Divers

Apparence physique et critères de choix du médecin traitant

enquête auprès de patients de la région Midi-Pyrénées.

Dr Avedan Stéphanie (thèse 2011), Pr Marc Vidal

Pré requis:

La relation médecin-patient est complexe et influencée par de nombreux facteurs notamment

l'apparence physique du médecin traitant.

L’étude de l’influence de l’apparence physique du médecin généraliste sur la relation

médecin-malade a pu être étudiée dans les pays anglo-saxons mais peu dans les pays latins et

jamais en France. L’apparence physique et vestimentaire est un critère de choix de son

médecin traitant parmi d’autres, il paraissait souhaitable de l’appréhender de plus près.

Matériel et méthode:

10 cabinets de médecins généralistes de Midi – Pyrénées, répartis sur tous les départements de

la région ont été tirés au sort.

Tous les patients du cabinet se présentant à la consultation se sont vu présenter un

questionnaire recherchant les critères de choix du médecin traitant par les patients.

Des photographies de médecins homme et femme dans diverses présentations vestimentaires

ont été distribuées pour rechercher les préférences des patients.

L’enquête s’est déroulée du 30 mai au 14 juin 2011.

103 questionnaires ont été recueillis et exploités sur feuille Open Office Calc.

Résultats:

Les résultats relativement homogènes quelque soit le sexe et l’âge des patients montrent une

préférence pour les vêtements, maquillage, bijoux et parfum ne déviant pas trop de leurs

propres habitudes vestimentaires et de présentation, en particulier la blouse blanche et les

tenues strictes ne sont pas privilégiées, les patients préférant un médecin à l’apparence

physique proche de la leur.

Il en est de même des autres critères de choix du médecin; tous vont dans le sens de la

recherche de l’écoute, de la disponibilité, de la proximité du médecin de famille, des

préoccupations des patients et de leur famille; les autres critères tels que proximité, facilité

d’accès, présence d'autres professionnels de santé ou commerçants dans le quartier ne sont pas

privilégiés.

Conclusion:

Cette étude démontre que les patients sont à la recherche d’un médecin généraliste, médecin

de famille qui développe des compétences relationnelles riches et est à l’écoute des patients;

les critères physiques, de vêtements et de localisation géographique sont d’importance

secondaire.

Mots clés Médecine générale – Apparence physique – Compétence relationnelle -

LE REFUS D’HOSPITALISATION EN MEDECINE GENERALE

Drs Christelle CAZOTTES – Brigitte ESCOURROU. 2007.

Objectifs

Le refus d’hospitalisation est une situation délicate pour tout médecin généraliste. Cette situation est une particularité du refus de soins.

L’objectif principal de l’étude est de définir le profil du patient refusant une hospitalisation, l’objectif secondaire est par conséquence la réaction du médecin.

Méthode

L’étude est transversale descriptive. La population étudiée comporte 301 médecins généralistes de la région Midi-Pyrénées exerçant en mode ambulatoire. Le recueil de données est effectué à l’aide d’un questionnaire durant l’été 2006. L’étude des patients « refusants » est effectuée à partir du dernier cas rencontré par le médecin.

Résultats

94 réponses sont analysables, soit un taux de réponse de 31%.

59% des patients sont des hommes et 41% sont des femmes. La moyenne d’âge des patients est 63 ans. Le patient « refusant » est connu du médecin généraliste dans 81% des cas.

La moitié des patients sont retraités. Ils vivent indifféremment en milieu rural ou urbain.

70% des patients « refusants » présentent une pathologie organique et 30% présentent une pathologie psychiatrique.

Les causes de refus le plus souvent rencontrées expriment le déni du patient face à la maladie, parfois le patient refuse de quitter son lieu de vie mais il ne refuse jamais pour des raisons financières ou par peur d’infection nosocomiale.

La prise en charge médicale requiert une argumentation débouchant sur une hospitalisation dans 42% des cas. Les autres patients ont été pris en charge à domicile. 3,70% des refus ont débouché sur une hospitalisation sans consentement.

L’aspect médicolégal intervient dans la décision pour 53% des médecins généralistes, mais seulement 6% d’entre eux ont fait signer un papier type « décharge » à leur patient.

Conclusions

Mieux connaître la personnalité du patient et sa cause de refus d’hospitalisation permet au médecin d’adapter son discours et d’améliorer la relation médecin malade. Cette relation entraîne une diminution significative du nombre de refus d’hospitalisation par an.

Mots clés

Médecine générale – Refus d’hospitalisation – Relation médecin malade.

Page mise à jour le 23/05/2012