Plusieurs mois ! C’est systématiquement ma réponse quand on me pose la question, même si on peut accélérer le mouvement en cas de nécessité (j’expliquerai plus loin comment).
Pourquoi plusieurs mois ? Parce que, pour commencer, raconter ses souvenirs ne se fait pas au pas de course. L’exercice demande de la concentration et de l’énergie – et l’exigence vaut pour le narrateur comme pour le biographe. Deuxième palier : l’écriture. Là encore, il est toujours bon de ne pas se précipiter : choisir ses mots, soigner la construction du texte, se relire et se re-relire… tout cela, pour moi quand je travaille sur vos récits, est chronophage. Puis vient l’étape de la relecture par le narrateur : l’occasion de rectifier, d’améliorer, ou encore de faire valoir son droit au remords si un souvenir important est revenu à la surface. Enfin, la mise en pages, la confection de la couverture, le choix des photos quand on en publie, sont autant de moments où la minutie s’impose.
Avantages :
Bonne nouvelle, il y a au moins deux avantages à progresser sans hâte : celui d’échelonner les paiements, ce qui peut être confortable ; celui de s’absorber dans son projet, d’y penser au long cours, ce qui favorise l’éclosion des souvenirs, le souffle du récit et, plus prosaïquement, la définition de ses objectifs.
Quant à ceux qui veulent aller vite, qui sont libres de se consacrer à plein temps à leur livre, on peut, bien sûr, concentrer le travail. Quelques jours entièrement dévolus au récit ; quelques jours pour mon travail solitaire d’écriture ; quelques jours de relecture ; quelques jours de mise en pages. Votre livre express peut exister en deux semaines.