SAINT-SYMPHORIEN-DE-MARMAGNE

Roland Niaux

(2002)

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L’histoire de Saint-Symphorien-de-Marmagne a été largement explorée et publiée, notamment par Jean-Louis Beaucarnot, dans les bulletins de l’Association des Amis du site de Montcenis et de son canton, association au crédit de laquelle il faut porter la belle restauration de la chapelle de Maison Dru.

L’exploration des archives cadastrales de Saint-Symphorien, spécialement celle de l’état des section de 1835, nous a permis de préciser quelques connaissances devenues assez floues au fil des temps, et aussi de faire de véritables découvertes.

C’est ainsi qu’apparaissent, en bordure du ruisseau de Grisy, à hauteur d’Hauterive, une "Pature de la Maladière", E n°115 ; voisine d’une parcelle dite "Le Couvent", E n°838 (ces toponymes ne sont pas portés sur le plan cadastral). Il y avait donc là une maladière, établissement hospitalier médiéval, tenu, comme cela était d’usage, par une communauté monastique. Les deux ont disparu sans laisser de souvenirs. On peut supposer que les vertus curatives de la "bourbière chaude de la Crôte", déjà connues des habitants préhistoriques puis gallo-romains, avant d’être redécouvertes durant la guerre de 1914-1918, au profit des blessés soignés au Creusot, n’ont pas été étrangères à l’implantation de cette maladière située à moins de 1500 m. en aval des captages.

Il y avait une chapelle au hameau des Collins. Le souvenir en est rapporté par l'Abbé Claude Courtépée (Description générale et particulière du Duché de Bourgogne,T. III, Dijon, 1847-48, p.171). On peut maintenant préciser qu’elle était dédiée à St. Hubert et l’on peut retrouver son emplacement précis bien qu’elle n’existe plus. C’était , au cadastre de 1835, la parcelle E 586 dite "La Chapelle St Hubert", l’une des maisons du hameau. Il y avait aussi une maison forte, à 200 m. au nord des habitations actuelles : "La terre de la Tour", parcelles F 54 à 59.

L’existence de cette maison forte nous avait été signalée il y a une vingtaine d’années par une personne habitant le Bois de la Crôte, mais nous n’avions alors rien trouvé de probant à la surface du sol.

Une autre chapelle était encore connue à Saint-Symphorien au XVIII siècle, la "chapelle de Lorette". Comme celle des Collins, elle est signalée par Courtépée (III, p. 150) qui n’en connaît pas, semble-t-il, l’emplacement.

Elle figure pourtant sur la carte de Cassini, dressée à partir du XVIIIe siècle, mais son imprécision permet seulement de dire qu’elle se situait dans la vallée du Mesvrin, au nord du bourg. L’état de section de 1835 n’indique par le nom de "Lorette" mais signale un "un champ de la Chapelle", au carrefour de la D 61 avec le chemin montant à Martigny, et un peu plus loin, à l’ouest de ce carrefour, une "Ouche du Paradis", parcelle A n°284-285 et 387. Sans avoir la certitude absolue qu’il s’agisse bien de la chapelle de Lorette et de son cimetière, l’existence d’une chapelle se justifie sur la rive droite du mesvrin, pour la desserte des deux importants hameaux de Martigny et d’Entrevaux, ainsi que de leurs nombreux écarts. Notons aussi que la tradition qui nous a été rapportée par des habitants d’Entrevaux fait état de la présence d’une ancienne chapelle dans ce hameau.

Peut-être existait-il encore une autre chapelle et un cimetière près de Maupois où l’on trouve un "Champ Chapelle" (F 451) et un « pré Martenot » (F 353).

© Roland Niaux 2002 (Publication électronique : Mars 2006)

viviane niaux, éditeur

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