Conquête du Boukystan, récit yssois

LE CLAN PAXA DANS LE DESERT BOUKYSTANAYS

Explicatyon hystorique. Le Boukystan, un état situé non loin de Pseudopolys, est hystoriquement l'ennemi des Syldaves et notamment de Kloho. Ces derniers temps, quelques signes inquiétants permirent aux autorités de Kloho de diagnostiquer une nouvelle attaque des forces boukystanayses. Le Colonel Gleb, n'écoutant que son couage, mit sur pied une première expédityon qui échoua lamentablement à Ronzjevau, ouvrant ainsi les voies de Pseudopolys aux forces boukystanayses. L'Etat d'urgence fut proclamé à Kloho.

Anaclet de Paxatagore, soucieux de l'intérêt natyonal comme de la gloire de son clan, leva une expédytion dont voyci le récit.

Pour l'occasyon, les Deux Ma-Goh, transformés en QG de campagne, sont envahys par de nombreuses personnes, l'air plus ou moins patibulaires. Ils font la queue devant un bureau où siège Arbacès, le barman des Deux Ma-Goh. Arbacès note les noms des vassaux d'Anaclet de Paxatagore, car ce sont eux, qui viennent s'engager au côté de leur Métaligore contre les Boukistanays.

Dans la salle à côté, Lool de Virion affute son tanaka et exhorte les hommes de ses sectyons pourq, vêtus de treillys noir et masqués, tels des nynjas. Ils s'entraînent à lancer leurs poignars et leurs fameuses armes philosophiques, tout en remettant en état leurs pikachus de combat.

Dans son bureau, Anaclet de Paxatagore consulte les cartes du Désert qui sépare Pseudopolys du Boukystan, tout en suivant une conversatyon téléphonique avec l'aide de camp du Prince de Kloho, depuys le Palays Liezen. La carte est recouverte d'annotatyons au crayon et de pastilles de couleurs, représentant l'état supputé des forces assaillantes et les mouvements possibles de forces de Pseudopolys.

Bientôt, il sera l'heure du départ pour le port, où deux navires attendent les troupes paxatagoriciennes, qui vont débarquet un peu au nord de Pseudopolys et y établir un campement provysoire.

Alors que la bataille fait rage aux pieds de la grande muraille, les troupes du clan Paxatagore s'enfoncent dans l'arrière pays, désertique, pour y chercher le campement des Boukystanays. Ils ont débarqué en milieu d'après-midi, et depuys, ils avancent, dans un vieil autocar. La ligne du soleil couchant a dysparu depuys longtemps, mays ils roulent toujours. Les éclaireurs reviennent régulièrement, et repartent aussitôt.

Quand soudain, un éclaireur revient, descendant de la montagne à cheval, et crie : campement boukystanays à babord, campement boukystanays à babord !! Aussitôt, une clameur jaillit dans les rangs de la troupe, qui commençait à s'emmerder ferme, malgré les blagues de Lool de Virion pour détendre l'atmosphère et les récits de jeunesse d'Anaclet de Paxatagore, et le dernier film d'Alexys de Spylbergys.

Le chauffeur passe rapidement la cinquième et on avance. Les uns préparent leurs appareils photos, quand Anaclet de Paxatagore les rappelle aux dures réalités : on vient pour combattre le boukystanays, pas faire du tourysme, les enfants ! Bientôt, le car arrive en vue du campement des cruels ennemys de la natyon. Déjà, les soldats du clan paxa revettent leur déguysement, car ils vont adopter la célèbre tactique dite des Picaros, immortalysée par la première foys par Tintin en Amérique Latine. D'ailleurs, Séraphin Lampion est là, qui compte bien proposer des contrats d'assurances sur la vie aux boukystanays survivant.

Le car s'arrête au beau milieu de ce qui ressemble à la place centrale du campement. Personne ne moufte à l'extérieur. Courageusement, Anaclet de Paxatagore envoie troys hommes dehors, pour voir s'il n'y a pas de piège.

Ils reviennent au bout de quelques minutes, et dysent qu'ils n'ont rien trouvé, sinon une immense tente qui semble habitée. Aussitôt, les soldats, toujours déguyés avec leurs costumes du carnaval yssois, mays armés quand même, descendent silencieusement de l'autocar. Malheureusement, Xéros de Sicerrone rompt le silence : en voulant descendre trop vite, il loupe une marche et se casse la figure. Il gueule : "Bordel de merde ! Oups ! Pardon !".

Car aussitôt, devant ce cri guttural et viril, le campement bruysse d'animatyon. Rapidement, les guerriers sortent leurs armes de leurs foureaux, prêts à l'attaque. Mays rien ne vient.

Anaclet de Paxatagore et Lool de Virion avancent alors en direction de la grande yourte. N'écoutant que leur courage (et aussy parce qu'il y a un journalyste), ils s'avancent jusqu'à ce qui semble bien être une porte en peaux de bêtes. Ils l'entrouvrent alors dyscrètement. Et, que voient-ils ?

Un spectacle de rêve pour tout yssois normalement constitué... le harem du chef des Boukystanays !

Des dyzaines et des dyzaines de femmes, jeunes, pulpeuses, brunes ou blondes, à moitié déshabillée, en train de fumer le narguilé. L'arrivée des guerriers yssois provoque aussitôt la panique sous la tente ! Deux eunuques s'avancent, pour protéger les belles, mays ils sont rapidement mys hors de combat.

Pendant ce temps, au dehors, la Sectyon pourq a retrouvé les quelques guerriers boukystanays qui devaient garder le campement, et les a mys hors d'état de nuire, en leur proposant un quyzz philosophique. Le drapeau de Venys était dressé sur un mat de fortune, à côté d'un autre drapeau, aux armes du Clan Paxa.

A l'intérieur, Anaclet de Paxatagore, toujours exquys quelle que soit les circonstances, faysait connayssance avec la première épouse, qui lui faysait vysiter la grande yourte et lui expliquait, dans un sabir guère compréhensible, que son époux était parti découper en morceaux les infâmes klohaques et qu'il reviendrait incessamment sous peu massacrer les yssois et leur broyer les roupignolles. Comme Paxa ne comprenait rien à ce charabia, il souriait gentiment, hystoire de ne pas la décevoir, cette jolie brunette. Laquelle prit cependant peur : ces hommes là devaient être très courageux, s'ils ne craignaient pas qu'on leur broit les roupignolles.

Sur ce malentendu, un homme de la sectyon Pourq entra dans la grande yourte, et dit dyscrètement à Lool de Virion : "chef, le village est sécurysé. On monte la garde". Lool adressa un signe dyscret à Anaclet, qui comprys le message : ils avaient quartier libre.

Anaclet de Paxatagore demanda fort galemment à la première épouse si elle préférait qu'il la prenne en levrette ou qu'il la sodomyse gaiement. Ne comprenant rien à la questyon, pourtant formulée en bon yssoys, elle fit un geste que Paxa traduysit comme "ça m'est égal". Cependant, la pauvre boukystanayse, qui commençait à avoir franchement la peur, voyait bien la lueur du désir sauvage luire (car une lueur luit, les amys !) dans les yeux du chef de guerre yssois. Résignée, mays, j'ose le croire, également séduite, elle entrepryt d'ôter ce qu'il lui restait de vêtement, tandys que Paxa ouvrait son caftan.

Dans le même temps, les autres femmes du harem, plus trop convaincue que les guerriers boukystanays viendrait leur prêter secours, préféraient faire pareil, et se layssait faire par les hommes de Paxa, qui, fidèles aux principes militaires de l'armée yssoise, firent honneur aux playsirs qui leur étaient proposés. Du reste, les boukystanayses n'eurent pas l'air de trop s'en plaindre, car le guerrier yssois, s'il faut bien admettre qu'il n'est pas d'une force surhumaine, ni d'une brutalité de klohaque, a quand même quelques mérites : un peu de finesse dans un monde de brut, tel est son leitmotiv.

Tout en baysant gaiement la Première Epouse, qui commençait à gémir de playsir, Anaclet pensait en rigolant à Théophraste de Mytilène, qui devait probablement à cette heure ci, veiller dans son bureau du Parvys Dogéal, en train de compulser les nombreux dossiers du Conseil du Dedans. Et il dit à Lool : alors, Lool, c'est pas mieux d'être dans l'opposytion ?

Lool de Virion (par égard pour sa future épouse, nous tairons son activité du moment) parti alors d'un grand rire sonore.

C'est à ce moment là qu'une corne de brume annonça le retour des Boukystanays.

Alexys Spylbergys Spylbergys, surnommé "Avecunygrecbandedecons", arriva en courrant dans la yourte pour dire : "ce sont les boukystanays qui reviennent".

Anaclet de Paxatagore attrapa alors son téléphone portable et composa le numéro direct de Von Neumann, qu'il eut rapidement au téléphone.

- Allo, Hansy ?

- Allo, Anaclet ?

- Oui c'est moi, ma grande, écoute là on est dans un campement boukystanays,...

- ah ! formidable ! vous avez tué beaucoup de boukystanays ?

- euh... euh... on en a niqué pas mal, oui !

- très bien.

- ouais, ouais, ceci dit là, il y en a d'autres qui attaquent, a priori c'est les vôtres... c'est quoi le résultat de votre bataille ?

- ils ont morflé. Ils n'étaient pas très nombreux, leurs survivants, ça devrait être fastoche pour vous, ma couille.

- ok, bon, on va se les faire. On a pas mal de prysonniers qu'on va ramener à Venys, puys on se rejoint sur le chemin. Ca boume sinon ?

- bof, je suis à l'hosto, là, ils arrêtent pas de me mettre du désinfectant partout, mais sinon, ça peut aller. Et toi ?

- au poil, au poil.

On entend de nouveau la corne de brume, plus proche.

- bon, ils arrivent. Je raccroche. Un de ses jours, on se rappelle et on se fait une bouffe, ok ?

- pas de problème, Anaclet ! A plus.

Anaclet raccroche son portable, sous l'oeil stupéfait de Lool de Virion.

Lool : c'était avec le Prince de Kloho que tu parlays là ?

Anaclet : bah oui.

Lool : et vous vous parlez comme ça ? sans protocole ni rien ?

Anaclet : bah oui... c'est ça d'être père de la natyon, mon pote ! Enfin, c'est seulement quand on est en guerre, je te rassure. Bon, allez, ils sont où ces boukystanays, qu'on aille se les farcir.

Dans les sables des déserts boukystanays

Anaclet donne rapidement quelques ordre pour qu'on attache les boukystanayses : il ne faut pas qu'elles s'enfuient. Puys, il sort de la tente, juste à temps pour voir débouler du haut de la montagne quelques cavaliers, l'air épuysé, la mine défaite, l'oeuil hagard, à peine armés. Ils sont tellement fatigués qu'ils ne voient pas le drapeau de Venys qui trône fièrement sur leur campement.

Massalah est parmi eux. Ils galopent à vive allure vers le campement, quand l'un d'entre eux apperçoit l'autocar au centre, et le drapeau du Clan Paxa. Il crie quelques mots dans son sabir, et ils s'arrêtent aussitôt. Mays c'est déjà trop tard : derrière eux, la sectyon Pourq a surgi mystérieurement dans la nature et s'approche. Alors que le chef de la sectyon pourq s'apprête à sortir son arme secrète, un ouvrage de Kierkegaard écrit en bordure, Massalah s'écroule, ivre de fatique. Les yssois arrivent de l'autre côté, encerclant les 9 autres cavaliers, qui n'ont plus d'autres choix que de se rendre sans combattre.

Par miracle, l'un d'entre eux parle yssois. Il est juste ligoté pour servir de traducteur, tandys que les autres sont solidement arnachés. Comme nous on n'est pas des sauvages, on leur donne à boire et à manger, ainsy qu'un peu d'absinthe. Lorsqu'ils sont un peu remys en état, Anaclet de Paxatagore fait venir Massalah et le traducteur, et les interroge.

Paxa : quel est l'âge du capitaine !

Massalah (par l'intermédiaire du traducteur) : euh... 33 ans.

Paxa : bonne réponse ! Vous gagnez une machine à laver. Questyons plus difficiles maintenant.

Massalah raconte alors leur expédityon qui a bien failli l'emporter sur Kloho. Il explique que les femmes de la grande yourte forment une partie de son harem. Une partie seulement ?, se dit Paxa, intéressant, intéressant.

Paxatagore : bon, les enfants, normalement il y a un autre autocar qui arrive ce matin, piloté par Gustav Rouchkov. On va répartir les prysonnières et les prysonniers, et on va rapporter tout ça à Venys. Les prysonniers, on les donnera à Gleb.

A ce mot, les Boukystanays fryssonnent. Non, tout sauf Gleb ! Pas Gleb !

Paxa : bon, on verra, on verra. En tous cas, on rentre à Venys pour le moment. ABOULA !

ABOULA ! Répondent en coeur les membres du Clan Paxatagore.

L'épopée boukystanayse (2)

Lettre d'Anaclet à ses vassaux, 10 mars 2002

Chers amys du clan Paxa,

Nous avons eu le grand playsir de mener une petite expédytion tranquille sur le campement de Masallà, le chef guerrier Boukystanays. Mays, maintenant, nous pourrions profiter de l'expédytion qui se monte pour attaquer le Boukystan pour aller y faire un tour, ramener quelques photos et quelques boukystanayses, puysqu'il semble qu'elles soient assez populaires. Si le coeur vous en dit, venez donc aux Deux Ma-Goh dans la journée de demain, nous partirons le soir, en bâteau, pour aborder le Boukystan par la mer.

Anaclet de Paxatagore

Deuxième expédityon

Sous l'oeil inquysiteur des envoyés du Conseil des Portes, les troupes du Clan Paxa quittent, désarmés, les Deux Ma Goh, vers 20 heures. Depuys leur expédytion sur le camp des Boukystanays, ils se sont un peu équipés. Leurs caftans sont désormays plus colorés, et parrés aux différentes couleurs des clans qui composent le Clan Paxa. La petite armée sort sur le Boulevard des Métaligore et le remonte. En passant devant le Palays Mytilène (au n° 1), ils chantent en coeur "Aboula ! Les Mytilène à la casserole", et un petit malin du clan Raveline s'empare d'un pavé qu'il balance sur les fenêtres du Doge honoraire. Aussitôt, le servyce d'ordre Paxatagoricien l'attrape et l'admoneste, tandys qu'un secrétaire-trésorier rédige à la va-vite une lettre d'excuse de Paxa avec un chèque pour les frays du vitrier et un bouquet de fleur pour Alexya.

Puys, la petite troupe traverse gaiment le Pont de Pierre et arrive sur l'île des Poètes et ils remontent l'Avenue de Suspire, longeant le Musée Yssois. Ils traversent le pont qui les mène à l'île Sacrée, où ils font une halte afin de se recueillir et de se placer sous la protectyon de Poseydon. Puys, ils repartent par le sud et arrivent sur le port, où deux grands navires, aux couleurs de Venys et du Clan Paxatagore les attendent, chargés de victuailles et d'eau.

Lool de Virion et les sectyons Pourq embarquent en premier, suivi des caillasseurs raveliniens, puys enfin de la cavalerie des Paxatagore.

Bientôt, le signal du départ est donné, et un long sifflement se fait entendre.

EN VOITUUUUURRRREE !

Dit le capitaine (C'est un ancien conducteur de locomotive qui s'est reconverti). Et les deux navires s'ébranlent (un geste typiquement yssois).

Dans la cabine de Paxatagore, Lool de Virion et Emmanuel Raveline, qui sont de l'aventure, demandent.

Mays, nous partons sans armes ?

Paxa : nous rassurez-vous. Nous les avons layssés sur une petite île, un peu plus loin, avec un petit régiment pour les garder. Comme ça, nous n'avions pas à les ramener à Pseudopolys. J'étays sur que ce petit Frostyes allait vouloir nous les piquer.

Lool : qui ça ?

Paxa : je ne says plus comment il s'appelle, là, le Conseiller du Dedans qui a été en taule chez les Crassieux ? Il a un nom de céréales... Frostyes, je croys !

Raveline : mmm, ça me dit rien... dans mon souvenir, il avait un nom de danoys, plutôt... genre Jaifroidsousmacahute, ou un truc comme ça.

Paxa : de toutes façons, ça n'a pas d'importance.

Lool : et qui est-ce qui garde nos boukystanayses ?

Paxa : j'ai trouvé un garçon très bien, très sympathique, Tiburce d'Ecthélion.

Raveline : quand est-ce qu'on mange, moi, j'ai faim ?

(Son regard est effrayant et ses dents sont assez longues et rouges. Même Lool et Paxa fryssonnent).

Les hommes du Clan Paxa retrouveront-ils leurs armes ? Aborderont-ils sains et sauf les rivages dorés du Boukystan ? Parviendront-ils à prendre d'assaut les villes boukystanayses ? Trouveront-ils le reste du harem du chef du Boukystan ? Emmanuel Raveline saura-t-il contrôler ses pulsions ?