration municipale, Mr le Docteur Salmon directeur des services d’hygiène de Boulogne.
Cette commission, suivant les suggestions de Mr le Docteur Salmon, avait demandé certaines modifications importantes dans le plan du dispensaire ainsi que dans la distribution de ses futurs services. Les modifications ont été apportées immédiatement et le plan qui est aujourd’hui sur le bureau du conseil, a reçu l’assentiment unanime de ceux qui l’on étudié : spécialiste, commission et bureaux.
Il reste à présent à passer du projet à l’exécution. La construction des deux établissements dont il s’agit doit coûter 492, 440,12 francs et l’acquisition du terrain ( frais compris) coûte 47 000,00 soit au total 539,440,12 francs suivant devis déposé également devant le conseil.
Il s’agit, ainsi que vous pouvez le voir d’une dépense très importante mais qui ne restera pas entièrement à notre charge, les ministères de l’agriculture et du travail intervenant l’un et l’autre dans cette dépense pour un subvention qui peut atteindre au maximum 50% du projet ainsi qu’il ressort de renseignements fournis à l’administration municipale par les services de la préfecture.
En envisageant la question sur l’angle le plus optimiste, c’est encore, au minimum, une dépense de 261,000 francs qui incombera à la commune. Charge importante, je le répète, et qui pourrait paraître lourde si l’on ne considérait pas les avantages inappréciables qu’elle nous vaudra par ailleurs. En effet, et quoi qu’Outreau, située sur une hauteur, passe pour une localité saine, le nombreuse de tuberculeux y est beaucoup plus élevé qu’on ne le pense généralement. Ce n’est un secret pour personne que des familles entières sont contaminées par le voisinage constant d’un tuberculeux non dépisté ou ne pouvant se soigner, car malgré le dévouement incontestable des infirmières-visiteuses du dispensaire de Boulogne-Sur-Mer, ces infirmières sont trop peu nombreuses et de dispensaire n’est pas suffisamment outillé pour dépister et soigner tous les contagieux qui vivent à Boulogne et dans sa région immédiate. D’autre part, et il faut bien le dire, bon nombre de malades négligent de se rendre à la consultation Cazin, soit par indolence soit parce que le déplacement les gêne parfois. A ces points de vue, le dispensaire d’Outreau, avec ses services bien dirigés, son infirmière permanente et ses consultations aussi nombreuse que possible doit rendre de grands services à notre population et sa création est indispensable. Pour ce qui est de l’établissement des bains douches, le fait que la population Outreloise est presque exclusivement ouvrière est une raison déjà suffisante pour justifier sa création . Il sera la salle de bain de ceux qui n’ont pas les moyens d’en posséder une à domicile. Mais il y aura encore une autre raison d’être : il permettra, avec ses vingt cabines de faire passer sous la douche les enfants des écoles en moyenne une fois par semaine et d’apprendre ainsi à ces enfants es bienfaits de l’hygiène et de la propreté du corps. En résumé, le moment est propice à la réalisation de cette partie du programme de la municipalité et en vous présentant ce rapport au nom de l’administration municipale et des bureaux, je vous demande de vouloir bien l’adopter et donner mandat au maire d’entreprendre sans tarder les démarches nécessaires en vue de réunir les conditions financières ; subventions et emprunts qui permettront d’exécuter le projet qui vous est présentement soumis. Il restera ensuite à organiser le fonctionnement de ses deux établissement ; personnel du dispensaire et des bains douches, matériel, tarif du bain ou de la douche ect…. Il serait prématuré d’étudier à présent ces questions qui pourront, avec plus de netteté, être arrêtées lorsque toutes les autres démarches ayant abouti et la construction étant en cours, nous serons en mesure de fixer la date de la mise en service. Je mets au voix le rapport dont lecture vient d’être donnée." Ce projet sera voté à l’unanimité. Un urinoir sera créé, accoté à l’établissement.
Dispensaire et bains douches d'Outreau rapport du projet du lundi 7 octobre 1929.
Le maire en 1932 était Ernest DESCLEVES.
Photo du Docteur Alfred SALMON directeur des services d’hygiène de Boulogne-Sur-Mer.
Les bains douches, le dispensaire, et les logements au dessus dont vécu Melle COLOT.
Connaissance du Docteur Alfred SALMON directeur des services d’hygiène de Boulogne.
Monument dédié à Alfred SALMON à Pernes
Monument dédié à Alfred SALMON à Pernes, docteur qui fut aussi sénateur et maire
Le samedi 18 juin 1932 les Bains douches d'Outreau sont inaugurés, les enfants de l'école ont leur jour réservé dans la semaine et cela gratuitement ; en même temps s'ouvrent le dispensaire et la consultation des nourrissons ouvres sociales entièrement au service de la classe ouvrière La municipalité avait demandé au docteur Salmon directeur des services d'hygiène de Boulogne-Sur-Mer, son aide dans le plan du dispensaire d'Outreau ainsi que le fonctionnement des futurs services de l'établissement.
Carte postale des bains douches, du dispensaire et le logement d'Adrienne COLOT à Outreau.
Le dispensaire photographié à l'endroit du Christ de la rue Jean Jaurès (ancienne rue du calvaire) ce christ avait été offert par la famille Jules Lonquety, il était "entretenu "par l'épouse du docteur Defrance, qui le faisait repeindre par Mr Conrad Tétard qui habitait au 47 rue Jean Jaurès qui était peintre de son métier.
Fresque du dispensaire d'Outreau réalisée par Gil FRANCO à l'entrée du dispensaire dans les années 1930 avec à l'époque graver " Consultations.
Fresque réalisée par Gil Franco dans les années 1930 à l'entrée des Bains Douches d'Outreau devenues centre Henri Blanpain inauguré le 18 octobre 1988.
Le logement de fonction de Melle COLOT était à l'étage à droite, la petite fenêtre la cuisine et la grande fenêtre la salle de séjour qui" donnaient " rue Jean Jaurès...Sa chambre était situé à l'opposé où la vue donnait sur Boulogne-sur-Mer ect...L'autre logement était occupé par Madame Guilbert bibliothécaire de la ville d'Outreau ( maintenant se sont les locaux de la radio Transat FM) ; on avait facilement accès sur la " terrasse " des bains douches et du dispensaire par simple enjambement de la fenêtre... Melle Colot qui est décédée le 1er décembre 1999 à Saint-Etienne Au Mont était toujours domiciliée à l'adresse du logement au dessus de l'ancien dispensaire rue Jean Jaurès.
La voiture garée devant le dispensaire devait certainement être celle du Docteur DEFRANCE car il habitait la maison que l'on aperçoit juste après les logements de fonction...
Les bains douches, le dispensaire et les logements de Madame Guilbert bibliothécaire et de Melle Colot, photo des années 1950.
Les Bains douches et le Dispensaire photo des années 1980...les bains douches ne fonctionnaient plus...
Dispensaire et au dessus les logements de Madame Guilbert bibliothécaire où se trouve la radio Transact FM et le logement Melle Adrienne Colot sage femme.
Porte d'entrée des Bains douches à Outreau.
Connaissance de la famille d'Adrienne COLOT :
Son père Venant Albert Léon COLOT est né le 18 mai 1873 au Petit Verly hameau de Verly dans l'Aisne.
- fils de Pierre Joseph Jules COLOT Tisseur, né le 18 septembre 1851 à Mennevret (Aisne) de l'union de Pierre Joseph COLOT 29 ans, tisseur et de Marie Catherine Eléonore VASSAUX 23 ans
et fils de Marie Isabelle hyacinthe ANCEAUX née le 10 décembre 1853 à Verly ( fille de Charlemagne ANCEAUX 32 ans et Marie Isabelle hyacinthe DELIGNY 28 ans (DCD le 16 novembre 1856 à l'âge de 31 ans au petit Verly hameau de Verly (c'était aussi une famille de tisseurs)
Pierre Joseph Jules Colot se marie donc avec Marie Isabelle hyacinthe ANCEAUX le 9 octobre 1876 à VERLY, trois ans après la naissance de leur fil Venant Albert Léon.
Carte postale de Mennevret où est né le père de Venant COLOT : Pierre Joseph Jules COLOT marié avec Marie Isabelle hyacinthe ANCEAUX
Village du Petit-Verly dans l'Aisne où est née la mère de Venant COLOT(grand'mère paternelle de Adrienne Colot) née Marie Isabelle hyacinthe ANCEAUX le 10 décembre 1853
-Venant Albert Léon COLOT est né le 18 mai 1873 au Petit Verly hameau de Verly épouse le 14 janvier 1897
à Chocques, Louise DELANNOY, date de mariage mentionnée sur l'acte de naissance de Venant COLOT ;
je n'ai pas encore d'informations concernant Louise DELANNOY qui serait née soit en 1878 ou 1879
lieu et date à déterminer....
Les enfants du couple Venant COLOT et Louise DELANNOY
- Le 1er août 1897 naît leur premier enfant René Alphonse COLOT à Chocques rue d'En Bas, le père Venant
Colot à 24 ans et il est instituteur adjoint, domicilié à Choques, Louise COLOT née Delannoy a 18 ans et
demi. Témoin Fleury DELANNOY 53 ans et VERET instituteur. Acte 42 du 2 août 1897.
- Le 7 décembre 1903 naît leur deuxième enfant Adrienne Angélina Joséphine COLOT à Chocques rue d'en Bas, le père Venant Colot a 30 ans et il est instituteur domicilié à Liévin, Louise COLOT née Delannoy a 25
ans, témoins Fleury DELANNOY et Théotime VERET instituteur, tout deux de Chocques. Acte N° 77 du 8
décembre 1903.
- Le 5 juillet 1906 naît leur troisième enfant Augustine, Louise COLOT à Liévin rue Thiers, le père Venant
COLOT a 33 ans et Louise COLOT née Delannoy a 28 ans. Témoins Louis BLIN instituteur et Georges
BIETTE , docteur. Acte N° 462.
- Le 19 octobre 1908 naît leur quatrième enfant Raymond, Omer COLOT à Liévin rue Thiers, le père Venant
COLOT a 33 ans, instituteur ; Louise COLOT née Delannoy a 30 ans. Témoins : Jules GAGNON 57 ans
employé de mairie et Emile LEFEBVE 33 ans commissionnaire. Acte N° 883
Carte postale du Village du Petit Verly où est né Venant Albert Léon COLOT est né le 18 mai 1873
Le père d'Adrienne COLOT, Venant COLOT fut donc instituteur adjoint en 1897 domicilié à Chocques; en 1903, 1905 et 1908 et les années qui suivent il sera instituteur à Liévin.
En 1930 au mariage au mariage de sa fille Augustine à Saint Etienne au Mont avec Maurice MALFOY instituteur à Saint Etienne au Mont, la famille Venant COLOT-Louise DELANNOY
habite Saint Léonard...La carrière d'instituteur de Venant COLOT l'aura donc fait rejoindre le Boulonnais...Il est décèdé à Saint-Etienne au Mont à son domicile rue du docteur Brousse le 26 janvier 1944, c'est son fils René instituteur à Marconne qui fera la déclaration...
Carte postale des année 1900 de l'église et les écoles de Pont-de-Briques.
-Adrienne COLOT née en 1903 à Chocques, est sage femme, elle décède le 1er décembre 1999, au N°5 allée des acacias à Pont de Brique, elle était toujours domiciliée rue Jean Jaurès à Outreau au logement au dessus de l'ancien dispensaire, elle avait 96 ans.
-Augustine COLOT née en 1906 est employée de perception, mariée à Maurice MALFOY instituteur à Pont de Brique, elle est décédée le 5 décembre 2010 dans sa 105ème année.
-Raymond né en 1908 est menuisier à Saint Léonard (mentionné dans l'acte de mariage de sa sœur Augustine) ; menuisier il était marié avec Marcelle Saelens le 9 août 1938 à Saint-Etienne au Mont, il est décédé le 27 novembre 1947 à Saint Etienne Au Mont, son épouse est décédée en 1991 elle était née en 1914
l'aîné René COLOT né en 1897 sera instituteur comme son père, il s'est marié à Bruay le 15 septembre 1923 avec Léonie THERMIE ; il est décédé à Marconne le 30 juillet 1961.
Venant COLOT est décédé à son domicile rue du Docteur Brousse à Saint Etienne Au Mont le 26 janvier 1944, il est inhumé au cimetière de Saint Léonard ainsi que ses filles Adrienne Colot, Louise Colot mariée à Malfoy et Raymond marié à Saelens.
Carte postale du début des années 1930 de l'Eglise, du monument aux Morts pour la France et du cimetière de Saint Léonard.
Saint Etienne au Mont (Pont de Briques) la place et le tramway...
Les Bains douches et dispensaire d'Outreau dans les années 1970