La mer dans les nuages

Exposition collective pour la 8e résidence d'artiste Lee Ungno Paris

Titre : La mer dans les nuages

Date : 16-22 septembre 2023, 14h-19h

Lieu : Galerie Dohyang Lee, 73-75 rue Quincampoix 75003 Paris 

Vernissage : le 16 septembre 2023, 16h-19h, dialogue avec Patrick Nardin (파트릭 나르당) et Claire Fagnart (클레르 파냐르)

Discussion : « Comment un artiste instaure-t-il son univers ? »

Commissaire d’exposition : Kyoo Seok Choi

Artistes : Seungyoun Lee (이승연), Yann Baac (얀박), Sanghee Noh (노상희)

Photographe : Gilles Le Dilhuidy (질 르 딜뤼디)

Technicien : Lawrence Davidian (로랑스 다비디앙)

Comme la mer, s’évaporant doucement, se métamorphose en nuages, de même son immensité peut un jour se disperser, tout comme nos consciences et nos civilisations. 

L’exposition, intitulée « La mer dans les nuages », la huitième édition de la résidence d’artiste Lee Ungno Paris, aborde, avec une sensibilité artistique contemporaine, les questions de notre temps à travers les trois artistes coréens :  Seungyoun Lee, Yann Baac et Sanghee Noh. Ces artistes se penchent sur les multiples changements survenus dans le monde à la suite de la période de pandémie que nous venons de traverser. Même si le fil de nos vies reprend son cours, en nous demeure un élément subtil et infime, une parcelle insaisissable. Peut-être est-ce un sens de l’orientation ou une compréhension des réalités, ou simplement un sentiment de perte. Discerner précisément cette essence se révèle ardu. La frontière entre la réalité et la virtualité s’estompe.

Il semble que notre monde ait subi un léger changement, mais situer notre existence dans cet état nouveau reste difficile et délicat. Dans cette circonstance déroutante, chacun des trois artistes instaure son propre univers à sa manière. 


Seungyoun Lee a étudié le design en Corée du sud et l’environnement narratif au Royaume-Uni. Son travail s’inspire de contes, de croyances locales et de mythes. Avant la pandémie, elle a créé une variété de dessins sur des tapis représentant des images mythiques de diverses civilisations, inspirés de ses voyages à travers le monde. Elle a également présenté des dessins en fer traitant de mythes contemporains dans des lieux tels que le ZK/U, l’Asia Culture Center, la Biennale de sculpture de Changwon et le Musée d’art de Séoul. Utilisant divers matériaux, technique et supports tels que le dessin, le fer, l’acrylique, le tissu et la vidéo, elle explore l’histoire de notre avenir post-pandémique à travers l’installation de panneaux lumineux, de cerf-volants et de grands ballons. 


Réaliser des portraits de personnes inconnues dans les rues de France il y a dix ans a été le projet artistique initial de Yann Baac. Par la suite, il a poursuivi ce projet tout en voyageant à travers le monde pendant deux ans. Son intérêt principal réside dans la relation entre les individus ainsi que dans l’interaction entre l'œuvre d’art et le public. Après avoir étudié l’art numérique, il développe son projet artistique en s’appuyant sur les relations qu’il a établies avec des personnes rencontrées via de nouveaux médias. Il a participé au WeSa festival ainsi qu’à la résidence de l’Art Space Jang. En 2023, sa propre exposition solo, intitulée « Le pont de la communication », a été organisée à la galerie L153 Art Company. 


Sanghee Noh se consacre à la visualisation du micro-monde au sein de systèmes complexes grâce à la visualisation de données, abordant divers genres artistiques tels que la peinture, le dessin et les nouveaux médias. Il a participé au Tanegashima Space Arts Festival, à Mobility-immobility, à la Daejeon Science and Arts Biennale-Future City ainsi qu’à la Daejeon Biennale-Bio. Il a également collaboré avec des chercheurs du KAIST et du KRISS à travers divers programmes de convergence. Son travail explore les « systèmes contraignants de la société » qui exercent une influence directe ou indirecte sur la vie personnelle au sein de la société humaine. Cela englobe des sujets tels que le stress, les micro-poussières et l'anxiété, abordés plus particulièrement du point du vue féminin.


-Kyoo Seok Choi



바다가 증발하여 구름 속에 담길 수 있다. 광활해보이고 무한할 것처럼 보이던 것들도 어쩌면 이렇게 흩어져버릴 수 있다. 우리의 의식도 그리고 우리의 문명도 그렇게 될 수 있는 것처럼…

이승연, 얀박, 노상희 작가는 제8회 파리 이응노 레지던시에 참여하기 위해 한국에서 프랑스로 이동하였다. 이들은 팬데믹 기간을 거치며 느끼고 품었던, 동시대에 공존하고 있기 때문에 공유할 수 있는 문제 의식들을 ‘구름 속 바다'라는 전시에서 풀어낸다. 

경계지워졌던 공간과 단절되었던듯한 시간은 다시 봉합되고 이어지고 있는 모습을 취한다. 일상으로 돌아오고 있는 모습을 보여주는 세상이다. 하지만 전과 같지는 않다. 무엇인가 되찾지 못한 미세한 파편들이 있는 것 같기도 하다. 아마도 방향감각? 아니면 현실감각? 그것도 아니면 그냥 무엇인가를 잃었다는 상실감각 뿐일지도 모른다. 

현실과 가상의 경계가 모호해진 현상이 이런 상황과 관련되어 있을 수도 있다. 기존의 존재 방식을 지금 무언가 달라진듯한 세상에 맞추려니 뭔가 조금씩 미세하게 어긋나고 있는 것 같다. 당혹스럽지만, 감지하기 힘들다. 이와같은 현실 속에서 작가들은 각자의 방식으로 자신의 세계를 다시 설정하고 있다.


이승연은 한국에서 디자인, 영국에서 내러티브 환경을 공부했고, 설화, 지역의 전통 신앙, 신화 등에서 영감을 받아 작업을 한다. 팬데믹 이전에는 세계를 여행하며 겪고 느낀 다양한 문명에 관한 신화적 상상을 카페트라는 소재에 그려냈다. 베를린ZK/U, 아시아문화전당, 창원국제조각비엔날레, 서울시립미술관에서는 다양한 철 드로잉 및 현대 신화를 선보였다. 드로잉을 기반으로 철, 아크릴, 라이트 패널, 페브릭, 비디오 등 다양한 미디엄을 사용해 작업을 하며, 최근엔 라이트 패널 시리즈와 대형 벌룬 및 연 설치작업을 통해 펜데믹 이후 우리 미래에 관한 이야기를 하늘에 띄우고 그렸다. 


얀박은 십 년 전에 프랑스 거리에서 사람들의 초상화를 그리며 예술 작업을 시작하였다. 그 후 2년간 세계를 여행하며 초상화 그리기 프로젝트를 진행하였다. 그의 주된 관심은 사람들 사이의 관계, 그리고 관객과 작품 사이의 상호작용이다. 한국에서 디지털 아트를 공부하며, 그의 관심은 뉴미디어 매체를 통해 만나는 사람들의 관계에 대한 작업으로 확장되었다. 그는 WeSa 페스티벌, 아트 장 레지던시에 참여했고, 최근 개인전 ‘소통의 다리'를 L153 아트 컴퍼니에서 개최하였다. 


노상희는 회화, 드로잉, 뉴미디어 등 다양한 장르를 아우르며 데이터 시각화를 통해 시스템 속 미시세계를 구현하는 작업들을 진행해왔다. 그는 최근 ‘다네가섬 우주예술제 라이트아트페스티벌’, ‘Mobility-immobility’, ‘대전과학예술비엔날레-미래도시, ‘대전비엔날레-바이오’에 참여했고, 여러가지 융·복합 프로그램을 통해 카이스트와 한국표준과학연구원의 연구자들과 학제간 협업을 진행해왔다. 그는 스트레스, 미세먼지, 여성으로서의 불안감 등 인간사회 속에서 개인적인 삶에 직·간접적으로 영향을 미치고 있는 ‘사회 속의 강제적인 시스템’을 작업 주제로 다룬다.


-최규석