Traversée Fleurs blanches - Mouch’tiques
Dates : 22/10/2022
Participants : Benjamin, Hélène, Steven, Mathéo, Victor, Zoé
Activité : Sortie spéléo
Cavités : Réseau des Chuats, Fleurs blanches - Mouch’tiques
Lieu : Drôme
Texte : Benjamin
Photos : Victor
"Vous allez faire de la belle spéléo", "Cette traversée c'est déjà une classique", "Vous serez pas déçus c'est grandiose". Depuis notre arrivée on nous vend du rêve. Steven nous a proposé de nous y emmener, accompagné de quelques amis. Nos craintes suite aux violents orages de la nuit (un passage peut siphonner) sont dissipées à l'annonce d'une météo clémente aujourd'hui, ouf.
Nous entrons par un petit trou qui ne laisse en rien présager du vaste réseau qui s'en suit. Bien vite nous débouchons sur une série de puits très joliment creusés, encore arrosés par la crue de la veille.
Le méandre étroit qui suit n'est pas méchant et chaque passage un tant soit peu exposé est équipé d'un bout de main courante. Il faut d'ailleurs noter que le trou, toujours en explo, est entièrement équipé et que les cordes sont changées tous les 200 passages. Aussi une petite participation financière à l'appréciation des visiteurs est demandée. Ça ne nous semble pas volé vu les kilomètres de cordes déployés.
Nous arrivons dans la galerie atypique des "carreaux de chocolats" Ce ne sont pas là des simples carreaux formats tablette. Ceux la sont énormes, un Ogre n'en viendrait pas a bout. Très étonnant.
La ballade se poursuit en mode spéléo-tourisme. Depuis le puits de la fin du méandre c'est tout horizontal. Victor et Mathéo pour qui le rythme n'est pas assez rapide ont filé devant. On les rejoint devant un passage bas qu'un petit lac boueux ne permet pas de franchir sans se mouiller jusqu'au cou. Ici encore c'est spéléo 5 étoiles. Un radeau bricolé en tubes de PVC nous permet de franchir le passage en restant sec. Sauf pour qui n'aurait vraiment pas le pied marin...
Tient, je reconnais ces quatre coupoles. C'est le tableau qu'en a fait Régine. Il était exposé à l'UIS et décore maintenant le Séchoir.
On débarque dans le collecteur fossile dit des spéléonautes. Il faut bien dire qu'il grand. Énorme. Brontozauresque. On dépose un peu de matériel pour une future escalade d'une cheminée remontante avant d'entamer la pause pique-nique.
A peine repartis nous rejoignons une très chouette salle, nommée Picasso. Une Cascade jaillissant du plafond tombe en plein milieu. C'est très pictural et certainement photogénique, mais nos smartphones peineront à en révéler l'attrait.
Pour Mathéo, les ennuis commence. Il doit accomplir la quête du Marteau. Abandonné lors d'une précédente explo au sommet d'une immonde trémie glaiseuse, le Marteau est resté là, attendant qu'un spéléo valeureux le récupère. Mathéo accompagné de Steven filent au pas de course. Zoé, Victor, Hélène et moi partons pendant ce temps jusqu'à l'ancien bivouac proche du pied des puits qui mènent à Mouchtique. L'accès n'existait pas avant que Stephane E. du stage d'escalade souterraine et ses compères ne grimpent les cheminées et ne désobent l'entrée...
Mathéo et Steven sont de retour, le Graal en main. Ils ont mis le turbo, on n'a même pas fini notre café. Reste une dernière mission, changer les cordes tonchées éprouvées par les passages répétés des spéléos. On remonte précaucieunesement les bloqueurs sur la gaine effilochée, les derniers se chargerons de la manoeuvre. On s'attend à être douchés vu le débit des cascades à Fleurs Blanches. Finalement nous ne serons pas si mouillés et sortirons à la lumière du jour. Nous arriverons pour l'apéro chez François du Séchoir à Noix, qui nous racontera les explorations rocambolesques du réseau.
Dates : 23/10/2022
Participants : Benjamin, Hélène, Garry, Marion
Activité : Sortie spéléo
Cavités : Gournier
Lieu : Isère
Texte : Hélène
Photos : Benjamin, Marion
De bon matin nous prenons la route de notre gîte du séchoir à noix vers Choranche. Benjamin et Garry ont déja visité Gournier il y a longtemps, à l'époque avec un guide, avant que Benjamin ne rejoigne l'aPars. Hélène et Marion n'y sont jamais allées, et pour Marion c'est même une première sortie spéléo.
Le temps de préparer le matériel, régler les équipements de Garry et Marion et expliquer les manips à Marion il est 10h lorsque nous commençons la marche d'approche. Nous traversons la partie touristique (il n' y a personne à cette heure) et arrivons à la cascade puis au lac souterrain. On gonfle notre canot et chacun son tour on traverse le lac puis le suivant rembobine la ficelle pour récupérer l'embarcation. Benjamin part en premier et équipe la vire grâce à une corde de 30 mètres. Bientôt on s'élance à sa suite, lentement mais sûrement car pour une première c'est assez exposé et bien glissant, mais, heureusement, de courte durée.
On commence à progresser dans le collecteur fossile. Les salles sont immenses et certaine magnifiquement concrétionnées. Celle qui m'ipressionne le plus est la salles des cascades, avec sa myriade de gours finement ciselés, l'eau qui y coule génère des effets de lumière scintillants et changeants. Nous avons le nez en l'air, cette cavité est exceptionnelle, ça vaut le coup de faire du tourisme! Entre les belles salles les chaos de blocs fatiguent plus ou moins les uns et les autres. Au bout de 2h de marche, d'après notre topo, on devrait trouver le premier accès à la rivière. La progression se fait plus technique, il y a des petites escalades et une corde à noeuds. On trouve le temps long et certains ont faim. A-t-on raté l'accès? A-t-on avancé plus lentement que ce que prévoit la topo? Les avis sont partagés. La fatigue commence à se faire sentir. On décide de manger puis de faire deux groupes : Benjamin et Hélène iront explorer plus loin, Garry et Marion resteront dans les salles proches pour admirer les concrétions.
En explorant les lieux on trouve quelques trémies qui pourraient descendre vers la rivière, mais aucune d'entre elles ne nous semble pratiquable aisément pour des débutants, de plus ça ne rappelle rien à Benjamin. On décide de repartir, sans avoir trouvé la rivière. Le chemin du retour se fait plus vite malgré la fatigue et nous voyons encore la lumière du jour derrière la méduse qui marque la sortie. On refait notre vire et notre traversée, Benjamin déséquipe.
Même si c'est une belle sortie d'initiation, on sort un peu frustrés de ne pas avoir été jusqu'à la rivière, et on décide de proposer à Jordan et Jérôme d'y retourner le week-end suivant.