LES CHIFFRES EN ÎLE DE FRANCE

LES PROBLÉMATIQUES

Ils sont divers :

  • la reconnaissance de la personne à ce faire reconnaitre ;

  • les soins :

  • l'emploi ;

  • l’accès au transport ;

  • qualité de vie comme l'accès au logement, au services.

LES DONNÉES

1,3 million de personnes sont en situation de handicap en Île-de-France, soit 12 % des personnes âgées de 5 ans et plus et vivant chez elles. Cependant, moins de 5 % d’entre elles disposent d’une reconnaissance administrative de leur handicap.

41 % de la population francilienne (soit 4 franciliens sur 10) rencontre à un moment de la journée des difficultés, plus ou moins importantes, dans la réalisation d’au moins un déplacement.

72 % des personnes en situation de handicap âgées de 18 ans et plus ont le permis de conduire, contre 80 % pour l’ensemble des Franciliens.

23 % des personnes en situation de handicap ont besoin d’une aide matérielle pour se déplacer (canne, déambulateur, fauteuil roulant…).

29 % de la population francilienne rencontre des situations de gêne temporaire pour la mobilité. Ce chiffre inclue :

    1. les personnes ayant une difficulté temporaire d’ordre médical (par exemple une jambe cassée, un problème temporaire de vision…)

    2. les femmes enceintes ;

    3. les personnes qui se déplacent « tous les jours ou presque » avec des enfants en bas âge et qui changent leur comportement de mobilité pour ces déplacements ;

    4. les personnes qui ont effectué au moins un déplacement avec des bagages la veille de l’enquête.

22% c’est la part de franciliens qui rencontrent une gêne temporaire ponctuelle dans la réalisation de leur déplacement, comme se déplacer avec des bagages, des colis ou autres objets encombrants. La part des personnes dont la gêne temporaire est régulière (déplacements tous les jours ou presque avec des enfants en bas âge) ou continue sur une période déterminée (problème de santé ou grossesse…) s’élève à 7 %.

72 % des personnes en situation de handicap en Île-de-France sont touchées par un handicap moteur (visible ou invisible). Les utilisateurs de fauteuil roulant représentent 0,5 % de la population francilienne, 4,8 % des personnes en situation de handicap et 10,5 % si on se limite à celles qui disposent d’une reconnaissance administrative de leur handicap.

Concernant les autres types de handicap :

  • 17 % des personnes en situation de handicap (2 % de la population francilienne) ont des difficultés sévères pour entendre et 17 % ont des difficultés sévères pour voir.

  • 12 % des personnes en situation de handicap (2 % de la population francilienne) rencontrent des difficultés mentales, cognitives ou psychiques.

  • 6 % des personnes en situation de handicap (1 % de la population francilienne) ont des difficultés importantes ou se trouvent dans l’impossibilité de s’exprimer.


Figure 1

Entre 32 % et 45 % des Franciliens ayant un handicap ont une reconnaissance administrative


LES CHIFFRES SONT LOIN DE LA RÉALITÉ

DIFFÉRENTES HYPOTHÈSES POURRAIENT EXPLIQUER CE CONSTAT

Moins d'offre en structures ou services pour personnes handicapées), qui obligent les personnes ayant des handicaps plus lourds à quitter la région ou à ne pas venir s'y installer.

Selon un article de presse de Catherine Embersin-Kyprianou, chargée d'études socio-démographe (Catherine EMBERSIN-KYPRIANOU) à l'’Observatoire régional de santé est un organisme d’études qui a comme principale mission l’aide à la décision dans le domaine sanitaire, social et médico-social (ORS Ile-de-France) :

"Les personnes en situation de handicap connaissent davantage de difficultés sociales, se perçoivent en moins bonne santé et ont plus souvent renoncé à des soins. Celles qui résident en Ile-de-France déclarent un accès plus difficile aux transports en commun, une perception plus mauvaise de leur santé bucco-dentaire et un renoncement aux soins plus élevé par rapport à celles résidant dans le reste de la France. Ces difficultés sont amplifiées chez les personnes en situation de handicap, socialement moins favorisées, lorsqu’elles ont un statut d'employés ou d'ouvriers, un niveau d'études ou de diplôme peu élevé et qu'elles perçoivent de moindres revenus".

  • Moins de demandes de reconnaissance de handicap de la part des Franciliens,

  • Une reconnaissance moindre gravité des handicaps en Ile-de-France pouvant être liée à un effet de sélection de la région (conditions de vie pouvant être rendues plus difficiles dans la région est moins élevée de 20 % en Ile-de-France que dans le reste de la France

Figure 2 :

Tableau des personnes résidant en île de France difficulté à la connaissance d'un handicap par rapport hors île de France source INSEE enquête handicap santé 2008

ACCÈS AUX TRANSPORTS EN COMMUN PLUS DIFFICILE EN ÎLE-DE-FRANCE QUE DANS LE RESTE DE LA FRANCE

Si les personnes en situation de handicap déclarent avoir plus de difficultés d’accès aux transports en commun, celles-ci se révèlent plus fréquentes dans la région francilienne, particulièrement chez les personnes âgées de 20 à 59 ans.

  • Ainsi, 49 % des Franciliens de 20-59 ans ayant une restriction d’activité déclarent avoir des difficultés ou ne pas pouvoir du tout utiliser les transports en commun contre 32 % des personnes résidant hors de l’Ile-de-France

  • Chez les 60 ans ou plus, 66% des personnes ayant une restriction d’activité en Ile-de-France contre 53% dans le reste de la France déclarent avoir des difficultés ou ne pas pouvoir du tout utiliser les transports en commun.

La raison la plus spécifiquement citée en Ile-de-France par les personnes en situation de handicap est la difficulté à rester debout lors des trajets. L’utilisation des transports en commun est importante en Ile-de-France,les Franciliens utilisant autant les transports en commun que la voiture pour se rendre au travail alors que 80 % des actifs de province vont travailler en voiture. Cet usage important dans la région francilienne, la densité de la population, contribuent à une forte affluence dans le réseau des transports franciliens. Les Franciliens ont des temps de trajet deux fois plus longs qu’en province. La question qui se pose ainsi aux pouvoirs publics est de permettre aux personnes ayant des limitations fonctionnelle sous restrictions d’activité mais sans reconnaissance d’un handicap d’avoir prioritairement des places assises.

Parmi les personnes en situation de handicap, les employés, ouvriers, agriculteurs ou inactifs déclarent plus souvent des difficultés d’utilisation des transports en commun que les cadres et professions intellectuelles supérieures.

Parmi les personnes ayant une limitation fonctionnelle absolue, le risque est multiplié par :

  • 2 chez les ouvriers, les agriculteurs et les inactifs ne percevant pas de prestations d’invalidité

  • par 14 chez les inactifs percevant des prestations d’invalidité ;

Parmi celle ayant une reconnaissance d'un handicap incluant la perte d'économie, le risque est multiplié par :

  • 2 pour les employés, les ouvriers, les agriculteurs,

  • 4 pour les inactifs ne percevant pas de prestations d’invalidité

  • 7 pour les inactifs en percevant. Ces résultats sont obtenus à âge, sexe et à même zone géographique de résidence (Ile-de-France/Hors Ile-de-France).

Figure 3

Davantage de difficultés à utiliser les transports en commun en Ile-de-France


ACCÈS AUX SOINS

a) les personnes en situation de handicap ont une mauvaise perception de leur état de santé

Quel que soit le critère de handicap, les personnes en situation de handicap se perçoivent en moins bonne santé que les autres. D’autre part, les personnes en situation de handicap présentent davantage de problèmes de santé que les personnes non handicapées du fait de leurs besoins spécifiques et des pathologies associées à leur handicap (OMS, 2011). La proportion de personnes en situation de handicap se percevant en mauvaise ou très mauvaise santé ne diffère pas entre l'Ile-de-France et la province. Ce sont dans les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées que cette perception est plus fréquente : les ouvriers ayant une reconnaissance d’un handicap ou une limitation fonctionnelle absolue ont une probabilité deux fois plus élevée que les cadres ou professions intellectuelles supérieures de se percevoir en mauvaise ou très mauvaise santé, à âge, sexe, zone géographique comparables. La probabilité est également plus élevée chez les personnes inactives, qu’elles perçoivent ou non des prestations d’invalidité. Les personnes moins diplômées (jamais scolarisées, sans diplôme, niveau d’études primaire, niveau d’études collège) en situation de handicap ont aussi une probabilité au moins deux fois plus élevée, à âge, sexe, zone géographique comparables, de se percevoir en mauvaise ou très mauvaise santé, par rapport aux personnes diplômées de l’enseignement supérieur..

b) renoncement aux soins plus fréquent pour les personnes en situation de handicap les plus modestes

Une perception de sa santé bucco-dentaire est moins favorable en Ile-de-France de plus elle est fortement marquée par le milieu social d’appartenance. En Ile-de-France, plus de la moitié des personnes en situation de handicap âgées de 20 à 59 ans perçoivent leur santé bucco-dentaire comme moyenne, mauvaise ou très mauvaise (51 % pour celles ayant une reconnaissance d’un handicap, 53 % de celles ayant une limitation fonctionnelle absolue et 54% de celles ayant une restriction d’activité). Cela concerne environ 30 % des personnes n’ayant pas l’un ou l’autre des critères de handicap. Parmi celles âgées de 60 ans ou plus, sept personnes sur dix ayant une limitation fonctionnelle ou une restriction d’activité perçoivent leur santé bucco-dentaire dégradée, proportion significativement supérieure à celle des personnes n’ayant ni limitation fonctionnelle, ni restriction d’activité

En Ile-de-France, un renoncement à des soins médicaux, chirurgicaux ou dentaires concerne environ trois personnes en situation de handicap sur dix à 20-59 ans et deux sur dix à 60 ans ou plus.

Si les raisons financières sont citées comme principale raison de renoncement aux soins, d’autres raisons s'expliquent une partie du renoncement aux soins : accessibilité des bâtiments,des toilettes, des obstacles liés à la méconnaissance du handicap par le personnel, frustration ressentie si les consultations ne répondent pas aux attentes des personnes.

LES DEMANDEURS D'EMPLOIS

ÉVOLUTION DES DEMANDEURS D'EMPLOI PARIS ET ÎLE-DE-FRANCE

A fin décembre 2018, le nombre de demandeurs d'emploi handicapés (DEBOE) s'élève à plus de 64 443 soit une hausse de 3% par rapport à 2017 en île de France.

Les dernières données sur ce sujet :

  • 2015 = 57 112 demandeurs d'emplois ;

  • 2016 = 58 463 demandeurs d'emplois ;

  • 2017 = 62 760 demandeurs d'emplois .

Variation selon les départements soit :

  • Paris : 12 411 demandeurs d'emplois ;

  • Seine-et-Marne : 7 701 demandeurs d'emplois ;

  • Yvelines : 6 027 demandeurs d'emplois ;

  • Essonne : 5 957 demandeurs d'emplois ;

  • Hauts-de-Seine : 7 206 demandeurs d'emplois ;

  • Seine-Saint-Denis : 12 028 demandeurs d'emplois ;

  • Val-de-Marne : 6 942 demandeurs d'emplois ;

  • Val-d'Oise : 6 17 demandeurs d'emplois.

BILAN EMPLOI

En 2016, Pierre Deniziot présentait le bilan et les perspectives de l’emploi des personnes handicapées en Île-France au conseil régional. Il est intervenu parce que l'emploi des personnes en situation de handicap a été la Grande Cause 2016 de la Région Île-de-France mais se sujet retomba dans l'oubli.

Il intervenait parce que l'emploi des personnes en situation de handicap a été la Grande Cause 2016 de la Région Île-de-France mais il faudrait que se sujet retombe dans l'oubli.

Pour plus de renseignements sur ce sujet, on peut lire le rapport sur le travail au niveau du handicap par le conseil régional décembre 2016 Présenté par Valérie Pécresse Présidente du conseil régional d'Ile-de-France :

Source : https://www.iledefrance.PDF

Novembre 2018 : la Région Île-de-France reçoit le prix handi-pacte de l'inclusion des personnes en situation de handicap dans la fonction publique.

La Région a reçu ce prix pour la mise en place de PEPS

TRANSPORT EN COMMUNS

Accès aux transports en communs plus difficile en Île-de France que dans le reste de France

Si les personnes en situation de handicap déclarent avoir plus de difficultés d’accès aux transports en commun, celles-ci se révèlent plus fréquentes dans la région francilienne, particulièrement chez les personnes âgées de 20 à 59 ans.

  • 49 % des Franciliens de 20-59 ans ayant une restriction d’activité déclarent avoir des difficultés ou ne pas pouvoir du tout utiliser les transports en commun contre 32 % des personnes résidant hors de l’Ile-de-France (figure2).

  • Chez les 60 ans ou plus, 66% des personnes ayant une restriction d’activité en Ile-de-France contre 53% dans le reste de la France déclarent avoir des difficultés ou ne pas pouvoir du tout utiliser les transports en commun.

La raison la plus spécifiquement citée en Ile-de-France par les personnes en situation de handicap est la difficulté à rester debout lors des trajets. L’utilisation des transports en commun est importante en Ile-de-France,les Franciliens utilisant autant les transports en commun que la voiture pour se rendre au travail alors que 80 % des actifs de province vont travailler en voiture. Cet usage important dans la région francilienne, la densité de la population, contribuent à une forte affluence dans le réseau des transports franciliens. Par ailleurs, les Franciliens ont des temps de trajet deux fois plus longs qu’en province.

La question qui se pose ainsi aux pouvoirs publics est de permettre aux personnes ayant des limitations fonctionnelle sous restrictions d’activité mais sans reconnaissance d’un handicap d’avoir prioritairement des places assises.

Accès Les personnes en situation de handicap confrontés aux problèmes des transports et leur utilisation :

  • les employés, ouvriers, agriculteurs ou inactifs déclarent plus souvent des difficultés d’utilisation des transports en commun que les cadres et professions intellectuelles supérieures.

  • les personnes ayant une limitation fonctionnelle absolue, le risque est multiplié par 2 chez les ouvriers, les agriculteurs et les inactifs ne percevant pas de prestations d’invalidité et par 14 chez les inactifs percevant des prestations d’invalidité ;

  • celles ayant une reconnaissance d’un handicap incluant la perte d’autonomie, le risque est multiplié par 2 pour les employés, les ouvriers, les agriculteurs, par 4 pour les inactifs ne percevant pas de prestations d’invalidité et par 7 pour les inactifs en percevant. Ces résultats sont obtenus à âge, sexe et à même zone géographique de résidence (Île-de-France/Hors Île-de-France).