Pourquoi on se trompe (un peu) quand on pense pouvoir écrire son histoire tout seul
« Moi, je n’ai besoin de personne pour écrire mes mémoires ! »
J’entends régulièrement cette affirmation.
Dans l’absolu, elle est souvent tout à fait exacte.
Dans la réalité, les choses sont moins évidentes pour au moins 5 raisons :
1. C’est oublier la force de… la flemme, du « je le ferai demain ». Réfléchissez et vous vous souviendrez d’une foule de personnes qui vous ont promis des mémoires dont vous n’avez jamais vu la couleur.
2. Prendre du recul sur des émotions présentes ou passées est un exercice difficile et quand on n’y parvient pas, on produit des récits trop alambiqués ou empreints de rage et de colère qui s’avèrent vite illisibles.
3. Écrire sur sa vie (sans en faire une encyclopédie en 12 volumes), c’est faire des choix qui sont bien durs à opérer seul.
4. Les « gaffes » guettent. Emportés par sa plume, on oublie que celle-ci peut blesser des proches.
5. Une fois tous ces obstacles franchis, arrive un moment où il faut mettre en page et imprimer son livre. Et pour cela hélas, le coup de baguette magique sur les feuilles volantes ne suffit pas…