Amazing ! Je n’y crois pas mes yeux !! Je suis en train de m’assoupir dans le bus, lorsque le chauffeur klaxonne, je me réveille pour regarder ce qu’il se passe. Et j’aperçois à travers la fenêtre mes 2 copains en train de tendre le pouce sur le bord de la route. Je n’en reviens pas… Eux non plus et sautent de joie en rentrant dans le bus. On gagnera tous la course pour rejoindre Datong! Mon trajet en train d’Oulan Bator à Zamen Ude se s’est déroulé à merveille en compagnie de deux mongols. On communique comme on peut, grâce aux 5 mots que je connais, « Goy Goy Goy » est ma phrase préférée Bien Bien Bien. J’arrive à Zamen Ude à 8h30, c’est la ville frontalière et je suis un peu perdu, mais rapidement un homme vient à ma rencontre « China ? », je réplique « Tim tim » Oui oui. Je monte à bord de son mini bus pour 50 yuans (8€), on est encore en Mongolie mais tout se négocie en monnaie chinoise. D’après mes lectures il fallait débourser au moins 70Y, donc plutôt satisfait du prix. Le chauffeur à l’air pressé de passer la frontière, et grâce à un de ses amis, il nous fait passer devant la longue queue de 4x4, voitures et bus. Tout le monde est surpris et content car on vient de gagner une heure et lui plusieurs clients puisque tout le monde lui demande son numéro de téléphone. Tous les passagers sortent en courant du mini bus pour le contrôle des passeports, je tente de les suivre comme je peux, on a besoin de s’acquitter de 1000T (0,30€) pour acheter un ticket pour la douane. Je vois un touriste chinois qui doit débourser 5000T, c’est à la tête du client. Puis on passe la frontière chinoise, ils ne sont pas très agréables mais c’est une formalité. En tout, ca nous a pris une heure, vraiment très rapidement, certainement car nous sommes en hiver donc moins de passage.
Ca y est, je foule le sol chinois ! Après avoir visité le plus grand pays au monde, la Russie ; je vais découvrir le plus grand pays en terme de population, 1.4 milliards d’habitant !! Je dois rejoindre Datong pour retrouver notre couchsurfeur Fernando ainsi que mes deux compagnons de voyage qui je l’espère avance bien en autostop. Je pose mon premier pied en Chine à côté de la gare routière, la ville est propre et je suis étonné car toutes les voitures ont l’air neuve. La communication est compliquée pour trouver mon chemin, apparemment pas de bus direct. Je dois prendre un bus jusqu’à Jining, puis un train pour Datong. Je leur fais confiance, en même temps je n’ai pas trop le choix.
Nous arrivons à Jining et il nous reste une heure avant de prendre notre train. Nous en profitons pour un premier repas ensemble. On s’approche d’un resto et une charmante femme en sort en nous disant « Nihaooo », je lui retourne la pareille. On s’installe à table, la communication est toujours aussi compliquée, il nous est impossible de choisir notre plat, heureusement qu’il y a des images au dessus du mur de la cuisine. Le cuisto sort de sa cuisine avec un balai, et s’en sert pour pointer ce que l’on souhaite commander. Un vrai régale, ça change de la cuisine Mongol, je sens que je vais reprendre quelques kilos ici. Il est l’heure de prendre notre train, il est bondé, on se fraie un chemin pour s’installer, tout le monde nous regarde comme s’il n’avait jamais vu un « blanc » ce qui est certainement le cas. Nous sommes vraiment des extraterrestres pour eux. Mon voisin, Chichon, commence à me prendre en photo discrètement, enfin pas vraiment, du coup on pose pour lui, il commence à faire une visio conférence avec ses amis et édite une vidéo. Puis c’est au tour, d’une femme de venir faire un selfie, au bout de quelques minutes quasiment tout le wagon se retrouve autour de nous à nous prendre en photo. On rigole à fond, on ne comprend pas ce qu’il se passe. On s’imagine faire ça chez nous, à chaque étranger que l’on croise dans la rue. On tente un jeu de carte, le poker chinois, que Pere avait apprit quelques jours plus tôt et c’est avec étonnement qu’ils connaissent ce jeu, et encore une fois cela nous permet de s’amuser avec des étrangers. On arrive à Datong, à 21h, on se fait assaillir par des chauffeurs de taxi, commence la négociation, le 2ème accepte notre offre de 30Y. Il nous dépose devant, et on lui fait comprendre qu’on a besoin d’appeler notre hôte et par miracle sa fonctionne, et au bout de 24h je retrouve ma prochaine habitation, 36h pour mes copains autostoppeur. Fernando parle bien anglais pour un chinois et il ne comprend rien de notre anglais avec Pere, heureusement que Anna est la pour traduire fraspaglish en anglais pur et limpide. Il dit à Anna « You speak well english» encore heureux, c’est sa langue natale. Il répète sans cesse à Anna « Can you spell it », pour perfectionner son anglais. On a l’impression d’être venu chez lui non pas pour partager et échanger sur nos cultures, mais uniquement pour améliorer son niveau. Il est obsédé par cette langue, il passe prochainement un concourt pour venir travailler en Suisse pour les Nation Unies, il nous fait passer des tests d’anglais, pour vérifier notre niveau, on a vraiment pas la force pour cela. On est claqué et on va se coucher. On se partage un lit pour 3, qu’on offre naturellement à Anna. On se retrouve par terre, on commence à avoir l’habitude. Réveil à 6h, puisqu’il travaille tôt… Il nous fait découvrir le nouveau quartier de Datong, qui réuni : un musée, un théâtre, une bibliothèque, une galerie d’art, 2 stades et d’un énorme lac artificiel. La ville est grande, trop trop grande, une simple rue se retrouve en une 2 fois 4 voies, pour 3 voitures. Le quartier est vraiment moderne et ressemble étrangement à plusieurs monuments connus, notamment le guggenheim de bilbao. On se rapprochant de plus près on remarque que seul le musée est terminé, les autres bâtiments sont quasiment terminé mais pas encore ouvert et commence déjà à vieillir…Le lac est entièrement gelé, on pensait gagner quelques degrés en arrivant en chine, mais absolument pas, il fait extrêmement froid. Fernando, rejoint son boulot, il travaille pour le gouvernement et s’occupe du développement durable. Quand à nous on se dirige vers les grottes de Yungang, qui se trouve à 20km du centre. Une multitude de temples bouddhistes, comme toujours très colorés. Mais le clou du spectacle est cette multitude de caves sculpté à la main avec un nombre incalculable de bouddhas.
On se dirige par la suite vers le centre ville avec la découverte d’un marché extérieur, ce qui nous permet d’avoir un premier aperçu de la « street food chinoise » petit kiosque proposant chacun ses spécialités, on les fait un par un, et on teste tout, c’est excellent et le tout pour une bouchée de pain.
Le centre ville, est entouré d’énormes murailles, cela pourrait très bien ressembler à la muraille de chine. L’extrême centre est très beau, on y trouve plein de temples, des rues marchandes bien décoré, mais très rapidement on se retrouve dans une sorte de ghetto, avec des habitations complètement détruites. Il est 20h, il fait entièrement nuit, et étrangement le service de bus termine à 19. On décide de faire les 4km qui nous séparent de chez Fernando à pied, on traverse le ghetto en serrant les fesses. RAS. On se sent vraiment en sécurité dans ce pays. Durant l’heure de marche on ne croise personne dans la rue, on se demande où sont les 2 millions d’habitant de cette ville. S’ils ne sont pas dans la rue, ils doivent être chez eux, et bien non, car en scrutant les immenses buildings de 30 étages, autour de nous, il n’y a que de très peu de lumière allumée. Une vraie ville fantôme et pourtant on voit des constructions partout!
Encore une journée forte en émotion. Nous partons de chez Fernando vers 8h avec Pere. Anna, nous a abandonné cette nuit à 1h du mat. Elle n’a pas voulu partir à l’aventure avec nous, et a préféré rejoindre Pékin au petit matin. C’était surement une très bonne décision. Nous avons choisi avec Pere de faire une dernière excursion aux alentours de Datong, The Hanging Temple, ce temple se trouve à plus de 2h en bus et taxi, on trouve assez facilement, grâce à notre application favorite, MAPS.ME, qui permet de se localiser sans avoir internet, et dispose de plein de renseignements pratiques pour les touristes. Ce temple vaut vraiment le détour mais un peu cher. Il est perdu au milieu d’une montagne, à 30 mètres de hauteur, construit entièrement en bois. On commence à monter en direction du temple, le vent souffle et une petite neige nous salue. On se promène dans ce temple, à une hauteur vertigineuse, avec des barrières de protection pas plus haute que mes genoux, le tout accroché à de longs et fins piliers bois qui craque légèrement à certain de nos pas. Cet endroit à plus de 1500 ans et il est parfaitement conservé, mais risque de fermer prochainement, car un trop grand nombre de touristes y viennent durant l’été. Il dispose de différentes pièces avec des bouddhas sculptés dans la pierre. On retrouve également notre musique préféré, chantée par des boites à musiques dans tous les temples qu’on a visité. La vue est impressionnante et on se fait quelques frayeurs en glissant sur le plancher. Moi qui adore la grimpette, je retrouve des sensations de vertige. On est content de retrouver la terre ferme. En observant la vue d’en vue, on aperçoit une inscription en chinois, on demande la traduction « Amazing » et c’est le cas de le dire.
On décide de rentrer à Datong pour prendre un train de nuit pour Pékin. Le chauffeur de taxi nous demande 2 fois plus qu’à l’aller (soit 6 euros pour un kilomètre), on refuse et on part à pied. On tend le pouce pour s’amuser, et voilà qu’un 36 tonnes s’arrête. On lui dit qu’on veut aller à Datong ou à Pékin, mais il n’y va pas et se dirige en direction de Baoding, qui se trouve à 150km au sud de Pékin. On se regarde et on saute dans le camion. On explose de rire. Mission accomplie, mon premier trajet en autostop. Il transporte une cargaison de charbon, et sur la route ce n’est pas le seul. On n’arrive pas à les compter, on croise au moins 1000 camions sur la route, peut être plus. On a l’impression que cette autoroute a été construite pour ces camions. Et on se demande d’où vient toute cette quantité de charbon. La communication avec le chauffeur n’est pas évidente, voir quasi nul. Notre rythme de croisière est lent, on fait du 30km/h en montée et 70 en descente et nous avons un peu moins de 300km à faire. Au bout de quelques heures, s’approchant doucement de Boading, on lui demande s ‘il peut nous déposer à une gare de train sur le chemin, il répond positivement. Sauf qu’il n’en prend pas du tout la direction… et on tombe dans un bouchon, on est même à l’arrêt complet car apparemment la police fait des contrôles, on attend 30 minutes. Puis ca se décoince d’un coup, sans voir un flic à l’horizon. On demande qu’il nous dépose dans une autre gare « Yes yes yes » mais il nous fait le même coup, on comprend qu’il va nous falloir aller jusqu’à Boading. Il tourne autour de la ville, reprend subitement l’autoroute, puis s’arrête sur le bord de la route. Il prend son téléphone pour nous traduite une phrase « Prenez le taxi pour rejoindre la gare », on se dit ok, mais à partir d’où ? Pas d’ici tout de même ? Non il redémarre, pour quelques minutes. Il dépasse la première sortie indiquant la ville, puis une 2ème, mais où est ce qu’il va bien nous emmener ? Il s’arrête à une 3ème sortie sur le bord de l’autoroute. Quoi ici ? les voitures circulant à plus de 120km/h. Oui Oui ici ! On le remercie, poli comme nous sommes. Et commence à marcher sans savoir où aller puis on s’arrête pour regarder la carte, il nous faut faire une boucle de 2km pour rejoindre la périphérie de la ville. Impossible. On décide de descendre une pente abrupte et de sauter au dessus d’un mur de 2 mètres pour rejoindre la ville. On évite de justesse de se faire mordre les fesses par des chiens de garde. On est soulagé, on est dans la ville à 10 km de la gare. Pas un chat dans la rue. On marche, on marche. Puis un bus arrive, on est étonné car il est presque 21h, on saute dedans en espérant qu’il se dirige vers le centre. Il s’arrête à 5km. On y est presque, on saute dans un 2ème bus qui par chance nous emmène à la gare. On sortant du bus on tombe sur une scène mythique, une demi douzaine de personne, pousse la chansonnette en face d’une camionnette « le fameux street karaoke ».
On rentre dans la gare et par chance, il en faut bien un peu, on a un train dans 18 minutes. Attention Pékin, nous voilà !
Il est 23 30 lorsqu’on arrive à Pékin, on se fait attaquer par les chauffeurs de taxi, on les envoie balader, en espérant que les métros et les bus fonctionnent encore. Trop tard pour le métro, fermeture du service à 22 30, les bus fonctionnent encore mais aucun ne va dans notre direction. On a 6km à faire et on est épuisé. On se rabat sur les taxis, ils nous demandent beaucoup des prix aberrant, on marche, à bout de force, on ne pensant qu’à notre lit. On tombe sur un des chauffeurs de taxi, qu’on avait croisé plus tôt, en train de pisser derrière sa voiture. Il baisse son prix, 30Y, 5€, on saute dedans. Nous sommes soulagé, on va pouvoir retrouvé Anna mais surtout un lit, après un nuit dans le train et deux par terre à même le sol. A 00 30, on arrive finalement à la réception de l’hôtel et on demande pour une chambre. L’auberge est complète. Je suis dépité et mort de fatigue. On demande à la réceptionniste s’il n’existe par une solution car on ne peut plus bouger. Après quelques minutes de discussion, elle nous annonce qu’on peut dormir sur les banquettes dans le bar l’hôtel. On accepte directement. Le vrai lit ne sera pas pour ce soir. On est soulagé et on s’en sort plutôt bien, car je ne nous voyais pas repartir à l’aventure. On cherche une chambre pour le lendemain, mais tous les hôtels sont plein, on trouve un appart’ sur Airbnb, j’espère qu’on y trouvera un vrai lit. La banquette est étroite, mais c’est de loin le lit le plus confortable que j’ai eu depuis quelques jours. Cette journée a été longue entre l’autostop qui a légèrement foiré et cette nuit sur la banquette, j’ai comme un sentiment d’être un vagabond, ce n’est pas pour rien que cela a été mon surnom il y a quelques années.
A 7 du mat, il commence à y avoir de l’activité dans notre « chambre » le barman fait du rangement, et prépare le petit dej. Je me réveille directement. Et range mon sac de couchage. Je réveille Pere, qui dort encore. On a plutôt bien dormi, mais la nuit a été courte.
On part à la découverte du parc Bei Hai, qui se situe à côté de l’hôtel. On doit payer l’entrée, à vrai dire, tout est payant ici. Le parc est énorme, et à vrai dire, tout est énorme ici. Les chinois voient les choses en grand, trop grand. On fait le tour en plus de 2h. Plusieurs temples, toujours aussi colorés. Un grand lac, toujours gelé. On a gagné quasiment 20°, on se rapproche des températures positives, mais ce n’est pas encore la grande chaleur. Plusieurs chinois font de la marche active, avec un pas très marqué, Martin tu as de la concurrence. A une extrémité du lac, une bonne trentaine de photographes sont plantés avec leurs énormes objectifs à zoomer sur 3 pauvres canards installés sur la glace, il n’y a vraiment rien d’extra, mais ils sont à fond, et ils shootent à gogo. A l’autre bout du lac, on tombe sur une patinoire avec 3 pécores dedans. Mais à côté, une activé qui fait fureur, le vélo’luge, où une centaine de personnes petits et grands sont en train de glisser, très belle invention chinoise.
On file vers notre appart’. On hallucine le métro est trop high-tech, propre et rapide mais surtout car des écrans projettent des spots publicitaires entre deux stations ! A ce se demander qui est la société la plus capitaliste. Décidément, ils sont vraiment en avance ces chinois. On retrouve enfin notre chambre, on a un lit, un vrai ! On se fait un resto et au dodo !
Aujourd’hui au programme, une sortie culturel, La Cité interdite. Je m’y rends en métro avec Anna, quand à Pere il y va à pied, il part très tôt, il est chaud, une bonne dizaine de kilomètres pour se mettre en jambe. On commence l’interminable la queue, remplie par des touristes chinois. Et qui on voit dans la queue, le Pere avec son nez rouge de clown, il se balade toujours avec, c’est sa marque de fabrique. Improbable qu’on se retrouve, la vie est bien faite. La cité est gigantesque et imposante, et s’entend sur plus d’un kilomètre de long. On traverse innombrable portes, une hauteur et majestuosité impressionnante, selon la légende il y aurait 9 999 pièces, car chiffre est symbole de longévité, à vrai dire il y en a un peu moins, car je me suis amusé à les compter. Ok je bluffe. La visite est un peu gâchée par le nombre de visiteur, c’est affolant, ca grouille dans tous les sens, impossible de prendre une photo avec moins de cent personnes dessus.
On prolonge notre promenade, par la place centrale de pékin, pour y accéder, on doit encore patienter et passer par la sécurité, la place est énorme, tellement grande qu’on n’arrive pas à en voir le bout. On continuant la promenade, on tombe dans un quartier un peu plus typique, le vieux Pékin, avec de la couleur un peu partout, notamment les fameux lanternes rouges. On trouve encore plein de stand ambulant de nourritute, on a envie de tout gouter, ce qu’on fait bien évidemment, on ne sait pas toujours ce qu’on mange, mais on est rarement déçu. Puis on se dirige, vers un marché réputé pour ses insectes ! On n’a plus faim, mais il y a toujours de la place pour un criquet. Pere et Anna, n’ont jamais essayé. J’ai déjà eu l’occasion de gouter en Thaïlande, il y a un an. Le marché est blindé, il y a de la nourriture dans tout les sens, ca sent bon. Du Bœuf, poulet, crevette, poulpe, riz coloré, fruits en pagaye et insectes en brochette. On tombe sur un premier vendeur : serpents, criquets, larves, scorpions, mygales… Ca fait peur… Et d’un coup, la faim passe… Puis un 2ème, 3ème revendeur. Les yeux commencent à s’habituer, et le ventre à s’impatienter. Pere, paye sa tournée de criquet, légèrement épicé, c’est toujours aussi bon. Ca croustille sous la dent, telle une chips à paprika. Puis je me laisse tenter par les scorpions, ils sont encore vivant sur l’étalage, 2 min sur le grill, et le délicieux met est prêt à déguster. 3 2 1 et je me lance. Résultat : c’est très savoureux et bien meilleur que le criquet, encore une belle découverte. « Rao, Rao » dit-on au vendeur pour lui signifier que c’est excellent.
Il est temps de quitter la capitale, après 4 jours intenses. Hier nous sommes parti à la découverte de la fameuse Muraille de Chine, un moment mythique. Différentes possibilités au départ de Pékin : la muraille totalement rénovée et blindée par les touristes chinois ou alors aller un peu plus loin pour se retrouver seul sur ce monument historique. Et choix est vite fait. Il nous faut par la suite trouver un moyen d’y aller, un nombre incalculable de tour, nous y emmène pour une fortune, une centaine d’euro. Après quelques recherches sur internet on trouve un moyen d’y aller par nos propres moyens, et bien sûr à prix cassé, le tout pour une dizaine d’euros. On prend un bus pour 150km en direction de Jinshaling. En sortant du bus, des chauffeurs de taxis nous mettent la pression pour nous emmener jusqu’au site, mais nous sommes bien renseigné et nous trouvons après quelques minutes la navette gratuite qui nous amène à l’entrée. Une bonne demi heure d’ascension pour rejoindre la Muraille. La vue est à couper le souffle, et par chance le ciel se dégage, et un bon soleil nous accompagne le long des 10km de randonnée. Ce lieu est vraiment fascinant, l’un des endroit marquant de se voyage. Ce rempart sillonnant les montagnes chinoise, a été long de plus de 22 000km, soit plus de la moitié du diamètre de la terre. Il a permis de limiter géographiquement la frontière de la Chine, ainsi que de la protéger des invasions des Barbares. La promenade est agréable, les touristes quasi invisibles. On tombe sur Yaya, un beau spécimen chinois qui se ballade torse nu par quelques degrés, musique à fond et au pas de course. Mythique ! On mange notre casse croute accompagné d’une petite mousse, on est aux anges. Ca donne envie de venir redécouvrir ce lieu durant l’été. On retourne à Pékin, et ça ronfle dans le bus.
On est samedi soir, bien reposé, on part donc à la conquête des folles soirées Pékinoise. En se promenant dans les quartiers des Clubs, on se fait recaler d’une première boite, car notre tenue n’est pas assez soignée, ce qui n’est pas faux, avec nos barbes de quelques jours. On tente la discothèque d’à côté, et on rentre sans problème. Cette salle est gigantesque, avec des lumières et cotillons dans tous les sens et la musique à fond. L’ambiance est très chaude, les chinois sont debout sur leurs tables avec une coupe de Don Pérignon à la main. Le lieux est plutôt classe où se mêlent la jeunesse dorée chinoise, avec des expats et étudiants. On se dirige vers le bar pour se commander un verre, on jette un œil à la carte et on fait demi tour. Cet endroit est hors de prix, la bière à 20 euros ! On est dépité mais on ne va pas se laisser abattre, et on retourne sur le dancefloor. Kobby, rentre en scène, un grand Black, promoteur du club (que nous avions rencontré à l’entrée) nous offre un verre de vodka. Ca nous rebooste, et on donne tout sur la piste. Anna, qui a toujours soif, se dirige vers moi, bouteille de Champ’ à main, je n’y crois pas mes yeux, c’est le monde à l’envers. Elle l’a discrètement subtilisé au bar. On est reparti pour un tour, avec ces légères bubulles qui nous enivre. Encore une belle soirée et bien arrosé. Cet endroit m’a vraiment surpris, le VIP de St Tropez peut en prendre de la graine !
Je me réveille la tête en vrac. Rien de mieux qu’une bonne balade à l’air libre. On se perd dans les rues de Pékin. Les rues sont bondés, et parfumés par de délicieuses senteurs émanant de diverses cuisines. On craque et on goutte encore plein de nouveauté. Je suis amoureux de cette cuisine ! A 18h, nous avons rendez-vous à la cantine de l’université, et oui encore à manger. On retrouve Haha, un Coréen, qui nous avions rencontré à notre réveil dans le bar de l’hôtel lors de notre première journée à Pékin. Il organise hebdomadairement, des soirées pour étudiants souhaitant faire des échanges linguistiques pour améliorer leur anglais. Nos nouveaux amis chinois sont stressés à l’idée de nous rencontrer, ils nous font bien rire mais ils sont très sympa. On est dix, autour de la table, on parle de nos voyages et eux de leur vie. Albert, nous apprend qu’il n’a pas de passeport ainsi que tous les habitants de sa région (c’est le cas pour une petite dizaine de région), il vient de l’ouest du pays il lui est donc impossible de quitter le pays… Pere est très curieux, et pose énormément de questions, il dérive forcement sur la politique du pays. Et c’est quasiment le silence absolu. Albert disparaît subitement. Ils ont peur de parler, des représailles, d’être écouté,… Seule Kori se lance, elle dit que son gouvernement a tout mis en place pour le développement de son pays et que tout le monde a un travail décent, un logement et que le confort de vie est bien meilleur qu’auparavant. On sent que par cette réponse, elle se protège ou qu’elle repete ce qu’on lui a appris. La politique de ce pays est communisto-sociale mais on a du mal à comprendre pourquoi. Car l’école, l’université, les hôpitaux, sont payant. On se rapproche très fortement du société entièrement capitaliste, où le consumérisme est poussé à fond. Le tout avec une liberté d’expression très limitée. La Chine contrôlant l’accès aux informations, en filtrant le contenu d’internet. La communication avec l’étranger est bloquée, Facebook, Whatapp, Twitter,... sont interdits. Cela ressemble fortement de la dictature. On quitte déjà nos nouveaux copains. Il est 22h et il temps de rejoindre au plus vite la gare centrale de Pékin. On achète nos billets au dernier moment, départ à 23 53.