Archives 25 décembre 2024
Archives 25 décembre 2024
Textes 25 décembre
L’année jubilaire 2025 nous invite à devenir des pèlerins d’espérance. Qu’elle vous procure la joie d’être artisan de paix et de réconciliation. Le Sauveur est venu et a racheté son peuple. Qu’il trouve sa demeure en nous dans la proximité, la fraternité, la compassion et la vérité. C’est ainsi que nous serons « un peuple ardent à faire le bien » (Tt 2, 14) qui n’a de cesse de porter la Bonne Nouvelle.
Joyeux Noël et bonne Année sainte 2025.
+ Denis Grondin, Archevêque de Rimouski
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Pour qui veut être libre, l’invitation de Jésus est pour le moins étonnante : « Prenez sur vous mon joug. » On a bien en tête l’image de cet objet posé sur le cou de deux bêtes pour qu’elles marchent d’un pas et tracent des sillons droits. Alors être attaché à quelqu’un et ne pas pouvoir aller à ma guise ? Non merci ! Et comment un joug peut-il être doux et un fardeau léger ? De fait, Jésus n’en est plus à son premier paradoxe : mourir pour vivre, donner pour gagner, perdre pour trouver.
Voilà qu’il nous invite à nous mettre sous un joug pour trouver le repos ! Et si ce joug était l’Esprit même du Seigneur ? Le joug est ce qui unit, ce qui conjugue, « unit ensemble ». N’est-ce pas l’Esprit saint qui « conjugue » le Fils au Père ? Si le Fils veut le partager avec nous, c’est qu’il veut que nous aussi, nous soyons « conjugués » au Père ! À Nazareth, l’ange dit à Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. »
L’Esprit « conjugue » Marie au Père et nous révèle ainsi notre vocation : à notre tour, nous porterons le Fils et nous pourrons le donner au monde ! Alors oui, Seigneur, je veux prendre ton joug, reposer sur ton cœur doux et humble, et me laisser entraîner en cette Trinité d’Amour qui veut me transformer.
Soeur Fanny le Balle, d’après Matthieu 11, 29
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Quelle idée surprenante que celle d’une maison vivante ! Nous voyons tellement de variétés de constructions sur notre terre. Si nous voyageons, nous constatons que la manière de construire varie en fonction du génie des hommes et des matériaux disponibles : des igloos chez les Inuits, des tentes chez les Bédouins et les Touaregs du désert, des cases en terre ou en paille, des maisons en tôle ondulée dans les bidonvilles ou d’immenses gratte-ciel en béton… L’idée d’une maison vivante a-t-elle encore un sens ? Avons-nous déjà vu une maison de chair et de sang ? Dieu autrefois voulait habiter au milieu de son peuple et migrer avec lui. On lui a réservé une tente. Puis à Jérusalem, Salomon lui a construit un temple…
Mais aujourd’hui, depuis que Jésus est venu habiter parmi nous dans une étable, sa maison est tout particulièrement celle des plus fragiles de l’humanité. Il est avec ceux qui n’ont pas de maison et qui sont laissés à demi morts sur les chemins.
Pour que la demeure de Dieu sur cette terre ressemble à l’auberge du bon Samaritain, que devons-nous faire ? Accueillir la présence du Seigneur dans tous ceux qui sont fragiles, blessés, malades, abandonnés, défigurés, épuisés.
Frère François-Dominique Charles, d’après Première lettre de Saint Pierre 2, 5
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Le dimanche après Noël, nous fêtons la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Cette famille nous est présentée comme modèle pour toutes les familles. Les textes bibliques de ce dimanche mettent en valeur la foi qui est d’abord se mettre en route, s’engager sur le chemin que Dieu nous montre. La foi façonne des existences solides. Elle nous aide à faire face aux problèmes de la vie.
Filles et fils bien-aimés de Dieu, Marie et Joseph ont été peinés par la fugue de leur enfant : ‘’Vois comme nous avons souffert en te cherchant.» L’attention qu’ils portent à Jésus, le respect et l’amour que celui-ci leur témoigne, ne suffit pas à éviter les blessures. Les parents découvriront leur fils sous un jour nouveau dans le Temple. Ils ne le comprennent plus tout à fait. Il a grandi. Sa personnalité s’est affermie.
En famille, nos relations sont colorées par les joies et les peines qui marquent la croissance de chacun des membres. Elles se tendent et se distendent aussi à la mesure du péché des uns et des autres. Jalousies, rancœurs, égoïsmes, détériorent le climat familial. Lorsque le temps est à l’orage et que l’atmosphère fraîchit, accueillons la recommandation faite aux Colossiens. Revêtons notre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportons-nous mutuellement et pardonnons comme le Seigneur nous a pardonnés.
L’exigence est belle. Sa mise en œuvre est sans aucun doute difficile car, dans une famille, chacun avance à son rythme, dans une direction qui n’est pas forcément celle de l’Évangile. Ce décalage est douloureux. Il invite à faire nôtre la patience de Dieu en habitant plus intensément encore dans la parole du Christ. Il éprouve notre confiance en l’autre et nous enracine dans cet amour dont Saint Paul dit qu’il ‘’fait l’unité dans la perfection.‘’
Agonma Zibo Gnivo, vicaire
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« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5,5). Sous le signe de l’espérance, l’apôtre Paul stimule le courage de la communauté de Rome. L’espérance sera également le message central du prochain jubilé que le pape proclame tous les vingt-cinq ans. Qu’elle soit pour toutes et tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, « porte » du salut (cf. Jn 10, 7-9). Il est « notre espérance » (cf. 1 Tm 1,1), Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous.
Voilà comment commence le message du pape François dans son message pour l’ouverture de cette ANNÉE SAINTE. Il nous invite à nous laisser attirer par l’espérance à travers ce que nous vivons de difficile dans notre monde et notre vie personnelle. Cette espérance, elle est en Dieu et nous avons à nous en imprégner afin d’en témoigner toujours et sans cesse. Puisse l’espérance remplir nos cœurs en cette Année Sainte 2025.
La date d’ouverture de ce grand Jubilé est fixée au dimanche 29 décembre 2024, jour de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Nous convions donc notre Église diocésaine à une célébration en la cathédrale de Rimouski à 10 h 30. Toutes et tous sont les bienvenus comme Pèlerins d’espérance.
Yves Pelletier Vicaire général
Au nom du Comité du Jubilé 2025
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Vol. 2, No 4, décembre 2024
L’Aujourd’hui d’Élisabeth Turgeon nous invite à plonger dans la joie … En ce mois de l’Avent, la Bienheureuse Élisabeth Turgeon nous inspire d’une façon particulière. Passionnée par la quête de sens, Élisabeth avait sans doute saisi que l’être humain trouve sa pleine vérité en Dieu. Ainsi, ses choix courageux, les priorités de sa vie portent la teinte de la grande vision qu’elle confiait aux Sœurs de Saint-Gabriel dans une lettre de janvier 1880 : « Toute mon ambition est de savoir Jésus ». Cette quête intense a fait d’elle une femme de l’Avent. Toute sa vie a préparé la venue de l’Emmanuel, Dieu avec nous, avec elle. La source de sa joie communicative, que soulignent à maintes reprises les Sœurs des Petites-Écoles, alimente sa quête spirituelle et se nourrit à la fois de cette alliance avec son Dieu. Chercheuse de Dieu, sa vie s’identifie à un long temps d’Avent. Entrée chez Dieu en 1881, que son Noël éternel nous invite à la joie de cette promesse accessible. Souhaitons-nous un Avent riche d’espérance en ce mois de décembre 2024! Que notre témoignage se fasse porteur de tendresse et de sollicitude en surabondance !
Soirée Élisabeth Mardi le 17 décembre, à 19 h vous êtes tous et toutes les bienvenus à la soirée Élisabeth Turgeon qui se tient toujours à l’ancienne chapelle du 300 Allée du Rosaire.
Point de vigilance Portons dans nos prières, les gens d’affaires qui sont menacés par la faillite en ces temps plus difficiles. Présentons spécialement à la Bienheureuse Élisabeth tous ceux et celles qui perdent leur emploi…
Parole de sagesse Sans la protection du Ciel, les efforts des hommes sont vains. Le secours vient du Seigneur. (Sentence No 112 )
Réflexion de jeune La mamie de Guillaume est perçue comme une femme pieuse. Un jour, Guillaume entre dans sa chambre et voit une photo de saint Dominique Savio. Il demande à sa mamie qui est ce jeune homme. Elle lui répond : « C’est un jeune italien qui priait beaucoup et Jésus est venu le chercher pour qu’il soit heureux avec lui. » - C’est bien ce qui va t’arriver » reprend Guillaume à brûle-pourpoint. (Guillaume 5 ans)
Chemin de prière Que la rosée céleste de la divine bénédiction du cœur de Jésus se répande sur vous… (Lettre du 14 janvier 1880)
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À première vue, la vie de Pier Giorgio est une succession d’échecs, une destinée d’autant plus médiocre qu’il avait tout pour réussir. Entre ses rattrapages à répétition dans les études, ce chagrin d’amour qui le laissera dévasté plusieurs mois et la maladie contractée dans les taudis de Turin, quel enchaînement de fiascos !
Pourtant, ses larmes, loin d’éteindre le feu de la foi, le renforcent. Ainsi écrit-il à sa sœur Luciana qui vient de se marier : « Tu me demandes si je suis joyeux. Comment pourrais-je ne pas l’être ? Aussi longtemps que la foi m’en accordera la force, je resterai toujours joyeux. La tristesse devrait être bannie des cœurs catholiques. La douleur n’est pas la tristesse, qui est la pire maladie de toutes, car elle est presque toujours ce qu’on récolte quand on s’éloigne de Dieu. Mais le but pour lequel nous avons été créés nous montre que, même si la voie est semée de beaucoup d’épines, cette voie n’a rien de triste. »
Comme une ancre bien plantée dans le calme profond de l’océan, Pier Giorgio goûte la paix et la consolation de Dieu malgré les tempêtes en surface. Parce que son modèle est le Christ, qui a pleuré pour son ami Lazare, qui a pleuré sur Jérusalem pour nous apprendre à pleurer d’amour.
Pier Giorgio, toi qui as pleuré avec le Seigneur Jésus et avec tes amis, pleure avec nous nos péchés, nos doutes et nos deuils pour que nous soyons consolés.
Frère Nicolas Burle
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Selon la tradition, le sanctuaire de Notre-Dame-de-Lorette abrite la sainte maison de Nazareth. Celle-là même où Marie a grandi, où elle a reçu l’Annonciation. C’est la maison du « oui ». Marie elle-même est cette maison du « oui » ! De sa disponibilité dépend la venue du Salut dans le monde : rien de moins ! « Dieu se remet lui-même en nos mains », comme nous le chantons dans un hymne.
Dans le texte latin, deux mots condensent ce moment où l’humanité et la divinité se retrouvent pour ne plus jamais se séparer : ECCE et FIAT. Sur notre chemin de l’avent, prenons avec nous ces deux mots et en compagnie de Marie, redisons sans cesse au Seigneur : ECCE = « Me voici », « Voici la servante du Seigneur ». FIAT = « Que cela soit » (« Que tout soit fait comme tu l’as dit »).
Notre confiance en sera renouvelée. Alors, avec Marie, partant de Nazareth, nous pourrons nous rendre à Bethléem, mot qui signifie en hébreu « maison du pain ». Là, nous contemplerons le vrai pain descendu du ciel, venu donner la vie au monde ! ECCE, FIAT, viens Seigneur Jésus. Que Noël nous trouve prêts à devenir des Bethléem partageant à nos frères et sœurs cette nourriture qui seule peut rassasier les cœurs !
Soeur Fanny le Balle, d’après Luc 1, 38
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Père céleste, La foi que tu nous as donnée
En ton Fils Jésus Christ, notre frère et la flamme de la charité
répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint
réveillent en nous la bienheureuse espérance
de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme en cultivateurs des semences de l’Évangile
qui féconderont l’humanité et le monde, dans l’attente confiante
des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
lorsque les puissances du mal seront vaincues
ta gloire sera manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé ravive en nous, Pèlerins de l’espérance,
l’aspiration aux biens célestes et répande sur le monde entier
la joie et la paix de notre Rédempteur.
À toi, Dieu béni dans l’éternité
la louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen.
Pape François