LES MENTIONS AUTORISEES SUR UNE ORDONNANCE
- Nom, prénom, adresse professionnelle, N° de téléphone et de fax
- Jours et heures de consultation
- Si exercice en groupe: Noms des médecins associés
- Situation vis à vis des organismes d'Assurance Maladie (convention)
- Qualifications reconnues par l'Ordre et approuvées par le Ministère de la santé
- Diplômes (DESC, capacités, DIU) titres (hospitaliers et universitaires) et fonctions reconnues par le Conseil national de l'Ordre
Les DU ne sont pas autorisés
- Mention de l'adhésion à une société agréée prévue à l'article 64 de la loi des finances 5associations ayant pour objet de développer l'usage de la comptabilité et de faciliter l'accomplissement de leurs obligations administratives et fiscales par les membres des professions libérales)
- Distinctions honorifiques reconnues par la République Française
LES TYPES D'ORDONNANCE
sécurisée
- couleur d'impression
- carré : nombre de médicaments prescrits
- filigrane
- N° de lot d'ordonnance
bi-zone
- n'y porter que les prescriptions en rapport direct avec l'ALD (affection longue durée)
LA REDACTION D'UNE ORDONNANCE
A l'issue de la consultation, le patient aura oublié certaines choses.
Il faudra donc que l'ordonnance lui rappelle l'essentiel.
- hiérarchiser les médicaments:
- du plus important au moins important
- éventuellement séparer d'une ligne chaque groupe de médicaments pour une meilleure compréhension: ceux pour l'HTA, ceux pour le diabète...
- on peut noter à quoi sert tel médicament:
ex: Metformine* (diabète)
Tiorfanor* (diarrhée)
- pour les enfants noter le poids et l'âge
- pour les adultes, inscrire le poids et l'âge peut être mal perçu
- ne pas hésiter à ajouter des conseils:
- lavage des mains
- signaux d'alerte pour une diarrhée chez un nourrisson
- que faire ou ne pas faire pour éviter les mycoses, les cystites...
- qui éviter en cas de maladie contagieuse...
- une ordonnance ne contient pas forcément des médicaments. Elle peut ne contenir que des conseils.
Médicaments à dispensation particulière
(Meddispar, Ordre National des Pharmaciens)
CRAT (Centre de Référence des Agents Tératogènes): que prescrire chez la femme enceinte ou allaitante ?
(Hôpital Armand trousseau, Paris)
L'ordonnance et les règles de prescription des médicaments
(CHU Jussieu, Pharmacologie)
(Dr Isabelle Ostan, pharmacienne, dec. 2009 pdf)
composition du générique, bioéquivalence
droits et brevets sur les médicaments
chronologie des actions des pouvoirs publics pour développer les génériques
impacts sur les pharmaciens, médecins, patients....
La prescription médicamenteuse, un acte complexe
(La revue du Praticien Médecine Générale, Tome 21, N° 788/799, 20 nov. 2007)
Faut-il ne plus rien prescrire, puisque tous les médicaments ont des effets II ?
Efficacité - service rendu - tolérance
LES 11 QUESTIONS A SE POSER AVANT DE PRESCRIRE
D’après Andrew HERXHEIMER - BIP 2011 N° 1
1°) Nécessité : Le médicament est-il vraiment nécessaire ? Que se passerait-il si on ne le prescrivait pas ?
2°) Classification : A quelles familles (chimique, pharmacologique, thérapeutique), appartient-il ?
3°) Objectifs : Quel est l'objectif visé avec ce médicament ? Quel trouble fonctionnel sera corrigé ou quel symptôme sera supprimé ? Quand les effets du médicament commenceront-ils à se manifester ?
4°) Surveillance : Sur quels critères sera appréciée l'efficacité du médicament ? Comment dépister l‟apparition d'effets indésirables ? Quand et par qui cette surveillance doit-elle être assurée ?
5°) Administration : Par quelle voie, à quelle dose, à quel rythme et à quel moment le médicament doit-il être administré, et pourquoi ? Quelle est la posologie maximale (par dose et par jour) envisageable si la réponse au médicament est insuffisante ?
6°) Alternatives : Quels sont les autres médicaments pouvant être utilisés à la place de celui envisagé ? Ces médicaments diffèrent-ils en efficacité ou en sécurité ? Leurs prix sont-ils différents ?
7°) Durée : Quelle est la durée prévisible du médicament et sur quels critères sera prise la décision de l'arrêter ?
8°) Effets indésirables : Quels effets indésirables (notamment « graves ») peuvent survenir ? Le risque est-il acceptable ? Quelle est approximativement leur fréquence ? Comment peuvent-ils être évités et traités s'ils surviennent ?
9°) Pharmacocinétique : Le médicament est-il bien absorbé par le tube digestif ? Comment est-il éliminé ? L'état pathologique du sujet perturbe t-il la pharmacocinétique et les effets du médicament ? Si oui, quelles en sont les conséquences sur la posologie ?
10°) Interactions : Existe-t-il des médicaments, des aliments ou des activités dont le malade doit s'abstenir pendant qu'il prend le médicament ? Existe-t-il un risque d'interaction avec certaines isoenzymes du Cytochrome P 450 ?
11°) Réactions du malade : Que pense le malade du médicament ? Qu‟est ce qu‟on lui en a dit, et qu'est ce qu'il en a retenu ? A-t-il besoin d'autres renseignements ? Prendra t-il son médicament ? Comment vais-je vérifier son adhérence (compliance) à ce médicament ?
GRILLE DE LECTURE D'UNE ORDONNANCE CONTENANT PLUS DE CINQ MEDICAMENTS
PRESCRIPTIONS CHEZ LA PERSONNE AGEE
>- L'âge avancé est un facteur de risque et de gravité des accidents iatrogènes.
>- La polymédication augmente à elle seule le risque iatrogène.
>- Importance d'avoir le « REFLEXE IATROGENIQUE » avant de prescrire et devant l'apparition de nouveaux symptômes.
7 règles d'or pour le bon prescripteur:
1. Prescrire uniquement ce qui est nécessaire. Eviter les médicaments superflus avec faible niveau de preuves de son efficacité.
Evaluer le bénéfice/risque. Savoir aussi « déprescrire ».
2. Connaitre le mécanisme d'action des médicaments, ses effets secondaires les plus fréquents ainsi que les possibles interactions.
Faire usage si besoin des outils de prescription (Banque Claude Bernard,
Prescrire, Vidal", outils informatiques d'aide à la prescription, etc.).
3. Connaitre la Clairance de Créatinine du patient.
Evaluer au moins une fois par an la clairance du patient et l'intégrer dans le dossier médical et l'outil d'aide à la prescription.
Tenir en compte aussi les cas d'insuffisance hépatique sévère.
4. Faire attention à la bonne rédaction de l'ordonnance.
Claire, ordonnée par pathologies, en précisant la Dénomination Commune Internationale, les horaires, la posologie, la galénique, la durée.
Attention au changement des génériques (le préciser sur l'ordonnance ou communiquer avec le pharmacien).
Spécifier sur l'ordonnance l'arrêt d'un médicament ou leur remplacement.
Dater le début de prescription des médicaments
Dater les modifications des médicaments
5. S'assurer de la bonne compréhension de l'ordonnance par le patient.
Expliquer l'ordonnance au patient lors de la prescription, l'interroger si nécessaire pour s'assurer.
En cas de troubles cognitifs ou traitement complexe donner les explications à l'aidant principal ou faire intervenir une infirmière pour préparation du pilulier ou administration des médicaments.
6. Réévaluer périodiquement l'ordonnance.
Se demander à chaque renouvellement l'intérêt de poursuivre un médicament ou si l'indication a disparu.
Interroger sur la tolérance des médicaments.
7. Avoir toujours le « REFLEXE IATROGENIQUE » devant l'apparition d'un nouveau symptôme.
Principalement devant des chutes, malaises, syndrome confusionnel, troubles de la vigilance, cognitifs, crises comitiales, altérations de l'état général, troubles hydro-électrolytiques.
Page mise à jour le 27/09/2017