Archives 23 juillet 2025
Archives 23 juillet 2025
Textes 23 juillet
C’est fou ce que Marthe nous ressemble ! Qui n’a jamais senti son désir et sa joie de servir s’estomper à mesure que ses forces s’épuisent et que les autres autour de soi semblent se reposer ? Qui n’a jamais senti grandir en soi ce sentiment d’injustice et de colère, alors qu’on ne cherchait au début qu’à faire le bien et à rendre service ? Sous l’effet de la fatigue, de la colère et de l’envie, nos mérites fondent comme neige au soleil. Notre cœur se ferme et bouillonne, comme celui de Marthe qui jalouse sa sœur et en veut à Jésus de ne pas prendre son parti, de la laisser seule, de l’oublier, de ne pas l’aimer autant que l’autre !
Mais Jésus, parce qu’il est Dieu, lit dans le cœur de Marthe. Il connaît ses pensées les plus intimes : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. » Jésus n’oublie pas celle qui le sert. Il voit tout ce qu’elle fait, même s’il ne dit rien. Jésus est avec Marie mais il ne perd pas Marthe du regard. Il s’intéresse à elle, elle qui se démène avec son four, ses plats, son balai, ses couverts, sa table, etc. Il voit la colère monter dans son cœur et a pitié d’elle. Que tous ceux qui s’agitent en cuisine et qui suent aux fourneaux se consolent : ce qu’ils font dans le secret est connu de Dieu ! Voilà le secret des grands saints actifs, le secret des Marthe qui sont aussi des Marie : se démener pour Dieu et le prochain tout en se sachant regardés et aimés de Dieu !
Frère David Perrin, d’après Luc 10, 38-42
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Descendante de la tribu de Lévi, en Israël, Sainte Anne serait née vers – 55, selon la tradition orientale et a habité Jérusalem avec Joachim. Elle a donné naissance à Marie dans sa vieillesse. Son culte s’est répandu en France et en Italie avant de nous parvenir par les marins bretons venant de Saint-Anne-D’Auray. Elle est la patronne des laïcs, des veuves et des prêtres et assure la protection des sculpteurs, des ébénistes, des orfèvres, des couturières et des lavandières. Dès le onzième siècle, sa fête fut fixée le 26 juillet. Nous pouvons la prier par le chant « Veille, veille sur tes enfants ».
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Le grand âge est marqué à la fois par la souffrance, à la fois par la grâce. Souffrance due aux limitations physiques, intellectuelles, affectives. La vigueur et l’autonomie diminuent, les malaises se multiplient; on n’a plus la même acuité intellectuelle, on oublie, on manque d’attention. Souffrance aussi due aux multiples deuils inévitables : départ de parents, d’amis proches, perte d’un environnement physique et social aimé. On peut alors ressentir le vide autour de soi, avoir l’impression d’être inutile, peut-être même rejeté, abandonné. On craint aussi d’être un poids pour ses proches, pour la société. Le sentiment d’insécurité augmente... Bref, un âge de la vie qui peut être plutôt sombre et entraîner tristesse, morosité, désespérance.
Mais le grand âge peut aussi être un temps de grâce, un temps d’une plus grande liberté physique et spirituelle pour vivre des rêves, développer des talents que les obligations de la « vie active » ont mis sous le boisseau. Un temps de sagesse où l’on apprécie les événements avec plus de recul, dans un horizon plus vaste, avec plus de nuance, plus de confiance. Un temps d’ouverture à l’autre où l’on peut mieux écouter, comprendre, accueillir, encourager des enfants, des petits-enfants, des amis inquiets, bouleversés. Bref, un temps de tendresse gratuite qui fait vivre.
Ce peut être aussi un temps de grâce où l’on fait la relecture de sa vie, où l’on redécouvre ses racines humaines avec un regard différent, plus compréhensif envers sa famille, son passé. C’est parfois, l’occasion d’une réconciliation. Cette dernière étape de la vie favorise aussi la reconnaissance pour les multiples dons que Dieu nous a accordés au cours de notre vie. Ce Dieu qui nous a aimés avant même la création du monde, qui ne nous a jamais abandonnés, qui est de plus en plus proche, et nous prépare une place de choix auprès de Lui pour l’éternité. On apprécie alors davantage la chance d’avoir la foi, de sentir au plus intime de soi cette Présence aimante, fidèle, qui procure paix, joie, sérénité.
Cette saison de la vie, si elle se vit dans la bienveillance, la patience, l’ouverture aux autres peut ainsi être fructueuse, utile et peut être un signe d’espérance en la vie qui est plus forte que la décrépitude et la mort. Les aînés peuvent rappeler à leur entourage que grâce à Dieu, la vie a encore du sens, qu’elle mérite d’être vécue, malgré ses difficultés, que si notre corps nous abandonne, l’amour lui, ne vieillit pas, il dure toujours.
Saint Joachim et sainte Anne avaient la foi. Dans leur vieillesse, grâce à l’amour de Dieu, ils ont donné du fruit : une fille, Marie et un petit-fils, Jésus. Et depuis, nous vivons d’espérance. Puissions-nous être à notre tour, des pèlerins d’espérance.
Bulletin Le Relais
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Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. (Jean 15.16-17) Dans son homélie de la messe télévisée quotidienne du 14 mai 2025, le père Francis Salasiar, CSC, de l'archidiocèse de Toronto, nous a mis au défi : « Dieu nous appelle souvent à combler des lacunes. Parfois d'une manière inattendue. Nous pouvons nous sentir inadéquats et non éligibles, mais les Écritures nous rappellent sans cesse que Dieu choisit les plus petits et les rend grands. Compte tenu des scénarios politiques et culturels actuels, nous pourrions facilement tomber dans le désespoir. Nous devons cependant nous rappeler que lorsque les choses semblent sombres et que tout est perdu, Dieu pourvoit à nos besoins.
Ce qui est intéressant, c'est qu'aucun d'entre nous ne se considère comme digne d'être appelé. Nous aussi, nous sommes choisis, appelés et envoyés dans le monde pour donner de l'espoir à ceux qui n'en ont pas, un sens à ceux qui n'en ont pas et un but à ceux qui n'en ont pas. Vous et moi sommes appelés à travailler dans la vigne du Royaume de Dieu afin que le monde puisse connaître l'amour de Dieu. Nous sommes mis au défi et on nous rappelle qui nous sommes et quel est notre appel. Nous sommes appelés à être porteurs d'espoir. »
Tout comme nous sommes appelés à être porteurs de la Bonne Nouvelle pour tous, nous sommes appelés à être porteurs de fruits durables. Cela peut sembler exigeant : veut-il que nous soyons les deux à la fois ? – Mais à la réflexion, chaque appel direct complète l'autre, chaque opportunité conduit nos vies vers les autres.
Questions de réflexion
1. Comment pouvez-vous être porteur de fruits dans ce monde?
2. Rappelez-vous la dernière fois où vous vous êtes senti·e inadapté·e et où vous avez eu besoin de changer votre vie.
Prions… Père céleste, fais que nous te fassions davantage confiance, en nous engageant davantage à t'aimer toujours. Puissions-nous discerner que Tu es le plus présent en nous lorsque nous sommes avec nos voisins dans le besoin. Puisses-tu nous donner la grâce de trouver constamment de nouvelles significations et de nous engager à mieux partager et servir les autres.
Jose I. Torres, président du comité de spiritualité national
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Les guérisons opèrent une révélation qui ne laisse pas indifférents les contemporains de Jésus. Dans cet Évangile, on trouve deux réactions opposées : admiration et rejet. Le récit de guérison est concentré en deux phrases. L’accent est mis sur les spectateurs et non sur le malade guéri. Ici, ce qui compte, c’est la réaction de ceux qui l’entourent. Les pharisiens ont trouvé une explication : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Pourquoi est-il si difficile pour les pharisiens de croire que Jésus guérit au nom du Dieu de vie ? Tentons diverses hypothèses : il a quitté son village pour aller sur les routes, il n’a ni travail, ni femme, ni enfant, et surtout il ne respecte pas les règles religieuses des pharisiens. En somme, il ne rentre pas bien dans les cases de leur société et cela les perturbe. Ils n’acceptent pas d’être déplacés dans leurs représentations. Mais s’ils ne veulent pas bouger, comment pourront-ils goûter le vin nouveau ? Comment verront-ils le Royaume qui vient ? Leur foi est enfermée dans leurs certitudes, et elle sent le renfermé.
À l’inverse, il y a la foule qui est saisie d’admiration pour Jésus. Ils admirent sa puissance comme ils applaudiraient une performance hors norme. Ils sont touchés non pas dans leur foi, mais plutôt dans leur désir de puissance. Cette foule voudra ensuite s’emparer de Jésus pour le faire roi (Jn 6, 15) afin que sa puissance soit au service de leurs désirs.
Admiration ou rejet : aucune de ces positions n’est juste. Le signe appelle la foi.
Soeur Carine Michel, d’après Matthieu 9, 32-38
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Deux miracles d’un coup ! La renommée de Jésus est si grande qu’il est sollicité pour une guérison et une résurrection en même temps. Mais les demandeurs de miracle ne sont pas des gens respectueux qui attendraient sagement leur tour comme dans la salle d’attente d’un médecin.
La femme dont il est question vient en quelque sorte extorquer une guérison. Elle s’approche de Jésus par-derrière, espérant n’être pas vue. Elle ne veut pas lui parler, seulement toucher son vêtement – une pratique qui n’est pas sans rappeler la superstition. Jésus pourrait légitimement s’en offusquer, mais au contraire, il accorde, par sa parole, la guérison à la femme. Celle-ci est prête à tout pour guérir et a une confiance absolue en Jésus : voilà qui suffit à le toucher.
Quant au notable (un chef, dit le texte grec), sa demande n’est pas une supplication. Il a tellement l’habitude de donner des ordres qu’il se met à en donner à Jésus : « Viens ! » Il lui parle comme à un serviteur. Chose extraordinaire, Jésus ne refuse pas ce rôle : « il se leva et le suivit », dit l’Évangile. D’habitude, cette phrase décrit les disciples qui se mettent à la suite du Christ. Ici, c’est Jésus qui marche à la suite d’un père éprouvé et se fait son serviteur.
Pour cette femme, pour cet homme, pour nous, Jésus se rend infiniment disponible, dans des rencontres d’une simplicité absolue, où toute distance est abolie. En nous, seuls comptent le désir de l’avoir à notre côté et la confiance qu’on lui porte. En lui, il n’y a plus que la miséricorde du Dieu qui s’est fait serviteur.
Frère Cyrille-Marie Richard, Matthieu 9, 18-26
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Que l’optimisme et la force tranquille de l’Évangile font du bien ! Ce n’est pas un optimisme béat qui ferait fi des difficultés et des échecs, mais une force tranquille fondée sur l’assurance que Dieu ne nous laisse pas tomber et que son œuvre de vie va son chemin, quoi qu’il arrive. À nous alors de savoir laisser tomber non seulement sac, bourse et sandales, mais aussi nos sécurités et nos stratégies de réussite bien ficelées.
Quoi qu’il arrive, dit Jésus, le Royaume de Dieu s’approche. Qu’on le veuille ou non, il croît au milieu de nous. Si on est accueilli, nourri et que de nos mains sortent des guérisons, alors, dit Jésus, soyons-en sûrs, le Royaume de Dieu s’est approché ! Et quand, au contraire, on ne nous reçoit pas et que nous partons fâchés, déçus ou découragés, eh bien, soyons-en sûrs également, cela n’empêche pas le Royaume de s’approcher !
On traduit souvent dans nos textes : « Le Royaume de Dieu est proche » et on comprend qu’il est à portée de main certes, mais que c’est à nous de faire un effort pour l’atteindre, pour l’accueillir. Alors certains l’atteindraient et d’autres pas ? Il y aurait les uns et les autres ? Ceux qui, à force de mérites et d’efforts, y arriveraient et les autres ? Pas du tout ! « Le Royaume de Dieu s’est approché », sans qu’on n’ait rien fait, sans qu’on n’ait rien vu venir. Il est là, il nous ouvre ses portes et c’est lui qui nous accueille. Nous réjouirons-nous de dire oui et d’entrer ?
Frère Jean-Luc-Marie Foerster, d’après Luc 10, 1-12. 17-20
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Jésus, celui que tous les prophètes annonçaient, est enfin là. On ne va pas jeûner à ce moment-là ; c’est la période la plus festive de tous les temps ! Jeûner en période de fête est un péché. Je confesse que cela ne m’est jamais arrivé !
J’aime que Dieu ait autorité sur les jours de fêtes et de pénitence. Mon humeur du moment ne doit pas donner le ton dans la vie de l’Église. Dans le chapelet, les jours des mystères joyeux ou glorieux, je peux être d’humeur maussade. Le jour des mystères douloureux, d’excellente humeur. Mais Dieu est plus ancré dans la vie que moi, plus présent au présent que moi-même à moi-même. Je veux entrer dans le temps de Dieu, dans la joie qui est la sienne, dans l’espérance qui est la sienne. Je veux être le réceptacle de l’humeur de Dieu dans chaque situation que je vois : la bonté d’une personne âgée, le sourire amusé d’une petite fille, la patience d’un père de famille.
Et vous, comment vivez-vous vos journées avec Dieu ? Comment vivez-vous les fêtes chrétiennes ? Elles vous sont données pour entrer dans le temps de Dieu, pour commencer maintenant votre éternité d’amour avec lui.
Frère Raphaël de Bouillé, d’après Matthieu 9, 14-17
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Sur l'autoroute, il y a parfois des ralentissements, simplement parce que les automobilistes veulent voir, sur le bas-côté, une voiture accidentée ou en panne. Nous voulons voir, toucher, sentir parce que nous sommes des êtres incarnés. Celui qui nous a créés le sait ; c'est pourquoi il accède à la demande de Thomas.
Mais par cette exigence d'enfoncer sa main dans la plaie ouverte du Christ, Thomas ne cherche-t-il pas à expérimenter autre chose de plus fondamental ? Alors qu'il n'a pas été témoin de la scène, ne veut-il pas vérifier que Jésus a bien été jusqu'à souffrir par amour pour lui ? Le récit ne dit pas qu'il fait le geste. La parole de Jésus est suffisante pour que Thomas exprime une magnifique confession de foi en la divinité de Jésus : « mon Seigneur et mon Dieu ».
Mais « heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » En effet, croire sans avoir vu permet de voir avec les yeux de la foi la présence du Ressuscité chaque jour de notre vie. C'est un long chemin que Thomas a emprunté, comme nous aujourd'hui.
L'apôtre finira sa route comme martyr et, dans ce geste ultime, il touchera réellement de sa main la plaie du Christ, il ressentira dans son corps et dans sa chair la présence du Ressuscité, c'est-à-dire l'amour vainqueur de la souffrance et de la haine. Thomas traverse la souffrance avec le Christ pour entrer avec lui dans sa gloire.
Frère Benoît Ente, d’après Jean 20, 24-29
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La consigne de Jésus est claire : « Suis-moi ». Est-ce que cela ne suffit pas ? Pourquoi Jésus ajoute-t-il : « Laisse les morts enterrer leurs morts » ? J’avoue que j’ai du mal à comprendre. Jésus empêcherait-il ses disciples d’accompagner leurs morts au cimetière ? Cela me paraît incompréhensible. Surtout, cela rejoint une expérience personnelle.
Ma famille a été frappée par deux décès rapprochés. Ces expériences douloureuses me donnent d’entendre cette phrase différemment aujourd’hui. Quand une personne décède, il n’y a pas qu’elle à mourir. Les relations avec ses proches meurent dans la forme qu’elles avaient dans cette vie sur la terre. Selon mon expérience actuelle, une part de nous-mêmes meurt avec le défunt que nous pleurons. Et nous devons accepter de laisser partir ce qui n’est plus pour laisser de nouveau jaillir la vie.
C’est ainsi que je définirais le chemin du deuil : accepter la mort pour accueillir la vie. Cela signifie admettre la mort de la personne aimée et d’une partie de soi. La vie renaît, celle vécue ensemble, mais intériorisée, et une certaine vitalité jaillit au fond de soi.
Jésus ne demande pas au disciple de ne pas enterrer son père. Il lui dit : « Dans cette épreuve du deuil, suis-moi, va vers plus de vie. Accepte qu’une part de toi-même meure en enterrant ton père, afin de pouvoir renaître à la vie. » Quand Jésus nous appelle à le suivre, c’est toujours pour un surcroît de vie : « Choisis donc la vie ! » (Dt 30, 19)
Soeur Carine Michel, d’après Matthieu 8, 18-22
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Cet évangile pourrait n’être qu’une péripétie dans une vie familiale, somme toute assez banale : le pré-ado fait une fugue, on a eu peur sur le coup mais dix ans plus tard, on racontera l’épisode avec le sourire : « Te souviens-tu quand tu avais disparu à Jérusalem, et qu’on t’avait cherché pendant trois jours ? Les amis, vous ne devinerez jamais où s’était caché le galopin : dans le temple ! Ça c’est original ! Il n’était pas avec les jeunes de son âge à jouer au flipper, il écoutait les anciens et les scribes. Il ne discutait pas de ses projets de vacances, il parlait de Dieu ! »
Jusqu’alors, pour autant qu’on le sache, l’existence de Jésus s’était déroulée comme pour les autres enfants de son âge et de son époque : l’apprentissage, l’amour des parents, la complicité avec les gens de Nazareth. Il y avait des joies, il y avait des peines, il y avait des surprises, il y avait des déceptions : Dieu fait homme n’a pas joué à faire l’homme, il a été un homme, un enfant en vrai
Et puis soudain, la fugue du temple. Tout d’un coup, Jésus révèle le mystère de sa mission et le mystère de sa communion au Père. Jésus doit être chez son Père, Jésus doit se consacrer aux affaires de son Père. Ainsi la désobéissance de Jésus aux yeux de ses parents est en fait une obéissance à la mission reçue de son Père, une obéissance filiale.
Jésus nous attend dans le temple de notre cœur et nous conduit au Père. Nous sommes fils et filles prodigues, nous cherchons à revenir à la maison, cette maison où le Père nous attend et où la fête est préparée pour nous ; une fête pour l’éternité en compagnie de Joseph, Marie et Jésus qui nous ouvre les bras.
Frère Philippe Verdin, d’après Luc 2, 41-51
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Seigneur Jésus, comme ce Samaritain te ressemble ! Ce blessé au bord de la route, c’était moi, bien souvent : dans ta divine compassion tu es venu à moi aux heures de détresse, et quand j’ai osé t’ouvrir mes blessures, tu m’as guéri.
Tu me dis aujourd’hui de prendre soin de la souffrance de mes frères et sœurs, et pourtant tu sais dans quelle indifférence je peux m’enfermer. Tu sais que je peux détourner le regard devant la souffrance et passer outre.
Rends mon cœur semblable au tien, fais que j’ose me faire vulnérable, apprends-moi à voir, à m’approcher et à servir. Comme toi.