SORTIE DANS LE DOUB

Sortie dans le Doubs

Ce weekend était prévu une reconnaissance des entrées amont et aval de la traversée du Verneau, mais entre l'annonce d'une météo capricieuse et la possibilité pour les 4 nouveaux de nous accompagner ces 3 jours, nous avons changé notre fusil d'épaule et opté pour des sorties plus orientées découverte, quoique pas faciles pour autant.

Grotte Baudin

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Compte rendu

La météo nous annonce des orages tout le week-end à partir de cette nuit. Alors qu'on prévoyait d'explorer le Verneau par les deux bouts pour préparer une traversée un changement de programme s'impose. Nous gardons Baudin plutôt que les Biefs pour cette journée sèche. La station hydro de Nans-sous-Saint-Anne nous indique que le niveau est bas mais la rivière est très sensible à la crue alors pas de bêtise, nous sortirons pour 20h.

Deux d'entre nous y sommes déjà allés mais nous galérons pourtant à localiser l'entrée. Heureusement, Jérôme avait enregistré la trace GPX de sa dernière venue et retrouve le terrier (détails en annexe). On s'y engouffre. Dans mes souvenir c'était du ramping douloureux sur des cailloux pointus mais le sol est plutôt lisse et argileux.

Salle Hope. Jérôme part en reconnaissance dans la Galerie Nord mais c'est en descendant une petite trémie qu'il faut chercher la suite.

Descente du puits qui donne sur le boyau du GSD où le grondement du Verneau se fait entendre. On remarque que l'équipement en place est tout récent, les cordes étant marquées 2023. un second puits mène à la fameuse vire câblée qui posera quelques difficultés aux nouveaux - et moins nouveaux - venus. Il faut dire que pour une première sortie spéléo c'est quand même bien technique mais tout le monde parvient à franchir l'obstacle. Cela aura pris du temps et nous n'irons certainement pas au Bon Négro comme espéré mais ce n'est pas très grave. Profitons du moment. Surtout que les grands volumes et le collecteur jonché de marmites de géants teintées de toutes les nuances d'ocre sont les parties les plus attrayantes de la grotte.

Nous atteignons l'Oreille dont la sculpture est toujours aussi surprenante. L'actif perdu, nous poursuivons dans des amas de blocs ébouleux.

Pause pique-nique. Je me régale de la salade de petite épeautre "Doumdoum" préparée par Hélène. On mange la spéléo, dans tous les sens du terme. On ne s'attarde pas et reprenons pour atteindre la plage dont le sol lisse et sableux tranche avec la galerie des momies qui suit où se superposent des gros blocs pierres plus ou moins rectangulaires. C'est là que nous décidons de nous séparer. Hélène, Jérôme Océane et Roxanne feront demi-tour tandis que Noé, Léo et moi nous donnons une heure de progression supplémentaire sur un rythme plus soutenu.

Nous avons du mal a identifier ou nous sommes mais le doute est levé lorsque nous rencontrons le siphon numéro 3. Nous n'irons pas plus loin que le début de la Galerie des Aiguilles. Je ne sais pas si le Puits du Légionnaire était équipé mais le puis Balot l'était.

Synchro quasi parfaite des deux équipes puisqu'on se retrouvent tous au niveau de la vire. Avoir 2 mousquets acier n'aurait pas été du luxe vu comme ceux des longes sont vite bouffés par le câble. Ca fatigue sur les derniers passages bas qui mènent à la sortie, mais avec le risotto et le gâteau que Léo et Roxanne ont prévu pour le dîner nous serons bien requinqués pour la sortie de demain !

TPST: 9h

Les cavottes

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Compte rendu

Comme si les 10 heures de la vielle ne suffisaient pas, c’est reparti pour la même chose, dans l’ultra-classique grotte des Cavottes.

Ce n’est pas parce qu’une grotte est classique, quelle ne peut pas réserver des surprises…Par exemple qu’elle fut sommairement aménagée dans le milieu des années 80 pour et un pic de 400 jeunes / semaine, issus des centres de vacances, fut compté en 1989, si on en croit l’inventaire spéléo du Doubs (Tome 2, page 52). Ces débuts d’aménagement pouvaient compter une autre fonction plus surprenante : un abri anti-nucléaire ! C’est vrai que les frontières ne sont pas loin et tous les nuages ne sont pas aussi disciplinés….

Archi-fréquentée jusqu’à son passage mythique, la boite aux lettres, OUI…mais beaucoup moins après, vers le lac terminal, au prix d’un méandre interminable (700 m) à passer en opposition sur de la roche humide et glissante. Aussi, le lac (parait-il plutôt un tas d’eau boueuse) porte-t-il le nom de « terminal » et n’a été que rarement plongé. La suite demeure encore inconnue.

La réputation de cette grotte, à 2 pas de Montrond-le-Château et de son sentier karstique, ont amené à aménager son accès pour le réserver aux spéléos. Code du cadenas : pensez 2 fois à votre clé plate préférée…

Avec Hélène à l’équipement, c’est donc parti vers le classique, jusqu’au R7, puis une succession de grands volumes secs vers la salle du bivouac et un terminus, juste avant lequel un puit broché de 20 donne accès au réseau inférieur, plus humide et certainement moins oxygéné : que ce soit dans le méandre ou à la remontée des puits, nous avons tous été surpris par un essoufflement inhabituel.

Ce premier P20 donne accès directement au clou du spectacle : la fameuse « boite aux lettres » : on enjambe un vide d’environ 2m de haut, on entre dans une étroiture peu pentue les pieds devant, et on se laisse glisser (sur le dos ou le ventre, au choix) vers l’inconnue : une rupture de pente en virage où on ne voit pas ce qu’il y a après. Il y a un vide d’environ 1.5m… (on aura pris soin d’écarter un peu les bras pour se freiner).

La remontée se fait par le vide qu’on vient d’enjamber. A la différence des parcs d’attraction, si on a aimé, on peut y retourner. Les plus joueurs tenteront de remonter…par la boite aux lettres elle-même.

Là s’arrête généralement la classique.

En bas de la boite aux lettres, il y a 2 galeries : une pour les bains de boue ; ce n’est pas par là. L’autre passe au niveau du vide de remontée et continue vers un autre P20 humide, au fond duquel on a vraiment l’impression d’être au fond d’un puits (au sens propre), voire aux oubliettes.

Puisqu’il n’était pas encore trop tard (pour une fois), nous décidons de pousser jusqu’au lac. Quelle horreur…

On accède assez rapidement à ce fameux méandre de 700 m. D’abord du ramping sur sable argileux en haut de galerie, avec une corde que nous pensions juste de sécurité. Il ne s’agit que du début (relativement) facile des hostilités. La suite c’est de l’opposition épuisante 2-3 m au-dessus du sol. La base de la galerie est malheureusement trop étroite pour y progresser.

La corde continue, et s’apprécie, sur une première partie de ce méandre, bien qu’elle soit parfois plus que tonchée. Elle date certainement d’une tentative de plongée du lac, pour faciliter le portage des bouteilles.

Au bout d’une heure, usés, nous avons compris que nous ne parviendrions pas au lac et avons rebroussé chemin. Quelle distance parcourue ? mystère ? peut-être jusqu’à l’une des épingles figurant sur la topo.

Peu familier avec le gainage, Jérôme a terminé le retour dans un état de fatigue et d’essoufflement qu’il n’avait jamais connu.

La suite c’est la remontée, avec le R7 côté « faux pas » (Ouest) bien glissant et pas si facile à monter qu’on pourrait le croire à la descente.

La bande de taupes a vu le soleil environ 10h après l’avoir quitté et a eu la chance de croiser un membre de la famille Decreuse, spéléogues réputés de la région.

Merci pour ses précieux conseils et la découverte de l’inventaire des 100 cavités les plus photogéniques du Doubs (et un peu plus loin) disponible sur le site du GCPM : www.speleo-gcpm.fr/cavites-photogeniques-au-depart-de-montrond (les points sur la carte donnent accès à une fiche avec la topo, l’intérêt, la difficulté, etc.

A voir aussi : l’histoire de l’exploration de la grotte, son descriptif initial et les différentes topos d’époque : http://juraspeleo.ffspeleo.fr/divers/duret/cavites/cavottes/cavottes.htm

Les Ordon

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Nous finissons ce lundi ferié bonus par les Ordons. Il aurait été trop dommage de manquer cette petite perle à deux pas du gîte que la majorité d'entre nous n'avait encore jamais visité.