Ce n’est pas tous les jours que nous passons notre réveillon loin des siens, mais au fond ca fait du bien. Du bien de découvrir d’autres coutumes & cultures. Mais surtout de se rendre compte qu’on tient fortement à ses proches. Ma famille, mes copains, et tous les autres : JE VOUS AIME !!!
Alors je vous souhaite le meilleur : la santé, le bonheur et l’amour. Mais surtout, n’oubliez pas que vos rêves sont tous réalisables. « Stop being dreamers, and start being doers ! »
La soirée fut belle et arrosé, pour changer… de la bière, de la vodka chinoise, du vin rouge et du champagne. Loin d’être les meilleurs alcools que j’ai pu gouter dans ma vie. Mais dans la vie il faut savoir s’adapter. Pour accompagner, tous ces breuvages, ils nous ont gavé, pour changer. La seul phrase connu en anglais, des nomades mongoles « Eat Eat Eat ». Nous avons eu le droit à au moins 5 plats consistants : Riz avec du yak, sushi à la chèvre, salades composées, barbecue de mouton, gâteaux, bonbons et encore d’autres mets que j’ai dû oublier.
La tradition mongole, veut que l’on écrive sur un bout de papier, son souhait pour la nouvelle année, qu’on le brule dans son verre, qu’on le remplisse de champagne et bien sûr qu’on le boive d’une traite. Cette prochaine année ne pourra que être belle !
« Korou-Hoyor-Nik Chinoni Mint !!! » Trois-Deux-Un Bonne Année !!!
Et pour célébrer la nouvelle année et mon premier mois de voyage, la neige se met à tomber, comme lors de mon départ de France.
Après avoir réalisé l’un de mes rêves en Russie, en marchant sur le lac Baikal. Je vais réaliser le suivant dans quelques instants, monter à cheval en Mongolie!
Amazing !
Nous avons encore passé une journée formidable avec mes compagnons.
Il est 14h, et nos montures sont prêtes. Nos chevaux sont très petits, on pourrait croire que ce sont des ânes ou des shetlands, mais ce sont simplement des chevaux mongols, des « Mori ». Ils sont petits mais costauds.
Au bout de 5 minutes, Browny s’écroule dans la neige et moi également. Je frôle une pierre, plus de peur que de mal… J’ai peur d‘avoir hérité du plus faible des chevaux, mais je me rends rapidement compte du contraire. Browny est de loin le plus fort, et il adore galoper. La tempête de la veille s’est calmée, mais une légère neige subsiste. Le paysage est blanc et le temps frais. Heureusement, nous sommes bien couvert. Monrooa notre guide, trace la route avec Blacky et Buritos (qui porte nos sacs et vivres). Wayan est à la traine, Lazy Punky ne souhaite pas l’écouter. Pere, monte Marco, en l’hommage à Marco Polo, et il se débrouille bien pour un beginer. Les noms donnés sont fictifs, nous avons chacun nommé notre monture. Il n’y a pas de raison officielle sur le fait qu’il ne porte pas de nom. On s’est fait notre propre idée, en supposant, qu’un jour ils finiraient dans leur assiette…donc qu’il ne valait mieux pas les nommer.
On est émerveillés, seuls, paumés dans la nature mongole. On crie, à tour de rôle « Amazing », à vrai dire c’est le mot qu’on utilise à longueur de journée, une bonne centaine de fois par jour. On se tire la bourre, et c’est toujours Browny qui tient les avants postes. Cela fait maintenant 3h que nous avançons, et la nuit commence à tomber, les chevaux à fatiguer, et nous à paniquer. Car nous ne savons pas où nous allons dormir ce soir. On passe une yourte, puis une seconde, toujours pas de trace de notre logement. Ce n’est qu’une heure après, qu’on aperçoit une yourte avec de la fumée qui sort de la cheminée. On est enfin arrivé, un thé avec un bon feu pour nous réchauffer. Et en prime la pleine lune !
Après la journée blanche de la veille, nous retrouvons le grand bleu et on part en direction des 8 lacs. Notre chemin est beau, nous traversons une vaste forêt de pins qui se trouve sur les hauteurs d’une colline. Et aussi surprenant que cela soit, on croise un homme à cheval, venant certainement de très loin, car sa monture est totalement congelée.
Le pas est tranquille, et la vue surprenante. Notre guide, nous montre les lacs que nous sommes venus voir, mais après vérification sur notre GPS, il s’avère que c’est une rivière qui serpente, formant des mini lacs. On appelle donc cet endroit les « The 8 fake lacs ». Cela ne nous empêche pas de profiter à fond du moment. Tout le monde, mange son casse croute, même les chevaux que l’on dépose devant trois brindilles qui leur feront offices de repas. On remonte sur nos cheveux pour prolonger la promenade, ils ont soif, on s’arrête au bord de la rivière, ils grattent avec leurs sabots la glace pour extraire quelques gouttes. C’est fou comment tous les animaux rencontrés sur la route arrivent à survivre dans ces conditions si extrêmes.
Nos chevaux ont retrouvés la forme, on trotte à un rythme élevé. Puis à un kilomètre de l’arrivée, Pere, veut prendre sa revanche, et lance la course « Tchou Tchou » donnant des coups de talon et fouettant sa pauvre bête. Il prend rapidement les devants. Mais malheureusement pour lui, Browny est un vrai compétiteur, moi aussi par ailleurs. Il se met à galoper et laisse Marco et Punky à la ramasse. En rentrant, toujours le même rituel, Mama nous prépare le thé et un repas à base de viande, pour changer. Elle nous concocte des Bainch ou des petites Bouz, raviolis fourrés à la viande hachée. Et comme il n’y a pas assez de viande, Mama en rajoute dans le bouillon avec des noodles. Repas super nutritif !
C’est complètement fou, la quantité de viande absorbée par les mongols. Ils en mangent à tous les repas en hiver. Rien de se perd, tout se mange dans une bête : le gras, les pattes, la tête, l’intérieur des os, le système digestif, la cœur,… Et ils recyclent même les os pour en faire des jeux : une centaine de jeu différent avec des osselets, ou alors des puzzles en cassant des os.
En revanche, l’été, ils ne pas mangent de viande, pour des raisons de conservation évidente. Leur régime alimentaire estival est composé essentiellement de produits laitiers.
Je commence sérieusement à faire une overdose, mais il nous est impossible de refuser cette assiette sous peine de « Eat eat eat ». J’ai besoin d’une cure de légume au plus vite !
Durant ce séjour, j’ai initié mes compères au Dourak, mon jeu de carte favori, on y joue tous les soirs quelques heures. Et ce soir, on découvre un jeu mongol, le Khoujir, une variante du Dourak. Pas évident d’apprendre un nouveau jeu lorsque les règles sont farfelues et que personne ne parle notre langue. Ils pialent en mongoles, on décrypte un mot « touroun touroun tatarnik », on le repète, ils explose de rire…On n’en connaît pas la signification. Pour améliorer la compréhension de jeu et la cohésion du groupe, on sort de notre besace, une bouteille de vodka « Chingis » le nom d’un ancien empereur mongol qui a conquit d’une large partie de l’Asie, et un bout de l’Europe, et dont son nom d’enfance est Temüdjin, soit Timothy.
C’est parti pour le 3ème jour à cheval. On est un peu courbaturé mais on a toujours la pêche malgré une nuit très fraîche. Tout le monde souffle de la fumée dans la yourte, sauf quand la Mama allume le feu, subitement c’est le contraire et on se retrouve dans un sauna. Il n’y a pas de juste milieu. Je dors avec bonnet, écharpe et polaire malgré mon sac de couche en plume d’oie.
Aujourd’hui on quitte la forêt, pour un paysage montagneux et toujours très enneigé. C’est vraiment beau, et ca donne envie de venir en été pour redécouvrir ce décor avec de nouveaux coloris, et surtout avec une belle météo.
Avec Pere, on est à la quête d’un loup depuis plusieurs jours. Ca tombe bien, on est en train de suivre des traces, d’après les dires de notre. « Chut » nous dit-il, « Il y a un loup à l’horizon » On est vraiment excité, on voit effectivement un point noir au loin, il est stoïque. Wayan le prend en photo, et en zoomant on s’aperçoit que c’est une pierre… On croise un lièvre, et ces traces ressemblent étrangement à celle qu’on suivait. C’est décidément un vrai menteur. Il recommence, « Chut », il commence à siffler. On vient de les louper, à quelques secondes près. Cette fois-ci, il y avait de vraies belles traces. A défaut, de trouver des loups, on voit en haut de la montagne de grosses taches noires. L’une commence à bouger et à s’envoler, il s’agit d’immenses vautours d’une envergure de 2,5m. On poursuit la balade dans le froid mais avec un très beau soleil, en direction du nouveau campement. On trouve la porte close. On sent une nouvelle entourloupe venir. Et on a décidément le nez fin, car il nous propose de rentrer chez lui. Nous sommes tout à fait contre, et je lui fais comprendre qu’il devra nous rembourser s’il ne trouve pas rapidement une solution. Et étrangement en 2 minutes, il nous trouve un nouvel hébergement. Après une petite demi-heure, on arrive dans cette nouvelle famille, et pour la 1ère fois, il y a des jeunes de notre âge. Ils ont des styles de Hypster façon Mongole, l’un avec un diamant à l’oreille, l’autre avec une casquette américaine mise sur le côté et la fille habillée en « Fake Nike », avec un-t-shirt avec l’inscription « Jsut Do It ». Pere, est toujours aussi excité, que cela soit par la jeune fille de 19ans ou que cela soit par la Mama! On rejoue au Khoujir, le jeu mongol. On comprend mieux les règles. C’est fou comment 52 cartes permettent à plusieurs cultures de se mélanger et de rassembler les gens.
C’est ma dernière journée avec Browny…
Et c’est de loin la journée la plus fraîche, je ressemble de plus en plus au père Noel, avec une longue barbe blanche. Je prends quelques dernières photos, je retire mes gants, je grelotte et je ne sens plus mon majeur. J’ai peur de la perdre. Wayan me conseille de souffler de l’air chaud dans mes gants, très bon conseil, puisque après quelques minutes, je retrouve des sensations, je suis soulagé. On retrouve rapidement nos deux compères, Oogii et Olgi, qui doivent nous ramener à Oulan Bator, en passant par l’ancienne capitale Kharakorin. Ils nous ont attendu 4 jours chez le guide, et sans être payé… dure dure la vie ici.
Il est 13h, et Pere demande : « Do we have lunch ? »
Oogii, notre soit disant guide, nous répond : « Actually I am not cooking today. I am a passenger ! Actually you have to pay !! Alors que nous sommes en pension complète. Pere répond : « We call the agency or you pay » Elle ne répond pas, on commence à décrypter leur façon de fonctionner et sans mettre la pression, on obtient jamais ce pour quoi on a payé. Je ressens mon côté français râleur qui sort, j’aime pas ça. On arrive dans notre guest house, qui est une « GerHouse » puisque nous dormons une nouvelle fois dans une yourte avec tout le confort sommaire qui vient avec. Mais on est seul dedans, ce qui fait du bien. Notre guide et chauffeur nous rejoignent pour faire une première partie de Khoujir, qui a officiellement remplacer le Dourak. Et même aux cartes, ils continuent à nous entuber… Je fais une remarque, et ils s’en vont sans dire un mot. Vivement demain, que cela se termine et qu’on retrouve notre liberté de mouvement.
Ca y est, dernier jour, de cette folle aventure, l’ambiance est tendue pour changer… Dès le réveil, Olgi nous demande de l’argent pour rejoindre Oulan Bator (seul le trajet de retour n’était pas compris dans le prix de notre tour).
Nous avons le droit, à un rapide visite de Kharakorin. Nous découvrons notamment, l’ancien monastère Bouddhiste de Chinggis Khan, empereur mongol ayant conquit une partie de l’Asie. Une grande partie du monastère a été détruit par le partie communiste dans les année 40, il ne reste plus que 16 temples sur environ 70. Nous avons la chance d’assister à une prière où une quinzaine de moine bouddhiste chante en l’honneur d’un dieu, et chaque jour une nouvelle prière pour un nouveau dieu. C’est beau et coloré. Ca donne envie dans découvrir plus sur cette religion.
Nous rejoignons notre guide et le chauffeur, 350 km nous sépare de la capitale. On roule très lentement, on met sept heures pour rentrer, la route paraît interminable. En arrivant, nous tombons dans les horribles bouchons d’Oulan Bator. On arrive finalement, et en retrouve l’air pollué, cette ville fait parti du Top 10 des villes des plus pollué au monde, c’est vraiment irrespirable.
Premier reflexe, connecter son téléphone à internet.
Deuxième reflexe, une bonne grosse douche d’une heure.
Troisième reflexe, on se commande une grosse Pizza, bien grasse et sans viande !
Ca fait plaisir de retrouver le confort d’une maison, canapé, chaise, lit moelleux et un chauffage constant.
Samedi, on passe la journée à chiller à l’auberge et à négocier une ristourne sur le prix de notre voyage, et forcement il n’y a pas de manager. Mais Boggie, une guide de l’agence qui travaille également à l’auberge se démène pour nous aider. On arrive à joindre la manager qui est en vacance, et nous offre une nuit à l’hôtel ainsi 50€, « We get your money back !». Cela nous permettra largement de finir notre dernière semaine mongole, la vie n’est vraiment pas chère ici.
C’est l’heure de saluer Wayan, qui nous quitte pour rejoindre la Russie. Il se fait rapidement remplacer par Ana, une australienne qui vient d’arriver dans l’hôtel.
Pere nous prépare une tortilla patata, qui ressemble davantage à des œufs brouillés avec des pomme de terre et des oignons. Quand à moi, je m’occupe de préparer l’ailoli, l’une ma sauce favorite, Pere n’était vraiment pas convaincu que je puisse le réalisé sans mixeur. Mission accomplie avec brio. On accompagne ce festin avec quelques litres de bière. Doucement on se chauffe pour sortir, à minuit, on part en direction l’un des club les plus huppés de la capitale, le Métropolis. A notre arrivés, le club est vide, mais se rempli doucement au fur et à mesure des bières. Très bonne musique éléctro. Les mongoles sont vraiment surpris de voir trois « blanc », mais ils sont très cool et nous sympathisons avec plusieurs personnes. 3 30, la boite ferme, on rentre se coucher et j’en profite pour passer un coup de fil en France, où ma famille fête Noel, comme toujours un peu à la bourre.
Dimanche, repos et je commence doucement à rattraper mon retard sur le blog, car j’ai été coupé d’électricité et internet pendant deux semaines. Avec Pere, avec qui je m’entends à merveille, on décide de prolonger le voyage ensemble, sans savoir vers quelle direction voguer. Après quelques recherches sur internet, nous décidons de traverser la Chine en train.
Aujourd’hui, lundi, nous nous levons de bonne heure pour aller à l’ambassade chinoise. Elle est ouverte trois jours par semaine : Lundi, mercredi et vendredi de 9h30 à 12h. Les documents demandés sont faciles à trouver : une réservation d’avion entrée et sortie du pays, que l’on peut se procurer gratuitement dans un Airmarket (agence de voyage) ; une réservation dans un hôtel pour la durée du séjour, que l’on peut trouver facilement sur Booking (que l’on peut annuler dans la foulée) ; et remplir un formulaire.
Nous nous rendons au guichet, accueilli nonchalamment, on doit remplir un nouveau formulaire, et je dois justifier, sur papier libre, pourquoi je n’ai pas avec moi mon ancien passeport, étrange étrange. Certainement pour pouvoir savoir quels pays j’ai visité dans le passé. Plusieurs personnes croisées, se sont vues refuser leur visa car il avait un tampon de la Turquie ou de l’Australie.
Nous rendons tous les documents, et avec grand étonnement, nous devons nous faire interviewer par un membre de l’ambassade, pour rejustifier les raisons de notre venue en Chine. Je le vois remplir sa fiche en Chinois, terminant plusieurs de ses phrases par des points d’interrogations. J’espère qu’il n’a pas dessellé la multitude de mensonge que je viens de lui dire. D’après mes dires, je travaille encore pour Tesla, je reste un mois dans une auberge à Pekin, et je repars par la suite en direction de Sydney… Je croise les doigts pour obtenir mon visa vendredi prochain…