Archives 30 avril 2025
Archives 30 avril 2025
Textes 30 avril
Les disciples ont du mal à émerger de ces semaines de cauchemar : l’arrestation de Jésus, sa passion, sa mort, leur lâcheté aussi. En plus, ils ont peur des juifs. Alors, ils se sont enfermés. Deux de ses disciples disent bien l’avoir reconnu lorsqu’ils furent rejoints par lui sur le chemin d’Emmaüs, mais l’horreur des jours passés est telle qu’ils ont du mal à croire que c’est bien lui qui est là, de nouveau, au milieu d’eux.
Nous faisons la même expérience quand un deuil cruel nous frappe : nous ne pensons qu’à la perte de l’être aimé, et nous disons que penser à autre chose, vivre à nouveau, se réjouir, c’est trahir son souvenir. C’est aussi le cas avec nos échecs : un amour qui a mal tourné, un projet professionnel qui a foiré, ce monde qui va si mal et que nous n’arrivons pas à changer. « C’est la vie qui gagne, dites-vous ? Vous rêvez ! »
Mais Jésus insiste : « Avez-vous quelque chose à manger ? » Bien sûr, plusieurs d’entre eux étaient pêcheurs de métier. Alors, ils partagent un peu de poisson, et - dit le texte : « il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures ». C’est donc vrai, la mort n’a pas eu le dernier mot, la vie a gagné.
Si les disciples sont chargés d’en être les témoins c’est parce que ce drame les a broyés, mais ils en sont sortis. La joie de la Résurrection est à la mesure des échecs et des drames dont nous émergeons, avec la grâce de Dieu. Dans nos histoires humaines aussi, la vie peut gagner. Osons suivre le Christ sur ce chemin de Résurrection.
Frère Jean-Jacques Pérennès, d’après Luc 24, 35-48
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Le récit de la pêche miraculeuse nous rappelle la mission que le Christ nous a confiée : témoigner de notre foi, rendre compte de l’espérance qui nous habite et la partager. C’est bien l’invitation que le pape François nous lance régulièrement : être une Église en sortie, aller à la pêche, jeter les filets. Cette mission ne va pas de soi dans le monde d’aujourd’hui. On voudrait nous imposer le silence, comme ce fut le cas pour les apôtres.
Disciples du Christ, nous connaissons des déceptions : des églises ferment, la relève se fait rare, les ressources s’épuisent. Nous passons la nuit sans rien prendre. Et voilà que le Seigneur nous rejoint. Il nous redit sa confiance malgré notre faiblesse. Comme à Pierre, il nous demande simplement : « M’aimes-tu ? » Voilà notre permis de pêche.
Chaque dimanche, le Seigneur se donne à reconnaître dans nos rassemblements. Il nous attend, il se fait proche. À l’occasion de l’Eucharistie, il refait nos forces en partageant avec nous sa parole et son pain de vie. Il nous envoie ensuite jeter les filets avec confiance. Bonne pêche!
Yves Chamberland, Prions en Église
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Le dimanche, Marie Madeleine se rendit au tombeau de bon matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée de l’entrée du tombeau. Elle courut trouver Simon Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait et leur dit : « Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l’ont mis. » Pierre et l'autre disciple sortirent donc et allèrent au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Il se pencha et vit les bandelettes posées par terre, cependant il n'entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le tombeau. Il vit les bandelettes posées par terre; le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus n'était pas avec les bandes, mais enroulé dans un endroit à part. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi, il vit et il crut. En effet, ils n'avaient pas encore compris que, d’après l'Écriture, Jésus devait ressusciter. (Jean 20:1-9) Voici le jour que l’Éternel a fait : qu’il soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie ! (Psaume 118:24) Les 50 jours de Pâques ont été appelés « le centre rayonnant de l'année liturgique ». Nous continuons à célébrer pour continuer à donner un sens à la Résurrection et à approfondir la manière dont elle touche et enrichit notre vie quotidienne. Nous avons du mal à saisir la joie totale du dimanche de Pâques ! Jésus est sorti glorieusement du tombeau et, ce faisant, il nous a donné, à nous qui croyons en lui, l'espoir que nous aussi nous ressusciterons pour une vie nouvelle. Le théologien M. Shawn Copeland écrit : « Même si la résurrection caractérise le destin de Jésus, ce n'est pas un destin privé destiné à lui seul; c'est le début de la transformation absolue de toute la création ». Pâques est une période qui nous encourage à prêter attention à l'abondance de la bonté de Dieu.
Le renouveau et la joie abondent tout autour de nous, si nous prenons le temps d'être attentifs et observateurs. Les fleurs apparaissent, les oiseaux gazouillent, l'herbe reverdit et les feuilles commencent à apparaître sur les arbres. Il y a des signes de vie nouvelle tout autour de nous. Depuis le jour où Jésus Christ est ressuscité d'entre les morts, les premiers signes d'un « éternel printemps » ont commencé à apparaître. Alors que nous prions et réfléchissons sur le Christ ressuscité tout au long de la belle saison de Pâques, nous pouvons prêter attention aux nombreuses façons, grandes et petites, dont nous sommes appelés à la transformation dans nos propres vies. Dans nos rôles de vincentiens, nous pouvons réfléchir à la façon dont notre propre transformation personnelle se traduit par le bien des autres et de ceux que nous servons. La gentillesse, l'amour et l'espoir que nous offrons à nos voisins dans le besoin, en tant que compagnons de route, pourraient bien être la rencontre qui fera une réelle différence dans leur vie. Comme l'a dit saint Vincent de Paul, « j'accueillerai toujours avec joie toute occasion qui se présentera à moi de vous rendre service ». En cette période de Pâques, comme les disciples au matin de Pâques, puissions-nous trouver de la compassion et de l'espoir dans les endroits les moins probables. Alors que la joyeuse espérance de Pâques résonne en nous, puissions-nous devenir des témoins aimants du Christ ressuscité auprès de ceux que nous servons. Nous sommes appelés à être transformés par la joie de Pâques. Dans la résurrection de Jésus, nous voyons comment le bien triomphe et toute la création devient nouvelle. La nouveauté de la création est le phare de la lumière qui brille dans nos vies. En reconnaissant la lumière qui brille en nous, adoptons une attitude de célébration pour tout le bien qui se produit dans nos vies vincentiennes et le bon travail que nous accomplissons.
Questions de réflexion
Dans votre vie de chrétiens, comment pouvez-vous transmettre aux autres l'histoire de la Résurrection ?
Comment la résurrection de Jésus peut-elle être pour vous, aujourd'hui, une source d'espoir et de force ?
3. Où pouvez-vous trouver une nouvelle vie en cette période de Pâques ?
Prions… Dieu d'amour, nous nous réjouissons de la gloire de ta résurrection. Puissions-nous partager avec d'autres les dons de la joie et de l'espérance et offrir l'opportunité de recommencer. Aide-nous à faire le lien entre notre travail vincentien et l'émerveillement de la toute première Pâques. En tant que pèlerins de l'espérance, marche avec nous en cette saison de Pâques alors que nous construisons fidèlement ton royaume. Amen.
Carolyn Boerboom, membre du comité de spiritualité national
Société Saint-Vincent de Paul
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Que de précipitation autour de la tombe dès le matin ! Marie-Madeleine veut être la première à embaumer le cadavre et tire des conclusions rapides sur sa disparition à la seule vue de la pierre roulée. Vite, il lui faut deux témoins pour établir un constat en bonne et due forme. Le plus rapide des deux, Jean, cède le pas à l’ancien, Pierre, non sans s’être penché à l’intérieur de la tombe. L’ancien arrive et peut décrire avec précision la place des linges. Le procès-verbal peut être rédigé.
Pourtant, la course n’a pas encore atteint son terme : ni l’absence du corps, ni les pièces à conviction pour l’enquête n’importent, mais il s’agit plutôt de comprendre l’Écriture. Et la primeur revient à Jean. Il vit et il crut ! Il vit les signes de l’absence et crut que Jésus est ressuscité. Il avait accepté de voir jusqu’au bout la crucifixion, il peut désormais croire en la Résurrection à la vue d’une tombe vide. Là où certains ont vu un vol, il crut en la restitution de la Vie : un trop-plein de vie, non un manque mais l’accomplissement de la promesse. La course de relais n’a pas été inutile : Marie-Madeleine, éperdue d’amour pour Jésus, a donné l’alerte ; et Pierre, entraîné par Jean, peut ainsi commencer sa mission de pasteur, se familiariser avec le mystère pour affermir ensuite ses frères. Et maintenant, à nous de saisir le témoin. Dans un monde apparemment vide de Dieu, ne nous laissons pas voler notre espérance, relayons leur message : Christ est Ressuscité, alléluia !
Soeur Christine Gautier, d’après Jean 20, 1-9
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Notre Dieu est celui de la vie, non de la mise à mort ; le Dieu de la paix, non de la vengeance ; un Dieu pour tous et non pour quelques privilégiés. Saint Jean le résume en une formule : « Dieu est amour ».*
Nous fêtons en ce matin de la Résurrection le premier-né d’entre les morts, Jésus, le Vivant. Alléluia ! Alléluia ! Mais où chercher celui qui est le Vivant ?
D’abord, il n’est pas dans un cimetière : le tombeau est vide, le linceul est posé là, ce qui veut dire qu’on n’a pas volé le corps. Ensuite, l’Évangile de Luc interroge : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » Jésus est le Vivant, il est la figure de l’homme accompli, visage d’homme modelé à l’image du Père, celui qui a pris au sérieux sa vie et qui a réalisé sa vie au plus près de ce qu’il savait être sa mission.
Le Vivant, c’est celui qui conduit sa vie librement. Il affronte les tentations, se référant tout au long de sa vie à son Père, qui est le chemin de sa liberté de fils et de notre liberté d’homme. C’est pourquoi il est appelé le Vivant, dans la lumière de la résurrection et dans la lumière de ses paroles et de ses gestes accomplis tout au long de sa vie. Pâques, c’est cette joie, cette jubilation, quand l’amour travaille le monde secrètement.
Nous devrions tous apprendre à vivre en frères et sœurs, à égalité, dans le partage de la vie avec les plus démunis, dans l’écoute et la mise en pratique de la parole de chacun et de la Parole de Dieu célébrée dans l’Eucharistie ». C’est cette Parole qui est la Vie, c’est une Parole qui donne la vie, qui épouse notre vie joyeusement. C’est une Parole à l’école de laquelle nous nous mettons, dans nos équipes de prière, dans nos fraternités, ensemble, dans un engagement renouvelé. Je vous souhaite un bon temps pascal ! Christ est ressuscité, Alléluia ! Alléluia !
Frère Jean-Pierre Mérimée, d’après Luc 24, 5
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Qui n’a pas ressenti le bonheur d’être appelé par son prénom par un être aimé ? Notre prénom tout d’un coup sonne à nos oreilles d’une musique différente, notre être tout entier entre en vibration. Appeler l’être aimé par son prénom, avec amour, est un sommet de l’amour amoureux.
Marie ! C’est à la façon dont Jésus prononce son prénom que Marie de Magdala reconnaît le maître de son cœur : Rabbouni, mon maître ! Mystérieusement méconnaissable physiquement après sa résurrection, c’est pourtant bien cet homme Jésus qui a vaincu la mort et qui se donne à connaître à Marie de Magdala d’une façon très personnelle. Dans ce « Marie ! » prononcé par Jésus, d’une façon qu’elle seule peut connaître et reconnaître, Dieu lui-même prend chair en sortant du tombeau, comme une seconde incarnation. Et Marie peut courir annoncer aux apôtres : « Il est ressuscité ! »
Frère Jean-Paul Vesco, d’après Jean 20, 11-18
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
La joie des femmes devant le tombeau vide rassure. L’ambiguïté des apôtres inquiète. Si les unes se prosternent - ce qui est réservé à la divinité -, le flottement des autres perdure. Le flottement ou l’incroyance ? Mais comment pourrait-il en être autrement ? Jésus, en effet, a beaucoup ordonné pendant sa vie : de parcourir les chemins, de monter en barque, d’aller en Galilée. Et pour quel résultat immédiat ?
On peut se consoler en pensant avec Blaise Pascal que douter, c’est encore croire. La vie de l’Esprit, par définition, n’est-elle pas ondoyante ? Vif-argent hier, ruisseau ensablé ce jour, torrent demain.
On peut aussi admirer la finale de l’évangile de Matthieu. Il est le seul à décrire le déchaînement des forces telluriques à l’avènement du Ressuscité. Toute la création témoigne de ce changement du cours des temps. Matthieu parle de pouvoir mais Jésus n’est pas un nouveau chef - encore un ! Il est l’auteur de la vie, sur terre et dans les cieux. Non un pouvoir nouveau donc, mais l’Auteur lui-même, en action. Aujourd’hui, Jésus ordonne de baptiser. Il reprend la théophanie du Jourdain et de son propre baptême. Père, Fils et Esprit sont à l’œuvre. Il ordonne de respecter ce qu’il a commandé. On ne peut être plus prescripteur. Jusqu’à la fin des temps.
Nous avons donc de beaux jours devant nous, en sa compagnie !
Frère Benoît Vandeputte, d’après Matthieu 28, 8-15
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Accorde-lui, Seigneur, le repos éternel
Et que brille à ses yeux la lumière sans déclin.
Seigneur Dieu, tu es fidèle et tu récompenses les âmes;
tu avais choisi ton serviteur le pape François
pour succéder à l’apôtre Pierre et pour être pasteur de ton Église;
donne-lui de goûter pour toujours dans la joie du ciel
les mystères de ta grâce et de ta miséricorde qu’il a célébrés
sur terre avec confiance.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec
toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.
Amen.
Yves Pelletier, vicaire général
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Prends Seigneur et reçois toute ma liberté,
ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté.
Tout ce que j’ai et tout ce que je possède, c’est Toi qui me l’as donné.
Tout cela, Seigneur, je Te le rends.
Tout est à Toi, disposes-en selon Ton entière volonté.
Donne-moi seulement de T’Aimer, donne-moi cette grâce,
elle seule me suffit.