Je fête aujourd’hui mon 2ème mois de voyage. J’ai du mal à me motiver pour sortir du lit, légère appréhension avant de partir sur les routes périlleuses tibétaines en autostop. Il me faut sortir de la ville. Je décide donc de prendre un autocar pour une bonne centaine de kilomètre, pour arriver au pied de la montagne. Il est 9 45 lorsque je me pointe au guichet de la gare routière. Je pointe une ville au hasard sur la carte de mon téléphone, Ya’an, en espérant qu’un bus y va. La guichetière m’annonce que le prix est de 53 yuans. Je suis soulagé. Départ à 10 30. Je peine à trouver mon bus, d’autres chauffeurs m’incite à échanger mon billet pour rentrer dans le leur. Finalement que trouve quelqu’un s’exprimant en anglais, et m’explique simplement que mon bus n’est pas arrivé. Un peu moins de 2 heures après, je me retrouve à nouveau dans un centre ville. Et mon gps m’a lâché, je n’arrive pas à savoir si je suis loin de la route pour débuter le stop. Je décide donc de reprendre un bus pour une micro ville, qui est directement sur ma route. Et rebelote, je vais au guichet et pointe la ville de Shiyang. 10 yuans. Le bus part dans 10 minutes. Le timing est parfait. 30 minutes après, je me trouve enfin sur le bord de la route. Une grande rue commerçante où les voitures roulent vite. Je croise les doigts pour que ca fonctionne. Je tends le pouce une bonne dizaine de minutes, une voiture rouge s’arrête, j’annonce que je souhaite me rendre à Kangding, il ne s’y rend pas mais me propose de m’avancer. Il se débrouille plutôt bien en anglais. Ancien prof, reconverti en ingénieur. On se fait une visioconférence avec sa famille. Quelques minutes plus tard, il veut me déposer à la gare routière, je lui demande de me déposer au bord de la route, pour que je continue à faire du stop. Il me dépose finalement au péage de l’autoroute. Parfait. Je le remercie fortement et me prépare un beau panneau. Au loin, je vois 2 voitures arrêtées, j’entame la discussion. J’explique la situation, ils retournent à Ya’an, ils attendent une voiture en provenance de Kangding. En poursuivant la conversation il me trouve une solution, cette voiture y retourne donc il pourra me prendre. C’est parfait je saute de joie. Je n’y crois pas, c’est trop simple. La voiture arrive, et il s’avère qu’elle va à Changdu… « Sorry, sorry » me disent-ils. « No problem, no problem ». Je vais bien trouver une autre voiture, il y a pas mal de passage. Je me remets en position, plusieurs voitures s’arrêtent, mais ne vont dans la bonne direction. C’est plutôt une bonne nouvelle. Il est 14 30, ca fait une bonne demi heure, je persiste et ne désespère pas. Je vais de grand signe à toutes les voitures. Lorsque je vois une BMW X6 faire marche arrière. Je montre mon panneau au passager et me dit de monter. Cette fois ci, je saute de joie et les remercie « Chichi ». J’ai encore 150km, et je suis installé à merveille. Le paysage est magnifique, de très hautes montagnes abruptes, avec les sommets enneigés. Je retourne officiellement dans le froid. Ce beau paysage est gâché par les constructions humaines, beaucoup de barrages hydroélectriques, pilonnes électriques, routes en en construction. Une parcelle passe haut dessus d’un barrage, ils sont donc obligé de construire un pont gigantesque. Les tunnels s’étendent sur des kilomètres. La communication avec mes chauffeurs est très basique, puisqu’ils ne connaissent uniquement 3 mots d’anglais : « Hello, How old are you ? Happy birthday ! ». Il me dépose à Kangting, je me démerde tant bien que mal à trouver une auberge. Je crève de faim, je pars en ville trouver de quoi me sustenter. Je choisi au hasard un plat. Mon premier repas avec des cacahuètes. C’est une comme histoire d’amour entre ces dernières et moi, c’est pas nouveau. Mais les choses on pris une nouvelle tournure lorsque j’ai découvert les cacahuètes à l’ail, un délice. Avec mes anciens compagnons, notre rituel après une bonne journée de marche, une bière souvent un peu trop légère et ces fameuses cacahuètes grillées à l’ail, je m’en souviendrai longtemps.
La ville prend tout son charme la nuit. Après mon délicieux repas, j’entends de la musique, je la suis. J’arrive la « Dancing place », où une centaine de tibétains dansent en rond aussi bien hommes que femmes. Trop timide pour les rejoindre. Le décor est impressionnant, les danseurs face à la pleine lune, des lumières simulent les étoiles au sommet des montagnes, le tout avec de la musique tibétaine envoutante.
Au réveil je regarde par la fenêtre, il neige. Décidément à chaque nouveau mois de mon aventure, il neige. Que va t’il se passer le mois prochain ?
Le défi de la journée est de parcourir 300km en autostop. La réceptionniste me prépare mon nouveau panneau, qu’elle signe avec un smiley chaton, trop mignon. Je me place sur la route, les gens m’obverse avec étonnement. Normal, j’ai mis mon carton à l’envers. Je n’aurais pas pu aller très loin comme ça. En à peine 10 minutes je me retrouve dans un 4x4. Il me dépose 80 bornes plus loin. Je m’achète des pommes de terre sautées. Je n’ai même pas le temps de les terminer que je suis à bord d’une Mercedes flambant neuve, avec un copilote qui parle parfaitement l’anglais. Malheureusement, il me dépose 15km plus loin car nos routes se séparent. 5 minutes après un vieux 4x4 chinois s’arrête. C’est reparti pour 80km, la voiture n’a pas de reprise, pas évident pour faire de la montagne. Il ne parle pas un mot d’anglais. Je m’assoupi. Il me réveille, car il change de direction. Je me retrouve à nouveau au bord de la route. Et je ne suis pas le seul. Un autre autostoppeur, un tibétain, se trouve au même niveau que moi. Je me crois dans Pékin Express. Je me positionne devant lui, quelques instants, ce n’est pas très fairplay. Alors je me positionne en retrait et le regarde faire. Il ne tend pas le pouce mais l’index, étrange. Et il a surtout une technique un peu plus bourrin, on se mettant au milieu de la route pour arrêter les voitures. Il stoppe un camion, qui clairement lui a dit « non », mais il insiste, et monte sur les marches pour atteindre la place du pilote, le camion continue à avancer, on lui disant que ce n’est pas possible. Entre temps je vois un beau 4x4 Toyota à l’approche, je sors mon magnifique panneau, il baisse la fenêtre et il me dit de monter. Je suis trop content. Je dis également à l’autre de venir. On se retrouve à 3. Le chauffeur est chaud comme la braise et fait ronronner le moteur de son Land Cruiser. Il dépasse tout sur son chemin et expédie les 120km restant en moins de 1h30. A l’approche de Litang, barrage de Police. J’ai un petit coup de stresse. Et si on ne me laissait pas passer ? Je voyage dans la partie « libre » du Tibet mais on ne sait jamais. Contrôle de passeport, rien de bien méchant. Il nous dépose dans le centre. Je me retrouve à nouveau sans l’hôtel. J’essaie de rentrer en communication avec l’autre autostoppeur, mais c’est très compliqué. Il me dit de le suivre. Va t’il m’emmener chez lui ? J’espère bien. Je lui suis vers l’inconnu. Et me dépose au pied d’un hôtel, parfait. La nuit coute 30 yuans, soit 4euros. Il est 16h, j’ai fait la route en moins de 6h, le bus n’aurait pas fait mieux. Le soleil est encore bien haut, il me reste quelques heures pour partir à la découverte de la ville. Je marche dans les ruelles, sous un beau soleil, mais avec un vent terrible. Je passe devant un temple, je suis interloqué car il y a 4 énormes cylindres, les gens tournant autour pour les faire avancer. Je rentre et une femme m’invite dans la boucle. Je pousse un à un ces moulins à prières qui permette de réciter la prière du mantra. Quelques tous et puis s’en va. Je continue et j’arrive sur le marché, coloré, et j’en profite pour acheté des pommes séchées. J’ai vraiment l’impression d’avoir quitté la Chine pour un autre pays. Ils sont leur propre dialecte et alphabet et je ne ressemble pas à des chinois. Ils ont pas mal de ressemblance avec le peuple mongol, vivant élevant leur bétail, sur un haut plateau, et utilisant le crottin de yak pour se chauffer.
Je suis la quête de la demeure de naissance du 7ème Dalaï-lama, que je trouve aidé par un ado, trop content de me voir, on se tient la main comme deux amoureux. Cette grande battisse est belle et doré. Je poursuis ma route, un tibétain me dit de tourner autour de la maison, je le suis on fait deux tours, puis en rentre dans un temple, et on tourne autour des cylindres. Je commence à avoir le tournis, je sors. Il me suit. On marche côte à côte, pas besoin de parler mais on se comprend. Je le suis à vive allure, je commence à être essoufflé, on se trouve tout de même à 4000m d’altitude. On dirige vers la montagne, j’aperçois au loin un nouveau temple. Combien de tours va t’on faire ? Heureusement qu’un seul. Un spectacle étonnant se déroule sous nos yeux, un groupe d’hommes, puis un de femmes font le tour du temple (… pour changer) en s’agenouillant et en s’allonger au sol à chaque pas. Certainement pour ne pas se blesser ils portent, des genouillères et une sorte de plaque en bois pour se protéger la paume de la main. On redescend vers la ville, je le suis toujours. Nos chemins se séparent, mais il me propose de le suivre à nouveau jusqu’à chez lui. Il me présent à sa famille, certainement ses parents sa femme et sa fille. Cette dernière a peur de ma présence et se met à pleurer. L’ambiance est très silencieuse, Mami chantonne une prière et tournant son collier dans sa main et Papi fait tourner son moulin à prière sans cesse. Il ne faut pas avoir le tournis pour vivre à Litang. Je rentre à mon hôtel de nuit éclairé par la lune, toujours aussi pleine. La famille qui gère l’hôtel m’invite à diner avec eux. Dehors ca pétarade à tout va, je ne comprends pas pourquoi. Et ils me disent de sortir, éclipse totale de lune. Fantastique
Je quitte aujourd’hui la route G318 qui mène jusqu’à Lassa pour rejoindre la S217. Après quelques kilomètres de marche je me trouve sur la bonne route. Mais je m’aperçois directement qu’elle est beaucoup moins empruntée. Je m’arrête à la jonction avec une autre route et je tends le pouce, pancarte à la main. Je souhaite rejoindre aujourd’hui Shangri-La, situé à plus de 400km, c’est une grosse étape mais c’est jouable. Il est au environ de 10h lorsqu’un Papi me prend dans sa Golf, il me dit qu’il ne va pas très loin, mais je prends car il faut commencer à avancer. Il fonce sur la route, doublant toute les voitures qui n’ont pas souhaité me prendre avec eux. Puis au bout d’une bonne demi heure, il me laisse au bord d’un petit village. Trop peu de trafic sur cette route… 2 camions passent, il s’arrête pour manger, j’en profite pour leur demander si je peux monter avec eux, ils me disent oui, mais me demande de l’argent. Ils sont un peu louche, donc je continue à faire du stop en attendant qu’il termine leur repas. Au bout de 30 minutes, une camionnette passe et s’arrête, 2 jeunes sont à bord, ils me disent de monter. Je ne sais pas ou ils vont, mais ca ne peut que être sur ma route, puisqu’il y en a qu’une. On s’arrête même pour faire les touristes pour prendre des photos, ils sont très sympa. Il me dépose à Sanghui, la jonction entre 2 routes. Ok il y a presque qu’une seule route. Je marche un peu pour m’éloigner du village. Puis je me motive pour avancer jusqu’au prochain village. Je regarde la carte et je m’aperçois qu’il est dans 50km. Je pose donc mon sac au bord de la route et attends les voitures. Un mini bus passe, il s’arrête et me demande 50 yuans pour aller à 80km, je refuse catégoriquement. Une demi heure passe sans qu’une seule voiture ne passe par ma voiture. Je commence à regretter de ne pas avoir prit le minibus. Je me suis placé stratégiquement pour pouvoir surveiller tous les passages. Et je vois bien que le peu de voiture qui passe, vont vers l’autre route. Je vois au loin 2 camions, à coup sur ce sont ceux que j’ai croisés plus tôt. Je fais des grands signes, et passe comme s’ils ne m’avaient pas vu. Je fais les cents pas. En une heure seulement trois voitures sont passées. 1h30, un convoi de trois 4x4 fonce sans même me jeter un regard. Je m’imagine tous les plans possibles pour rejoindre Shangri-La, il n’y en a pas un million, soit je fais demi tour et je mets au moins 3 jours pour y aller, soit je prends une route qui passe par le « L’état du Tibet », donc impossible car je n’ai pas le droit d’y accéder, ou alors je persiste. De toute façon, un Kozloff ne fait jamais marche arrière. Je prends mon mal en patience et révise les trois mots de Tibétain que j’ai découvert aujourd’hui, prépare ma stratégie pour la prochaine voiture et mange quelques cacahuètes pour me remonter le moral. Au loin, une bagnole arrive, je me mets au milieu de la route, fais de grands signes et fais des gestes de prières, ca marche la voiture s’arrête, peu importe ou il va je monterai dans sa voiture. Je le salue « Tashi Delek », il hésite puis me fais monter. Le mec est cool, mais toujours pas un mot d’anglais. La route se transforme rapidement en piste, je comprends vite pourquoi personne ne l’emprunte. Le paysage est splendide, grande montagne avec des falaises abruptes, on passe un col à 4700m d’altitude, c’est mon record. On descend la montagne, passe un magnifique temple. Ca y est j’ai passé le point de non retour. Et j’arriverai coute que coute à atteindre mon objectif qui est de rejoindre la capitale de la région du Yunnan, Kunming. Il tourne sur la droite vers un micro patelin, ca ne m’intéresse pas. Il me dépose donc en plein milieu de nul part. D’après mes calculs pas très scientifiques, j’ai 4km à faire pour rejoindre la ville la plus proche. Il est 16h, il ne faut pas que je me traine. Alors j’oubli, la soif, le mal de dos, les jambes lourdes et j’avance le pas déterminé. Plusieurs voitures passent dans le sens inverse et m’envoient du sable dans les yeux. Heureusement que la vue est spectaculaire pour rester de bonne humeur. De toute la façon je suis confiant, et puis au pire, j’ai presque tout le nécessaire pour dormir à la belle étoile. J’arrive au village, barrage de police, ils hallucinent en me voyant arriver à pied, compréhensible. Je leur demande s’il y a un hébergement. Ils me répondent que non, il qu’il faut que je marche encore 20 minutes, si c’est vraiment ca, pas de problème. Même si j’aurais préféré rester sur place. Je regarde ma carte et je m’aperçois que c’est à 6km soit 2 petites heures de marche. J’accélère le pas. Puis après 20 minutes j’entends une voiture. Je réitère ma technique qui fonctionne à merveille. Et m’avance jusqu’à l’hôtel. Heureusement que je suis monté dans cette voiture, car les policiers m’envoyaient aux casse pipe. Deux clients partagent leur repas avec moi. Je n’ai quasiment rien mangé de la journée. Je sors profiter des dernières lueurs du soleil et me rapproche de la rivière. Et je vois un mec les pieds dans un petit bassin. Etrange. Je m’approche pour toucher l’eau, elle est chaude. J’en fais de même et plonge mes pieds dans le bassin, un vrai soulagement. Mes pieds revivent. Je remonte m’installer dans ma chambre, je demande le prix, la proprio m’annonce 100 yuans, j’hallucine, 2 fois plus cher que la nuit la plus cher à Pékin. Il faut que je trouve une solution alternative. Je vois une grande maison à côté, un homme est dehors avec sa petite fille. Je lui demande le gite. Il me regarde avec étonnement, j’explique la situation et je lui dis que je peux dormir m’importe où tant que j’ai un toit. Il accepte et me montre ma chambre, une ancienne étable où un « matelas » est au sol. Ca fera parfaitement l’affaire. Il m’invite au salon et me présente à sa famille. Ils me font déguster un lait chaud, qui vient directement des vaches situées à l’étage inférieur. Pour accompagner cette boisson, ils m’offrent du pain et du fromage. Je ne pouvais pas espérer mieux, je suis aux anges, j’en rêvais depuis quelques jours. Je sors à nouveau mon jeu de carte, ca marche à tous les coups. On se fait quelques parties. C’est fou la popularité de ce jeu en Chine, ils jouent tous, plutôt pratique. Les fistons de la famille, s’occupent de la rénovation de cette vielle battisse, en faisant de la menuiserie. Sur les coups de 21h, je m’écroule de fatigue et je vais dans ma « chambre », ils me suivent pour me surveiller mon campement. Je sors pour la première fois ma couverture de survie pour la mettre au sol, et je me glisse tout habillé dans mon sac de couchage ultra chaud. Je m’endors sous la douce mélodie des aboiements du chien de garde.
Je viens de passer une nuit très agréable, peut être la meilleure. Je me réveille avec une patate de folie, près à affronter les 250 km qu’il me reste à parcourir, et s’il faut les faire à pied, je les ferai. La famille m’invite pour un petit dej, œufs brouillés, pain et lait chaud. En guise de remerciement, je leur offre une de mes Tour Eiffel. Je marche le long de la route, et recommence à bouffer la poussière des voitures qui passent. C’est déjà un bon signe, beaucoup plus de passage. Après quelques kilomètres, un pick-up me fait monter à bord. Puis deux autres autostoppeurs tibétains nous rejoignent. Il me semble que c’est plutôt monnaie courante. Au bout d’une heure, il me dépose dans une ville. Je me repositionne sur la route et directement un mini van me fait monter pour 20 km. On quitte progressivement la piste, en passant par des parcelles asphaltées. Je me retrouve dans un nouveau petit village, j’en sors à peine, qu’une nouvelle voiture me prend. Ils me demandent de l’argent, je dis que je n’en ai pas, puis ils me font monter. Décidément aujourd’hui, ça marche fort. Je crois comprendre qu’ils vont jusqu’à Shangri-La, soit 200km. Au bout de 2 heures, ils me jettent à un croisement. Shangri-La c’est par la ! J’essaie de me repérer sur ma carte, impossible. Je demande à quelqu’un et me montre la ville où nous sommes. Le chauffeur m’a complètement fait dévié de ma route, il me reste encore 100km à faire. En à peine, 10 minutes me voilà dans une nouvelle voiture, il me demande à nouveau de l’argent, « Méhou Méhou » et me fait monter. Il trace sur la route complètement bitumée. La route est toujours aussi belle, de hautes montagnes, des terres cultivées en balcon, et même quelques parcelles viticoles. Il faut que je déguste un vin de cette région. J’arrive vers 15h à destination. Je ressemble véritablement à une bonhomme de sable, avec toute la poussière que j’ai bouffé sur la route. Je trouve sans problème mon hôtel, que j’avais préalablement sélectionné. Je pars faire un tour dans le centre ville, et découvre un cylindre à prière de plus de 20 mètres de haut, j’essaie de la faire tourner tout seul, impossible. Je demande à l’assistance de venir m’aider, il faut être au moins 5 pour pouvoir le faire tourner. Je rentre à l’hôtel où je rencontre la belle Chieno, une chino-japonaise, je lui propose de partager un diner ensemble, elle accepte. En sortant, on tombe sur la place de dance, quelques tibétains font la ronde en musique. Cette fois-ci, je me joins à eux, et Chieno également. La musique est douce et envoutante. La dance est délicate et variée. Mais compliqué de suivre le pas, alors j’improvise mon style. On se partage un Hot Pot, mais pour une fois, il n’est pas trop épicé. Je lui explique que je voyage en stop, elle est séduite par l’idée, et rêvait d’en faire. Elle part également en direction du Vietnam. On est content, car nous avons tous les deux trouvé un nouveau partenaire de voyage.