4°Bat ESM

4° bataillon de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

Le 4e Bataillon est intimement lié, à son origine, à la création et au développement des officiers de réserve de l'Armée de terre, décidé en 1875 (loi du 13 mars 1875, sur le cadre juridique des officiers de réserve), marquant les débuts de la réserve militaire contemporaine1.

Avec la persistance des conflits et des engagements armés continus de la France, la nécessité des officiers de réserve s'est imposée, à plusieurs titres : entretien du lien entre la nation et son armée, renforts quantitatifs et qualitatifs, dessins de carrière plus riches et plus variés, alternant activités civiles et activités militaires.

L'armée de conscription et le service militaire en France nécessitaient, également, des renforts d'encadrement militaire.

La Seconde Guerre mondiale a encore montré le bien-fondé de cette nécessité. La formation des élève officier de réserve s'est donc avérée indispensable. Elle a connu des réponses nombreuses. Pour ne mentionner que celle des EOR de l'Armée de terre, elle était confiée à plusieurs écoles d'officiers, en France, telles que celles situées à Saint-Maixent et à Saint-Cyr ; hors métropole, l'École militaire de Cherchell, en Algérie française a exercé la même fonction, à partir du mois de décembre 1942 (École des élèves aspirants), avec un détachement à Médouina, au Maroc. En 1958, l'école de Cherchell devient l'École militaire d'infanterie, l'École des élèves aspirants devenant l'EMIA et partant - pour l'essentiel - pour Saint-Cyr.

L'indépendance de l'Algérie, en avril 1962, apporte aussi la fin de la formation des EOR à l'École de Cherchell, qui comportait également une filière de formation des sous-officiers.

L'entrée des écoles de Coëtquidan.

Tandis qu'une partie de la formation d'infanterie s'installe à Montpellier, la formation des EOR de l'infanterie motorisée se concentre au camp de Coëtquidan, à l'époque, sous l'égide du 3e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, lui-même créé à cet effet en 1931, puis en totalité à Coëtquidan. À l'époque, la formation dure 4 mois (en plus de la PMS). Les mieux classés accèdent au grade de sous-lieutenant. La majorité devient aspirant et le demeure jusqu'à la fin du service militaire. Ceux qui échouent à l'examen de fin de stage, sont généralement nommés maréchal des logis (sergent).

En 1982, cette formation a été transférée au 4e Bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

En 1985, sont créées trois filières, pour les officiers sous contrats formés au 4e Bataillon.

En 1991, le 3e Bataillon (« Bataillon EOR ») devient le 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

En 1998, les filières sont réorganisées.

En 2001, la professionnalisation progressive des armées entraîne la disparition des stages d'officiers du contingent. La même année, les premiers officiers sous contrat (OSC) du 4e Bataillon reçoivent leur galon spécifique d'élève officier (surnommé « la crevette ») et sont baptisés avec sabres (promotion 2001 Maréchal Berthier).

Le sabre est un symbole d'autorité : celle qui permet « d'être à la hauteur d'une tâche plus grande que soi ». Il symbolise également la prise de responsabilités. En contrepartie de l'autorité et de la responsabilité, sont attendues l'exemplarité et l'esprit de discipline de l'officier.

Depuis 1982, le 4e Bataillon forme les différents officiers sous contrat (OSC) de l'Armée de terre, relevant de différentes filières. Les stages, variés, ont une durée de quinze jours à presque six mois. Les élèves officiers sont d'origines et de vocations très diverses. Par exemple, les jeunes élèves de l'École polytechnique suivent leur formation initiale militaire auprès du 4e Bataillon.

Le 4e Bataillon a la capacité de former, chaque année, entre cinq cents et mille élèves officiers.

Sa devise est : « L'audace de servir ».

Promotions EOR "légion" (photos prises sur i-m-l) :

Promotions OSC "légion" (photos prises sur i-m-l) :