Archives 21 août 2024
Archives 21 août 2024
Bonjour à tous nos lecteurs. Malheureusement, nos outils pour connaître l'achalandage à ce site sont en panne depuis un bon moment. Pour pallier cette situation, je demande votre collaboration. Pourriez-vous adresser un courriel à l'adresse : 21cloches.temis@gmail.com Ainsi, je pourrai savoir combien de lecteurs nous avons et quelle est la tendance : à la hausse, stable ou à la baisse... Même si votre courriel ne contient aucun message, cela ne fait rien et je saurai que nous avons un lecteur de plus. Vous pouvez aussi en profiter pour nous adresser un commentaire ou une remarque. Je vous remercie à l'avance de ce service. Bonne lecture !
Textes 21 août
La période d'été s'envole rapidement. Dans quelques jours, les étudiants des cégeps et des universités reprendront leurs cours. Après ce sera ceux et celles du secondaire et les plus jeunes du primaire. La publicité nous y prépare en offrant le matériel scolaire pour revivre cette étape des apprentissages.
Les vacances, avec son horaire chambardé, tirent à leur fin. Il nous est nécessaire de reprendre avec un rythme plus ordonné et un horaire plus encadré.
Pour les organismes et les associations, c'est l'heure de la relance. C'est l'étape de la planification des activités et de poursuivre les projets suspendus par une pause nécessaire. La vie reprend avec ses retrouvailles, ses partages d'expériences et une nouvelle solidarité.
Ce temps de repos a été bénéfique. Il a permis de décompresser, de revoir les amis et la parenté. Il est important d'apprécier les découvertes de voyages, de lectures, sans oublier les activités sportives. Mais comme toutes bonnes choses ont une fin, il importe de maintenir la vitalité du milieu. Et la participation active du plus grand nombre demeure essentielle. Ce retour à la normale nous réserve de belles et agréables journées.
L'optimisme, la solidarité vécue dans les travaux sont stimulants et réconfortants. Merci à tous ces bénévoles qui sont là et cordiale bienvenue à tous ceux et celles qui sont conscients et heureux d'apporter leur contribution pour la vitalité de nos communautés. Bonne rentrée.
Marius Raymond, prêtre
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Je veux être ce chiot qui se nourrit de miettes qui tombent du ciel, de la table du roi. Car une miette de ta parole suffit à nourrir ma miette de foi. Une miette de ton regard suffit pour retrouver courage. Un rien de ta présence emplit ma vie entière, la dilate, l’ancre là où elle doit être, en son port, près de toi.
Rien qu’une miette. Rien de plus.
Je suis de cette meute de petits chiens qui jouent et sautent autour des convives, pour grignoter ici un os de poulet, là une croûte de fromage. Animal docile, impur peut-être. Dédaigné sans doute, à tout le moins au temps de Jésus. Fidèle pourtant.
Je veux être la sœur de ceux-là qui souvent ont le sentiment d’être moins bien traités que les petits chiens. Je veux être la sœur des coupables, des impurs, des ratés, et je sais très sûrement qu’il est en ainsi.
Parce que c’est là que tu habites. Parce que c’est là que tu pars à la rencontre des brebis perdues, surpris toi-même d’être entraîné au-delà de tes propres frontières, au-delà du pays des brebis, jusque chez les petits chiens. Je veux être ce chiot qui réclame une miette. Car je sais bien que tu ne rejettes aucune demande, aucune plainte. Nous ne sommes jamais importuns à tes oreilles. Nous ne te dérangeons jamais. Car pour toi, « un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort » (Ec 9, 4).
Mon frère, ne tremble pas. Mendie ! Dieu donne.
Et mieux encore, il se donne pour toi tout entier, mon frère lecteur, sans reste, sans miette, et prépare un festin où les petits chiens auront place d’honneur. Comme des rois. Tout près de lui.
Soeur Anne Lécu
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La Transfiguration est un épisode à part dans les évangiles. Il se passe à l’écart et seuls trois apôtres l’ont vécu, Pierre, Jacques et Jean. Ces trois-là seront avec le Christ sur une autre montagne, le mont des Oliviers, à Gethsémani, quelque temps avant son arrestation.
À la Transfiguration, la gloire de Jésus, Fils de Dieu, leur est montrée. Difficile d’imaginer ces vêtements « resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille », de se représenter la vision de Moïse et d’Élie avec la voix du Père qui survient. Cette gloire du Fils permet de mieux voir quel abaissement Jésus opéra en acceptant la croix. L’épisode de la Transfiguration donnera aux apôtres la force de traverser mystérieusement l’épreuve, avec un avant-goût de la résurrection.
Dans la vie du Christ, comme dans la nôtre, les mystères Joyeux, Lumineux, Douloureux et Glorieux – épisodes de la vie du Christ et de l’Église, bien codifiés par la prière du Rosaire, s’enchaînent pour ainsi dire chronologiquement. Il vaudrait mieux dire qu’ils s’interpénètrent. Nos vies sont telles qu’elles mêlent tous ces éléments, joyeux, lumineux, douloureux, mais les mystères glorieux en sont l’aboutissement.
Quelle est la gloire du Fils ? C’est aimer le Père, suivant son ultime prière avant sa passion : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. » (Jn 17, 1) Quelle est la gloire pour nous ? C’est recevoir celle de Jésus. « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jn 17, 24)
Laissons nos vies être transfigurées et devenir un mystère glorieux.
Frère Xavier Loppinet
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Qui détient le pouvoir en Galilée ? Si l’on en croit notre évangile, c’est Hérode. Et comme l’un des grands principes du pouvoir est de le montrer, de le « faire sentir » comme on a coutume de le dire, Hérode offre à la fille d’Hérodiade ce qu’elle demande, la tête de Jean-Baptiste, un prophète reconnu et estimé, sans doute par Hérode lui-même. Pourtant, ce que nous montre l’évangéliste, c’est qu’il est d’autres pouvoirs capables de fléchir ou d’impressionner Hérode : Hérodiade, sa femme, et celle que l’on a coutume d’appeler Salomé, la fille d’Hérodiade, obtiennent de lui ce qu’elles veulent. Sans parler de Jésus qui, aux dires même de notre potentat, serait ressuscité d’entre les morts et toujours capable de faire des miracles.
On dit souvent du pouvoir qu’il est éphémère, qu’il isole celui qui l’exerce, qu’il crée des jalousies : Hérode en a fait l’expérience, et tout cela se vérifie tragiquement dans l’histoire de tous les peuples jusqu’à chez nous aujourd’hui. Pourtant, le pouvoir n’est pas en soi méprisable, dès lors qu’il n’est pas recherché pour lui-même, mais pour le bien du prochain, de ceux sur lesquels il s’exerce.
Que ce pouvoir résulte de la responsabilité d’époux ou d’épouse, de père ou de mère, de chef d’entreprise, d’enseignant, d’édile, ou même de prêtre ou d’évêque, et dans bien d’autres situations encore, Hérode nous montre paradoxalement comment l’exercer : en prenant le contre-pied de ce qu’il a fait, autrement dit en accueillant les reproches, en ne se lançant pas d’imbéciles défis, en livrant à ceux qui nous entourent une parole de paix.
Frère Hervé Ponsot
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« En cours de route… » Il n’est pas fortuit que l’évangile de ce jour, en la fête de saint Dominique, commence par le mot « route ». Dominique fut un marcheur impénitent. Un marcheur. Pas un joggeur, pas un adepte du trekking soucieux de son épanouissement personnel. Un marcheur pour porter la lumière un peu plus loin, au rythme de Jésus quand il marchait sur les routes de Galilée, au rythme de son maître qui se surnomme lui-même la petite route : Je suis la vérité la Vie et… le chemin ! Un marcheur qui se donne le temps de discuter avec celui qui est en chemin à côté de lui, il s’adapte au rythme du compagnon. Comme dans la rencontre avec les disciples d’Emmaüs.
Alors Dominique le marcheur nous ouvre la piste. Son exemple nous pousse à marcher plus loin, à notre rythme. Dominique est l’homme du passage, c’est-à-dire de la Pâque : passage des frontières, passage pour aller vers ceux qui sont différents, passage du concret au ciel par la prière – la prière, ce sentier pour aller plus loin, plus profond. Dieu nous attend là-bas.
Frère Philippe Verdin
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La parabole des vierges folles et des prévoyantes aurait pu connaître un tout autre déroulement : les prévoyantes auraient partagé leur huile, et Jésus, à sa venue, l’aurait ensuite multipliée. De sorte que la charité aurait été au rendez-vous et qu’il n’aurait manqué personne dans la salle du Royaume… Mais les paraboles ne sont pas faites pour accommoder les bons sentiments, mais pour délivrer une leçon de vie. Celle-ci est évidente : soyons toujours prêts à rencontrer celui qui nous attend et vient sans cesse à notre rencontre. Mais comment ?
Avez-vous déjà fait ce constat ? Lorsqu’un jeune enfant se trouve dans une pièce éloignée de celle où se trouve sa mère, celle-ci l’entend pourtant au moindre cri. Sans doute la familiarité qui s’est nouée entre l’enfant et sa mère pendant tout le temps de la gestation a-t-elle créé une sorte de lien invisible entre eux, toujours prêt à se réveiller. De la même manière, le fait de porter aussi régulièrement que possible Jésus en nous, dans la prière, dans la lecture de la parole de Dieu, dans les sacrements, dans sa reconnaissance chez les autres, crée une familiarité telle qu’il ne saurait venir à proximité sans que nous soyons prêts à l’accueillir. Même si nous ne savons ni le jour ni l’heure.
Frère Hervé Ponsot
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Toi, mon frère, ma sœur : laisse tomber ! Laisse tomber ta peur, tes craintes pour demain. La ruse du démon, pour te paralyser et empêcher ton cœur d’œuvrer à ses desseins, c’est de souffler sur toi le vent de la panique, le souffle de l’angoisse. Et l’haleine fétide de la rancœur haineuse. Laisse-les donc tomber ! Laisse aussi là tes doutes, les questions innombrables sur l’avenir incertain. Les promesses dérisoires, les engagements ténus. Tes fragiles défenses et le peu qu’il faudrait, que tout cela s’effondre. Oui, tout ne tient que par grâce. L’homme n’a sur elle ni emprise ni puissance.
Pourrais-je donc comprendre ? Ton fils sur la croix abandonné des hommes, que Pierre et les apôtres ont bien laissé tomber, tu semblais Dieu aussi le livrer à son sort. Jésus, seul. Observe donc ses mains étendues sur le bois, ouvertes pour recevoir ce que des Cieux il viendrait à descendre.
Et du haut des nuées, Dieu, tu déverses ta gloire, pour donner à ton Fils la vie qu’il te mendiait. Et Christ ressuscite, remis en ta puissance.
Laisse tomber ! Laisse tomber du ciel, Seigneur, cette grâce abondante. Celle qui chasse la crainte, et fortifie le cœur. Ne retiens ni l’amour, ni la miséricorde. Fais pleuvoir ta paix comme une pluie généreuse. Inonde de ta vie nos vies mordues de mort.
Je lâcherai bien tout, pour tout mieux recevoir. Je voudrais, comme Jésus, me laisser succomber, tomber sans retenue dans les bras de son Père, laisser sa grâce agir, emporté par sa gloire.
Frère Franck Dubois
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« Je suis le pain descendu du ciel. » Cette affirmation de Jésus met les juifs hors d’eux-mêmes. Comment cet homme peut-il prétendre descendre du ciel puisqu’il est né au sein du peuple ? Dans la pensée biblique, il est toujours difficile de faire se rejoindre le monde céleste (le Tout-Autre, le Tout-Puissant glorieux, éternellement Saint) et le monde terrestre qui, lui, est impur. Eh oui, cette fois-ci, le monde céleste rejoint la terre, le Verbe s’est fait chair et a rejoint les mortels pour leur permettre d’être sauvés.
Oui, Jésus est le pain descendu du ciel. Il vient donc de Dieu et c’est lui seul qui le connaît et l’a vu. Il est celui qui se donne aux hommes, pour leur transmettre la Vie. Nous ressemblons parfois aux contemporains de Jésus : nous affirmons des vérités sur Jésus alors que nous connaissons si mal sa Parole contenue dans les Évangiles.
Prenons-nous le temps de lire les lectures de la messe avant de nous avancer vers la table eucharistique, pour recevoir le Pain de Vie ? Heureusement, il y a des personnes et des évènements pour nous faciliter cette rencontre avec le Christ ! Sommes-nous familiers de Jésus en le retrouvant régulièrement dans la prière ? L’aimons-nous au point de croire que sa parole nous sauve ?
Soeur Madeleine Dedoui
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Mon Dieu, un jour, ma vie terrestre prendra fin. En réalité, ce que je crois, c’est que lorsque je traverserai la mort, ma vie continuera d’une autre façon. Et je rencontrerai le Christ, ce qui sera le moment décisif.
Pour ce qui me reste de séjour en cette vie, Seigneur, je veux te demander la force de supporter les épreuves qui ne manqueront pas de m’assaillir, ainsi que le pardon pour les fautes que je ne pourrai peut-être pas éviter. Je sais, Seigneur, que tu as une prédilection pour les pauvres et les faibles; je fais partie de ce groupe même si l'orgueil me guette et m’entraîne souvent. C’est pourquoi j’ose demander aide et protection.
Je demande aussi à l’Esprit Saint de m’assister dans mon désir de te chercher toujours davantage et de te louer sans cesse pour tous les bienfaits que tu répands sur moi, sur ma famille et mon entourage. Je voudrais toujours être ton serviteur puisque tu m’as toujours aimé et appelé par mon nom.
Même si un jour j’entre dans la nuit de l’esprit, c’est-à-dire si je ne sais plus si tu m’entends et si tu me réponds, même si la vieillesse ou la maladie me font dire ou penser que ton amour a des limites, je dis d’avance que toi seul es mon Sauveur, que toi seul as mon entière confiance.
Ma seule espérance est de chanter tes louanges pour l’éternité, toi le Dieu de la vie. En cette vie où je te verrai face à face et où je comprendrai les réalités qui m’ont échappé lorsque j’étais mortel, seul l’amour restera puisque cet amour, c’est Toi, Trinité Sainte : le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Merci Seigneur de t’être révélé à moi et de me laisser te découvrir toujours davantage. Je veux t’aimer et t’adorer pour l’éternité. Amen.