Nouvel ordre mondial

La maitresse entra dans le classe des sur - doués .Son visage poupin , auréolé de boucles blondes évoquait la joie et la douceur.

- Bonjour les petits .

En coeur :

- Bonjour , Maitresse .

- Aujourd’ hui , je vous propose un jeu ;

- ouiiii

- ils’ ajit de construire le plus vite possible cet automate qui comprend des milliers de pièces .

La maitresse posa dans un coin le plan , et dans un autre le bac a legos .

Puis satisfaite , elle s’ installa confortablement et observa .

Au début le tumulte et la discorde ; mais très vite les poussins comprirent qu’ il fallait s’ entendre et répartir les taches ; en 10 minutes ils firent des groupes : un pour les bras , un pour les jambes , ...

La maitresse rayonnait de bonheur ; on eut dit une ruche ; déja le taylorisme a 4 ans ; la génération était prometteuse .

Pourtant un regard sombre attira son attention . Un petit boudait ; il ne participait pas a l’ activité générale .

- Qu’ y a - t -il Matthieu ?

- Je veux pas jouer avec les autres , Maitresse .

- Et pourquoi ?

- Il me plait pas le jeu .

Elle , prenant un ton docte .

- tu crois que tu es plus heureux , tout seul dans ton coin ?

- Je m’ en fiche , je joue tout seul .

- Et tu t’ amuses bien tout seul ?

- parfois oui , parfois non .

- Et eux , ils ont l’ air de s’ amuser ?

- oui , maitresse

- alors qu’ attends - tu , gallopiaud , rejoins - les .

Mais Mattieu , après une hésitation dit :

- je préfère m’ amuser moins tout seul plutot qu’ avec les autres a un jeu bète .

- tu n’ aimes pas le groupe , Mattieu ?

- Non , c’ est pas ça maitresse ; c’ est juste que c’ est pas leur jeu ; ils en ont pas eu l’ idée ; c’ est vous qui leur avez dit .

- Et alors ? Dit la maitresse agacée .

- je sais pas comment dire ; j’ ai l’ impression que c’ est pas eux qui s’ amusent .Ils bougent dans tous les sens et ils rigolent , mais c’ est pas eux .

- très bien , mon petit .

La maitresse s’ éloigna avec un regard mauvais ; “il va falloir que je contacte le psychologue de l’ école” pensa - t- elle .

Plus loin les cris d’ hystérie du groupe s’ élevaient .