Après une bonne journée à ne rien faire à Antigua, je prends ma navette pour rejoindre l’aéroport. Nous sommes le 1 mai, et il se peut qu’il y est un peu de traffic sur la route, car ils fêtent également la fête du travail, et comme nous, ils aiment bien manifester. J’arrive à temps pour mon vol. Je fais une escale à Mexico, et claque une bise à distance à Tanguy. Après encore 3 heures de vol j’arrive à Los Angeles, il est presque 23h. Et contrairement à mon dernier passage par l’aéroport de LA, je mets beaucoup plus de temps pour passer la douane, près de 1h30. J’arrive face au douaner, en détente, il me pose tout une série de question sur mon voyage au USA, et il en conclut que je n’ai pas de vol pour sortir du pays ce qui est obligatoire… Putain, qu’est ce qu’il va encore m’arriver ? Heureusement le douanier n’a pas envie de se prendre la tête en cette fin de journée, je suis presque le dernier passager à passer la douane, et il me laisse passer sans problème. Je me retrouve maintenant à l’aéroport, plus de transport en commun, pas d’hôtel de réservé. Je décide de me trouver une chaise et de m’y reposer le temps que le soleil pointe son nez. Une nuit très inconfortable. Je me lève complètement cassé. Il me faut maintenant me décider, où aller dans cette immense ville de LA ? Je prends un bus pour le fameux quartier de Hollywood, j’y ai repéré un magasin de skateboard, la Californie étant le berceau de ce sport, il me faut absolument me procurer une board. J’entre dans le shop, et je n’ai que l’embarrât du choix, ce qui ne m’aide absolument pas dans ma prise de décision. J’ai envie d’un longboard, mais mon sac pèse déjà près de 20kg, j’opte finalement pour un mini skate, un Penny californien. Il est léger et très maniable. Je laisse mon sac dans le shop et pars à la conquête d’Hollywood. J’adore ce moyen de transport, même si je suis loin d’être un pro en la matière. J’aperçois au loin le signe « HOLLYWOOD », je veux m’en approcher au possible, je monte la rue de beachwood. Monte encore et encore. La route est barrée, impossible d’aller plus loin. Je demande s’il n’y a pas un chemin de traverse. Je le trouve et poursuit la montée. J’arrive devant une barrière avec plein de panneaux interdisant le passage. Je vois des personnes le contourner, j’en fais de même. La vue est belle. Les lettres sont presque à portée de main. Mais je ne suis pas encore assez près. Je ne peux m’empêcher de vouloir grimper encore plus haut, bravant l’interdit. Je trouve un petit sentier qui monte encore. Je tombe encore face à une barrière. Il me faut maintenant traverser le canyon pour arriver au pied des lettres. Cette traversée est un peu compliquée et dangereuse, à plusieurs reprises je ne suis pas loin de faire demi tour, mais une petite voix me dit de poursuivre le chemin. Ca y, j’y suis, j’ai une vue absolument magnifique sur la ville de Los Angeles. Je profite quelques instants, avant qu’un hélico commence à m’embêter et de me tourner autour, je comprends vite qu’il faut que je m’en aille. Je descends comme une fusée en espérant que personne ne m’attende en bas. Personne. Je m’apprête à redescendre cette interminable rue en skate lorsque je croise ma première Model 3 de chez Tesla. Ca fait tellement longtemps que j’en entends parler et ca y est, elle est face à moi. Je discute rapidement avec le propriétaire, qui à déjà une Model S. Il est très content de sa nouvelle voiture, mais en 5 mois, il y a déjà du l’apporter au service center 3 fois, soit en tout plus de deux semaines au garage. Il me parle d’une loi californienne, qui permettrait aux nouveaux propriétaires de voitures de porter plainte après un mois passé au garage pendant les deux premières années. J’ai bien peur que Tesla y perde encore un peu d’argent dans l’histoire. Je prolonge ma descente, sans tomber, pourtant il y avait de quoi faire de belles chutes. Je me dirige vers « the wall of fame », cette fameuse rue où chaque célébrité a son nom inscrit dans une étoile. Cette rue est parfaite pour skater. La majorité des noms me sont complétement inconnu. Je croise tout de même quelques connaissances : Charles Aznavour, Mickey, Ray Charles, Shrek, Georges Clooney, The Simpsons,… Je retourne chercher mon sac à la fermeture du shop, et me chope une paire de Nike pour rider. Le proprio du shop, m’annonce que je suis sur la route 66, qui traverse les états unis d’est en ouest. Je me mange un Burritos avant de reprendre la route, c’est complètement hallucinant, je suis à LA et j’entends presque plus l’espagnol que l’anglais. Je tape la discute en espagnol avec un mec qui mange des tacos. Et très gentiment m’offre 20$ pour la route. Je prends le bus en direction de Santa Monica, Je fais un tour sur le Santa Monica Pier, une sorte de parc d’attraction multicolore. Et Bim, 30$ au sol. C’est mon jour de chance. Et je pars me trouver mon spot pour camper cette nuit. Je me trouve une cabane de maître nageur. Comme dans alerte à Malibu. Je dors comme un gros bébé. Au réveil, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée. Tout le long de la plage, il y a de petits points noirs. Beaucoup de sans abri, venant passer la nuit sur la plage. Je veux rider le long de la côte, mais mon sac m’encombre. Je rentre dans un 5 étoiles et demande s’ils peuvent me prendre mon sac, ce qu’ils font malgré le fait que cela ne soit que réservé à la clientèle. Je ride en direction de Venice Beach, un des endroit les plus branchés de LA. La ballade est top, ca roule bien et il ne fait pas trop chaud. Je vois quelques surfeurs aller dans l’eau mais je ne vois aucune vague. Venice est un endroit très fréquenté, et plein de gens y viennent faire du sport, volley, basquet, padel tennis (sans mur), il y a même un salle de gym en plein air, où l’on vient exhiber ses gros bras. Je ne peux m’empêcher d’aller taper un basket, 3vs3, je me prends pour Tony Parker, je rentre tous mes shoot, je suis on fire. J’ai bien chaud, c’est l’heure d’aller nager dans la pacifique. L’eau est fraiche, très fraiche, presque autant qu’à Keremma, voir même plus. Ca ne me fait pas peur j’y plonge directement. Il y a quelques vagues. Je les surfe sur mon corps. Trop stylé. Je me rends ensuite en ville. Après avoir bossé près de 3 ans pour Tesla, je suis un peu piqué. Il y a un Tesla store, je veux apprécier la Model 3 à nouveau, j’ai de la chance, ils l’ont reçu la semaine dernière. Simple et efficace. Depuis que j’ai mis les pieds en Californie, je n’arrête pas de voir des Tesla, et forcement cela me donne des idées. Je veux parcourir la Californie en autostop mais que en Tesla. On va voir si c’est un chalenge à atteignable. Il est l’heure pour moi de quitter LA en direction de Malibu. Je prends un bus pour sortir de la ville. J’arrive en ville et je suis vraiment étonné, cela ne ressemble absolument pas à ce que je pouvais m’imaginer. Enfin ce que j’en avais vu dans « Alerte à Malibu ». Malibu est une toute petite ville, tout autant que la plage. Je me trouve mon petit spot, cette fois ci à l’abri du vent sous une cabane de lifeguard, et je passe la nuit sous un beau ciel étoilé.