Tisser des liens

La lecture est le motif prémordial de ce travail de l’artiste. Il lit, ensuite il reconstruit, avec ce qu’il a lu, le savoir, la langue et la mémoire. Comme un vers à soie, son travail était une reconstruction vers son corps et sa tête comme dans son espace privé. Mais comme ce petit vers devient une chrysalide et puis il en sort, le travail de l’artiste est arrivé aussi une nouvelle étape. Sortir de son cocon et voyager pour chercher un autre endroit et il y s’installe, ensuite il tisse des liens. Cette rencontre a eu lieu en forme de l’exposition. 

Pendant des mois, l’artiste a résidé dans un lieu (l’Antenne Jeune Flandre) où il a rencontré des gens, discuté avec eux et construit son installation. « Tisser des liens » est un titre qui est né même au milieu de cette exposition. Comme si, cette exposition contient son processus d’une exposition où se pose la question : “qu’est-ce qu’une exposition?” Son installation continue en formant des questions et en tissant des liens entre moi et des autruis et entre l’espace privé et l’espace public. 

Qu’est-ce qu’une exposition ? Ex-position. C’est poser quelque chose à l’extérieur qui était donc l’intérieur. L’exposition produit un enjeu par rapport à l’intériorité et l’extériorité. Où se situe la frontière entre intérieur et extérieur ? Comment traverse-t-on cette frontière ? L’exposition sera un moment propice pour réfléchir sur ces questions. Dans le sens de cette définition du mot “exposition”, elle demande de sortir de soi, de rencontrer autrui et alors de tisser des liens. « Tisser des liens » est un titre d’une exposition qui est né au sens même de cette exposition elle-même. Car cette exposition contient son processus d’organisation d’une exposition. Tous les éléments de cette exposition seront des sujets de réflexion pour savoir « qu’est-ce qu’une exposition ? » et « pourquoi fait-on une exposition ? » : titre, affiche, lieu, durée, oeuvres d'art, artiste, commissaire, public, etc.