Archives 18 septembre 2024
Archives 18 septembre 2024
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Textes 18 septembre
Jésus venait de dire : « Heureux serez-vous lorsque les hommes vous insulteront à cause du Fils de l’homme ». Donc à cause de lui. Et il affirme que cela contribuera à notre bonheur ? Eh bien, chrétien, cache ta joie ! Après avoir annoncé à ses disciples la souffrance que leur infligeront leurs ennemis, il enseigne la conduite à tenir à l’égard de ces derniers. « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez… » : alors, si nous avons le cran d’assumer la Parole de Dieu, écoutons. Prenons le contre-pied de nos instincts humains de défense, qui sont souvent aigreur, conflit et vengeance.
« Comme vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites pour eux », dit Jésus. Cette conjonction « comme » va nous saisir. Premier temps : elle nous réfère à nos attitudes humaines, ce que nous pouvons encore imaginer : comme vous voulez pour vous. Second temps : le « comme » explose quand est faite la comparaison avec Dieu : « compatissants comme votre Père est compatissant ».
Ici, il ne parle pas du concept de miséricorde, un devoir aussi essentiel que planant et extérieur. Le mot grec est très concret et traduit une motion intérieure : tendre, sympathique, empathique. Or c’est le Père qui est donné comme modèle de cette attitude affective, dépassant ainsi la volonté ! D’ailleurs, saint Luc ne dit pas « soyez », mais « devenez ». Nous ne sommes pas par essence comme le Père, car c’est notre appel : « devenir ».
Au fond de notre cœur, Jésus vient tirer un élan vital et divin !
Frère Philippe Jaillot
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Jésus est contesté dans le village de son enfance. Son ouverture d’esprit dérange ! Les habitants de Nazareth espéraient le voir faire des guérisons. Or, dans la synagogue, il ose dire qu’un prophète est toujours mal accueilli dans sa patrie. Les regards d’admiration après sa lecture du rouleau d’Isaïe deviennent soudain hostiles. Il s’était pourtant référé aux grands prophètes du pays : Élie et Élisée. La montagne du Carmel où Élie s’est affronté aux nombreux faux prophètes de Baal est toute proche de Nazareth.
Alors, en quoi Jésus dérange-t-il ? C’est la première fois qu’il prend la parole en public dans le troisième évangile, même si Luc fait comprendre qu’il arrive de Capharnaüm où il s’est déjà fait remarquer. C’est ici sa première prédication; il y expose le but de sa mission. La scène annonce la suite : son rejet et sa mise à mort ! Jésus choisit de s’inscrire dans la ligne des prophètes Élie et Élisée qui ont agi au nom de Dieu envers des étrangers : la veuve libanaise de Sarepta et le chef de l’armée syrienne, Naaman. Jésus laisse entendre que son évangile sera mieux accueilli par les étrangers que par les gens de chez lui. C’est intolérable pour les gens de Nazareth, à tel point qu’ils sont prêts à le mettre à mort « hors de la ville » !
Luc a une phrase étonnante à la fin du passage : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » Personne ne pourra l’arrêter dans sa mission; il est conduit par « la puissance de l’Esprit ». Il est bien difficile pour les gens de Nazareth de percevoir que le gamin de leur village a mission d’être le « Sauveur du monde ».
Frère François-Dominique Charles
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Jésus n’arrête pas : guérisons, exorcismes, prédications tous azimuts et temps de désert. Nous pouvons avoir l’impression d’un patchwork d’épisodes sans liens évidents entre eux. Pourtant, les évangiles ne sont pas simplement des collections de petits ou grands récits posés les uns à côté des autres, comme on se remémore des souvenirs entre amis. L’intention des évangélistes est autre : présenter les lignes de force du mystère de Jésus. Ainsi, son action auprès des malades leur paraissait très importante à souligner pour bien montrer la profonde unité du ministère de Jésus. Il est venu nous porter dans nos difficultés et parfois les grandes souffrances que nous traînons tout au long de notre vie.
Les miracles de guérison sont les signes anticipateurs de la Résurrection du Christ lorsque sa chair, par la puissance de l’Esprit, sera totalement délivrée de la mort. Il nous ressuscitera dans cette chair pour vivre éternellement avec lui, comme membres de son corps.
Frère Yves Habert
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Vous avez peut-être déjà participé à une veillée de prière où l’on propose aux personnes rassemblées de tirer un petit papier sur lequel figure un verset de la Bible. Il s’agit de paroles d’encouragement, de paroles qui redisent l’amour et la miséricorde de Dieu ; des versets destinés à être glissés dans une poche ou un portefeuille pour être relues au quotidien.
Je vous avoue qu’il m’arrive d’avoir le désir de glisser dans les corbeilles remplies de ces versets consolants, l’injonction du Christ que nous lisons dans l’Évangile aujourd’hui : « Tais-toi ». La personne qui tirerait ce verset serait décontenancée. Pourtant, je crois qu’en recevant ce verset, elle aurait reçu une perle de la Bible.
C’est valable pour nous aussi aujourd’hui : il nous faut entendre le Christ nous dire fermement : « Tais-toi ». Non pas : « Tais-toi car ta langue peut faire du mal à travers des médisances ». Mais plus fondamentalement : « Fais taire en toi tout ce qui t’empêche de m’écouter. » Ce « tais-toi » devrait être le verset biblique dont nous faisons mémoire avant chaque prière, avant chaque écoute de la parole.
Au quotidien, beaucoup de préoccupations s’entrechoquent dans notre tête ; beaucoup d’attentes, de questions, de représentations de Dieu nous encombrent aussi. Entendons le Christ leur dire : « Tais-toi ; je suis le seul qui mérite d’être écouté. »
Frère Jacques-Benoît Rauscher
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On la connaît si bien, et on la connaît trop, la parabole des talents. Suivant les jours, suivant les caractères et puis les circonstances, on peut s’indigner de l’injustice apparente du maître qui donne plus à l’un et presque rien à l’autre. On peut trembler de sa dureté qui va jusqu’à lui enlever même ce qu’il a. N’oublions pas ce que nous avons vu quand Jésus parle avec les pharisiens : Il emploie leur langage et leur ton, Il les traite comme eux-mêmes traitent les hommes et Dieu. On peut aussi en faire une leçon de morale, en matière d’examen de conscience : est-ce que je fais porter du fruit aux dons que l’on m’a faits ? On peut être tenté, suivant les circonstances, de s’inquiéter avec scrupule, de se rassurer à trop bon compte : ne suis-je pas comme le troisième ? Je me vois bien dans le second… – et on pousse ce que l’on croit humilité à ne jamais se comparer à qui a cinq talents.
Mais regardons moins les serviteurs, regardons aussi le maître, sa merveilleuse et sa lucide générosité. À chacun selon ses forces : autrement dit, chacun a les mains pleines. Pleines de ce qui jamais n’est mérité, car tout nous est donné : « qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » dira saint Paul (1Co 4, 7). Cette parabole nous parle d’abord du maître et de la joie qui est la sienne, joie dans laquelle il veut nous faire entrer, comme l’autre jour dans la salle des noces. Quels qu’ils soient et quel que soit leur nombre, nos talents ne sont pas une fin en soi, nos talents ce sont les moyens à nous gratuitement donnés pour faire la joie de Dieu et y entrer.
Frère Grégoire Laurent-Huyghues-Beaufond
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Après une nuit de pêche décevante, Jésus s’approche et réquisitionne Simon Pierre et ses associés, Jacques et Jean, pour retourner en mer. Ainsi, il pourra mieux s’adresser à la foule qui se presse autour de lui. Mais cela ne lui suffit pas. Comme pour joindre l’acte à la parole, il leur demande de jeter à nouveau leurs filets, et la pêche est si abondante qu’ils craignent de perdre leur prise miraculeuse ! Simon prend alors conscience de son péché. Mais en réponse, Jésus lui annonce qu’il aura bientôt à faire entendre, à son tour, la Parole de vie qui, au nom de Jésus, rassemblera l’Église. Alors, laissant tout, Pierre, Jacques et Jean le suivent.
Plus tard, sur une montagne, les trois compagnons verront à nouveau Jésus joindre l’acte et la parole. Au lieu de s’installer avec eux dans la lumière rassurante de la Transfiguration, Jésus les entraînera avec lui à Jérusalem, où il aura à affronter le rejet, la violence et l’injustice, où il devra mourir crucifié. Les disciples comprendront alors jusqu’où Jésus est prêt à joindre l’acte à la parole : jusqu’à abandonner sa propre vie pour la donner à l’humanité entière, cette humanité que le Père l’a envoyé rassembler dans l’unité. À suivre Jésus, les disciples comprendront progressivement, chacun à son rythme propre, que le chemin de l’annonce de la Bonne Nouvelle du règne de Dieu aura à croiser le mensonge, la violence, l’idolâtrie. Alors, il faudra affronter ces figures du mal pour les renverser. Pour renverser la mort, et donner en abondance la vie, par la force du Christ ressuscité.
Au bord du lac, n’est-ce pas ce que Jésus cherche à faire découvrir ? Écouter la Parole, c’est le suivre et, avec Lui, apprendre comment joindre l’acte et la Parole pour donner la vie. Et, ainsi, devenir ses témoins.
Frère Bruno Cadoré
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Décidément, Jésus en parcourt du pays… Le voilà qui revient du Liban. Il aime s’aventurer ailleurs. C’est vrai qu’il a aussi d’autres brebis à visiter qui ne sont pas de son enclos. (Jn 10, 19)
Là, en chemin, on lui amène ce sourd-muet. La réaction de Jésus surprend. Il lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Cela ne vous rappelle-t-il pas Dieu qui insuffla dans les narines de l’homme le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant ? (Gn 2, 7) Le geste créateur à l’origine ne se prolonge-t-il pas ici ? Celui qui a tout créé par sa Parole continuerait à recréer l’homme, hier comme aujourd’hui, par sa Parole ? Quoi d’étonnant alors que la Parole de Dieu rende la parole à l’homme sourd-muet ?
Dans un soupir, les yeux levés au ciel, Jésus lui dit : Ouvre-toi ! Serions-nous donc si fermés à l’action de la Parole de Dieu en nous ? Hélas, oui. Ouvre-toi ! nous dit encore aujourd’hui Jésus qui veut venir faire sa demeure en nous. Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole, et je serai guéri ! (formule liturgique avant la communion)
Mais celui qui fait entendre les sourds et parler les muets ne serait-il pas celui qu’Isaïe annonçait ? Dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s’ouvriront les oreilles des sourds et la bouche du muet criera de joie (Is 35, 4-6).
Ouvrons-nous à sa Parole, à sa venue, à sa présence.
Frère Philippe Jeannin
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Les évangélistes n’oublient jamais de raconter que les grands moments de la vie du Christ se passent à l’intérieur de la prière. Ainsi, il prie avant son baptême, au moment de choisir ses disciples, sur la montagne de la Transfiguration, à Gethsémani… Nous ne le remarquons pas seulement à l’occasion d’événements importants.
Quotidiennement, le Christ reprend souffle dans le face-à-face avec le Père : le soir, la nuit entière et tôt le matin avant le lever du soleil. Parfois, il est obligé de jouer à cache-cache, mais les disciples respectent ces temps d’intimité du Christ avec son Père. Ainsi, il se ressourçait. C’est parce qu’il y avait en lui ce mystère d’une vie sans cesse plongée dans l’intimité de son Père qu’il pouvait rencontrer et toucher le cœur de tellement de personnes.
Mystère de la prière de Jésus où, comme homme, il a prié son Père. Après sa Résurrection, il pourra, avec sa nature humaine, contempler face à face ce Père dont il était sorti et qu’il a cherché nuit après nuit.
Frère Yves Habert
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Saint Joseph, toi qui as aimé Jésus d’un amour paternel,
sois proche de tant d’enfants qui sont sans famille
et qui désirent un père et une mère.
Soutiens les conjoints qui ne peuvent pas avoir d’enfants,
Aide-les à découvrir, à travers cette souffrance, un projet plus grand.
Fais que personne ne manque d’un foyer, de l’affection,
d’une personne qui s’occupe d’elle;
et guéris l’égoïsme de qui se ferme à la vie,
afin qu’il ouvre son cœur à l’amour. Amen.