Archives 27 novembre 2024
Archives 27 novembre 2024
Textes 27 novembre
Qui d’entre nous n’a jamais rêvé de vivre dans une société 100% chrétienne, où toutes les lois seraient en accord avec la morale de l’Église, où personne ne dormirait dehors ou n’aurait faim ? On se demande comment cela serait possible ! Une société fondée sur l’Évangile ne serait-elle pas idéale pour certains, étouffante pour d’autres ?
Jésus nous interpelle en disant « Ma royauté n’est pas de ce monde ». Il réduit en cendres notre fantasme d’une société 100% chrétienne. D’ailleurs, il a posé des signes d’une grande puissance - guérison, multiplication des pains, etc - mais n’a pas cherché à résoudre les problèmes socio-économiques de son temps, pourtant fort nombreux !
Quand je suis en colère face à certaines situations, je reviens à cette question : pourquoi Jésus n’a-t-il pas cherché à instaurer un royaume gouverné par l’Évangile ? Peut-être qu’on n’en serait pas là aujourd'hui...
Jésus nous dit qu’il est venu « rendre témoignage à la vérité », c'est-à-dire permettre à chacun de découvrir au fond de lui-même une porte qui donne sur la vérité qu’est Dieu. Quand on découvre cette présence de Dieu en soi, comme Saint Augustin en son temps, cela change notre vie et fait de nous des artisans d’un Royaume gouverné par la Charité, un royaume plus profond que tous les régimes politiques. Si nous appartenons à la vérité, écoutons la voix de Jésus qui nous appelle à une conversion perpétuelle.
Soeur Carine Michel, d’après Jean 18, 33b-37
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Vol. 2, No 3, novembre 2024
L’Aujourd’hui de la Bienheureuse Élisabeth Turgeon ne cesse de nous impressionner par la qualité toute simple de sa vie. Pour elle, la sollicitude et la tendresse ne sont jamais une option, mais bien un engagement non négociable. L’Évangile, elle en a fait son repère pour une vie gratifiante et centrée sur l’essentiel. Sa vie rayonne et sa présence ensoleille le groupe selon ce qu’écrivent des sœurs des premières années. Sa vie toute simple, mais riche en humanisation et bienveillance demeure après 150 ans de fondation, une source d’inspiration toujours adaptée à l’actualité.
Ils sont nombreux ceux et celles qui nous écrivent pour témoigner de faveurs obtenues ou de courage et de forces intérieures pour traverser les jours plus lourds. Vienne un miracle qui permettra la canonisation de cette femme sans doute déjà sainte ! Que nos prières se fassent généreuses !
Soirée Élisabeth À l’ancienne chapelle de la maison mère, mardi 17 décembre à 19 h. soirée Élisabeth Turgeon. Vous êtes tous et toutes les bienvenus.
La montée du Vieux Couvent Le 18 novembre de chaque année, nous faisons mémoire de la montée du Vieux Couvent en 1907. La célébration de cette année prend un sens particulier en ce 150e anniversaire de bienveillance qui marque aussi la vente de notre maison mère, ce chez nous que les sœurs célébraient avec reconnaissance en 1907 à la lueur des lampes à l’huile. Qu’une vie imprégnée d’une même ferveur assure des lendemains porteurs de témoignages gratifiants.
Point de vigilance Que nos attitudes imprégnées de respect et d’attention pour l’autre que nous côtoyons contribuent à favoriser la Paix dans notre monde. Celle-ci commence dans nos milieux et interpelle le meilleur chez tous ceux et celles qui en sont témoins.
Parole de sagesse La pratique de la vraie humilité donne la Paix intérieure et le bonheur au milieu de toutes les épreuves. (Sentence 123)
Réflexion de jeune « Moi j’ai hâte que Jésus prie dans mon cœur. Je dis que je prie, mais je sais que c’est Jean-Maxime qui dit des mots dans sa tête. »
Chemin de prière « Que toutes vos pensées, toutes vos ambitions se perdent en Jésus. »
(Lettre de la bienheureuse Élisabeth aux sœurs de Saint-Gabriel, 1880.)
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Voilà que Jésus se met en colère et quelle colère ! Tout y passe : tables et chaises, brebis et bœufs, acheteurs et vendeurs… tout le monde en prend pour son grade. Les colombes se sont envolées, les étals sont renversés, la monnaie dispersée. Et cet ordre, presque crié par Jésus, qui en aura étonné plus d’un : « Enlevez tout cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Qu’a-t-il bien pu vouloir dire par là ? Et Jésus pousse encore plus loin dans l’incompréhension : aux Pharisiens qui l’interpellent, il annonce qu’en trois jours, il reconstruira le Temple. Nous ne sommes pas dans un jeu vidéo et encore moins dans du virtuel. Tout autant que les pharisiens, nous aussi, nous recevons ce texte avec étonnement.
C’est du côté des disciples que nous sommes invités à nous tourner. Saint Jean leur donne les clés du mystère : « le Temple dont il parlait, c’était son corps. » Et après sa résurrection, les disciples se sont souvenus de ces paroles et ont enfin compris ce que Jésus avait dit et les prophètes bien avant lui.
Le Temple, me direz-vous, c’était au temps de Jésus. Je suis d’accord. Mais aujourd’hui, comme les marchands d’autrefois, quels petits arrangements entre amis nous accordons-nous sur le parvis du temple, au cœur de nos vies et jusqu’au seuil de notre foi, de nos églises ? Pas question de culpabiliser ou de condamner. Tous, cela nous arrive de négocier… un geste de charité, un effort pour rejoindre la prière de nos communautés locales, un sourire qui guérit, une parole positive qui reconstruit… Jésus nous invite à aller plus loin, à vivre en vérité, à construire jour après jour le Temple, notre temple…
Soeur Anne-Claire Dangeard, d’après Jean 2, 13-22
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Serait-ce là un éloge du vol ? La « prise illégale d’intérêt » serait donc une vertu ? Il n’y a pourtant pas d’ambiguïté. Lorsque tu fais un fouet pour chasser ceux qui marchandent dans la maison de Dieu, Seigneur, c’est assez clair : oui, l’argent est « trompeur » ou encore « malhonnête ». Il est trompeur, parce qu’avec lui tout se calcule, tout se pèse, tout s’évalue. Il se veut étalon universel de ce qui vaut. Pas de « valeur » même symbolique, même morale, sans la notion d’évaluation, de mesure, et d’une instance - mais laquelle ? -, qui décide de ce qui vaut et de ce qui ne vaut rien. Quant à ceux qui parlent trop souvent de « valeurs », n’est-ce pas parce qu’ils se mettent parfois en place d’évaluateur, de Dieu ?
Au contraire, ton amour n'a rien à voir avec tout cela. Il est incalculable, inaliénable, il ne se mesure pas, ne se pèse pas, ne se mérite pas. Tu aimes les vauriens, la gratuité, le temps perdu (ou gagné ?) à refaire le monde avec de bons amis. Tu aimes la légèreté, la poésie, la douce caresse du vieillard sur la main de sa vieillarde chérie.
Notre intendant roublard a peut-être compris quelque chose de très important. S’il « gaspille » les biens du maître, au moins, il n’est pas avare. Il sait que l’argent passe, quand l’amitié demeure. S’il tombe par son inconstance, il en profite pour libérer du joug de plus pauvres que lui. Par intérêt, parce qu’il espère aller taquiner le goujon avec de bons amis sur ses vieux jours ? Peut-être. Par altruisme ? Peut-être aussi. Qui peut en juger, sinon toi, l’unique maître qui n’a jamais pesé tes dons ?
Soeur Anne Lécu, d’après Luc 16, 1-8
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Il est évident qu’en période de restriction, on n’allume pas une lampe pour la cacher sous le lit, mais on la place au milieu de la pièce. Le Christ a allumé sa lampe en venant au milieu du monde. Il ne s’est pas caché au fond d’une grotte, mais il a donné à sa parole et à sa personne un statut public. À sa suite, l’Église ne cherche pas à se cacher. Elle est simplement le chandelier où brille la lumière de l’Évangile pour que tout le monde s’y éclaire et y reconnaisse la révélation de Dieu. Cela veut dire que nous ne rencontrons pas d’abord la Parole de Dieu dans une sorte de recherche purement individuelle. Par son existence publique, la Parole de Dieu vient à notre rencontre.
Sur Prier dans la ville, chacun fait quotidiennement l’expérience de cette proposition publique de la lumière de Dieu, de la révélation de Dieu. L’Église doit donc garder une existence publique, au grand jour et au grand vent, pour proposer à tout homme l’Évangile comme lumière de Dieu pour ce monde.
Frère Yves Habert, d’après Luc 8, 16-18
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Panique aujourd’hui sur les marchés financiers ! Nous vivons sans doute, mesdames et messieurs, le plus gros krach boursier de tous les temps ! Les actions sont en chute libre. Même l’or est dévalué ! Une monnaie inconnue vient de faire une entrée fracassante à la bourse. D’après nos premières informations, il s’agirait de deux petites pièces qui auraient été introduites, ce matin, dans le Temple de Jérusalem. Leur valeur grimpe en flèche ! Les anges n’en finissent plus depuis d’aligner les zéros. Ça y est ! La nouvelle vient de tomber : ces pièces proviennent de la banque céleste ! Le visage du Fils de Dieu est gravé sur elles. Pas de doute, cette menue monnaie est frappée du sceau divin de la CHARITÉ !
La charité donne aux actions humaines une valeur sans pareille, surnaturelle, qui ouvre les portes du Paradis, même si c’est apparemment des actions de rien du tout ! Regardez le don que cette femme a fait. Objectivement, son don était infime et même inutile ! Trois francs six sous ! Mais tout ce qu’elle avait pour vivre, elle l’a donné. Saint Marc dit littéralement : « Elle jeta toute sa vie ». C’est pourquoi Jésus dit qu’elle mit dans le Trésor plus que tous les autres. Le Christ ne s’intéresse pas tant au nombre de billets sortis du portefeuille qu’à la flamme qui sort de notre cœur. La veuve du Temple a donné à Dieu le peu qu’elle possédait avec tant de cœur qu’elle lui a donné, sans le savoir, tout son cœur !
Frère David Perrin, d’après Marc 12, 41-44
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Dans l’Ancien Testament, il est un serviteur bien connu, évoqué à plusieurs reprises dans le livre d’Isaïe entre les chapitres 41 et 53 : le prophète y reconnaît une figure éminente, désignée par Dieu comme son serviteur, avec une nuance évidente d’affection profonde et de respect. Et comme ce serviteur devait connaître un destin tout à la fois tragique et salutaire pour l’humanité (Is 52-53), il n’a pas été difficile pour les chrétiens d’y reconnaître l’annonce de la figure du Christ et de trouver en lui un chemin de vie.
Dans le chapitre 17 de Luc, le serviteur obéit avec célérité et diligence pour faire la volonté de son maître, et il le fait sans attendre aucune reconnaissance. Celle-ci viendra, mais plus tard : « Ensuite, tu pourras manger et boire à ton tour ». S’il paraît difficile d’identifier au Dieu de bonté ce maître, que l’on imagine ici plutôt comme cassant et peu sensible à la faiblesse, en revanche nous n’avons aucun mal à reconnaître Jésus dans ce serviteur qui passa sa vie sur terre à faire la volonté de Dieu (« Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé » (Jn 4, 34)) et qui ne connut pour récompense terrestre que le supplice de la Croix avant que son Père ne l’établisse à sa droite dans les cieux (Ph 2, 5-11). Faut-il alors se plaindre de connaître tel ou tel tourment, alors que nous partageons ainsi un peu de la vie terrestre de Jésus, avant d’entrer avec lui dans la gloire de Dieu.
Frère Hervé Ponsot, d’après Luc 17, 7-10
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
« Si vous aviez la foi comme une graine de moutarde » : Ces charmantes métaphores ménagères et sylvicoles de Jésus nous enseignent un des mystères du royaume, qui n’est accessible qu’aux tout-petits : la présence de Dieu dans notre monde apparaît minuscule et pourtant elle porte des fruits immenses. Jésus-Christ, dans notre monde, semble rikiki. Pourtant, c’est lui qui porte toute la vie, qui engendre l’espérance et l’amour.
Dans notre cœur, Dieu tient une trop petite place sans doute. Mais c’est lui qui fait en nous toute chose nouvelle. C’est lui notre souffle, l’origine de notre élan d’amour.
Il paraît qu’au cours d’une vie, nous n’utilisons jamais plus de 10% des potentialités de notre intelligence, de nos milliards de neurones. Si nous n’utilisions que 10% de la foi que Dieu a mise en notre cœur, nous verrions les montagnes se planter dans la mer, mieux, nous verrions grandir et s’épanouir la civilisation de l’amour. Pour qu’elle grandisse, arrosons vite notre foi à la source divine !
Frère Philippe Verdin, d’après Luc 17, 1-6
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
« Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé. » (Luc 14. 11)
La vertu de l'humilité, que nous sommes tous appelés à vivre, est présente de manière constante dans l'Évangile et les épîtres. Voyons une parabole sur le fait d'être assis à un banquet de mariage pour souligner cet idéal. Premièrement, Jésus nous déconseille toute attitude superficielle, égoïste et publique visant à obtenir la reconnaissance du monde et un statut social plus élevé. Il invite plutôt les élites puissantes de son époque, ainsi que nous-mêmes, à faire preuve d'une véritable humilité dans nos relations avec les autres. L'humilité, définie comme « exempte d'orgueil », est primordiale pour tous ceux qui cherchent à établir une relation solide et durable avec Jésus-Christ. Deuxièmement, par son propre exemple, Jésus encourage les disciples à manger avec les pauvres, les pécheurs et les exclus. Il nous montre ainsi que les enseignements de l'Évangile servent effectivement à prendre ce qui est en marge et à le mettre au centre. L'Évangile contient en son cœur un bel enseignement sur l'amour de Dieu pour les pauvres, pour les perdus de notre temps, pour les malades, pour les mourants.
Dieu est à bien des égards plus proche de ceux qui souffrent. Ainsi, ici comme ailleurs dans les Évangiles, il s'agit moins de savoir ce que le Fils de Dieu fait pour les pauvres que l'amour dont il fait preuve en s'occupant d'eux. Dans de nombreuses situations et de nombreuses façons, les chrétiens peuvent faire preuve d'humilité dans leur cheminement ensemble. Comme pour tous ses enfants, Dieu donne à nos dirigeants la grâce d'utiliser les dons qui leur sont confiés et de se mettre entièrement à la disposition des membres, des voisins dans le besoin et surtout à Sa disposition. En traversant ce monde, ils sont appelés à refléter le cœur de Dieu et à prendre soin de ceux qui les entourent. Mais l'intendance peut parfois être prise au piège de l'autorité et de l'influence, certains cherchant à se glorifier, à imposer leur volonté aux autres, à s'éloigner du désir profond de devenir semblables au Christ et à se concentrer moins sur le service aux autres. Le fait d'être d'humbles serviteurs les fait passer de cette glorification mondaine à la sienne – celle de Dieu et Père de tous – qui s'est humilié pour partager notre humanité, ce qui leur permet de répondre de manière plus significative à sa volonté.
Réfléchissons sur ces points de réflexion :
1. Heureux les responsables qui recherchent le meilleur pour ceux qu'ils servent, et
2. Heureux les dirigeants qui savent diriger sans être dictatoriaux, car les vrais dirigeants sont humbles. L'humilité est la mieux incarnée par les dirigeants qui apprécient en toute confiance les opinions de leurs membres, en les élevant et en créant les conditions pour trouver mutuellement les meilleurs efforts pour aider nos voisins dans le besoin. La prière de la Société Saint-Vincent de Paul se termine ainsi : Viens, Esprit Saint, accorde-nous la simplicité de partager honnêtement les uns avec les autres, l'humilité de servir une mission plus grande que nous, et la douceur de nous écouter les uns les autres sans jugement.
Questions de réflexion
1. Comment faites-vous pour rester humble ? Qu'est-ce qui vous empêche d'être humble ? Quel rôle l'humilité joue-t-elle dans votre vie ?
2. Comment l'humilité définit-elle un véritable leadership au service des autres ?
Prions… Seigneur, puisses-tu stimuler nos cœurs pour ta gloire en exaltant et en suivant l'exemple d'humilité de ton Fils. Puissions-nous toujours être poussés à mettre en avant les besoins de nos voisins et de nos confrères, et trouver humblement la vraie grandeur en les servant. Que nos voisins dans le besoin, dans leur pauvreté et leur misère, nous aident à être humbles dans nos relations personnelles avec tous ceux qui nous entourent.
Jose I. Torres, président, comité de spiritualité national
Société Saint-Vincent de Paul
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
“De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre Patrie. Je suis son Ange gardien, l’Ange du Portugal. Surtout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra.”
Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime! Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présents dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences dont Il est Lui-même offensé. Et, par les mérites infinis de Son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.