CARRIERES ET GROTTES DE CAUMONT

Caumont : on dit merci la Jacqueline !

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Compte rendu

Alors même qu’il s’agit des cavités les plus proches de Paris et idéales pour la découverte du milieu souterrain, très peu des actifs y étaient allés, ou alors juste une fois, ou alors il y trèèèèèès longtemps.

Caumont, c’est la carrière des Maquisards, vaste ensemble d’anciennes carrières (15 ha, 15 kms de galeries), le puits des chocottes (cheminée d’effondrement de 40m, réputée pour être la plus grande d’Europe), les 3 kms de rivière des Robots et ses siphons, son lac de l’écho, bout de galerie inondée à l’eau d’un bleu transparent du plus bel effet qui vous répète, comme son nom l’indique, plusieurs fois le moindre bruit.

Caumont, c’est aussi la carrière du Pylône, partie de carrière de l’autre côté de la route avec quelques couloirs bas entre les salles, quelques puits borgnes, des parties naturelles et de la désob’ toujours en cours.

Caumont, c’est aussi une histoire fédérale : l’achat de la grotte du Pylône et des accès à la carrière des Maquisards vers 2018, après un arrêté municipal enjoignant les propriétaires de clore leurs accès à ladite carrière.

Caumont, c’est aussi l’Histoire, la grande mais pas joyeuse : celle d’une usine de fabrication d’oxygène pour les V2 allemands installée à l’abri des bombes dans les carrières ; construite mais jamais fonctionnelle compte-tenu de l’avancée des alliées à l’été 44.

Mais Caumont c’est avant tout la grotte de la Jacqueline, petite cavité horizontale qui ne nécessite pas de baudrier mais offre une belle panoplie de rampings, de chatières, de recherche d’itinéraire, de marche dans les blocs, d’opposition facultative, et, pour les plus joueurs, une (quand même) possible longue vire aérienne.

Notre petit groupe, composé tant de ses plus récents éléments que de ses séniors de plus de 50 ans (…de spéléo) s’est donc donné RDV dans le sud de Paris à 8 heures, pour après 2h30 de route sans péage, et un café, entrer sous terre vers un petit 11h00.

Direction d’abord la grotte du Pylône, connue de personne d’entre nous, pour y déambuler. Après un porche monumental, s’ouvrent des galeries de carriers et nous trouvons quelques passages « secrets » entre les piliers avant de buter sur le front de taille, exploité sur la seule partie haute et donnant sur un mini puits. Vraiment mini le puits. Jérôme et ses 60 kgs a équipé pour aller en reconnaissance. Même son frêle gabarit a failli rester coincé et a, finalement, été sorti comme un ballot de paille.

L’après-après nous attend la traversée de la carrière, avec la visite des anciennes installations allemandes : au long du kilomètre et demi de « marche d’approche » il a fallu presser nos cataphiles et autres amateurs d’urbex. Il a fallu aussi retrouver son chemin dans les carrières : heureusement, la trace qui suit la rivière indiquée sur les topos est bien visible.

La Jacqueline ne fut, in fine, qu’une partie accessoire de la journée. Les topos disponibles ne sont pas hyper explicites et il a fallu chercher, chercher… nous avons dû faire à peu près l’ensemble des galeries avant de trouver le lac !

Suivez le guide : de l’entrée, rester sur les galeries supérieures jusqu’à une salle (la salle du chaos – 80m). L’accès au lac perdu se fait par le trou qui est au sol – juste avant le terminus (environ 130 m) il y a une petite faille sur la gauche qui donne accès à un tas de boue qui est le lac perdu ; l’accès au lac se fait par une chatière à mi-hauteur sur la droite de la salle du chaos, puis encore sur à droite. On arrive alors à une intersection avec 3 galeries (la salle de la couronne) : il faut aller tout droit, dans un trou qu’on devine à peine, tant il y a deux autres galeries évidentes d’une centaine de mètres mais qui ne mènent… nulle part.

L’air de rien (et mine de crayon), la somme du tout, et autres bouts de quelque chose, dépasse les 600m de développement…

Au retour, pour prendre le méandre : depuis la salle du chaos prendre en direction de l’entrée. On passe d’abord au-dessus d’une sorte de faille. Juste après sur la gauche, descendre dans une autre faille d’où on voit la corde qui aide à descendre dans le méandre. Suivre ce méandre jusqu’à un virage à gauche, avec une petite escalade à droite, avant qu’il ne devienne vraiment étroit et bas. C’est là qu’on remonte pour récupérer l’entrée.