LES TEMPS MODERNES

Au XXème siècle

Grâce aux progrès scientifiques, on finit par admettre, que le handicap n'a aucun lien avec le divin. Cependant le traitement qu’on lui réserve n’évolue pas : toujours marginalisé, les handicapés sont cloîtrés dans des hôpitaux et peu d’entre eux trouvent un travail. La montée du fascisme que j'évoquerai dans une autre fiche en Europe entraîne une régression dans la perception du handicap ; ainsi il est de nouveau perçu comme une impureté de la race et la politique mise en place entraîne des euthanasies de masse. On préconise également de stériliser les handicapés mentaux ou psychiques, sous prétexte d'eugénisme c'est à dire l’ensemble des méthodes et pratiques visant à transformer le patrimoine génétique de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal déterminé. En France à la même époque, de nombreux handicapés meurent par abandon de soins (40 000 morts). Il faudra attendre les guerres et leurs cortèges de « gueules cassées » pour voir évoluer les choses, et voir la société se préoccuper de ceux qui sont dépendants ou handicapés.En 1919, la France compte 3 200 000 blessés. La médecine se mobilise pour réparer ces gueules cassées. Sans présenter de lésion, des milliers d'hommes perdent prodiguent avec effusion aux blessés les soins de la tendresse-et des paroles de consolation". La consolation ne suffit pas. Le marché des lits, fauteuils, béquilles, appareils mécaniques et orthopédiques explose. Mais comment fixer un juste prix pour tout cet arsenal de matériel de cuir, d’acier en carton? Après "les jambes provisoires" vendues à prix coûtant à neuf ou dix francs, les jambes articulées (appelées "jambes de parade") qui pèsent 1,5 kg coûtent fort cher. Dès la fin 1918 : on ne sait comment appeler les survivants : la presse parle de « nos frères », de ces "pauvres blessés", de ces "ombres affligées", de ces "infortunés lamentables" qu'on croyait préservés du dénuement. la mémoire, l'équilibre, la vue, l'audition, la parole. On met au point de nouvelles techniques de chirurgie, des prothèses. Dans les années 1920-1930, une logique s’installe : la volonté de réinsertion prend le pas sur l’assistance. La législation des années 1920 et de 1957 prévoit des dispositions pour les infirmes de guerre, et c’est dans ce cadre que les personnes handicapées tentent de trouver des réponses à leurs besoins mais elle n’a jamais été concrètement appliquée.

Des centaines d’associations voient le jour (Adapt, APF…), participant à la création de services et de structures pour les handicapés d’une part, à l’action revendicative d’autre part. C’est le début d’un vaste mouvement associatif qui va devenir un acteur incontournable des politiques publiques du XXe siècle.

INVENTIONS

  • Les premières roues rayonnées pour les fauteuils roulants en 1900

  • Le premier fauteuil roulant motorisé fabriqué à Londres en 1916

INVENTION DE LA CANNE BLANCHE en 1930