Marie-Laure Contant

Êtes-vous obnubilés par l'espace? Avez-vous envie d'explorer ce vide inhospitalier, mais fascinant un jour? Dans ce cas, vous devez savoir que notre système solaire et notre Terre sont précieux, fragiles, peut-être même uniques. Les nombreux satellites lancés depuis les débuts de la conquête de l'espace (dans la seconde moitié du XXe siècle et surtout durant la Guerre Froide) se sont accumulés durant des décennies et leurs restes toujours en orbite sont désormais assez nombreux pour représenter un réel danger pour les satellites actifs, voire la célèbre Station Spatiale Internationale (SSI), que vous connaissez assurément! Ces carcasses métalliques sont nommées "débris spatiaux" et, selon moi, il est encore plus urgent de s'en occuper que d'organiser une mission habitée sur Mars.

En premier lieu, la majorité de ces débris sont en orbite basse, c'est-à-dire à moins de 2000 kilomètres de nous. Le problème, c'est que c'est à cette distance de la Terre que se trouve la majorité des satellites artificiels encore utilisés et même la SSI! De plus, des compagnies comme SpaceX prévoient envoyer dans le vide spatial des centaines de satellites dans les prochaines années. Encore plus alarmant: selon des données établies par la NASA (National Areonautics and Space Administration), un débris spatial d'UN CENTIMÈTRE de diamètre (il y en a environ 200 000 en tout en orbite) peut causer des dégâts prodigieux, l'équivalent d'une grenade, étant lancé à plus de 28 000 km/h par la gravité et la force centrifuge que cette dernière engendre. De plus, des manoeuvres d'évitement coûtent cher et dépensent énormément de carburant. En d'autres mots, si l'on ne veut pas massacrer des satellites innocents qui ne demandaient rien d'autre que de vivre, il faut régler le problème au plus vite.

En deuxième lieu, sachez que vous pouvez agir! Des ingénieurs et des astrophysiciens de tous les pays essayent de possibles solutions, comme de capturer les déchets avec des harpons, des bras robotiques ou encore des filets, pour ensuite les lancer et les faire se consumer à leur entrée dans l'atmosphère terrestre. Cependant, ces dispositifs sont encore à l'état de prototypes et ont des degrés de réussites pour le moins variables. Si vous êtes un acteur important dans la politique de votre pays, vous pouvez également proposer des solutions, car la présence d'une nation dans l'espace est en grande partie gérée par le gouvernement dudit pays. Enfin, même le commun des mortels peut faire sa part, en faisant des dons pour financer des recherches nécessaires pour trouver des solutions efficaces.

En conclusion, pour toutes ces raisons, il me semble évident que se débarrasser de tous ces déchets spatiaux est une priorité encore plus grande que la préparation d'un potentiel voyage habité sur notre soeur, la planète rouge. ENSEMBLE, NOUS POUVONS AGIR POUR UNE PLANÈTE BLEUE PLUS RADIEUSE!

Marie-Laure, 603