QUELQUES INFORMATIONS HISTORIQUES SUR LES DEUX GRANDES GUERRES

LES INFIRMES DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

La Première Guerre Mondiale

Elle a fait environ 9 millions de morts dont :

  • plus de 2 millions d'Allemands ;

  • 1,8 million de Russes ;

  • 750 0000 Britanniques ;

  • 650 0000 Italiens ;

  • Près d'1 million et demi de Français ( proportionnellement à sa population, la France est, après la Serbie, le pays où les pertes ont été les plus élevées ).

Ces morts étaient exclusivement des militaires, tués au combat ou morts des séquelles de leurs blessures ou de maladie entre 1914 et 1918.

Après la première guerre 500 000 soldats sont morts suite à des suites de blessures de guerre ou de maladies contractées pendant la guerre.

LES BLESSÉS DEUX EXEMPLES LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE

Du côté français, selon une étude faite d'Antoine PROST a recensé 6,4 millions de soldats qui ont survécu à la guerre dont 1,1 million d'invalides, ou plutôt mutilés non-civils et non Alsaciens-Lorrains.

Parmi ce million d’invalides :

  • 53 000 ont un taux de 100 % et plus,

  • quelques 300 000 ont un taux de 10 %,

  • un quart ont plus de 50%

Du côté allemand, il y a eu 2 millions de blessés dont 64% avec des membres blessés. Quelque 67 000 étaient des amputés. Plus de 4000 amputations ont été pratiquées sur du personnel militaire américain selon le Département américain des anciens combattants.

LES MEMBRES DE REMPLACEMENT "MODERNE"

Aux États-Unis, le laboratoire des membres artificiels a été créé en 1917 à l'hôpital général Walter Reed, en collaboration avec l'école de médecine de l'armée, dans le but de donner à chaque soldat amputé un "membre moderne", lui permettant de passer pour des citoyens valides.Si les États-Unis sont restés le premier producteur mondial de membres artificiels, les développements prothétiques en Allemagne ont intégré une recherche particulière d'efficacité.

DES NOUVEAUX APPAREILLAGES

Des orthopédistes, ingénieurs et scientifiques allemands ont inventé :

  • Plus de 300 nouveaux types de bras et de jambes et d'autres dispositifs prothétiques pour aider. Les jambes artificielles en bois ou en métal, parfois relativement rudimentaires, et recréant souvent l'articulation du genou d'une certaine manière, permettaient aux jambes amputées de se tenir debout et de se déplacer sans aide.

  • Des yeux en verre et une variété de prothèses faciales permettaient aux personnes souffrant de lésions dégradées d'apparaître en public. Par exemple, une plaque de cuivre galvanisée et peinte pourrait combler l'orbite manquante et l'os maxillaire voisin.

LES PREMIERS MEMBRES MÉCANIQUES

C'est aux États-Unis, les ingénieurs ont conçu un bras mécanique à cette fin, largement utilisé après la guerre. Le bras n'était pas optimal pour le travail mécanique, mais il imitait le membre naturel et était relativement facile à produire.

Certains penseurs de l'époque interprétaient l'amélioration technologique comme une prochaine étape de l'évolution humaine.

UN EXEMPLE DE SOINS ADAPTÉS AUX HANDICAPS FACIAL

En FRANCE

◇ La française Suzanne NOËL (1878-1954) pendant la guerre de 14/18, dans des conditions extrêmement précaires la première femme à réparer des visage. Pendant la guerre, sans avoir soutenu sa thèse, comme tous les internes, Suzanne est autorisée à exercer la médecine de ville. Elle tombe malade et demande un congé illimité à l’Assistance publique. En 1916, elle contacte Thierry de Martel (1875-1940), père fondateur de la neurochirurgie, pour qu’il la forme aux techniques de chirurgie réparatrice et correctrice. Elle peut ainsi participer à l’effort de guerre en soignant les « Gueules cassées ». Elle travaille dans des conditions matérielles précaires.

◇ A Paris en 1918, sculptrice américaine Anna Coleman Ladd ouvrit le "Studio for Portrait Mask", un atelier des masques au service de la chirurgie réparatrice des gueules cassées de la première Guerre Mondiale, sous l'église de la Croix-Rouge. L'atelier des masques recruta deux sculpteurs de renom : Jane Poupelet (distingua dans son engagement de plasticienne en modelant des masque) et Robert Wlérick.

AMÉLIORATIONS DE LA PRISE EN CHARGE POUR UNE REPRISE PROFESSIONNELLE

Rééducation dès 1914 aux blessés de guerre

C'est Édouard Herriot, maire de Lyon qu'a décide de créer la première école de rééducation en décembre 1914. Ils en suivra bien d'autres ouvertures en France .

Quel rôle ont joué les centres de rééducation ?

Elle avaient le but de les reprendre leur métier su seulement c'était possible ou de les former à une autre activité. Des écoles spécialisées en agriculture qui permettaient aux agriculteurs invalides de « retourner à la terre »,des écoles qui enseignaient des professions manuelles (cordonnier, vannier etc.) et mais aussi pour d'autre proposaient aussi des formations pour des emplois de bureau. Pour les blessés les plus diplômés, l’École Libre des Sciences Politiques créé en 1917 étaient dédié aux officiers mutilés, afin de leur enseigner les notions nécessaires à l’exercice des professions d’encadrement dans l’industrie.

Retours à l’emploi par des offres

Les entreprises étaient sollicitées à proposer des emplois aux blessés qui ne pouvaient plus reprendre leur activités d'avant guerre. De nombreuses aides étaient proposés aux invalides comme des "prêts d’honneur" accordés par l’Office national des mutilés, qui permettaient aux invalides désirant lancer leur affaire artisanale d’acheter les locaux et le matériel nécessaire.

Quelques avancées de textes comme par deux exemples :

  • Reclassement les victimes de la Première Guerre mondiale : Le cas de la loi du 30 janvier 1923 sur les emplois réservés en France (1923-1939)

  • Enfin, une loi de 1924 instaure une préférence à l’emploi en faveur des mutilés de guerre, en contraignant les entrepreneurs à compter parmi leur force de travail 10 % de pensionnés de guerre.

EXTERMINATION DE NOMBREUSES ENFANTS ADULTES EN SITUATION DE HANDICAP

Une période qui est resté bien longtemps méconnue et celle des personnes en situation de handicap durant la deuxième guerre mondiale. Le nombre de personnes en situation de handicap enfants, adultes décédées ont été considérables. Il a été difficile de trouver et impossible de chiffrer toutes celles qui ont des expériences médicales et de stérilisations pour éviter qu'il donnent la vie... Se sensibiliser sur cette période délicate est aussi une certaine façon de montrer les difficultés qu’ont dû subir toutes ces personnes à se faire reconnaître comme des personnes normales.

LES PAGES SOMBRES 1939-1945

Hitler développe une idéologie eugéniste radicale, raciste et suprémaciste mais connaissez vous l'idéologie eugéniste ?

L'EUGÉNISME

Sa définition et résumé de ce mot dans l'histoire

C'est Francis Galton, cousin de Darwin qui a donné naissance au terme "eugénisme" (du grec eu "bien" ou " bon" et genos "race" ou "naissance") qui se définit dans la science de l’amélioration de la race en demandant par exemple les bonnes unions.

  • Europe, c'est le catholicisme qui a pu fait barrage à l’eugénisme.

  • L’Espagne, le Portugal et l’Italie n’ont pas jamais eu de législation eugéniste.

  • En suisse seul les cantons catholiques de Suisse aient fait barrage à ce terme ce qui n'étaient pas le cas la majorité des cantons protestants a légalisé la stérilisation eugénique au canton de Vaud dès 1928 L'article 28 bis. Un livre sur ce thème "Stériliser le handicap mental ?" livre sorti en 1998.

  • Pour d'autres comme la Norvège en 1929 et la Suède (la loi de stérilisation votée en 1934), l'Estonie en 1937.

  • La Grande-Bretagne quand à elle s'était imprégnée de cette idéologie en 1907 qui était dirigée par Léonard Darwin (1850-1943) et à partir de 1911, elle exercera une activité militantisme pour l’internement des malades mentaux jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

  • En France se son côté en France dans les années 1930 a connu un important courant eugéniste, incarné par le chirurgien et biologiste Alexis Carrel*, prix Nobel de médecine en 1912 mais aussi à travers une loi qui s'inspire de ce mot, a été mise en place promulguée en 1942, sous le régime de Vichy, elle vise à dissuader les mauvaises unions en instituant une visite médicale prénuptiale.

  • L'Allemagne dès le 14 juillet 1933, il fait voter une loi sur la stérilisation forcée de toute personne considérée comme souffrant d’une maladie génétique telle que le retard mental ou la schizophrénie, l’épilepsie ou la cécité héréditaires, une malformation congénitale grave. En 1936 est lancé le Lebensborn, un programme destiné à favoriser la naissance d’enfants aryens. Le 1er octobre 1939, Hitler signe un acte d’habilitation confidentiel stipulant que «le dirigeant du Reich Bouhler et le docteur Brandt sont chargés d’étendre les pouvoirs des médecins à accorder une mort miséricordieuse aux malades qui, selon les critères humains, auront été déclarés incurables». Le document, antidaté au 1er septembre pour coïncider avec le début du conflit, légitime a posteriori les mesures prises depuis le printemps. En mai, Karl Brandt et Philipp Bouhler ont en effet formé un «Comité du Reich» pour recenser les enfants de 0 à 3 ans à éliminer : ils seront 5 000 en deux ans. Leonardo Conti, secrétaire d’État à la Santé, a, lui, planifié l’extermination des adultes.

AKTION T4

Considérant que la stérilisation forcée n’est pas une pratique assez efficace, Hitler lance en 1939 l’ Aktion T4. Ce programme eugéniste allemand consistait à euthanasier les personnes souffrantes, physiquement handicapées ou mentalement déficientes, l’Aktion T4 a été officiellement lancé par Hitler en 1939 bien que les opérations se déroulaient dans la plus grande discrétion, en faisant appel à un langage codé, des rumeurs circulaient. Le programme « T4 », a été aussi conçu par une soixantaine de bureaucrates et de médecins.

Un des exemple comme le docteur Julius Hallervorden entre 1939 et 1945, a contribué à l'assassinat des malades mentaux ordonné par Hitler. Le médecin a récupéré 690 cerveaux de victimes pour ses recherches sur les pathologies mentales. Il a poursuivi une brillante carrière après guerre, sans jamais être inquiété de quoi faire des frissons dans le dos...

Des familles s'inquiètent. Les Églises protestante et catholique s'alarment. Le 3 avril 1941, Monseigneur Von Galen, évêque de Munster, dénonça ces assassinats. Il sera imité par les évêques de Fulda et de Limbourg. Si bien qu' Hitler ordonna l'arrêt officiel du programme T4 le 24 août 1941.

"Il y a un soupçon général, confinant à la certitude, selon lequel ces nombreux décès inattendus de malades mentaux ne se produisent pas naturellement, mais sont intentionnellement provoqués, en accord avec la doctrine selon laquelle il est légitime de détruire une prétendue "vie sans valeur"(...) Une doctrine terrible qui cherche à justifier le meurtre des personnes innocentes, qui légitime le massacre violent des personnes handicapées qui ne sont plus capables de travailler ! (...) Si on l'admet, une fois, que les hommes ont le droit de tuer leurs prochains "improductifs" (...), alors la voie est ouverte au meurtre de tous les hommes et femmes improductifs (...). La voie est ouverte, en effet, pour le meurtre de nous tous, quand nous devenons vieux et infirmes et donc improductifs. Alors on aura besoin seulement qu’un ordre secret soit donné pour que le procédé, qui a été expérimenté et éprouvé avec les malades mentaux, soit étendu à d'autres personnes "productives" Monseigneur VON GALEN

Ce sermon de Galen connaitra un énorme retentissement en Allemagne et à l'étranger.

À cette date, le nombre des victimes était de 70 273 réparties comme suit :

  • 9 839 à Grafeneck,

  • 9772 à Brandenburg

  • 8 601 à Bemburg,

  • 18 269 à Hartheim

  • 13 720 à Sonnenstein,

  • 10 072 à Hadamar

Sauf que l’extermination méthodique des personnes en situation de handicap s’est poursuivie dans le plus grand secret : privations de nourriture, négligence mais aussi par des injections de doses létales d'antidouleurs par de prétendus soignants jusqu’à la défaite de l’Allemagne en 1945.

On évalue à plus de 300 000 personnes le nombre de victimes totales de ces massacres, jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale en 1945.

Beaucoup aussi ont également subi des expériences médicales et des stérilisations forcées en raison de leur infériorité génétique supposée. Les sanctions judiciaires ont été rares et la plupart des professionnels impliqués ont simplement poursuivi leur carrière après-guerre.

Scandale

Un institut allemand Max Planck a eu en charge l'identification de milliers de restes de handicapés et malades exterminés sous le IIIe Reich, pour un inventaire de cet période de la médecine et la science allemandes est anciennement société Kaiser-Wilhelm est devenu en 1948 la Société Max Planck.

Pour garder des valeurs la société Kaiser-Wilhelm qu'a telle fait ?

C'est en 1989 qu'elle enterrera tous les restes biologiques appartenant à des victimes du nazisme et en 2015

Son rôle durant la seconde guerre

La Société Kaiser-Wilhelm (KWI), prestigieux institut scientifique utilisait les tissus biologiques des victimes pour ses recherches,

Découverte

une archiviste découvre une boîte contenant une centaine d'échantillons de cerveaux, issus de la collection personnelle de Julius Hallervoden. Lançant un audit, la Société Max Planck découvre que ses consignes de 1989 ont été inégalement appliquées et s'attache alors à collecter tous les restes provenant de victimes du nazisme.

Mémorial allemand

C'est seulement en 2014 pour voir ériger à Berlin un mémorial dédié à ces hommes, femmes et enfants massacrés en secret.

En France

45.000 handicapés mentaux sont morts de faim et d’épuisement dans les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation. Un appel avait été lancé par une pétition avait recueilli plus 80 000 signatures a porté ses fruits la La construction d’un mémorial dans le marbre du Trocadéro en décembre 2016

Pour conclure

Le reportage de la vidéo n°1 est la plongée dans la terrible histoire des 45 000 personnes en situation de handicap mortes de dénutrition dans les asiles psychiatriques pendant la Seconde Guerre mondiale. Un épisode passé sous silence.Le journaliste Franck Seuret le sort de l’oubli dans son documentaire"La Faim des fous". Le film a été projeté à la Mairie de Paris le jeudi 17 janvier 2019.

Il ne faut pas oublier que durant cette période, le nombre des blessés s'est monté à 2 576 000 handicapés à vie