Les souvenirs, par essence, sont volatils et les biographes se trouvent aux premières loges pour constater les bizarreries de la mémoire : les images de la petite enfance, si précises quatre-vingts ans plus tard, le confinement qui s’estompe déjà… Les parfums qui persistent et les sons qui s’échappent… Nets ou flous, tous les souvenirs méritent d’être capturés, polis et repolis, consignés.
Les rassembler dans un livre, c’est, tout modestes qu’ils soient, les transmettre aux générations qui suivent et leur permettre de durer malgré le temps qui passe. C’est leur offrir, et tant pis si le terme est pompeux, un petit bout d’immortalité.