Glorieuses

Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte aux Glorieuses

L'insigne a été créé en 1997 (dessiné par le Sergent-chef COLLET) et remis pour la première fois à camerone de cette même année. Il était remis jusqu'en 2007 au personnel qui effectuait une mission (entre 30 et 45 jours) aux Glorieuses. A ce jour (2013), l'insigne n'est plus distribué. Pour ceux qui effectuait trois séjour ou plus, un insigne en argent leur était remis.

Fabrication : Balme numéroté ou non. 4 exemplaires en argent non numérotés et 16 en argent numérotés en chiffres romains. Second tirage avec mention 2007 au dos.

Un petit coin de paradis

A l'entrée nord du Canal de Mozambique, à 250 km au NE de Dzaoudzi, par 11°33 de latitude sud et 47°17 de longitude est, se situent Les Glorieuses. Elles sont formées d'une l'île principale "La Grande Glorieuse", de "l'îlot du Lys" à une dizaine de kilomètres au NE et des "Roches Vertes" minuscules îlots situés à proximité de l'île principale. Seule La Grande Glorieuse est habitée en permanence par un détachement armé par le DLEM.

Avec 8,4 km de circonférence et 5 Km2 de superficie, Grande Glorieuse est recouverte d'une vaste cocoteraie, vestige d'une ancienne exploitation, de filaos et de buissons épineux. D'origine corallienne elle est semblable à certaines îles de l'archipel polynésien des Tuamotu dans le Pacifique que les anciens du 5RE ont connues.

Découvertes par un Espagnol au service du Portugal, revendiquées par les Anglais et les Malgaches, finalement françaises...

Les Glorieuses ont été découvertes tout au début du XVI siècle par un navigateur espagnol, le capitaine Juan de Nova, qui était au service de don Manuel 1er du Portugal. Utilisées occasionnellement comme refuge par les pirates, Les Glorieuses sont restées inhabitées. En 1879 un Français, Monsieur Caltaux, y fait escale. De retour à Nossy Bé, il demande au Ministre de la Marine et des Colonies de bien vouloir lui accorder la concession des Glorieuses. Ce dernier accède verbalement à sa requête en lui précisant toutefois que ce sera "à ses risques et périls..." et en avril 1882, Mr Caltaux fait flotter le drapeau de la France sur les Glorieuses. Il y revient trois années plus tard pour mettre en oeuvre son projet de plantation de cocotiers afin d'exploiter le coprah. C'est à cette époque que Mr Caltaux doit faire face aux revendications des Anglais, mais sûr de son bon droit il refuse de quitter l'île. Informé des prétentions britanniques, le gouvernement français affrète un navire de guerre "Le Primauguet" qui arrive sur zone et hisse le drapeau national sur l'île le 23 août 1892. Le 6 août 1896, le gouvernement français promulgue une loi notifiant aux puissances étrangères que "Madagascar et dépendances" sont une colonie française. Le 31 octobre 1897, la France par un acte officiel prend possession des Glorieuses, d'Europa et de Juan de Nova.

En plus de la production du coprah, Mr Caltaux met exploite le guano qui se trouve en abondance sur l'îlot du Lys. Après bien des vicissitudes, dont le naufrage de ses deux navires chargés de matériel au cours duquel il manque d'y laisser la vie, Mr Caltaux cesse ses activités en 1907. La concession est alors accordée à la Société des îles malgaches qui l'exploite jusqu'en 1921. La famille Sauzier prend la relève et exploite la cocoteraie jusqu'en 1958 ; année d'expiration de la concession. La cocoteraie de 15 000 pieds employait encore vingt deux ouvriers seychellois et produisait 80 tonnes de coprah par an.

En 1955, une station météorologique avait été mise en place sur la Grande Glorieuse pendant les périodes cycloniques. Devenue permanente en 1960, elle est de nos jours entièrement automatisée. C'est en 1973 que l'armée vient s'installer aux Glorieuses afin d'y assurer la souveraineté de la France que Madagascar conteste depuis son indépendance en 1960. Classée depuis quelques années "Réserve naturelle" l'île de Glorieuse est un site protégé pour la faune en particulier les tortues de mer qui viennent pondre toute l'année sur les magnifiques plages de sable blanc qui ceinturent l'île.

Le Détachement de Légion étrangère de Mayotte aux Glorieuses

Un détachement de 14 militaires du DLEM renforcé d'un gendarme, assure pendant un mois environ et en complète autonomie, différentes missions de souveraineté, de conduite et de soutien de l'action de l'Etat, de permanence opérationnelle et logistique, de renseignement et, si besoin était de défense. La propreté de l'île, l'entretien des cantonnements et des nombreux matériels en place sont également du ressort du détachement. Le chef de détachement, subordonné au général commandant supérieur des FAZSOI, est donc à la fois l'officier de garnison et le commandant des troupes. Au cours des périodes de relèves des unités PROTERRE, c'est l'Escadron de commandement et de soutien qui assure la mission.