Archives 17 septembre 2025
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Textes 17 septembre
« Pourquoi le signe des chrétiens est-il un signe de violence et de mort ? », questionne un catéchumène. Le cœur de la foi chrétienne est la mort et la résurrection du Christ et la croix nous rappelle à la fois cette immense douleur et cette immense joie !
En cette fête de la Croix Glorieuse, nous regardons plutôt du côté du chemin du salut ouvert par la croix. Et c’est vrai que, quand on est un chrétien de longue date, la croix est d’abord le signe de toute la grâce reçue dans notre vie chrétienne, à la suite du Christ, et la promesse de la vie éternelle.
Parfois, on s’habitue trop à la violence de ce signe, « scandale pour les juifs, folie pour les païens » (1 Co 1, 23). Mais quand la vie tourne au drame, quand se déchaînent les horreurs de la guerre, le corps souffrant du Christ sur la croix nous semble soudain plus proche. Il nous assure de la proximité aimante de Dieu envers celui qui souffre. Jésus est descendu à la mort même. Il a vécu ce grand passage comme nous le ferons tous.
Jésus a vaincu la mort en la traversant. Nous aimons bien entendre que « Jésus a vaincu la mort », mais, en général, nous n’aimons pas trop entendre qu’il a souffert et qu’il lui a fallu descendre dans la mort. Les disciples eux-mêmes ne voulaient pas l’entendre (Mc 8, 31-33). Et nous ? Est-ce que nous l’entendons ? Comment cela fait écho dans ma vie ?
Seigneur, nous fêtons ta Croix Glorieuse et nous te prions pour tous ceux qui souffrent.
Soeur Carine Michel, d’après Jean 3, 13-17
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Renoncer. Osons-le dire, le mot n’est pas très tendance... Pourtant, le Christ le présente comme une évidence de la vie de disciple, à l’image de ce bon gestionnaire en bâtiment et de ce roi qui commence par s’asseoir.
Le renoncement pensé en termes de pur abandon ou acte héroïque n’a aucun intérêt. Le renoncement porte du fruit quand il exprime une préférence. On a bien calculé le pour et le contre et on fait le choix radical de Dieu. Nos amis les saints, qui sont aussi les amis de Dieu - sans cesser d’être nos amis - nous montrent la beauté et la grandeur de leur choix. On pense à un François d’Assise, qui a tout abandonné. On pense aussi à la petite Jeannette de Domrémy, qui au procès de Rouen, accusée d’avoir désobéi à ses parents, en rajoute : « Eussé-je eu cent pères et cent mères que je serais de toute façon partie ».
Même dynamique dans le mariage qui est aussi un renoncement pour exprimer le choix d’un unique, un amour qui se veut total. On renonce aux autres possibilités, pour vivre son choix à fond. Il n’y a pas d’autre alternative. C’est ici que le mot passion dit à la fois la croix et l’amour total.
Tout cela, à vue humaine, peut faire peur. Nos forces sont limitées. Mais nous ne sommes pas seuls : cela doit d’abord se vivre dans un chemin pour marcher derrière le Christ, premier de cordée. Il est le seul à pouvoir nous appeler à cet amour total qui est préférence, « même à sa propre vie ».
Frère Xavier Loppinet, d’après Luc 14, 25-33
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Aujourd’hui, beaucoup de nos villes ou villages se sont transformés en milieu de survie : il reste peu de place pour l’espérance. Là, nous trouvons nos familles qui tentent de survivre au milieu des contradictions et des injustices, tout en cherchant le Seigneur et voulant en témoigner. Que signifierait pour nous pasteurs le fait que les Laïcs s’engagent dans la vie publique? Ils cherchent des moyens d’encourager, de soutenir et de stimuler toutes les tentatives, tous les efforts pour maintenir l’espérance et la foi dans un monde plein de contradictions, engagement spécialement en faveur des plus pauvres. Cela signifie que nous les pasteurs, nous nous engageons au sein de notre peuple et soutenons à leur côté la foi et l’espérance en leur ouvrant les portes, en travaillant avec eux, en partageant leurs rêves, et en particulier en réfléchissant et en priant avec eux. Nous devons porter un regard de foi commun pour y découvrir Dieu qui habite dans leurs maisons et dans leurs rues favorisant la charité, la fraternité, le désir du bien, la vérité et la justice. Comment faire pour que la corruption ne s’installe pas dans nos cœurs ?
Benoît Caron, prêtre
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Le perfectionnisme est un poison. La seule perfection que Jésus connaît, c’est celle de son Père. « Soyez parfaits comme votre Père est parfait ! », enseignait-il à ses disciples. Mais qui pourrait imaginer que la perfection du Père ressemble en quoi que ce soit à un perfectionnisme ? Ou, pire encore, à un conformisme ?
Les chrétiens auraient tort de se croire à l’abri des reproches que Jésus adresse aux pharisiens. Ils feraient mieux de se méfier. Non qu’ils soient directement visés par Jésus : ils ne le sont évidemment pas. Cependant, la tentation à laquelle les pharisiens et les scribes ont succombé est banale : le souci scrupuleux d’une perfection dans l’ordre moral, juridique ou rituel a vite fait d’étouffer ce que la recherche de Dieu a d’aventureux, d’imprévu, d’inouï, d’extraordinaire.
Celui qui cherche à singer la sainteté ou à mimer la religion fait fausse route ! C’est le cœur de l’homme que la Parole de Dieu purifie dans l’intimité d’une secrète relation. Et c’est d’un cœur purifié que jaillissent les bonnes actions et le culte qui plaît à Dieu.
Frère Lionel Gentric, d’après Matthieu 23, 27-32
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Avaler un chameau ! Mais ce n’est pas possible ! De même, penser que je peux honorer Dieu en oubliant la justice, la miséricorde et la fidélité, c’est impossible.
Au début de l’évangile Jésus expliquait les béatitudes. Puis il passe aux malédictions. Ce ne sont pas des malédictions à proprement parler, mais plutôt un cri de désespérance que Jésus fait entendre : vous êtes complètement dans l’erreur ! Vous ne comprenez pas où est la Vie ! Vous passez à côté de la Vie !
En payant, en purifiant, vous oubliez cette trilogie : miséricorde, justice et fidélité. Vous oubliez que Dieu vous fait miséricorde. Que c’est lui qui aujourd’hui vous donne la vie sans que vous ne le méritiez d’aucune manière. Vous oubliez que Dieu ne ment pas. Il appelle mal ce qui est mal et bien ce qui est bien. Vous oubliez que c’est la fidélité qui est le lien qui nous rattache à Dieu. Dieu reste fidèle à la promesse faite à nos pères et par notre fidélité, nous nous disposons à recevoir cette Vie que Dieu veut pour nous.
Mais il ne procède pas comme nous voudrions : « Apprenons comment, avec l’existence, Dieu nous comble de tous les trésors, et du plus précieux de tous les joyaux : pouvoir l’aimer, pouvoir lui offrir des présents en retour de ses dons et comment du même coup (non pas ensuite, non pas dans un second temps) il nous retire tout ce qu’il nous a donné, afin que ce ne soit pas les dons, mais le donateur que nous aimons. Ainsi, lorsque nous donnons, nous aurons conscience de n’être qu’une légère ride de son fleuve. » (Urs Von Balthasar, le Cœur du Monde)
Frère Antoine de la Fayolle, d’après Matthieu 23, 23-26
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Sans doute êtes-vous mal à l’aise à la lecture de cet évangile. Jésus semble souhaiter le malheur à des pharisiens. Il n’en est rien. Il leur fait un des plus beaux cadeaux : il leur apprend de quoi ils sont malades. Souvent, quand nous consultons un médecin, nous sommes soulagés avant d’être soignés dès qu’il nous donne le nom du virus.
Ces pharisiens sont malades et ils ont l’opportunité de le découvrir. Occasion ratée ! Ils sont malheureux, ils rendent les autres malheureux. Si au moins, dans leur malheur, ils avaient le bonheur de rendre service ! Mais il n’en est rien.
Ils refusent la condition de disciples. Mais nous, nous acceptons notre situation : nous sommes en état de perfectionnement, et comme tous les champions, nous avons hâte de comprendre où le bât blesse. Jésus veut faire de nous des saints et comme il est un enseignant compétent, il nous fournit des modèles à suivre : il y a un historique de saints des plus remarquables. Vous êtes le prochain.
Quand nous prenons conscience de notre aveuglement, de nos péchés, nous avons d’abord une blessure narcissique qui n’intéresse pas beaucoup notre Seigneur et Sauveur : laissons-nous être aimés, laissons-nous instruire, laissons-nous être sauvés et transformés.
Frère Raphaël de Bouillé, d’après Matthieu 23, 13-22
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Trésor des pirates… Il faut aller au bout du monde, franchir des cols enneigés, essuyer des tempêtes, terrasser des monstres, déchiffrer des énigmes pour trouver enfin, dans l’île mystérieuse, le coffre rempli d’or.
Heureusement, avec Jésus, c’est plus simple : le trésor est caché dans le champ de notre cœur. Le royaume est là, tout près de nous. Il nous comble de joie et de paix. Le royaume, c’est la communion avec Dieu, l’amitié avec Jésus. « Qui a Jésus a tout », écrivait Thérèse de Lisieux. Jésus est le compagnon qui nous rassasie, qui nous console, près de qui nous pouvons nous reposer. Son Esprit Saint nous conseille, nous guide, met sur notre route des amis fidèles.
Le royaume de Dieu c’est notre cœur, un vaste continent à explorer, dont nous n’utilisons sans doute qu’une partie des ressources. Il peut aimer plus que nous ne l’imaginons, il peut devenir une oasis pour les autres, il peut se dilater à l’infini. Il est le lieu où Dieu nous attend, « plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes », comme l’écrit saint Augustin.
Irriguons cette terre précieuse de notre prière, fécondons-la par la Parole de Dieu, labourons-la par nos gestes d’amour. Alors nous rencontrerons le jardinier de notre cœur, Jésus, l’ami fidèle.
Frère Philippe Verdin, d’après Matthieu 13, 44-46
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Ah, les faiseurs d’oppositions ! Hier, pharisiens contre sadducéens, et tous contre Jésus. Aujourd’hui, Église institution contre Église peuple de Dieu, justice contre miséricorde, homme contre Dieu. Mais Jésus casse les oppositions. Demandez-lui ce qui est central dans la loi que Dieu a donnée à Moïse, et il dit le mot « Amour ». Croyez-vous qu’il oppose amour et loi ?
Il déclare que le premier commandement c’est d’aimer Dieu ? Cela ne surprend pas ses auditeurs. Il précise « de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée » ? Cela bouscule un peu plus : comprenons qu’aimer Dieu ne se fait pas à mi-temps. Nous disons facilement que la foi exprime notre amour pour Dieu. Et nous disons que croire, ça sert. Comme si la foi et l’amour, c’était des « choses » utilisables à côté d’autres réalités humaines. Mais pour Jésus, aimer Dieu, c’est tout l’être et toute la vie du chrétien. Oui, aime-le « de tout ton cœur… ». Et il continue sa réflexion : « avec ce commandement voici le second qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Donc aimer le prochain se révèle important comme aimer Dieu. Nous pouvons comprendre qu’aimer Dieu provoque en nous l’amour du prochain, ou alors qu’aimer le prochain nous permet de mettre en pratique l’amour de Dieu dans ce monde où nous vivons. Ainsi, Jésus déclare que c’est suivre la loi que de fonder sa vie sur cela. Quel commandement dynamique et unifiant ! Loué soit Jésus qui vient défaire les oppositions.
Frère Philippe Jaillot, d’après Matthieu 22, 34-40
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Trois questions dans l’évangile de ce jour : de quel feu s’agit-il ? De quelle paix parle Jésus ? Que sont donc ces divisions dont il parle ? Pour y répondre, il est un chemin qui mène à la mort et un chemin qui mène à la vie. Dans la bouche de Jésus, ces mots pourraient-ils nous conduire ailleurs que dans la vie ?
Le feu, on peut imaginer celui de l’enfer mais on voit mal Jésus apporter cela ! On pense à celui qu’Élie fait descendre sur les prophètes de Baal pour les exterminer : il y a bien des fanatiques parmi les gens de religion qui seraient prêts à propager un tel feu, mais Jésus rêve-t-il de tels disciples zélés ? J’aime mieux croire qu’il s’agit du feu qu’il allume sur la route d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24, 32)
La paix, c’est souvent quand ça ne fait pas de vague. Que ne ferait-on pour la paix des ménages ? Oui, souvent, pour avoir la paix, comme on dit, on se tait, on ne dit rien, on sourit pour la façade, on fait comme si on n’avait pas vu ou entendu... C’est clair que Jésus ne parle pas de cette paix-là ! « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Mais pas comme le monde la donne. » (Jn 15, 27).
La paix de l’Évangile fait la guerre aux mensonges et aux compromissions.
Reste alors la division. Si elle enferme chacun dans son opposition et dans sa haine, elle ne peut être l’œuvre de Dieu et on imagine mal Jésus la souhaiter. Si elle fait éclater au grand jour justice, amour et vérité, alors, même si elle engendre souffrances et amertumes, elle laissera jaillir la vie. Dans le baptême de sa mort, c’est la promesse de Jésus au matin de Pâques.
Frère Jean-Luc-Marie Foerster, d’après Luc 12, 49-53
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C’est ce que s’est certainement dit Pierre lorsque les collecteurs d’impôt sont venus vérifier que Jésus a bien payé le didrachme, l’impôt spécial pour le Temple. Une sorte de denier du culte, en somme.
En fait, cette contribution était bénévole et les juifs la payaient volontiers par fidélité à leur religion ; c’était une manière d’échapper aux taxes prélevées par l’Empire pour les dieux païens de Rome.
Pierre rassure les collecteurs d’impôt : Jésus paie lui aussi cet impôt spécial pour le Temple, mais le Temple dont il vient de parler à ses disciples c’est un autre Temple : son propre corps. Celui qui, dit-il, va être détruit et rebâti en trois jours.
Ce passage de l’évangile est celui de la deuxième annonce de la Passion. Quand Jésus en parle à ses disciples, « ils furent tout consternés », dit le texte. Consternés parce qu’ils l’aimaient et l’admiraient.
Comment croire que la vie, la vraie vie, celle qui dure, celle qui résiste au temps et aux épreuves, doit être une victoire sur la mort ?
Nous non plus, nous n’aimons pas cette idée qu’il faut accepter de perdre sa vie, de ne pas la retenir, de faire confiance jusqu’au bout.
Le Christ a traversé la mort. Il a fait confiance à son Père, non sans crainte. Il nous attend sur ce chemin de la confiance et de l’abandon.
Frère Jean-Jacques Pérennès, d’après Matthieu 17, 22-27
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La fourmi n’est pas prêteuse, dit la fable, les vierges sages de l’évangile non plus ! Si le royaume des Cieux n’est ouvert qu’aux prévoyants et aux prudents, si la qualité première des invités au banquet est leur faculté d’anticipation, alors c’est clair, je n’ai aucune chance de figurer parmi les convives ! Pourtant je ne désespère pas ! Alors quelle est donc cette huile, si précieuse qu’elle ne peut pas se partager ?
Nous ne savons pas le dire, mais nous la sentons cette part de liberté intérieure, de résistance aussi, qui fait que nous sommes absolument uniques, qu’une part de nous résiste à toute influence extérieure, fut-elle bénéfique ! Là est notre trésor, là aussi peut être notre obstacle à la Grâce. Pas plus que l’huile de la parabole, la foi ne se transmet depuis l’extérieur. La générosité - ou l’absence de générosité - des vierges de la parabole n’est pas en cause. Tout simplement parce que la foi n’est pas de l’ordre d’un avoir ou d’un savoir. Elle est de l’ordre d’un don et d’une rencontre.
Frère Jean-Paul Vesco, d’après Matthieu 25, 1-13
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« Vous avez entendu qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ». Eh bien ! Moi je vous dis : « Aimez vos ennemis et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux... » (Mt 5, 43-45).
Jésus, Tu nous as appelés à l’amour. Je reconnais mon impuissance à T’aimer, et aussi tous les péchés qui m’empêchent de T’aimer par-dessus tout, ô mon Dieu. Guéris-moi de ce douloureux héritage que j’ai reçu à ma naissance, à cause des péchés de mes parents et de ceux du monde. Libère mon âme de tous les fardeaux qui se sont accumulés en moi durant mon enfance et ma jeunesse.
Que le feu de l’amour allumé par la grâce de guérison dissipe en moi toutes ténèbres et fasse fondre la glace du mal. Rends mon cœur capable d’aimer tous les gens, de tout mon cœur, et même ceux qui m’ont blessé. Si souvent, Jésus, j’ai senti la faiblesse de mon amour dans ma difficulté à pardonner. Pardonne-moi la jalousie et l’envie qui ont blessé les autres et m’ont blessé moi-même.
Augmente ma foi en Toi. Que la grâce de l’abandon m’enlève toute méfiance et toute angoisse. Guéris-moi de l’athéisme dans mes paroles, mes pensées et mes actions. Jésus, rétablis l’amour dans ma famille pour qu’elle devienne comme la Sainte Famille. Augmente l’amour entre les époux, entre les enfants et les parents, entre les gens en santé et ceux qui sont malades. Jésus, purifie l’amour des humains les uns envers les autres, à travers le monde.
(En silence, prie pour la grâce de l’amour envers la ou les personnes que tu n’aimes pas en ce moment, ou à qui tu ne pardonnes pas).