Archives 2 avril 2025
Archives 2 avril 2025
Textes 2 avril
Jésus arrive au temple de Jérusalem. Il se met à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme prise en situation d’adultère. On veut voir quelle sera l’attitude de Jésus, car, s’il suit la loi de Moïse, cette femme mérite la lapidation. S’il désire manifester son pardon à la femme, il perdra toute crédibilité devant la foule et les autorités religieuses. Alors Jésus se penche, dans une attitude de réflexion, et il écrit sur le sol. Comme on insiste pour avoir son opinion, le maître ne dit que ceci : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre ». Et les accusateurs partent l’un après l’autre. Puis Jésus se retourne vers la femme et l’invite à demeurer sans péché en disant : « Va et ne pèche plus ».
Ces mots résument toute la miséricorde de Jésus envers tous les pécheurs que nous sommes. Ces paroles ne peuvent venir que de quelqu’un qui a expérimenté la vie humaine de l’intérieur. La miséricorde doit toujours avoir le dernier mot dans nos relations. Je nous invite donc à prendre cette attitude de Jésus particulièrement durant ces jours qui nous conduisent à la résurrection du Christ.
Votre pasteur Benoit
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Nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l’épreuve l'espérance. Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. (Romains 5:3-5)
Le soir du 24 décembre 2024, le pape François a inauguré le Jubilé de l'espoir 2025 – un événement qui a lieu tous les 25 ans. Il nous a exhortés : Hâtons-nous de partir à la rencontre du Seigneur qui est né pour nous, le cœur joyeux et attentif, prêt à le rencontrer et à apporter ensuite l'espoir dans notre façon de vivre au quotidien. Car l'espoir chrétien n'est pas une « fin heureuse » que nous attendons passivement, mais une promesse, celle du Seigneur, à accueillir ici et maintenant dans notre monde de souffrances et de soupirs. Le pape nous a également rappelé le sens de cette année de prière, de témoignage et de service : C'est le temps de l'espérance, où nous sommes invités à redécouvrir la joie de la rencontre avec le Seigneur. Le Jubilé nous appelle à un renouveau spirituel et nous engage à transformer notre monde, afin que cette année devienne vraiment un temps de jubilation.
En tant que membres de la communauté de foi, nous croyons que nous vivons en Dieu et que Dieu vit en nous, et nous avons une raison d'espérer. Il nous suffit d'allumer la vertu d'espérance qui est en chacun de nous. Notre cheminement vers la sainteté n'est pas seulement une question de foi, il doit s'accompagner de bonnes œuvres. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à répondre à l'amour salvateur de Dieu en nous engageant activement dans la charité et les bonnes œuvres. Il nous est demandé de vivre fidèlement la mission de charité et de justice de notre société.
Comment pouvons-nous alors aider à apporter de l'espoir à nos voisins dans le besoin et à ceux qui sont en marge lorsqu'ils sont confrontés à la pauvreté, à l'avilissement et à l'isolement et qu'ils les traversent ? Des mots de réconfort... toute notre attention... un appel téléphonique pour suivre leurs besoins... des efforts parfois persistants pour leur tendre la main... l'assurance de leur dignité... des conversations difficiles... un léger coup de pouce... le sentiment d'être lié au bien-être de leur famille... l'encouragement à rester concentré... l'écoute et la compréhension de leurs histoires... la joie et les inquiétudes partagées. De petits gestes de gentillesse - simples et qui ne nous coûtent rien - animent l'optimisme et le courage, les aident à ouvrir leur esprit à de nouvelles possibilités et à explorer les occasions de s'épanouir. En tant que créateurs, ils possèdent eux aussi la vertu de l'espoir. Nous sommes tous des pèlerins de l'espoir. Dieu parle dans la douleur et l'angoisse de nos voisins, et nous appelle à être des participants et des témoins de sa joie et de sa guérison, qui donnent de l'espoir.
Questions de réflexion
1. Comment gardez-vous l'espoir dans des situations très difficiles ? Deux mois après le début de la nouvelle année, quels sont les aspects de votre avenir pour lesquels vous avez le plus d'espoir en 2025 ?
2. Comment apporter de l'espoir aux personnes qui peuvent être poussées au désespoir et à l'abattement ? Que faut-il pour que vous puissiez offrir de l'espoir à des personnes que vous connaissez à peine ?
Prions… Par ta grâce, Seigneur, fais de nous de véritables et fidèles donneurs d'espoir à nos voisins dans le besoin. Aide-nous à voir clairement les moyens de sortir nos voisins dans le besoin de la confusion et de l'isolement, en marchant à leur côté pour les amener vers un meilleur endroit. Puissions-nous nous lier davantage dans notre engagement à servir ceux qui sont le plus dans le besoin et aider à allumer la vertu d'espérance qui est en eux.
Jose I. Torres, président du comité de spiritualité national
Société Saint-Vincent de Paul
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Nous sommes déjà à la mi-mars et bientôt aura lieu la grande montée vers Pâques ! C’est peut-être, à la même époque, que Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, sur la montagne pour leur montrer sa gloire ! Mais pourquoi choisit-il ce moment-là ? La réponse se trouve plus haut dans l’évangile. Huit jours avant la transfiguration, Jésus annonce pour la première fois aux douze apôtres qu’il doit souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter. Imaginez le choc ! Eux qui étaient persuadés qu’il était le Messie, le libérateur d’Israël, à qui rien ne pouvait arriver !
Alors comme un père de famille qui, avant de partir à la guerre, exhorte ses enfants à tenir bon quand viendra le moment de l’épreuve, le Christ prend avec lui ses trois disciples les plus proches pour les réconforter afin qu’ils ne défaillent pas, quand viendra le temps de sa Passion. C’est là, sur le Thabor, que Jésus laisse éclater en son humanité, sa divinité. Et celle-ci rayonne sur son visage et jusque dans ses vêtements. Le Christ dévoile sa gloire pour que ses disciples n’aient pas peur et qu’ils ne doutent pas : de toutes les épreuves à venir, il sortira vainqueur ! N’oublions pas, nous non plus, qu’il existe au-dessus des ténèbres un soleil éternel, resplendissant, qui l’emportera toujours !
Frère David Perrin, d’après Luc 9, 28b-36
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Merveilleuse sagesse de mon corps qui respire tout seul, sans que j’aie à y penser ! Vous est-il déjà arrivé, en tendant bien l’oreille, d’entendre monter une plainte, des sanglots du fin fond de vous-même ? C’est votre âme qui cherche son souffle : « De l’air ! Ouvre en grand, laisse entrer le souffle ! »
La prière, c’est la respiration de l’âme. Depuis quand n’ai-je pas vraiment prié ? Par pitié pour notre âme, prions, respirons profondément l’Esprit saint. Mon souffle est mon bien le plus vital et le plus personnel. Si je suis attentive à ma respiration, je descendrai à l’intime de moi-même dans un profond recueillement. Je me rendrai présente à l’Esprit Saint, le Paraclet, au divin consolateur, source permanente de paix et de réconfort. Invitons le souffle de Dieu à nous envahir, à faire en nous sa demeure. C’est un Esprit de paix, de douceur et d’intimité.
Nous cherchons l’intimité avec Dieu, cette intimité absolue, ce lieu de repos au plus profond de l’âme. Là se trouvent la confiance et l’abandon, la paix promise par Jésus. L’Esprit Saint que nous aimons chanter avec le Veni Creator, nous révèle un Dieu mystérieux. Il est à la fois puissance absolue (le grand vent de Pentecôte) et tendresse infinie (la brise légère perçue par Élie). Comme notre respiration, il est mouvement incessant et calme permanent. Dans le silence, cet ami incomparable nous enseignera à prier le Père en toute confiance : il fera jaillir notre louange.
Toi le Don, l’envoyé du Dieu Très-Haut,
Tu t’es fait pour nous le Défenseur,
Tu es l’Amour, le Feu, la source vive,
Force et douceur de la grâce du Seigneur.
Soeur Marie-Dominique, d’après Jean 14, 27
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Au milieu de la nuit, un cri se fait entendre. Voici ! Un petit d’homme vient à la vie. L’air entre dans ses poumons pour la première fois. Il respire ! Et au soir de sa vie, il rendra son dernier souffle. Il le remettra à son Créateur, qui le lui a donné, gratuitement. Mais la vie ne se limite pas à une période entre la naissance et la mort. Tout a commencé avant la fondation du monde. Tu existais déjà dans le cœur de Dieu.
Puis il t’a créé, par amour, à son image. Aujourd’hui, il t’aime et il te donne de pouvoir vivre. Mais il t’appelle à une vie plus grande. Il t’appelle à la vie éternelle. Par le baptême, nous naissons à la vie divine. À l’âge de deux ans, j’ai été baptisée, je suis née une seconde fois. J’ai reçu le Don de Dieu, l’Esprit saint en personne. Il fait de chaque baptisé son enfant, capable de lui dire Abba, Père. Cette invocation, jaillissant du plus profond de notre cœur, dit notre lien le plus intime avec Dieu. Alors, que tu sois inquiet, malade ou dans la paix, écoute l’Esprit saint te murmurer à l’oreille : Viens vers le Père.
Laisse-toi conduire par le souffle de Vie qui crie en toi : Père ! Fais de ce cri un appel, une plainte, une louange, une action de grâce. Alors cet appel se fera prière. La prière humble et confiante de l’enfant qui se sait aimé de son Père et attend tout de lui. Tu entreras dans l’espérance de la vie bienheureuse promise par notre Père qui est aux cieux. Aujourd’hui, je vous propose ce petit exercice spirituel : à chaque instant, tout au long de la journée, quand vous y pensez, tournez-vous vers le Père et dites-lui « Abba Père », avec l’enthousiasme et l’émerveillement d’un enfant qui court vers son père !
Viens, Esprit créateur nous visiter,
Viens éclairer l’âme de tes fils,
Emplis nos cœurs de grâce et de lumière,
Toi qui créas toute chose avec amour. (Prière du Veni Creator)
Soeur Marie-Vianney, d’après la lettre aux Romains 5, 5
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Nous voici, avec l’évangile du jour, sur la montagne de la transfiguration. Et nous voici au cœur du carême, une semaine consacrée à la nouveauté du souffle créateur de Dieu. Nous l’avions commencé avec les paroles de Qohélet, désespéré : tout n’est que vanité et poursuite du vent. Écoutons-le encore une fois : « De même que tu ignores les routes du vent et comment se forment les os de l’enfant dans le ventre de la mère, de même tu ne comprends pas l’œuvre de Dieu qui fait toute chose. » Qohélet, libéré de son désespoir, reconnaît le mystère de Dieu : il ignore ses chemins, mais il sait que Dieu fait toute chose.
Aujourd’hui, Abraham et les disciples sont aussi face à un mystère. Les mots leur manquent : « L’aspect de son visage devint autre. » Une torpeur les saisit, une nuée les couvre de son ombre. Mais alors qu’Abraham ne voit rien dans son sommeil, les disciples, eux, peuvent contempler la création nouvelle, le Christ transfiguré, cette chair humaine qui resplendit de la lumière divine. Cette lumière est déjà présente dans les étoiles qu’Abraham scrutait dans le ciel, en entendant « telle sera ta descendance ». Et de cette descendance jaillit la lumière du Fils qui fait de nous des frères et nous permet de crier, dans l’Esprit, « Abba, Père ». En somme, la vie que nous donne l’Esprit créateur, c’est la vie de Jésus-Christ. C’est cette nouvelle création dans le ventre de Marie, dans les eaux du Jourdain, sur la Croix.
Je pense à cet homme dont j’ignore le nom. Il est devant la maison close, d’où je sors après avoir distribué des tracts pour la messe du dimanche. Il est ivre, et pourtant il parvient à me raconter les grandes étapes de sa vie. L’armée, les batailles, les gens qu’il voit s’effondrer lorsqu’il tire. Et aussi, cette femme et ces enfants qu’il n’a jamais eus et qu’il n’aura jamais. Je sens une immense compassion, alors je le prends dans mes bras. Je le confie à Dieu.
Un peu désorienté, il me remercie. Et puis il s’en va, le sourire aux lèvres, en me disant : « À bientôt, fiston. » J’avais reçu cet Esprit qui fait de vous des fils. Et voilà qu’il y avait eu, dans le secret… du nouveau.
Frère Rémi-Michel Marin-Lamellet, d’après la lettre aux Romains 8, 15
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Du Jourdain au désert : l’exode du peuple hébreu à rebrousse-poil ? Devons-nous retourner à la servitude d’Égypte ? Impossible ! D’ailleurs, Dieu avait envoyé un ange pour garder le peuple en chemin et le faire parvenir à la terre promise (Ex 23, 20). Jésus, conduit par l’Esprit Saint, ne peut pas faire moins bien !
En vrai Fils de Dieu, mieux que personne, il nous apprend à vivre ce carême comme un nouvel exode. Par ses répliques au diable, il nous enseigne en effet ce que sera notre jeûne : une faim de tout ce qui sort de la bouche de Dieu, de sa Parole qui nourrit et restaure car elle veut nous donner vie. Il nous indique aussi ce que sera notre partage : un cœur qui refuse d’accaparer des richesses passagères mais qui reçoit de Dieu tous les dons de la terre et des lèvres qui confessent cet amour gratuit de Dieu pour tous les hommes. Enfin, il éduque notre prière : pas une demande de miracles pour améliorer notre sort ou nous tirer d’un faux pas, mais un abandon à Dieu qui sait quel est notre bien. Ainsi, comme le Fils bien-aimé, nous serons capables de dire : non pas ma volonté mais la tienne, même à l’heure du plus grand combat. Si ce carême est un retour à la case départ, c’est que le passage par le désert est pédagogique, il est comme le sein du Père d’où nous renaîtrons à Pâques, en vrais filles et fils de Dieu à la suite de Jésus.
Soeur Christine Gautier, d’après Luc 4, 1-13
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Père céleste, La foi que tu nous as donnée
En ton Fils Jésus Christ, notre frère et la flamme de la charité
répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint
réveillent en nous la bienheureuse espérance
de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme en cultivateurs des semences de l’Évangile
qui féconderont l’humanité et le monde, dans l’attente confiante
des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
lorsque les puissances du mal seront vaincues
ta gloire sera manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé ravive en nous, Pèlerins de l’espérance,
l’aspiration aux biens célestes et répande sur le monde entier
la joie et la paix de notre Rédempteur.
À toi, Dieu béni dans l’éternité
la louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen.
Pape François