Faut-il citer nommément les personnes que votre mémoire convie dans votre livre ? La question ne se pose pas qu’aux écrivains dont les pages, scrutées par des millions de lecteurs, peuvent donner lieu à des procès retentissants.
Le tact, le souci de ne pas exposer votre famille et vos amis comme celui de vous protéger de réactions déstabilisantes… vous imposent de vous interroger vous aussi, quand bien même vous n’écrivez que pour vos proches.
Avec mes narrateurs, nous examinons systématiquement le sujet de l’anonymisation des personnes citées dans les textes que nous écrivons ensemble. Et, avec leurs avantages et leurs inconvénients, nos choix finaux (inventer des noms fictifs, n’utiliser que des majuscules, recourir aux seconds prénoms, conserver les vraies identités…) ne doivent rien au hasard.