GOUFFRE DE LA MORGNE

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Compte rendu

Pour les parisiens, l’Ain n’est pas le département le plus couru en matière de spéléo. C’est certainement un tort.

L’UIS a eu la bonne idée de répertorier la grotte de la Morgne, dans le Bugey : très belle cavité d’initiation, tant pour découvrir la spéléo, la verticalité que débuter en équipement (y compris en jonglant entre des broches et des Spits : clé de 13 règlementaire obligatoire !). Compter de l’ordre de 3 heures en mode plaisir.

L’accès s’effectue à partir d’une piste carrossable entre Ordonnaz et Lompnas. Se stationner dans la boucle de la piste, 1er virage à gauche dans le sens anti-horaire. Attention : en arrivant dans le virage, on voit un début de chemin qui ne mène à rien. Le bon chemin est juste avant le virage et le vaste trou, protégé par un grillage, immanquable, sur le bord du chemin après 150 m de marche.

Il semble qu’il y ait plusieurs possibilités pour équiper le 1er puits. Soit à partir d’un hêtre à plusieurs troncs côté chemin, soit à partir d’un autre arbre, diamétralement opposé. Nous avons préféré la 1ère solution. La trace menant à la seconde étant exposée.

Cette 1ère verticalité comprend une partie à la lumière du jour et une partie souterraine. A la limite entre les deux, une affichette rappelle la présence de salamandres là où on posera les pieds.

Il convient d’avoir en tête qu’au niveau de cette affichette, côté intérieur du rocher, il y a un fractio (1 broche + 1 Spit). A défaut d’anticiper, on ne le voit que de plus bas, une fois la corde bien en frottement contre le rocher….

La fiche d’équipement disponible sur Grottocenter indique une C45 : c’est bien ce qu’il faut…

De même, le second puits n’est qu’un P15 et une ancienne fiche d’équipement indiquait une C25 : même en gagnant tout ce qu’il était possible notre C25 effleurait à peine le sol… Grottocenter indique aujourd’hui une C32.

Il indique une C25 pour le dernier puits borgne (mais très joli à descendre) de 15m. Là encore, c’est confortable mais pas exagéré.

Ce sont donc Hélène, Benjamin et Jérôme qui se sont offert une dernière cavité sur la route du retour avec le plaisir, enfin, de ne pas avoir à se changer sous la pluie ou la neige. Estimant que nous avons assez été mouillés pendant 3 jours, le réseau supérieur, décrit dans la fiche UIS comme « inutile, très humide et souvent étroit » s’est passé de nous…

Si la grotte n’a rien d’exceptionnel en termes de jolies concrétions (mis à part l’énorme stalagmite dans la 1ère salle) elle reste toutefois d’une esthétique globale de qualité qui, comme dirait le guide Michelin, « mérite le détour ».