Vous travaillez avec un ou une biographe avec le projet de faire un livre de vos souvenirs. Pour que vous soyez un co-auteur averti et afin de dissiper tous les malentendus, voici quelques exemples de ce que ne sera pas votre livre de souvenirs :
Un pensum soporifique. Quoi que vous pensiez, tous vos souvenirs ont du relief que l’écriture permet de souligner. Leur enchaînement se met en scène. Et au-delà, l’intervention du biographe consiste à rendre votre récit aussi vivant que quand vous le racontez oralement – éventuellement à vous conseiller d’en développer certaines parties palpitantes ou au contraire à en abandonner d’autres qui le sont moins. À l’arrivée, votre livre ne sera pas plat et sa lecture sera tout sauf monotone.
Une révolution littéraire. Le travail du biographe répondant à une commande privée est particulier : votre livre sera lu par vos proches qui ont envie de connaître un maximum d’histoires ou d’anecdotes vous concernant. Le rédiger implique de se focaliser davantage sur le fond que sur la forme – même si le style reste soigné.
Une enquête journalistique. Votre livre contiendra « votre vérité ». Pas question pour le biographe d’aller vérifier ce que vous lui contez ni de contredire certains de vos souvenirs. Tout au plus peut-il, s’il constate des erreurs de chronologie manifestes par exemple, vous en parler pour rectifier les choses avec votre accord.