Belinda nous dépose, avec Chieno, à la gare routière. Nous avons en avons pour 5 heures de bus pour rejoindre le poste de frontière. On passe le côté chinois très simplement, les douaniers sont même souriants, ce qui n’était absolument pas le cas à mon arrivée en Chine. Pour passer au Vietnam, il suffit de traverser un pont. Le passage de la douane Vietnamienne se passe sans encombre. En tant que français, un visa de 15 jours m’est délivré gratuitement. Ca me laisse le temps de traverser le pays. C’est de loin la frontière que j’ai passée le plus rapidement, un véritable jeu d’enfant. Il est environ 15h, et on se dirige à la gare de train. Prochain train pour rallier la capitale part à 21h. On se renseigne pour les bus, prochain départ dans 5 minutes, pour seulement 7 euros. C’est un bus couchette, le premier de mon voyage. Je n’avais jamais vu un bus de la sorte. Il y a une soixantaine de couchette, 3 lignées d’une dizaine de lit sur 2 étages. La couchette est relativement confortable, mais un peu courte avec mon mètre quatre-vingt six. Couverture, bouteille d’eau et wifi à bord. Je retrouve les plaisirs d’internet, plus besoin d’utiliser un logiciel qui marche une fois sur dix pour se connecter à facebook, whatapps & co. Moi qui pensais que les chinois conduisent comme des malades, c’est rien comparé aux vietnamiens. On arrive vers 19h à Hanoi, on prend un bus public pour rejoindre notre hôtel. Je saute dans la douche, ca faisait quelques jours qu’on n’avait pas d’eau chaude. On part ensuite à la découverte de la ville. Et plus besoin de doudoune, il fait une bonne quinzaine de degrés. Des motos, des motos, et encore des motos. Elles ne font que klaxonner. On se fait alpaguer toutes les minutes par des… taxis moto, ça doit être le métier le plus courant ici, car ils sont partout. Je passe par un distributeur et je me retrouve à nouveau millionnaire et cela pour moins de 40€. Je suis perdu avec les billets, ils se ressemblent énormément, c’est sûr que je vais me trompé et donner un billet de 100 000 dong au lien d’un billet de 10 000 dong. Je suis également étonné par le peu de flic, ca fait vraiment bizarre après la Chine, où ils sont omniprésents. Le centre est animé, des touristes dans tous les recoins, des restos, des magasins de contrefaçon, des bars, des salons de massage. C’est une ville de toutes les tentations. Je sens que je vais encore acheter plein de connerie. Il faut vite que je parte d’ici. Mon premier repas sera vietnamien sera des Nems, trop bon. Et aussi étrange que cela peut paraître, je n’en ai ni mangé, ni vu en Chine. En même temps c’est normal, c’est un plat Vietnamien. J’enchaîne pour un sandwich dans une baguette. Un vrai plaisir que de retrouver du vrai pain. Héritage de la colonisation française.
Je me lève tôt pour faire un tour en ville, au petit matin. La ville est toujours aussi bruyante. Je me perds dans les petites ruelles du centre ville. Je tombe sur une garderie en plein air, je suis étonné que tous ces gamins parlent déjà quelques mots d’anglais. Ils peignent, jouent, posent pour des photos. Je tombe aussi sur une boucherie un peu particulière, car ils y vendent du chien, qu’on reconnaît facilement avec leurs canines. Je sui dégouté. En prolongeant cette promenade, je suis interloqué car je vois plein de gens en train de bruler, sur le trottoir, des papiers colorés, des bonhommes en carton, des faux billets. Je suppose que ce sont des offrandes avant la célébration du nouvel an, qui arrive sous peu. Je commence à avoir faim, je me pose dans bouiboui. J’attends la carte, mais au bout de 2 minutes on me dépose de la nourriture sur la table. Ok ca sera mon repas. J’ai un bol rempli de soupe avec de la viande dedans, des nouilles dans un autre plat, et encore des nems à part. Mon premier Bobun, c’est délicieux. Il est temps de quitter la ville. Je salue, Chieno qui se réveille doucement, elle est censée me rejoindre mais je n’y crois absolument pas. Chieno est sans cesse fatigué, ou malade, et n’aime pas marcher. Nous ne partons pas la même philosophie de voyage. Je cours, à nouveau en solo, en direction de la gare routière. La route est encore longue pour rejoindre la plage et la baie d’Halong.
La baie d’Halong est un lieux très très touristique, ce que j’essaie d’éviter un max pendant mon voyage. Je tombe, en faisant des recherches, sur l’île de Cat Ba. Cela me semble le bon compris moins de touriste et moins cher. Les « tours » proposé au départ d’Hanoi coutent une blinde, une centaine d’euros. Je décide donc de m’y rendre par mes propres moyens. Un bus pour rejoindre Hai Phong, puis un bateau local pour rejoindre l’île. Cela me coute en tout 6€, et me prend 4 heures. J’arrive au couché du soleil avec un beau ciel orangé et un vue magnifique sur la mer. J’arrive sur la place principale et je vois des gamins en train de jouer au foot. Je ne peux pas résister et je vais taper la balle avec eux. Deux mois sans toucher une balle, ça commence à faire long. Je pars en suite en direction de mon hôtel, enfin de ma tente, car ce soir j’ai envie de dormir au bord de la mer et la belle étoile. Une nuit parfaite et un doux réveil avec un levé de soleil sur la baie. Aujourd’hui, je pars en bateau, découvrir cette baie d’un peu plus près. L’hôtel m’a proposé un tour pour 10€, je peux difficilement refuser cette offre, mais si je redoute le pire. Je me retrouve avec une trentaine de jeunes touristes sur l’embarcation. La vue est complètement surprenante malgré un ciel blanc. On vogue entre les 1600 îles. C’est a ce demander comment certains îlots tiennent debout, tellement haut, étroit et creusé à la base par la mer. Première escale, un tour de 2h de canoë. Je monte rapidement dans un canoë avec Cullin, un américain. C’est complètement paradisiaque, il ne manque que quelques degrés en plus. Devant nous Genya et Maxim aux noms plutôt russes, pour des canadiens. On les suit de pas trop loin, ce qui nous permet de creuser un écart conséquent avec le reste du groupe et de pouvoir profiter de la vue, rien que pour nous. On passe sous quelques grottes, fait le tour de plusieurs îles. Je vois au loin, une petite barque, certainement des pêcheurs. On se rapproche et à la stupéfaction générale on tombe sur un supermarché flottant. Bière, vin, vodka au menu. Je demande le prix une canette. 100 000 dong, soit plus de 3euros. Beaucoup trop cher. Après une longue négociation, j’en ai cinq pour le même prix. On trinque tous les quatre, paumé en plein milieu de la baie, instant magique. Un peu plus loin, on tombe sur une autre barque, cette fois ci c’est un pêcheur. Il est assis sur une chaise canne à pêche dans la main, et les deux pieds sur les rames, qu’il manie avec grande dextérité. On remonte à bord de notre bateau. Un nouvel arrêt, le plus attendu, la baignade. Du moins pour moi, ca fait deux mois que je rêve de mon bain. L’air est plutôt frais. Je plonge du haut du bateau. L’eau est gelé mais ca fait un bien fou, et je nage vite jusqu’à la plage pour me réchauffer. Quelques plongeons avec les plus téméraires, puis on avance vers la prochaine destination, l’île aux singes. Elle est bondée de touristes et de singes. Ils sont plutôt agressifs, se castagnent entre eux et attaquent les gens qui se promènent sur la plage. Une femme se fait attaquer et est obligé de se protéger avec de deux petits bouts de bois. La ballade se prolonge par une randonnée vers le pic de la montagne à travers des roches très tranchante. Elles ont de fortes ressembles avec « les Tsingis de Behemara » à Madagascar. Pour éviter les touristes attroupés et apeurés par la descente, j’ouvre une nouvelle voie d’escalade, pour arriver au sommet. En redescendant, je me pose au bar de plage, pour reprendre des forces avec une banane. Je pose mes fesses sur la chaise, et voilà que surgit de nul part un singe qui me saute sur le bras pour chiper ma banane. Je le vire, d’un coup énergique, et commence à l’engueuler en français. Il déguerpit fissa fissa. On rentre tranquillement vers la terre ferme en passant par de très surprenants villages flottants, où habitent plusieurs centaines famille de pêcheurs. Je retrouve ma tente pour une dernière nuit sur l’île avant de repartir pour de nouvelles aventures.