Elric le nécromant1

La Dame Blanche

La main bleme parcourair la lame noire , gravée de runes rouges ; Sur le fil de la lame , parfois une goutte de sang coulait et le Loup blanc en éprouvait une immense volupté ; Son échine était parcourue de tremblements a la pensée que l’épée pouvait lui voler la vie; la vie et l’ame car c’était bien une voleuse d’ ame.

La porte s’ouvrit en éclats, et le Démon se rua sur le lit ou gisait Elric. La gueule claqua a quelques centimetres du prince déchu . Un sourire carnassier apparut sur le visage de l’albinos; l’épée jaillissait du dos de l’immonde bete. Les spadassins pénétrèrent dans la pièce crasseuse. Elric se leva ,le linge glissant de ses reins; et tous purent contempler le démon blanc a l’épée noire ,les yeux embrasés par une nouvelle vitalité .

-Fauche les ames pour moi stormbringer , c’est ce que tu fais de mieux

Un antique cri de guerre s’echappa des lèvres sèches et les guerriers reculèrent...

Le globe s’obscurcit;

- il l’emporte encore Monseigneur.

- Sa chance tournera sorcier ;je te paie pour cela

- nous vengerons la mort de votre seur , Monseigneur j’en fais le serment.

Elric lacha l’épée ; dans le cimetiere désolé, un murmure de frustation s’éleva.

- pardonne moi Harabel

Le vent animait sa chevelure cotonneuse, et dans ses joues creuses, les larmes séchaient

Il sentit une main froide sur son épaule; l’épée etait hors de portée

- je t’aimais

C’etait sa voix, c’etait sa main, revenues du royaume des morts pur lui.

-nous nous sommes aimés, répondit le loup blanc

-Non ,nous nous aimions.

Elric se retourna brusquement

-Pardonne moi!

Mais bien sur , le cimetiere était désert.

Dans la salle immense le sorcier s’anima:

- seigeur goimont, ne perdez pas espoir, Le Melnibonéen va parfois chercher des herbes a un herboriste en ville . Le poison réussira peut-etre la ou le fer a échoué

-il vaudrait mieux sorcier, il vaudrait mieux.

Elric s’éloigna de la tombe royale ; l’épée plantée dans le sol gémissait , mais a aucun moment , l’Albinos ne se retourna . Et dans ses yeux de braise, se lisait une nouvelle détermination .

-Maintenant ,il me faudra faire appel aux drogues pour me sustenter; Mais le vent lui rapportait le chant moqueur de l’épée.

Bravo Harimbek

Pour la première fois , le prince héritier donnait son nom au sorcier

Dans la cellule crasseuse , le loup blanc gisait, apatique, presque inconscient.

-Nous l’avons trouvé en l’etat, Monseigneur, on eut dit un mendiant

-et l’ épée noire ?

-Toujours rien Monseigneur

Dans le cimetiere désolé ,Harimbek se tenait ,pensif.Aucun sortilège n’avait pu arracher l’épée au sol. L’énervement commençait a le gagner; Si pres du but

Les heures passaient, et toujours rien

-qu’est-ce que je risque ?

Il saisit l’epee.

Un hurlement s’éleva dans le cimetierre sombre.

-Elric

Le loup blanc crut a une nouvelle hallucination;

Pourtant non , elle etait la toujours aussi belle, marmoreenne, ses cheveux tombant en cascades d’or sur son corps pale

-je t’aime, elric; je t’aimerai toujours.

Ses levres pleines s’approcherent de celles craquelées de l’albinos, et une merveilleuse sensation l’envahit.son coeur s’emballa

Il se réveilla

-Stormbringer, a moi ; ton maitre te réclame

Quelque part ,non loin de la ,une epee se détacha d’un corps, et s’éleva en l’air dans une pluie de sang.

Dans la grande salle du festin , les corps s’amassaient.tous crispés sur la garde de leurs armes , brisées ; sur leurs visages se lisait une horreur sans nom, presque dégradante. L’épée avait fauché les ames

Elric contemplait le corps mutilé de Goimont , prince héritier de Minos l’hyperboréenne, engagé dans une guerre insensée contre l’albinos ; pour venger la mort d’une seur ,tuée par elric ,par son épée maudite et jalouse.

Elric regarda son épee maculée de sang .sur la lame noire ,les runes brillaient.elle semblait rassasiée.

Elric retira l’épée du corps

- non , épée noire , ton étreinte ne remplacera jamais les baisers de la dame blanche.