Construire une ressource numérique pédagogique pour relier la langue et les idées de la "Carte de Tendre" à La Princesse de Clèves
L’objectif principal de cette activité pédagogique est de créer une version interactive numérique de la « Carte de Tendre » de Madeleine de Scudéry. L’outil numérique permet une exploration des différentes définitions et sens que peuvent avoir les mots de la carte. La numérisation met en valeur la mobilité au sein de la carte (le mouvement entre les étapes d’une liaison galante) et la mobilité entre les niveaux de lectures proposés par le projet (le mouvement entre deux langues qu’impose la lecture bilingue, entre le texte et les images) et le mouvement entre deux « textes », la carte de Scudéry et La Princesse de Clèves). Le format interactif permet une compréhension augmentée de la carte : les lecteurs naviguent facilement entre les différents lieux de la carte et des explications proposées de ces mêmes lieux.
Cette activité pédagogique se déroule en plusieurs étapes au cours du semestre. Chaque étape mène à la création d’un projet collectif recueilli sur un site Google. Il s’agit de construire un outil pédagogique collaboratif. La « Carte de Tendre » interactive constitue à la fois un objet de recherche et d’exploration, et elle donne un exemple d’un site numérique culturel bilingue.
Nous avons développé ce projet en six étapes ; certaines étapes sont plus longuement développées et détaillées que d’autres. L’enseignant·e peut choisir de sauter certaines étapes sans pour autant nuire au projet pédagogique dans son ensemble.
À la fin du projet, chaque étudiant·e aura appris à :
1) définir un terme abstrait dans le contexte du XVIIe siècle et dans le contexte du XXIe siècle.
2) faire des recherches lexicales à l’aide de dictionnaires de l’ancien régime.
3) identifier et citer des peintures, gravures et images d’époque pour illustrer le contenu.
4) réfléchir aux règles de la traduction et considérer les différentes possibilités qui mènent à une traduction pertinente.
5) reconnaître les niveaux de lectures qu’un projet numérique requiert et savoir adapter la langue et l’explication qui l’accompagne pour chaque niveau de lecture.
Étape 1 :
Devenir l’expert d’une partie de la Carte de Tendre pour mieux comprendre la totalité de cette représentation cartographique. Pour ce faire, chaque étudiant·e choisit un ou deux « lieux » sur la carte et aura la charge de faire des recherches sur ce lieu précis. Ceci permettra non seulement de proposer des entrées dédiées à chaque lieu de la carte mais aussi de donner des tâches précises au sein du plus grand groupe. Pour des cours aux effectifs nombreux, il serait possible de demander aux étudiant·e·s soit de travailler en groupes de deux ou plus, soit de proposer plusieurs analyses parallèles du même mot afin de faire ressortir des contrastes intéressants : un palimpseste de la carte. Nous invitons les enseignant·e·s à partager le travail de leurs classes avec nous.
1. Rechercher la définition du mot de la carte dans le Dictionnaire universel d’Antoine Furetière (1690) et dans le Dictionnaire de l’Académie française (1694), tous deux accessibles en ligne ; coller les définitions dans un Google.doc qui sera partagé avec l’enseignant·e ; suggérer des commentaires et faire des observations préliminaires sur ces entrées :
S’interroger sur la longueur de la définition : est-elle donnée en plusieurs parties ou est-elle courte ?
· Il est à noter que parfois il n’y a pas d’entrée pour le mot au XVIIe siècle ; dans ce cas, il faut trouver l’entrée dans des dictionnaires plus tardifs.
· Quand certains mots n’apparaissent pas dans les entrées du XVIIe, il est possible de les trouver employés dans d’autres formes grammaticales ou bien au sein d’autres définitions.
· La recherche numérique permet de filtrer les occurrences du mot dans les dictionnaires ; par exemple, soit l’expression « Confiante amitié » : la forme adjectivale, « confiante » n’apparaît pas dans le Dictionnaire universel, mais Furetière propose une longue entrée pour le mot « confiance ».
· L’étudiant·e recensera les définitions de « confiance » et celles d’« amitié » au cours de cette recherche initiale. La démarche est la même pour « Mer d’inimitié » : l’étudiant·e cherchera l’entrée « mer » et ensuite « inimitié » dans les deux dictionnaires.
Après avoir accompli ce travail de définitions des mots, les étudiant·e·s comprennent que la recherche demande des ajustements et, dans certains cas, des déviations par rapport à l’objet de recherche. La recherche ne constitue pas un moule à taille unique et, parfois, ce que l’on ne trouve pas dans un dictionnaire est aussi intéressant que ce que l’on y trouve.
Voici d’autres éléments à inclure dans le commentaire initial sur le Google.doc:
· Est-ce que les définitions des dictionnaires comportent des exemples ? Ces exemples sont-ils semblables dans les deux dictionnaires ?
· Proposez de brefs commentaires sur la nature des exemples et sur l’emploi des mots dans leur contexte selon les deux sources.
Prenons par exemple le mot « Indiscrétion » et comparons les deux définitions :
Dictionnaire universel d’Antoine Furetière (1690) : Indiscrétion, s. f. Imprudence, Action d’étourdi. C’est une indiscrétion de vouloir dire son avis le premier devant des gens plus âgés et plus savants. Cette indiscrétion n’est pas pardonnable à un vieux courtisan.
Dictionnaire de l’Académie française (1694) : Indiscrétion, s.f. Manque de discrétion. Il a beaucoup d'indiscrétion. Son indiscrétion le perdra. L’indiscrétion est un grand défaut. Il se prend quelquefois pour l’action indiscrète. C’est la seule indiscrétion qu’il ait faite en sa vie. Qui l’aurait cru capable d’une si grande indiscrétion ?
L’étudiant·e peut noter que les exemples cités dans les deux dictionnaires se réfèrent à l’indiscrétion d’un homme—pronom personnel « il »—alors que de nombreux autres exemples puisés dans ces mêmes dictionnaires pour d’autres mots tels que gentillesse, piété, tendresse se réfèrent à des sujets féminins, plus généralement à des « personnes » ou à des enfants. Lors de la discussion en classe, les étudiant·e·s remarquent que le Dictionnaire de l’Académie française privilégie la forme du masculin singulier plus souvent que Furetière, qui a davantage tendance à illustrer ses définitions par des exemples plus précis, tels que « le vieux courtisan » ou par des citations tirées de Pierre Corneille, d’allusions bibliques ou mythologiques.
Dans les deux cas, l’indiscrétion est définie avant tout par un « manque » et possède une connotation fortement négative, liée à la « perte », un défaut couteux. Il s’en dégage une notion de jugement, « qui l’aurait cru », et de condamnation, « ce n’est pas pardonnable ». Il s’agit bien d’une faute de sociabilité, un manque de respect des codes de conduite. Que la faute d’indiscrétion ait été commise par « étourderie » ou « défaut » les conséquences en seront lourdes.
2. Trouver la définition du terme dans un dictionnaire français du XXIe siècle, tel que le Larousse.fr. (facilement consultable en ligne) ; coller les définitions dans le Google.doc et proposer un bref commentaire (un paragraphe de 7 à 10 phrases) sur les contrastes entre les définitions du passé et celles du présent :
· Est-ce que le sens initial du mot et les exemples donnés pour l’illustrer ont changé ?
· Quelles sont les nouvelles connotations apparues depuis le XVIIe siècle ? Regardez en particulier les champs lexicaux (scientifique, littéraire, politique, judiciaire, familier) auxquels le mot appartient dans la langue d’aujourd’hui par rapport au contexte d’origine.
En accomplissant ce travail méthodique sur les définitions de mots, les étudiant·e·s comprennent que la langue évolue avec le temps. Ainsi, la traduction n’est pas seulement linguistique mais chronologique car le sens d’un mot apparaît en contexte ; en évoluant et en se renouvelant, la langue développe de multiples sens. Un sens littéraire ou figuré peut être différent d’un sens économique, géographique, politique, etc. Ce travail souligne l’importance de saisir les connotations linguistiques, en encourageant les élèves à réfléchir et à déchiffrer les nuances associées à leur mot en particulier.
Par exemple, le mot « Obéissance » : une différence marquée entre les définitions du XVIIe siècle et celles du XXIe siècle de ce mot est l’idée d’une déférence envers les pouvoirs et les autorités supérieures, surtout en ce qui concerne la soumission au roi et une « obéissance implacable » à Dieu dans les définitions d’époque. En contraste, la définition du Larousse ne parle que de « l’obéissance des enfants à leurs parents ». Le poids de la hiérarchie sociale du XVIIe et de la notion de soumission à l’autorité royale et/ou religieuse transparaît à travers ces définitions. Toutefois, cette comparaison permet aussi de percevoir l’aspect déstabilisant ou perturbateur de la notion d’« obéissance » sur la Carte de Tendre puisque sur le « territoire de la galanterie » la hiérarchie sociale prend une autre forme : la bien-aimée se trouve au plus haut de l’échelle de respect et des attentions, proposant ainsi une dynamique alternative à la hiérarchie politique et religieuse dominante de l’ancien régime.
Étape 2 : Traduire comme geste analytique :
1. Articuler sa propre définition du mot et proposer la meilleure traduction du mot en anglais.
· Proposer plusieurs possibilités de traduction en anglais et commenter les avantages et lacunes des possibilités évoquées.
· Discuter les propositions en classe pour en évaluer les nuances et saisir comment ces nuances sonnent peut-être différemment selon les personnes présentes.
Ce faisant, les étudiant·e·s réfléchissent aux questions suivantes :
· Est-ce que traduire c’est trahir ou interpréter un texte ?
· Est-il possible de donner le sens précis d’un mot et de ses connotations dans une seconde langue ou est-ce qu’il manquera toujours un je ne sais quoi ?
· Quelles sont les considérations dont il faut tenir compte selon le contexte ou le public pour lequel est destiné la traduction ?
Souvent la traduction la plus évidente n’est pas la meilleure, mais cet exercice permet d’évaluer comment la traduction peut engendrer de nouvelles idées ou faire ressortir une variété de sens ; les étudiant·e·s peuvent débattre s’il vaut mieux « préserver » (notion à débattre) le sens d’un mot avant tout ou trouver le choix le plus idiomatique ou le plus poétique. [Possibilité d’allier cette discussion avec l’entretien de David Harrison, voir “Translating La Princesse de Clèves Into English”].
Par exemple, l’expression « Confiante amitié » initialement traduite par Trusting friendship. Le mot « trust » pourrait bien souligner l’idée d’avoir « confiance » en quelqu’un. Toutefois, la confiance peut aussi se traduire en anglais par « confidence », ce qui suggère à la fois « se confier » et avoir foi en quelqu’un. En anglais, l’on peut parler de « to confide in someone », ce qui rejoint l’idée de se confier, tandis que « a confident friendship » a plutôt le sens d’une « amitié sûre », « forte », « solide » ou « sincère ». Avec ces différentes possibilités, un regard nouveau sur les définitions proposées par les dictionnaires d’époque fait ressortir l’accent mis sur la liberté de parole liée à la « confiance » et la sincérité intime avec autrui :
Dictionnaire de l’Académie française (1694)
On dit, Parler à quelqu’un en confiance, pour dire, Lui parler à cœur ouvert ; et comme étant bien assuré qu’il gardera le secret. Et, Parler à quelqu’un avec confiance, l’aborder avec confiance, pour dire, lui parler avec une liberté honnête, dans la créance d’être favorablement écouté, favorablement reçu.
Ainsi émerge la notion d’intimité entre deux personnes et d’authenticité partagée que la traduction « intimate friendship » recouvre mieux que « trusting friendship » ou que « confident friendship ». L’étudiant·e saisit l’importance de « parler à cœur ouvert » dans une société régie par une hiérarchie de protocoles sociaux, si éloignés de notre culture contemporaine d’épanchements publics et d’exhibitionnisme dans la sphère des réseaux sociaux, par exemple. Ensuite, il est important de se demander si « amitié » correspond bien à « friendship » ou si « attachment » ou « affection » ou même « tenderness » seraient plus adaptés. Consultons à nouveau les dictionnaires :
Dictionnaire universel de Furetière : la première partie de la définition suggère qu’une amitié pourrait ne pas être réciproque tandis que celle de la seconde moitié accentue son sens de relation amoureuse. La définition de l’Académie française souligne d’abord l’égalité des rangs en amitié mais rejoint Furetière sur le sens synonymique du mot « amour » :
s.f. Affection mutuelle, réciproque entre deux personnes à peu près d’égale condition. Le Prince m’honore de son amitié. Ils sont dans une grande amitié. Il a beaucoup d’amitié pour ses compagnons. Se dit quelquefois pour l’amour. Il s’est fait une nouvelle amitié.
Mais la définition continue :
En l’un et en l’autre sens, il se dit quelquefois de l’affection que des personnes ont pour d’autres personnes d’une condition inégale. Le Prince m’honore de son amitié. Il a beaucoup d’amitié pour ses domestiques. Ces valets ont peu d’amitié pour leurs maîtres.
Ainsi, la notion d’amitié correspond davantage à un sentiment d’affection, de service et d’attachement qu’à un simple plaisir lié à la compagnie d’autrui. Lorsque l’amitié se réfère à la relation entre les hommes et les femmes, elle a trait à un sentiment plus fort : une relation amoureuse. Le choix de traduire « confiante amitié » par « intimate friendship » résulte de la volonté de faire ressortir cette dimension plus forte et plus poussée de « l’amitié » et d’accentuer la dynamique « d’intimité sociale » qui caractérise les relations sur la « Carte de Tendre ».
2. Si les étudiant·e·s parlent une langue autre que le français et l’anglais, ils et elles sont encouragé·e·s à inclure une traduction dans cette langue pour continuer la réflexion sur le langage des sentiments. Ce passage par une autre langue permet de souligner le travail de déchiffrement que la carte requiert. La langue de la galanterie se voulait exclusive, à l’écart d’une langue commune. En traduisant les termes dans une langue autre que l’anglais, l’étudiant·e tente de communiquer avec des lecteurs au-delà du public francophone/anglophone et d’étendre la lecture de la carte à d’autres communautés linguistiques.
Questions à débattre : Peut-on dire que la langue de l’émotion galante est intraduisible et distincte à chaque culture ou se retrouve-t-elle dans d’autres idiomes ? Est-ce que l’espagnol et l’italien proposent des traductions plus proches que le coréen ou le mandarin ou bien est-ce que la distance entre les langues permet au contraire de mieux mettre en relief les nuances d’un mot ? Dans les exemples donnés sur notre site, « A la découverte de la Carte de Tendre », les étudiantes proposent des traductions en langue russe, espagnole, catalane, suédoise, et mandarine. En fait, la traduction au-delà du français et de l’anglais permet d’élargir la discussion sur les liens entre la culture et la langue et de prêter une attention particulière aux gestes de traduction selon les langues. Si dans une langue une solution peut paraître claire, il est possible que dans une autre langue la traduction soulève d’autres questions et engendre d’autres choix.
3. Produire sa propre traduction de la définition en anglais : non seulement traduire le mot mais fournir une définition sur le modèle de Furetière selon la compréhension de l’étudiant·e du terme. Les étudiant·e·s doivent proposer la traduction la plus fluide possible et l’articuler dans un anglais idiomatique, même si cela veut dire qu’il faut sans doute faire des choix par rapport à des divergences avec l’original français.
· Proposition de sujet : parce que Furetière et l’Académie française ne peuvent avoir le dernier mot au sujet du vocabulaire des Précieuses qu’ils ont tant critiquées, vous allez définir le vocabulaire de la carte de Scudéry et non pas les Académiciens du XVIIe siècle. Comment expliqueriez-vous le terme si vous étiez responsable de cette entrée dans un dictionnaire ? Qu’ajouteriez ou changeriez-vous aux définitions données par Furetière ou l’Académie française ? Quels exemples donneriez-vous du mot en contexte en suivant le modèle des dictionnaires d’époque mais avec votre connaissance de Lafayette et Scudéry ?
Étape 3
Sur la base de la définition du mot articulée par l’étudiant·e, proposer une synthèse de la définition à paraître dans les fenêtres explicatives (pop-up windows) de la carte. Résumer ou paraphraser la définition, celle de Furetière ou de l’Académie française si les définitions semblent pertinentes pour capturer en peu de mots le sens voulu par la carte. Se limiter à pas plus de cinq phrases pour pouvoir insérer ces définitions dans les fenêtres explicatives. Il est possible d’inclure des exemples du mot dans des phrases ou expressions si cela ne dépasse pas les cinq phrases.
Cet exercice permet d’aller au cœur de la définition. Il s’agit d’un exercice linguistique puisqu’il faut trouver l’expression juste en peu de phrases. L’exercice est aussi culturel car il faut déterminer ce qui est essentiel à la compréhension du terme dans le contexte de la carte. La définition synthétique devra être retravaillée au cours du semestre, au fur et à mesure que la compréhension de la galanterie s’approfondira.
Étape 4 : Illustrer le mot à l’aide d’une image d’époque
Trouver une peinture, gravure, ou sculpture des XVIe-XVIIIe siècles offrant une représentation en action du mot en question : faire des liens entre la culture écrite et les arts visuels. Puisque la carte de Scudéry mélange le texte et les images pour créer le sens de chaque lieu mais aussi la totalité de la carte, cette étape reproduit ce mouvement entre texte et image pour provoquer une réflexion sur ce que « la mise en image » apporte (transforme, cache, révèle) à la compréhension du terme.
Artistes d’époque à consulter au choix :
(See « Guide to Finding Images » for an overview of databases and how to select appropriate images)
· Claude Deruet (1588-1660)
· Charles Le Brin (1619-1690)
· Antoine Watteau (1684-1721)
· Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)
· Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1699-1779)
· François Boucher (1703-1770)
· Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
· Hubert Robert (1733-1808)
· Jean Antoine Houdon (1741-1828)
· Elisabeth Vigée-Le Brun (1755-1842)
Étape 5 : Occurrences du mot sur la « Carte de Tendre » dans le roman de Lafayette
Recenser combien de fois le mot en question apparaît : cette recherche s’effectue rapidement grâce à l’outil numérique. Coller toutes les occurrences ou, lorsque le mot apparaît fréquemment, coller les exemples les plus parlants sur la page du site Google dédiée au terme. Si le mot n’apparaît nulle part, comme « Mer d’inimitié », réfléchir à la présence implicite du mot ; est-ce que le mot « inimitié » apparaît ? Ou des mots adjacents tels que « ennemi » ou « rivalité » ? Réfléchir au sens donné à la « mer » et si cela fait écho à des espaces métaphoriques dans le roman. Si, oui, lesquels ? Peut-on dire que la cour royale constitue une « mer d’inimitié » ou serait-ce plutôt un concept psychologique, une sensation d’hostilité et de menace que ressentent certains personnages ?
Étape 6 : Proposer une brève analyse du mot par rapport à l’intrigue de La Princesse de Clèves et son emplacement sur la « Carte de Tendre ».
Lors de cette étape, il s’agit de relier les deux œuvres étudiées et de réfléchir à la représentation de relations galantes chez les deux autrices. À partir des mots pour lesquels les étudiant·e·s ont une expertise, elles/ils réfléchiront à leur emplacement « géographique » sur la « Carte de Tendre » et fourniront une explication du mot à la lumière de leur lecture du roman. La compréhension du mot chez Scudéry constitue une grille de lecture pour l’analyse du roman et permet aux étudiant·e·s de mieux comprendre la notion de galanterie telle que Lafayette et Scudéry la présentent.