J’arrive à Ho Chi Minh tard dans la soirée, la route depuis Can Tho fut très longue, 5h pour faire les 130km qui séparent des deux villes. Retour de vacances, les routes et les bus sont blindés. A peine arrivé et à peine couché. Au réveil, mon programme est simple, visiter la ville et me débarrasser de toutes mes affaires chaudes qui alourdissent considérablement mon sac. Je pars à la découverte de la ville avec deux gros sacs en plastiques en direction de la poste. Je passe sur la route, par un marché, pour compléter ma collection de chapeaux. Et j’achète quelques chapeaux chinois ou plutôt vietnamien (que je n’ai d’ailleurs quasiment pas vus en Chine, certainement car c’était l’hiver). Je les mets au fond du carton, avec le reste de mes affaires, je m’allège de 6kg, c’est mon dos qui va être content. Ca me revient à 1 000 000 de dong, soit même pas 30€, en revanche il falloir être patient, car le colis va mettre quatre mois pour arriver, je serai certainement à la réception du colis. Je vais chercher un peu d’air au bord du Mékong, le vent souffle légèrement. Ce fleuve n’est vraiment pas très propre, on y voit une tonne de déchet flotter dans l’eau. Il y a une femme dans sa barque qui récupère les bouteilles qui flottent, pour les revendre par la suite. Dans une grande majorité des pays pauvres, on retrouve des gens, « Les Cartoneros » faisant les poubelles pour récupérer cartons et plastiques. Je suis interloqué lorsque je vois un homme s’infiltrer dans l’eau, je pense qu’il part à la pêche mais il est tout simplement en train de poser sa pêche. Je suis heureux, et suis également un peu rabat. J’ai réussi à davantage apprécier la fin de mon voyage vietnamien en sortant des sentiers battus et en rencontrant des locaux. Ce soir, je vais prendre l’avion, après presque trois mois que je voyage en bus et trains. Ca va me fait un peu bizarre, je décoller de la terre. Un dernier repas viet, et je me rend en direction de l’aéroport en moto taxi, sans réussir à négocier le prix souhaité…La raison est simple, pas beaucoup de moto dans la rue, et ils ont un argument choc « Lucky Money ». Les vietnamiens sont assez superstitieux et très joueur en cette période de fête. A tous les coins de rue, on les voit en train miser de l’argent sur des jeux de hasard. Je souhaite conserver ma chance et décide donc de lui donner l’argent qu’il souhaite. Et de la chance, je vais en avoir rapidement besoin. Je me pointe au guichet de ma compagnie aérienne pour le check in. La femme me demande si j’ai un vol pour sortir du pays. Ce que je n’ai forcement pas. Elle me dit qu’il m’est impossible de monter à bord de l’avion sans. Et que l’immigration malaisienne va me le demander. Heureusement, pour une fois, je me suis laissé un peu de temps à l’aéroport. J’ai une heure pour trouver une solution. Moi qui ne sait absolument pas combien de temps je vais rester sur le sol malaisien. Moi que ne sais pas du tout ou est ce que je souhaite me rendre. Je suis perdu… Je commence à faire quelques recherches internet, je tente plusieurs destinations pour rejoindre l’Indonésie. Mais indéniablement, la solution la moins onéreuse est de Singapour à partir de Kuala Lampor, je trouve un vol pour 12 euros ! Je suis soulagé !! Je vais pouvoir rejoindre la Malaisie, surtout qu’il est 20h et que mon visa vietnamien expire dans 4 heures…