Melisebech

Au soir d’ une vie , on peut s’ interroger : quel sens ai - je donné a ma vie ? Ai - je été honorable et bon pour les miens ?

Le credo de l’ antique serpent a tenu ma vie pendant près de 700 ans .Je l’ ai souvent maudit et parfois mème regretté . J’ espère juste m’ en etre montré digne .

Ce ne sont pas les causes qui importent . Seules les actes comptent .

J’ ai été de mille batailles , de mille escarmouches , ordalies ou duels .

J’ ai vu les miens périr sous le feu et le fer .

ET j’ ai du moi - mème occire des adverasaires que pourtant je réverrai tels des frères .

Les ages sombres je les ai connu . Les hommes de ce temps la n’ etaient pas comme maintenant .

J’ embrassai très tot la carrière des armes . Mon père , le maitre d’ armes du roi etait le plus grand guerrier du royaume .Et ma mère une femme très pieuse , réveuse et mélancolique .

Je porte leur leg , bénis soient leurs noms .

De mon père que je suis un chevalier .

De ma mère que je porte le don pour le grand art .

Pourtant ma naissance est comme celle des écritures .

Ma mère alors qu’ elle méditait au couvent , en attente du mariage fut visitée par un esprit lumineux , céleste , un ange ,comme il est dit dans la bible des nephilim .

Pourtant ce secret ne me fut révélé que fort tardivement .

L’ escrime me fut vite coutumière , et a l’ age de 12 ans je pouvais facilement défaire la plupart des soldats du roi ;

Pourtant un jour , le cavalier vint se présenter a moi. Son étalon , a la robe sombre etait magnifique .IL arborait un justaucorps cramoisi sur des culottes brunes . A sa main gantée il portait une spledide escarboucle .

IL ne se présenta mème pas et vint m’ éprouver du fer comme il etait commun entre guerriers a l’ entrainement .

Il se défit de moi avec une facilité déconcertante .

Pour mon orgueil précoce , c’ etait un défi.ET par 6 fois je me relevai pour tenter de le pourfendre .Au septième assaut j’ etais couvert de vilaines estafilades .

Sa lame vint dessiner un sillon sanglant sur mon torse . Je m’ ecroulai

Sa main se tendit vers moi .IL me redressa et me chuchota qu’ il completerait mon enseignement si je voulais m’ en remettre a son pouvoir .

J’ embrassai son escarboucle .Un feu liquide m’ habitait .Je comprenais que j’ etais au seuil d’ une révélation .

Alors le cavalier partit au galop me sommant de le suivre jusqu’ en enfer si je le pouvais .

J’ enfourchai un jeune hongre et partit grand train sans me retourner .

Je ne devais revoir mes parents avent de nombreuses années sur leur lit de mort .

Je le suivis le jour et la nuit a travers le vent , la pluie et la poussière .

Lorsque je perdai le cavalier de vue , je suivais ses traces dans l’ herbe boueuse .

Je ne mangeai ni ne dormai . L’ exaltation me prenait .Je ne sais combien de tant durait la chasse ; mon coeur etait semblable a une bete .

Par une nuit sans lune , dans une foret sombre et odorante je rattrapai le cavalier .

Il m’ attendait dans une clairière sombre ;

Il me dit simplement :

“ je suis le diable”

Il y avait dans sa voie comme des accords d’ une tristesse et d’ une culpabilité infinie .

Je l’ embrassai ; je l’ aapelai mon père ; il m’ appelait son fils .

Voila comment je connus l’ eveil .

Mon père me forma pendant plus d’ un siècle . Il m’ enseigna la haute escrime , inconnue des hommes et qui nous vient d’ armageddon .Surtout il m’ arrit a ecouter la complainte du vent et le murmure des oiseaux . L’ art invisible n’ eut bientot plus de secret pour moi .

Je franchissai les cercles de sapience a un rythme incroyable .

Lorsqu ‘il me jugea prét , mon père me présenta a mes comparses , brigants , sorciers , marauds afin que je prenne leur tète et que je mène ses armées .Je développai pour certains une vive amitié, et pourtant leur dépravation me révoltait .Je sentais bien qu’ il manquait confusément un idéal a cette compagnie des ténèbres .

Voila pourquoi je quittai finalement la compagnie des lucifériens et revenait vers le monde des hommes et la lumière de Dieu.

Une autre lignée siégeait sur le trone de france .Les armes a feu , canon , mousquet arquebuse fesaient leur apparition et la chevalerie tombait progressivement dans l’ oubli .

Moi j’ etais d’ un autre age . Pourtant extèrieurement je devais pâraitre 20 ans .

Je décidai d’ eprouvai ma force au combat et m’ engageai dans de perpétuelles joutes parcourant les villes a la recherche d’ adversaires et de prouesses martiales .

Pendant 10 ans je ne vivai que d’ affrontements perpétuels ;

Fort de l’ enseignement que j’ avais reçu aux enfers je ne perdis pas un combat et la mélancolie et la lassitude m’ envahirent .

Quand j’ entendis parler de colombine et du défi du chevalier blanc , je partis immédiatement ;Dans un vert paturage vivait une dame d’ une grande beauté , protégée par un chevalier qui ne quittait jamais son armure pale et qui avait défait des centaines de prétendant .

Je ne partai que pour l’ affrontement , pourtnat quant je vis la pucelle , mon coeur s’ embrasa.

Je crus lire en elle une passion semblable et mon désir de vaincre le chevalier blanc s’ en trouva accru ;Elle m’ offrit un grand repas et nous passames la nuit en chastes prières au seigneur .

Al’ aube le chevalier blanc se présenta a moi .Sans un mot , il me désigna le lieu de l’ affrontement .

J’ arnachai mon etalon et prenant une grande lance ferré rejoignit la plaine.

Nous nous elançames l’ un vers l’ autre de toute la force de nos destriers .

Les lances furent brisées et je fus désarçonné .Un eclat de fer avait perçé mon haubert et s’ etait enfoncé a quelques pouces du coeur .

Sou la douleur je ne pus me redresser . Surtout le désespoir m’ envahit car je convoitai d’ épouser colombine .

Le chevalier descnedit de monture et levant son epée vers moi m’ adjura de renoncer .

Pourtant je ne pouvai prononcer les mots de la défaite , et je commis une imposture effroyable .Faisant appel au nom secret de mon père , j’ en appelai au pouvoir de la nuit et levai mon épée .Je décapitai mon adversaire .Las , la victoire acquise par sorcellerie n’ a aucun pris et je payai le prix de mon infamie .

Car lorsque le casque se relevait je reconnu le visage dous et gracile de colombine.ET je compris qu’ une telle femme ne pouvait etre conquise .

Je m’ ecroulai en proie a des tourments indicibles .

La blessure ne s’ est jamais guérie ; Mème si les chairs se sont refermées , le souvenir de colombine ne m’ a jamais quitté ;

Je dressai par magie un catafalque spledide a colombine , et quittai a jamais le lieu de l’ affrontement .

Je conçu que j’ avias failli et décidai de ne plus jamais me dérober aux principes de la sorcellerie . Je m’ isolai dans les bois et vécut en ermite pendant fort longtemps .

Le crédo de l’ antique serpent fut conçu a cet instant .Je décidai de forger une amulette enchantée , représentant deux serpents entrelacés , en argent et argent moirée symbole de mon attachement eternel a colombine . Je décidai de ne jamais trahir cet idéal .

Je revins auprès des lucifériens .Rapidement je prenai leur commendementet leur enseignai la noblesse et la chevalerie .

Ensemble nous accomplimes bien des exploits .Nous purifions notre esprit par une ascèse et une rigueur sans faille.Nous tentions de nous surpasser les uns les autres dans la bravoure , l’ honneur et le courage.

Les armées de dieu ne comprenaient pas .Aucune perfidie ,aucune traitrise n’ entachait nos actes ; la providence nous souriait et la victoire etait proche

Alors ils rappelèrent l’ esprit de colombine de la jérusalem céleste .

Il m’ etait impossible de lever l’ epée contre elle et de risquer de l’ occire a nouveau .

ET pourtant mon désir n’ entrait pas en compte ; je devais ramener la victoire quel qu’ en soit le prix.

Sur le champ de bataille j’ evitai la banière dorée de colombine .

Nous nous valions pourtant comme géneraux , et l’ issue etait indécise .

Une nuit je m’ introduisis dans sa tente , et de nouveau nous offrimes cette nuit en prières au seigneur .