« Je veux écrire mes mémoires, raconter mes souvenirs d’enfance… Allez, je m’y mets demain ! »
Écrire sur sa vie est un excellent terrain de procrastination. Le projet a beau être fermement arrêté, il sera toujours temps de le mettre en œuvre… un peu plus tard. Il y a tant d’autres choses à faire que de se retourner en arrière et de repenser au passé.
Et même une fois lancé, les pièges et les chausse-trapes constellent le parcours du chroniqueur. La recherche d’une date le détourne du droit chemin. La construction de son récit, son découpage et son rythme sont facilement source pour lui de découragement.
C’est ici qu’interviennent le biographe et sa baguette magique (« ding ! », fait la baguette en diffusant sa poussière d’étoile). Mais attention, l’aide d’un professionnel aplanit bien des difficultés sauf celle du temps qui file. D’expérience – mon intervention étant à la carte, y-compris pour ce qui concerne la fréquence des séances de travail – on peut espacer tellement les rencontres avec son biographe que l’on en perd le fil de son récit. À tous mes clients, je recommande donc une certaine discipline : aucun livre ne s’est jamais écrit demain !