Bureau interarmes de contre-espionnage
Voici les éléments pris sur le FIM au sujet des insignes de Chrism :
"A l' époque, KUPALOV m'avait donné la réponse ci-dessous. :
"Il s'agit bien d'une grenade Légion à 7 flammes et d'une étoile chérifienne de tirailleurs marocains. Entre les deux, le sigle représente un "bécarre" dont le dictionnaire dit qu'il s'agit, en musique, "d'un signe d'altération qui ramène à sa hauteur première une note précédemment modifiée par un dièse ou un bémol".
L'insigne est celui d'une unité de la Sécurité militaire chargée, en 1945-47 (peut-être même plus tard ) de rechercher les criminels de guerre nazis fondus dans la population. Les officiers servant dans cette unité (dont je n'ai pas le numéro, mais qui était du type "661° Cie de ...) provenaient en majeure partie de la Légion étrangère et des tirailleurs marocains. D'où une incessante guerre des boutons entre les deux subdivisions d'armes. Lassé de ces querelles intestines, le chef de détachement, le colonel Gérard-Dubot, dota son unité d'un insigne reprenant les couleurs nationales accompagnées d'une grenade Légion et d'une étoile chérifienne, les deux étant séparées ou tenues à égale distance par un "bécarre" ramenant les protagonistes à leur hauteur première.
Ces informations m'ont été fournies par le Docteur Michel Thoraval, aujourd'hui décédé, ancien des Services spéciaux du Colonel Paul Paillole, parachuté à plusieurs reprises en France occupée, et membre éphémère, je crois, de cette unité très particulière.
L'insigne devait se porter avec une chaîne autour du cou, un peu comme certains badges d'identification d'aujourd'hui, ce qui explique sa taille supérieure aux insignes normaux, son absence d'attache habituelle, et son anneau de fixation de la chaîne. ""