Archives 29 octobre 2025
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Textes 29 octobre
Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L'Éternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et redonnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques; On t'appellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. (Esaïe 58:10-12)
Ce passage nous exhorte à nous donner pleinement aux affamés et aux affligés, nous assurant que, ce faisant, notre lumière percera les ténèbres et que nos vies seront restaurées. Saint Vincent de Paul, notre patron, reflète cet appel : « Allez vers les pauvres : vous trouverez Dieu ». Servir les autres est plus que de la charité, c'est une rencontre sacrée avec le Christ. Il nous le rappelle également : « Placez votre confiance en lui et, à son exemple, agissez toujours humblement, gracieusement et de bonne foi. Lorsque nous servons avec amour et confiance en Dieu, la transformation s'ensuit. » Le bienheureux Frédéric Ozanam, notre cofondateur, a affirmé que la véritable compassion exige que nous soyons tout entiers : « La vôtre doit être une œuvre d'amour, de bonté; vous devez donner votre temps, vos talents, vous-mêmes. En renonçant au confort, à l'orgueil et au contrôle, nous devenons des instruments de guérison. Dieu nous renouvelle dans l'acte de donner, nous rendant semblables à des sources qui coulent à flots. »
Questions de réflexion
1. Comment êtes-vous appelé à donner de vous-même à ceux qui souffrent aujourd'hui ?
2. De quelle manière le fait de faire davantage confiance à Dieu peut-il vous conduire à de plus grands actes d'amour ?
Prions… Seigneur, aide-nous à te voir dans les visages des pauvres et des personnes brisées. Donne-nous le courage de servir avec amour, l'humilité de te faire confiance et la force de nous donner chaque jour. Guide nos pas et fais de nous un canal de ta grâce qui guérit. Amen.
Contribution de Willis Langford, Conférence St. Mary’s, Brampton, Ontario
Société Saint-Vincent de Paul
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Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? Ce pauvre Jonas est connu pour avoir séjourné trois jours dans une baleine ; mais pourquoi ne voulait-il pas obéir à Dieu ? Dieu l’envoie prêcher la conversion au peuple de Ninive, les ennemis d’Israël, et Jonas s’enfuit en bateau dans la direction opposée. Finalement, la baleine le rejette non loin de Ninive, Jonas comprend alors qu’il n’a pas d’autre choix que d’obéir à Dieu. Certains commentateurs juifs disent que Jonas, comme prophète, savait que les Ninivites allaient se convertir à sa proclamation et il ne voulait pas faire honte à Israël qui, lui, avait reçu de nombreux prophètes sans se convertir. Jonas ne voulait pas que des païens ouvrent leurs cœurs à la Parole de Dieu alors qu’Israël avait le cœur endurci.
Lorsque Jésus dit : « Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération », il remue le couteau dans la plaie d’Israël : une fois encore, le peuple d’Israël ne veut pas se convertir à la parole de Jésus, qui n’est pas un prophète comme Jonas, mais le Verbe fait chair ; et ce sont les païens qui entendront le message de conversion et entreront dans la promesse faite à Israël.
Nous autres païens, nous sommes entrés par grâce dans le Peuple de Dieu, mais il nous faut toujours être vigilants, entendre le message de conversion proclamé par Jonas. Si nos frères aînés lisent le livre de Jonas, il nous faut aussi demander pardon et pardonner pour entrer dans ce mouvement de conversion que le Seigneur attend de nous.
Frère Patrick-Dominique Linck, d’après Luc 11, 29-32
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C’est cette prière que fit Christian de Chergé, le prieur du monastère trappiste de Tibhirine en Algérie, lorsqu’il reçut la première visite du chef des islamistes, la veille de Noël. Lorsque Jésus envoie ses disciples en mission, il ne leur cache pas la difficulté de la tâche : « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups ». Et, en même temps, il les invite à partir légers, démunis même : « N’emportez pas de bourse, pas de besace, pas de sandales ». Le premier message qu’il leur demande de transmettre à ceux et celles qu’ils croiseront sur leur route est un message de paix : « Paix à cette maison ».
Dans notre monde sécularisé, nous nous demandons comment transmettre le message de l’Évangile : l’oubli de soi, le pardon, l’amour des ennemis… Comment transmettre ces invitations que nous-mêmes, chrétiens, avons déjà tant de mal à vivre ? Si nous commencions simplement par être des hommes et des femmes paisibles, heureux de la grâce qui nous est faite de connaître Jésus, de nous savoir aimés par lui ?
Osons donc nous présenter joyeux, désarmés, devant ceux que le Seigneur met sur notre route. Cette joie-là est contagieuse, elle se passe de mots et de mise en scène. Paix à cette maison ! « Dites aux gens : le Royaume de Dieu est tout proche ». Commençons donc par vivre nous-mêmes de cette Bonne Nouvelle.
Frère Jean-Jacques Pérennès, d’après Luc 10, 1-9
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Avec ces paroles de Jésus aux premiers disciples, nous sommes tout près du big bang initial de la naissance de l’Église. Ce n’est pas encore très organisé, mais tout est en germe. Jésus voit d’abord dans l’Église le dévoilement de sa parole à travers le monde. « Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé. » La Parole de Dieu se manifestera et rien ne pourra arrêter sa progression.
S’en tenir à cela serait faire preuve de manque de réalisme. Jésus voit bien l’opposition qu’il suscite et ses disciples avec lui. Jésus devine les combats que cette Parole devra engager pour affronter le mal. Le plus grave dans la vie des disciples, ce ne sera pas d’être blessés dans leur corps, mais ce sera, à certains moments, d’être mis en danger, dans leur cœur, dans l’attachement même à cette Parole. Le désir du Christ n’a pas changé : il veut que les membres de l’Église restent attachés indéfectiblement à sa Parole. Tout ce qui peut empêcher cet attachement est grave, tout ce qui ne le met pas en cause est pratiquement sans importance.
Frère Yves Habert, d’après Luc 12, 1-7
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Quel bonheur pour nous : dans sa fidélité, Dieu ne cesse de nous tendre la main. Aujourd’hui comme hier, Dieu nous envoie des prophètes ! Des hommes et des femmes qui nous parlent en son nom pour réveiller notre foi, stimuler notre charité, éclairer notre espérance. Saurons-nous les reconnaître ? Ce peut être notre voisine de palier ou un inconnu, un enfant ou une personne âgée. Par un geste, une petite phrase, ces personnes nous rappellent l’inépuisable richesse de la Parole, et aussi ses exigences. Elles nous invitent à ouvrir nos cœurs. Je me souviens par exemple d’un jour où, après une remarque désobligeante, je m’enfermai dans un silence boudeur. Un collègue de travail me lança : « Un chrétien, ça pardonne ! »
Aujourd’hui comme hier, laissons-nous déranger. Il est trop facile de ne retenir de l’Évangile que les versets qui nous touchent ou vont dans notre sens. Par ses prophètes, Dieu nous appelle à une remise en question, à accepter de nous laisser transformer. Quel bonheur pour nous, si nous savons accueillir les prophètes que Dieu nous envoie !
Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko, d’après Luc 11, 47-54
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La colère est-elle parfois bonne conseillère ? Jésus semble vouloir en découdre avec l’establishment religieux de son temps. Souvenons-nous de nos grandes colères : elles se sont exprimées le plus souvent par vagues, en se répétant, comme un grand déballage : tout le monde en prend pour son grade. On n’est pas loin de la violence verbale.
Pourtant, Jésus est venu prêcher un Royaume d’amour et de paix. Pour le manifester, il regarde le mélange de bien et de mal qu’il y a dans le monde : le bon grain et l’ivraie. Il pointe le mal qui porte le masque du bien et dénonce l’hypocrisie, comme construire de magnifiques tombeaux pour honorer ceux que l’on a discrètement éliminés.
Jésus interroge donc notre agir. Notre vie concrète est-elle guidée par notre foi ? L’amour devrait être notre boussole pour poser des actes inspirés par l’Evangile. Car notre foi ne se réduit pas à un catalogue de préceptes et de règlements.
Certes, la Loi de Moïse n’est pas abolie. Elle est là pour libérer l’homme et pas un iota n’en sera retranché. Mais notre foi est appelée à déborder de générosité et de bienveillance !
Laissons la place à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous fait vivre !
Père Serge Maucq, d’après Luc 11, 42-46
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La pointe de l’évangile, elle est dans ce mot du Christ au lépreux reconnaissant : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Ta foi ! Alors qu'il ne s'agit pas d’un bon juif mais d'un Samaritain, un étranger, qui n'a justement pas une foi très orthodoxe, qui ne prie pas le Dieu d’Israël en son Temple à Jérusalem mais ailleurs, sur le mont Garizim. Alors qu’il s’agit d’un homme au banc de la société, stigmatisé par cette maladie repoussante. Enfin, et c’est un comble, Jésus va jusqu’à lui attribuer le mérite de sa guérison : « Ta foi t’a sauvé. »
En effet, ce qui compte pour le Christ, ce n'est pas l'étiquette sur le flacon, ce n’est pas d’obéir au règlement, c'est cette capacité du cœur à rendre grâce, cet élan de gratitude envers ce Dieu qui guérit. La foi, c’est cette liberté retrouvée de pouvoir se retourner vers l’origine de la vie.
Tous ont eu leur vie radicalement transformée, tous ont été réintégrés dans le monde des vivants ; un seul a su le reconnaître, un seul revenir à la source du Salut et se jeter face contre terre aux pieds de Jésus dans un geste d’adoration que Jésus transforme en geste de conversion : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Il nous arrive de nous demander ce qu'est la foi : Est-ce que j'ai la foi ? Quelle place tient-elle dans ma vie ? Qu'est-ce que ça change dans ma vie ?
Jésus répond : La foi, c'est ce qui relève. C'est ce qui libère. C'est ce qui fait sauter toutes les chaînes qui entravent, à commencer par celles qui touchent à l’intime, à la vie même de l’esprit, à notre relation personnelle à Dieu. La foi, c’est cet élan de gratitude, cette reconnaissance envers celui qui est à l’origine de tout.
Jésus a lutté toute sa vie contre les exclusions, contre toutes les formes d'exclusion, notamment les barrières dressées au nom de la religion. À l’époque, un livre de la Bible, le Lévitique, régissait minutieusement les rapports de l'homme avec Dieu : la lèpre était un motif d'exclusion majeur de la communauté. Pire, elle était considérée – et il en allait ainsi à l’époque de toute maladie - comme un fruit du péché et donc enfermait dans une culpabilité sans issue.
Les dix lépreux sont guéris mais un seul sera véritablement sauvé d’avoir reconnu la force, la gloire de Dieu à l’œuvre dans sa vie. Sauvé, c’est-à-dire à jamais accueilli dans la famille de Jésus.
Et nous, quel type de lépreux sommes-nous ? Sommes-nous capables de reconnaître, de nommer le mal qui nous ronge ? Sommes-nous capables de nous relever, de reconnaître, de nommer Celui qui nous libère ? Sommes-nous capables de nous tourner vers Celui qui est le chemin, la vérité et la vie et mettre notre avenir entre ses mains ?
Frère Jean-Pierre Mérimée, d’après Luc 17, 11-19
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Au temps de Jésus, il était courant de demander des conseils aux Rabbi, dans tous les domaines. Sa réaction quant à l’affaire d’héritage montre que Jésus n’est pas un Rabbi comme les autres. Pourquoi ne répond-il pas ? Serait-il si loin de notre quotidien ? Pourtant, nous savons bien qu’en prenant notre nature humaine, il est venu tout partager de notre vie. En réalité, Jésus ne dédaigne pas nos préoccupations matérielles. Il veut seulement les remettre à leur juste place car il ne faut pas confondre les buts et les moyens. Seul l’amour ne passe pas : nos possessions sont éphémères. À y consacrer toute notre énergie, nous risquons d’oublier ce pour quoi nous avons été créés. À travers nos activités quotidiennes, nous construisons notre vie éternelle, dès maintenant.
Le Christ disait à sainte Catherine de Sienne : « Occupe-toi de moi, et je m’occuperai de toi ». Ne nous trompons pas de priorité. Demandons la grâce de ne pas céder à la tentation d’accumuler. Offrons notre confiance, cherchons l’unique nécessaire, et nous serons riches aux yeux de Dieu.
Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko, d’après Luc 12, 13-21
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Mon ami, tu ne peux pas ou tu ne veux pas te lever ? Quand on reçoit une demande ou une invitation, il n’est pas rare que nous déclinions en disant qu’on ne peut pas, par délicatesse. Mais la réalité, souvent, c’est qu’on ne veut pas, comme un enfant à qui on présente des épinards… ou parfois même du poisson ! Lorsque Jésus nous présente cette parabole en revanche, il nous parle du Père qui semble vouloir donner, de tout son cœur, à des enfants qui malheureusement ne demandent pas. Des enfants qui ne sont pas assez importuns. Comme s’il voulait, mais ne pouvait pas : il est mendiant de ta demande. « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi », dit saint Augustin.
Tu es libre, mon ami, tu peux demander dans ta prière, chercher à la bibliothèque, frapper aux portes de ta paroisse. Dieu est bon et il ne demande que ça. Garderas-tu ta porte fermée, comme la pierre du tombeau ? Ou voudras-tu bien te lever, au dernier jour, pour le festin des noces ?
Frère Thomas Zimmerman, d’après Luc 1, 5-13
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Cette prière du Notre Père souvent récitée en mode pilote automatique, comme des moulins de prière, est celle que le Fils disait à son Père. Le souffle du Verbe fait chair a prononcé ces mots, les a façonnés, les a polis à force de les dire avec intensité. Il ne dépend que de moi - avec l’Esprit Saint - de travailler à lester ces mots du poids d’amour et de confiance qui unissait le Fils au Père. Par ces mots, je peux participer au désir du Fils d’entrer dans le vouloir du Père. Je peux prêter ma bouche et mon cœur pour dire ces mots pour tous ceux qui ne les connaissent pas, pour tous ceux qui ne peuvent pas les dire. Ceux dont l’expérience paternelle rend insupportable toute adresse au père ; ceux qui ont faim du pain de l’âme, du cœur ou de la présence. Ceux qui sont incapables de pardonner sans l’Esprit qui unit le Fils au Père. Ceux qui ne savent pas ce qu’est aimer.
Dans le mystère de la communion des saints, unissons-les à saint Ignace d’Antioche qui voulait devenir ‘le froment de Dieu broyé par la dent des bêtes pour devenir le pain de Jésus-Christ’.
En entrant dans la prière de Jésus comme en un temple, portons avec nous tous ceux qui n’en trouvent pas l’entrée.
Frère Antoine de la Fayolle, d’après Luc 11, 1-4
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Une nouvelle, bonne ou mauvaise, vous « tombe » dessus. Elle entraîne révolte ou colère, spécialement quand elle est dure à encaisser et à accepter ! Qu’ai-je donc fait au bon Dieu ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi moi ?
L’expérience de Marie racontée par Luc a dû être déstabilisante. Le surgissement d’un évènement inattendu peut induire une perte de repères. Comment accueillir l’annonce d’une maladie grave, d’une rupture dans la vie affective et familiale ou la perte d’un travail ? Le découragement et la peur de l’inconnu peuvent submerger les plus vaillants.
Pourtant, Marie reste à l’écoute. Dieu parle aux hommes de manière aussi bienveillante que discrète, dans une brise légère. Il envoie des messagers qui délivrent une annonce forte tout en suscitant la confiance et en renouant avec l’espérance.
La dureté de l’épreuve peut plonger chacune et chacun de nous dans l’obscurité. Elle est rarement totale. Bien souvent, un peu de lumière perce les ténèbres. Des messagers sont envoyés. Leur parole peut réchauffer, encourager, relever.
Marie a fait confiance à la bienveillance de Dieu et de son messager. L’ange peut ainsi la quitter et la laisser libre dans un quotidien renouvelé. Le témoignage de Marie nous encourage à oser la confiance. Sa réponse est un cri de foi : « Voici la servante du Seigneur ».
En cette fête de Notre-Dame du Rosaire, nous sommes en communion avec les pèlerins de Lourdes. Beaucoup ont mis leurs pas dans ceux de Marie en disant à sa suite : « Que tout m’advienne selon ta parole ».
Frère Serge Maucq, d’après Luc 1, 26-38
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Un vent d’interrogations et même de contestations est survenu lors de la rencontre de notre nouveau curé Auguste et du prêtre Patrick dans chacun des nos secteurs. D’où vient cette exigence de ne plus donner la communion lors des célébrations de la Parole ?
Depuis plus de cinquante ans, soit au concile Vatican II, les cardinaux et le pape de l’époque ont rappelé l’importance de lire et d’étudier les textes sacrés de la bible afin de mieux connaître Jésus. Que ce soit plus récemment à l’époque de Mgr Blanchet, puis de Mgr Grondin, l’importance vitale de la célébration autour de la Parole de Dieu a été présentée comme une rencontre personnelle et communautaire avec le Ressuscité. Nos communautés chrétiennes ont donc « la responsabilité d’accueillir, de vivre et de transmettre la Bonne Nouvelle aujourd’hui » (document intitulé Lettre pastorale Célébrer de la Parole de Dieu 2020).
En raison des réaménagements pastoraux et de la diminution du nombre de prêtres, la célébration de la Parole fait davantage partie du paysage liturgique. Force est de constater que le partage de la Parole n’est pas perçu comme une expérience de communion intime avec le Père. Par conséquent, les chrétiens ne saisissent pas que la Parole est rencontre avec le Christ et insistent pour recevoir la communion eucharistique au cours d’une célébration de la Parole. Dieu nous parle par la personne qui proclame la Parole et aussi par l’assemblée qui accueille cette même Parole.
Je vous cite des extraits du document des évêques de France et du Canada pour saisir d’où vient la position de notre diocèse sur l’absence à venir de la communion aux célébrations dominicales (et même funéraires) de la Parole, mais je sais l’opposition de nos chrétiens réguliers à ce changement que le conseil du presbyterium avait rejeté lors de la parution du document en 2020. Que nous réserve l’avenir sur le sujet ?
Benoit Caron, prêtre collaborateur
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Seigneur, tant de jeunes autour de nous
ignorent ton nom et ton amour.
Les uns, indifférents, satisfaits, ne se soucient pas de toi.
D'autres révoltés, sans joie, sans but, comme un troupeau sans berger,
avancent sur une route sans issue.
Qui leur montrera la vraie voie ?
Quelle parole les orientera vers toi ?
Aide-nous à être pour quelques-uns une lueur sur leur chemin,
un jalon, un repère qui les conduira vers toi,
vers Toi seul, recours de toute vie.
Tiré du livret "Je parle avec le Seigneur"