Archives 8 janvier 2025
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Textes 8 janvier
Tout croyant est appelé à faire un cheminement semblable à celui qui est rapporté dans l’épisode des mages. Croire, c’est d’abord être attentif aux signes des temps pour découvrir comment le Seigneur est présent à notre monde.
Croire, c’est se mettre en route pour chercher : c’est avoir la simplicité de demander l’aide des autres pour qu’ils nous guident dans notre recherche. Au terme de cette marche, le croyant trouve la joie. L’étoile peut disparaître quelque temps. Celui qui est animé de la vraie foi ne s’en décourage pas; il sait que la lumière reviendra s’il poursuit courageusement sa marche.
La foi aboutit à une rencontre personnelle, elle s’exprime lorsque nous nous offrons nous-mêmes au Seigneur. Nous le faisons chaque fois que nous participons à l’Eucharistie. (Matthieu 2, 1-12)
Paroles d’Évangile pour chaque jour
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Joyeux Noël ! Nous nous réjouissons parce que Dieu vient habiter parmi nous. Il a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, et durant la messe de la nuit de Noël, nous l’avons accueilli comme un enfant. La caractéristique de l’enfant, c’est de ne pas parler, car il faut d’abord qu’il grandisse : l’enfant Dieu nous a rejoints sur notre chemin vers notre croissance, comme le ressuscité près d’Emmaüs nous rejoindra sur le chemin vers notre délivrance. Il est venu comme un enfant, pour habiter notre monde.
Connaissez-vous les icônes orthodoxes de la nativité ? Autour du nouveau-né, elles dessinent le monde comme austère, chaotique et désertique, prêt à accueillir celui qui inaugure la nouvelle création. Et à la messe du jour de Noël, nous ne regardons plus un enfant incapable de parler. La liturgie nous fait entendre qu’il est la Parole venue dans notre monde : « le Verbe s’est fait chair ». La Parole, vient habiter chez les siens. Chez nous, Dieu a donné une Parole neuve, une Bonne Nouvelle et notre monde se pare de lumière et d’espérance. Une parole résonne dans le bruit de ce siècle pour qu’elle suscite joie et dignité dans le plus grand nombre de cœurs.
La Parole nous remet debout et elle nous conduit à la résurrection : de la crèche au crucifiement, dit un cantique de Noël ; de la naissance du Messie à notre renaissance. La Parole résonne comme dans une église ou une cathédrale. Notre-Dame de Paris accueille de nouveau des gens remplis d’attentes et d’espérance, et la Parole de Dieu résonne jusqu’en leur cœur. Entrez dans vos églises ! Ouvrez vos cœurs confus ! Accueillez la Parole de Dieu en votre maison intérieure ! En Jésus Christ, Dieu vient chez nous comme un ami. Soyons de ceux qui le reçoivent.
Frère Philippe Jaillot, d’après Jean 1, 11-12
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La naissance d'un enfant n'est-elle pas toujours une joie ? Quand Dieu décide de venir habiter chez nous en la personne de Jésus, beaucoup se réjouissent de cette nouvelle. Regardez Marie. Elle n'a pas l'ombre d'une réserve quand, à l'annonce de l'ange, elle répond : « Voici la servante du Seigneur, que tout m'advienne selon ta parole ». Dans le Magnificat, elle laisse éclater sa joie quand elle se rend compte que la naissance de Jésus est la réalisation de la promesse de Dieu. Regardez les bergers. Ce sont les plus petits d'entre les petits et ils sont les premiers témoins de cette naissance et s’en réjouissent. Ils glorifient, ils louent Dieu, et annoncent partout la nouvelle. Regardez les mages. Ils se réjouissent d'une très grande joie.
Tout le monde se réjouit et pourtant Hérode ne se réjouit pas, loin de là ; il est bouleversé. Il faut dire qu'une seule chose compte pour lui : son pouvoir. Il représente le type d'hommes qui, tout au long de l'histoire, refusent d'accueillir Dieu dans leur vie. Persuadé que Jésus ne peut être qu'une menace pour son trône, Hérode n'hésite pas à faire massacrer les saints innocents. Leur sang préfigure le sang innocent de Jésus : « le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle ». Quant à nous, réjouissons-nous de la naissance de Jésus. Elle nous introduit dans ce qui est toujours nouveau et éternel.
Frère Jean-Laurent Valois, d’après Matthieu 2, 13-18
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N’y a-t-il jamais eu de parents qui ont vécu leur rôle de parents sans angoisse ? Je ne le crois pas ! C’est même à se demander si, intuitivement, les enfants ne se disent pas que c’est le rôle d’un enfant d’angoisser les parents pour les faire grandir.
Cet évangile montre Marie et Joseph devant le mystère de cet enfant qui stupéfie les docteurs de la loi. Ils viennent de le chercher pendant trois jours. « Vois, comme ton père et moi, dit Marie, nous avons souffert en te cherchant ».
Cette souffrance est évidemment l’expression de l’amour et non celle d’une « conscience professionnelle » chez des parents qui penseraient avoir manqué à leur devoir. Je crois qu’il faut voir cet évangile avec toute la densité d’un mystère à venir : un enfant qui disparaît pendant trois jours, c’est aussi ce qu’aura à vivre Marie du vendredi saint au dimanche de la résurrection.
Dieu nous prépare mystérieusement et ne nous laisse jamais sans quelque lumière. Pour l’heure, Marie - dit le texte - « garde ces événements dans son cœur ». Quant à Joseph, toujours bien silencieux, il est permis de penser qu’il profite du calme de son épouse. Les paroles de l’ange qui l’avait fait accueillir son épouse et l’enfant qu’elle portait, continuent, douze ans plus tard, de résonner en lui.
Cette sainte Famille n’est pas plus épargnée que les nôtres par le mystère de la vie. Il y a là du joyeux, du douloureux mais aussi du glorieux.
Frère Xavier Loppinet, d’après Luc 3, 41-52
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Jean est « le disciple bien-aimé » qui pose sa tête sur la poitrine du Maître au cours de la dernière cène. Il se trouve aussi au pied de la croix avec la mère de Jésus. Enfin, il est témoin du tombeau vide, comme nous venons de l’entendre, et de la présence du Ressuscité, comme il est écrit quelques versets plus loin. La Tradition nous dit également qu’il enseigna les évêques et les disciples de la première génération.
Le Seigneur désire faire de chacun de nous un disciple qui vit une amitié personnelle avec lui. Pour y parvenir, il ne suffit pas de le suivre et de l'écouter extérieurement ; il faut aussi vivre avec lui et comme lui. Cette communion n'est possible que dans le contexte d'une relation de grande familiarité, habitée par une confiance totale. Comme entre amis. C'est pourquoi Jésus dit par la bouche de Jean : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime… Je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître ».
Saint Jean nous livre d’insurpassables récits d’amour, l’amour entre Dieu et chacun de nous. Jean partage avec nous ce qu’il a reçu de son maître : cet amour que Jésus lui offre en tant que « disciple bien-aimé ».
Demandons au Christ dont nous célébrons la naissance, de nous apprendre à aimer, à l’école de son disciple bien-aimé. Laissons-nous être aimés par le Seigneur et aimons-nous, les uns les autres, « comme lui nous a aimés ».
Frère Albert Bazyk, d’après Jean 20, 2-8
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Elle doit être profonde, la prière de cette vieille dame prénommée Anne. Ces longues années données à la prière et au jeûne, son âge, son expérience de la vie, avec ses joies et ses tristesses, ses espoirs et ses deuils, le jeûne et le service de Dieu, toute cette épaisseur de la vie donne à ses paroles le poids de la sagesse. Mais, de plus, elle est prophète. Elle parle de la part de Dieu à ceux qui viennent au Temple. Elle les aide ainsi à plonger au cœur de la révélation.
Elle leur parle de la délivrance de Jérusalem, de l’espérance que Dieu enverra son Messie. C’est lui, dit-elle, qui délivrera Israël de toutes ses fautes, c’est lui qui conduira le peuple sur le chemin de sa destinée. En ces temps d’occupation romaine, le message n’est pas facile à entendre mais la vieille dame se fait comprendre. Dieu pourrait-il oublier les siens et les abandonner aux mains de l’ennemi ? En louant la bonté, la justice et la fidélité du Dieu de l’Alliance, Anne appelle le peuple à la confiance et à la force : Dieu s’engage aux côtés de son peuple dans son histoire pour que l’humanité s’épanouisse en plénitude.
Lorsque Jésus est présenté au Temple, la prophétesse Anne va encore plus loin. Avec cet enfant s’ouvre le temps de l’accomplissement, dit-elle. Comme tous les enfants, il apprendra avec ses parents à devenir un homme. Mais tout commence avec ce petit homme de Nazareth, car c’est lui l’espérance d’Israël. Lui, le Verbe du commencement, vient se faire familier des hommes pour éveiller en eux le désir de se tourner vers Dieu. La grâce était sur lui ! Anne l’a reconnu ! Découvrons autour de nous les êtres de grâce que le Seigneur met sur notre route.
Frère Bruno Cadoré, d’après Luc 2, 36-40
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Au commencement, à l'origine, il y a Dieu. C'est lui le créateur du monde et de la vie, c'est en lui que se trouve le principe de tout. Parmi les créatures, il en est une qui se distingue des autres : l'être humain. Dieu a créé le monde, les plantes et les animaux, et au milieu, il a créé les hommes. Pourquoi sont-ils particuliers ? Parce que parmi eux se trouve le Fils de Dieu.
Au commencement était le Verbe. A notre commencement, à la source de la création des êtres humains, il y a le Verbe de Dieu, c’est-à-dire non seulement sa parole, son expression, ce qu'il dit, mais aussi ce qu'il pense. Le Verbe de Dieu, c'est son âme.
Le Verbe, sous la plume de l'évangéliste saint Jean, désigne le Fils de Dieu, celui qui est son âme et sa Parole, et qui prend chair pour révéler qu'il est aussi un être humain. Au plus intime de Dieu se trouve le genre humain. Le Fils de Dieu, Jésus Christ, né, mort et ressuscité, porte avec lui de toute éternité l'ensemble de l'humanité au cœur de Dieu son Père. Oui nous sommes en Dieu, avec le Verbe.
À l'aube d'une année qui se termine et d'une autre qui commence, l’Église nous rappelle notre incomparable dignité, notre part de divinité. Le Verbe, qui nous porte en Dieu, est venu habiter chez nous à Noël, puis en chacun de nous par le baptême. C'est notre bien le plus précieux.
Frère Benoît Delhaye, d’après Jean 1, 1-18
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Mystère de la prière. Quand nous nous mettons en retrait, quand nous ouvrons notre cœur à Dieu, quand nous lui demandons d’éclairer ce que nous ne comprenons pas, une douce et lente alchimie se réalise. Les événements et les paroles se décantent. Petit à petit, nous voyons les choses sous un autre angle, dans une autre lumière. C’est l’Esprit Saint qui est à l’œuvre dans notre âme.
Marie avait l’habitude d’accueillir l’œuvre de Dieu en elle. Elle ne s’était pas laissé transformer par l’Esprit Saint une seule fois, le jour de l’Annonciation. Non, elle a toujours gardé le cœur ouvert à Dieu. Dieu a fait en elle sa demeure, dès lors il l’a guidée, éclairée et instruite. Quand j’entends ce tendre verset : « Marie conservait avec soin toutes ces choses en son cœur, elle les méditait », je pense à ces mots de Dieu murmurés au prophète Isaïe : « Je te donnerai des trésors secrets, des richesses cachées. » (45, 3) Ces trésors secrets, ces richesses cachées, ce sont les épiphanies de Dieu dans notre cœur, la merveilleuse manifestation de sa présence au plus intime de nous-mêmes.
Frère Philippe Verdin, d’après Luc 2, 16-21
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Permettez-moi de vous raconter un fait marquant de mon voyage en Europe à la fin de 2024. En passant par Marseille, sur la Méditerranée, j’ai visité une grotte dont l’entrée est à 32 mètres sous l’eau. Des humains fréquentaient ce lieu 20 000 ans avant Jésus-Christ. On y retrouve une longue entrée où venaient se protéger les chasseurs de l’époque. C’est le plus vieux site d’une activité artistique où l’on peignait des scènes de chasse sur les parois de pierre. On y trouve des dessins représentant des cerfs, des bisons et des bouquetins, sans omettre des chevaux. Je ne fais qu’attirer votre attention sur ce lieu extraordinaire de notre préhistoire.
J’ai visité un grand nombre d’églises et de cathédrales et j’ai découvert des lieux visités par des croyants qui prenaient le temps de se recueillir, tout en admirant la beauté de ces lieux de culte. Hélas, je ne suis pas entré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, car les ouvriers s’activaient pour être prêts pour l’inauguration du début de décembre, et l’entrée était interdite.
Après quelques pas dans la nouvelle année du jubilaire, prenons le temps de renouer avec nos ancêtres dans la foi en fréquentant des lieux de cultes et en retrouvant l’importance de l’assemblée chrétienne autour de notre chef, le Christ représenté par notre bon pape François.
Benoit Caron, prêtre
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JANVIER
Pour le droit à l'éducation des migrants. Prions pour que le droit à l’éducation des migrants, des réfugiés et des personnes touchées par la guerre soit toujours respecté et garantisse ainsi la construction d’un monde meilleur.
FÉVRIER
Pour les vocations sacerdotales et religieuses. Prions pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse.
MARS
Pour les familles en crise. Prions pour que les familles divisées puissent trouver dans le pardon la guérison de leurs blessures, en redécouvrant la richesse de l’autre, même au cœur des différences.