Archives 2 octobre 2024
Archives 2 octobre 2024
Textes 2 octobre 2024
Grand-maman Luminée, ma grand-mère maternelle, était une grande priante. Dans mes yeux de petite fille de 4 ans, je la voyais parfois prier à genoux au bout de son lit. J’entrais dans sa chambre sur le bout des pieds pour qu’elle ne me renvoie pas et je la regardais les yeux bien fermés murmurer du bout des lèvres. Cela m’intriguait vraiment car elle ne prononçait pas de mot. Un jour j’avais même déclaré que « grand-maman priait comme un poisson. » Elle en avait bien ri et mes parents aussi. Ma grand-mère allait quotidiennement à la messe du matin à 7h. Les quelques fois où nous étions chez elle pour dormir, je lui demandais d’y aller avec elle. Elle me répondait, « tu viens à condition que tu ne parles pas ».
Quand j’y pense aujourd’hui, grand-maman Luminée m’avait permis de me rapprocher du Seigneur par son témoignage quotidien de tous les jours. À travers des pâtés à viande et de la soupe qu’elle concoctait, des pantoufles et des bas de laine qu’elle tricotait, elle vivait sa foi tout simplement. Pour moi ce fut un précieux trésor de découvrir très jeune, par elle, les signes de la présence de Jésus-Christ qui m’anime toujours comme baptisée et agente de pastorale.
Devenons de plus en plus, par notre vie de chaque jour, des signes de Jésus-Christ, des signes de son amour ! Robert Lebel
Signes de Jésus-Christ : ttps://www.youtube.com/watch?v=QbB4soUDIJY
Annie Leclerc, agente de pastorale et coordonnatrice du volet pastoral dans l'Unité pastorale du Témiscouata
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C’est dans mes faiblesses que Jésus vient me toucher : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades », précise-t-il dans cet évangile de saint Matthieu.
Quand je suis courbé par le poids de mes souffrances, de mes fautes et que j’avoue ma faiblesse, alors, Jésus se découvre à moi, il me tend la main pour me relever. Dans cet acte d’humilité, je m’approche de sa miséricorde, de son amour. Jésus semble plus touché par ma faiblesse que par ma force. Nous sommes donc peut-être tous appelés à rejoindre cet amour, car tous pécheurs ? Encore faut-il vouloir entrer dans cette alliance d’amour car Dieu respecte notre liberté et nous demande notre assentiment, notre « oui ».
« Je veux la miséricorde, non le sacrifice », nous dit encore Jésus. Alors, plus que l’obéissance aux lois et aux pratiques religieuses, il nous faut aimer et être pleins de compassion. Souvenons-nous de cette béatitude : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ».
Catherine Motte
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Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Jésus lui dit: « Retrouve la vue, ta foi t'a sauvé. » Il retrouva immédiatement la vue et suivit Jésus en célébrant la gloire de Dieu. Voyant cela, tout le peuple se mit à adresser des louanges à Dieu. (Luc 18.41-43)
La guérison physique renvoie à la guérison spirituelle que Jésus est venu proclamer, répandre et partager avec ceux qui la recherchent. Dieu est présent en nous, se révélant à nous comme un Dieu de plénitude et de vie, de compassion et d'amour. L'aveugle nous est donné en modèle, un exemple parmi d'autres de la persévérance avec laquelle Jésus veut que nous recherchions ses dons. La phrase « Ta foi t'a sauvé » reconnaît la relation entre le physique et le spirituel. Pour la plupart d'entre nous, notre relation à Dieu se joue au niveau spirituel. Étant donné que la plupart d'entre nous ne bénéficient pas d'une guérison physique, notre relation est plutôt de nature spirituelle. Elle comprend la foi, le courage et la persévérance, la générosité et l'amour. Pour certains, la foi semble aller de soi.
Cette façon de penser a été renforcée par la phrase « la lumière de la foi » - une lumière mais d'une nature distincte. Elle peut coexister avec des ténèbres profondes. Il y a des moments où nous réalisons que Dieu est avec nous malgré les ténèbres spirituelles dans lesquelles nous nous trouvons. La culture contemporaine peut parfois nous laisser à bout de souffle. Nous devons prendre régulièrement le temps de nous arrêter, d'écouter notre cœur et la voix tranquille de l'Esprit qui est toujours à l'œuvre avec nous.
Questions de réflexion
1. Rappelez-vous un moment où, au-delà de votre compréhension, vous avez été conduit à un nouvel esprit en vous. Décrivez l'expérience au cours de laquelle Dieu vous a parlé plus clairement qu'auparavant.
2. Qu'avez-vous fait pour ramener d'autres personnes – des êtres chers, des amis proches ou de parfaits inconnus – dans la lumière ?
Prions… Esprit d'invitation, fais grandir nos cœurs en ton amour, fais que nous écoutions davantage ta voix et que nous approfondissions notre relation personnelle avec toi. En marchant toujours sur ce chemin d'obéissance, puissions-nous aussi devenir une lumière pour les autres. Que ton visage brille sur nous lorsque nous nous engageons dans des actes d'humilité, de pardon, de miséricorde et de générosité. Enfin, alors que nous célébrons les fêtes de saint Vincent de Paul et du bienheureux Frédéric Ozanam en septembre, renouvelons et incarnons profondément leurs idéaux de service désintéressé aux plus démunis.
Jose I. Torres, président, comité de spiritualité national
Société Saint-Vincent de Paul
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« Au dire des gens, qui suis-je ? » Voilà l’une des questions les plus surprenantes de l’Évangile ! Passe encore qu’on l’entende de la bouche d’un ado, soucieux de son image et de l’idée qu’on se fait de lui… Mais le Fils de Dieu, tout de même !
Gageons que le Christ ne cherche pas à être aimé et à trouver dans le regard de ses interlocuteurs l’estime de soi qui lui manquerait. Jésus souhaite que ses disciples deviennent capables, par eux-mêmes, de découvrir qui il est réellement : le Messie, l’envoyé de Dieu, Dieu lui-même !
Si l’exercice valait pour les disciples d’il y a 2 000 ans, pourquoi ne pas avoir l’audace de tenter de répondre soi-même, comme disciples contemporains, à la même question ? Bien évidemment, par paresse, par facilité, par peur de s’engager aussi, nous pourrons répondre « du par-cœur », du « prêt-à-croire » comme il y a du « prêt-à-porter ». Ces réponses ne seront de vraies réponses que dans la mesure où elles jaillissent de notre cœur, façonnées par notre compagnonnage avec Jésus. Si « pour de vrai » comme disent les enfants, Jésus est Sauveur pour moi, pour nous, alors disons-le, proclamons-le et suivons-le !
Père Gautier Mornas
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Au chapitre 6 du même évangile, Jésus déclarait heureux ceux qui pleurent. En voici l’illustration. Jésus est saisi de compassion à la vue de la détresse de cette femme et de ses proches : veuve, comme orpheline de son fils unique ! Attention, il ne fait pas de la détresse une béatitude, mais une condition qui rend proche du cœur de Dieu. Jésus montre, en anticipation, ce que connaîtront tous les yeux qui pleurent. Les larmes ne sont pas le cercueil où se noient tous les affligés. Jésus vient révéler que toutes les larmes coulent vers le cœur de Dieu et que l’amour du Père est capable de les changer en joie : Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie, dit le psalmiste au psaume 29. En descendant au plus profond de la mort, Jésus a voulu que toute chute soit désormais une chute en lui-même. Tout ruisseau de larmes coulerait au sein de son plus profond abîme.
En acte, Jésus nous montre ce qu’il veut annoncer au monde. Il le vivra dans sa passion, passion d’amour pour son Père, passion d’amour pour nous, passion qui sera percutée par la haine et la violence de ceux qui ne comprennent pas cet amour. Ceux-là même finiront par ouvrir les yeux, du bon larron au centurion romain.
Confions à la miséricorde de Dieu ceux et celles qui pleurent, demandons avec le psalmiste : Écoute Seigneur, pitié pour moi. Seigneur, viens à mon aide !
Frère Antoine de la Fayolle
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C’est bien d’avoir la foi, de partir sur la lune chercher un désert… encore faut-il garder les pieds sur terre !
Soyons-en certain, une foi qui ferait perdre le sens du réel est incapable de nous sauver. À quatre personnes dans l’Évangile, le Christ affirme : « ta foi t’a sauvé ». Bartimée, l'hémorroïsse, le lépreux samaritain, la femme au parfum.
Cette femme, justement. Elle surgit au cours d’un repas que Jésus prend chez un certain Simon. Pourtant pécheresse, elle n’entre pas sur la pointe des pieds ou à reculons. Elle ose franchir le seuil de la maison de ce pharisien bon teint. En apparence un petit pas, un grand pour elle.
La voilà qui se jette aux pieds de Jésus, les embrasse, les essuie, les parfume. Pourquoi les pieds plus que la tête ? C’est en parfumant ce qui rattache le Christ au sol, à la terre, qu’elle embaume toute la maison. Ce dont Jean-Baptiste au désert ne s’était pas senti digne, « dénouer la courroie de ses sandales », elle le fait. Elle touche la nouveauté de l’Évangile en fait. Cette femme découvre que la foi en Jésus Christ ne commence pas par la tête, mais bien par les pieds, le plus terrestre. Et des pieds, elle remonte au cœur.
Le Christ est ému par la force de ce geste très concret et « puisqu’elle a montré beaucoup d’amour », sa foi l’a sauvée. Cette foi, c’est celle en un Dieu qui s’incarne, qui met ses pas dans les nôtres pour que nous mettions nos pas dans les siens.
Le sol et le ciel ne sont plus si loin. La terre et la lune à un jet de pierre, à peine.
Frère Charles Desjobert
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Voici une loi nouvelle : qui veut devenir premier doit se mettre au service de tous. Ainsi le Christ est venu renverser l’ordre de grandeur que nous connaissons. Cela fait-il notre affaire ? Le patron est celui qui sait faire, qui fait faire mais ne fait pas lui-même. Son rôle est de donner des ordres pour que les tâches soient accomplies. S’il se fait serviteur, où va-t-on ?
Jésus rectifie l’idée de la grandeur que nous connaissons : la vraie grandeur selon l’évangile est de se faire le dernier de tous : non pas pour être au-dessous de tous, mais simplement pour être au service. Quand, dans une communauté ou une famille, on nous met à la place de serviteur, nous avons tendance à penser que c’est humiliant, que nous ne sommes pas considérés. Regardons le Maître : il n’a pas pris la route de la grandeur mais celle du serviteur. Il s’est fait le plus humble jusqu’à devenir semblable à nous, pour que nous devenions à notre tour des enfants de Dieu. Oui, l’humilité active nous permet d’accueillir chaque homme comme un frère de Jésus.
Seigneur, c’est bien difficile de se faire petit et de se mettre au service des autres. Donne-moi la force et la volonté de te ressembler pour être libre de servir, en accueillant mes frères comme tu l’as fait.
Soeur Madeleine Dedoui
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Vol. 2, No 1, septembre 2024
L’Aujourd’hui d’Élisabeth Turgeon s’avère toujours d’actualité. Cette femme d’exception nous inspire le meilleur et nous allons encore cette année, vous offrir mensuellement un bulletin via internet. Chaque numéro vous proposera une réflexion qui peut colorer votre vie. Si vous connaissez d’autres personnes intéressées, les informer que nous accueillons toujours des adresses courriels à cet@soeursdusaintrosaire.org.
Qu’en ce début d’une nouvelle année pastorale, la Bienheureuse Élisabeth Turgeon nous invite à revisiter nos engagements et à raviver dans tout notre être, la tendresse de Dieu ! Demeurons dans l’action de grâce et dans l’esprit du 150ième anniversaire de notre fondation.
Soirée Élisabeth Comme l’an dernier, le 17 de chaque mois, nous continuerons d’offrir une soirée Élisabeth Turgeon à l’ancienne chapelle de la maison mère. Le prochain rendez-vous aura lieu mardi le 17 septembre à 19 h. Vous êtes tous et toutes les bienvenus.
Point de vigilance Merci de porter dans votre prière nos prêtres retraités qui ont donné leur vie pour notre Église diocésaine. Rendons grâce pour la mission accomplie. Que le Seigneur par l’intercession de la bienheureuse Élisabeth les accompagne dans leur avancée en âge et les comble de grâces spéciales.
Parole de sagesse Il ne faut pas oublier que le prochain a des droits imprescriptibles à sa réputation. (Élisabeth Turgeon, Constitutions, chap. 1)
Réflexion de jeune Est-ce que vous savez ce qu’est un sacrement ? demande la catéchète à ses jeunes. Aussitôt, un enfant répondit : « Oui, moi je sais. C’est un petit garçon malcommode. Quand je ne suis pas gentil, papa dit : « Mon petit sacrement ! »
Chemin de prière « Que Jésus, Marie et Joseph vous bénissent : c’est de tout cœur que je le demande. » À l’instar d’Élisabeth, implorons le ciel pour tous les jeunes qui commencent une nouvelle année scolaire. (Lettre, avril 1880)
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Pour le mois du Rosaire que nous commençons, je vous présente une petite explication sur 2 des mystères du Rosaire, les 2 autres vous seront amenés dans la version suivante.
Les mystères Joyeux du Rosaire
Ces mystères représentent les moments joyeux traversés par la Vierge Marie et son Fils.
Le premier mystère joyeux concerne l’Annonciation : le moment où l’ange Gabriel visita la Vierge Marie pour lui annoncer qu’elle enfanterait le fils de Dieu. Ce mystère est celui de l’humilité.
Le deuxième mystère joyeux est consacré à la Visitation : lorsque Marie rendit visite à sa cousine Elizabeth, cette dernière sentit l’enfant en elle tressaillir de joie. Cette prière consacre la charité fraternelle.
Le troisième mystère joyeux est celui de la Nativité. On médite sur la venue du Messie parmi nous.
Le quatrième mystère joyeux concerne la présentation au temple. Un vieil homme de Jérusalem nommé Syméon reconnaît en Jésus le Messie. Ici on prie sur la qualité du détachement.
Enfin le cinquième mystère joyeux se rapporte au recouvrement au temple. Joseph et Marie cherchaient Jésus dans la ville quand, au bout de trois jours, ils le retrouvèrent au temple assis au milieu des docteurs de la loi. Ce mystère est dédié à l’obéissance.
Les Mystères douloureux du Rosaire sont consacrés à la Passion du Christ.
Le premier mystère douloureux concerne l’Agonie de Jésus au jardin : Jésus prie à Géthsémani, demandant à Dieu d’éloigner de lui ce moment douloureux. C’est le repentir.
Le deuxième mystère douloureux est consacré à la Flagellation : Jésus n’oppose aucune résistance à ses tortionnaires, il se donne à la douleur : c’est la mortification des sens.
Le troisième mystère douloureux est celui du Couronnement d’épines : Jésus est couronné et salué comme un roi, c’est le moment du mépris des moqueries mondaines.
Le quatrième mystère douloureux se rapporte au temps où Jésus porte sa croix, l’heure de la patience et de la soumission.
Enfin le cinquième mystère douloureux nous présente la mort sur la croix; c’est le temps du pardon aux ennemis.
À suivre…