Petit village côtier du Cap Corse
L'église piévane Santa maria Assunta de Canari semble dater de la fin du XIIeme siècle.
Constituée de pierres bien taillées, elle possède un linteau monolithe décoré d'une frise composée de divers éléments, cordelière, crochets, gravure en spirale.
Ce qui caractérise aussi cette église est la réutilisation de sculpture préromane insérée dans la façade. On peut voir aussi insérés dans la façade des inscriptions plus tardives qui doivent correspondre à des inhumations au pied des murs.
La nef est constituée de dalles de schiste vert, soigneusement appareillées, provenant d'une carrière proche,
La toiture de pierre du pays (TEGHJE est supportée par une forte charpente apparente en bois, qui a défié les siècles.
Comme toutes les églises romanes, la nef est décorée d'une corniche soutenue par de petites arcatures qui comportent également des masques humains, et des têtes d'animaux.
Ses façades latérales sont percées d'étroites fenêtres meurtrières. Le linteau de la porte principale est décoré d'une frise et repose sur deux consoles gravées de masques humains.
Dans la façade ouest et à droite de la porte, se trouve une pierre réutilisée représentant deux personnages aux mains ouvertes : entre eux, on distingue une sorte de disque. Il pourrait s'agir vraisemblablement d'une représentation naïve du péché originel (Eve offrant la pomme à Adam)
Sur la même chapelle on peut voir une pierre réemployée, encadrée de masques préromans, portant une inscription latine de 1455 faisant allusion à un événement inconnu.
Cette inscription a été exécutée sur l'ordre de Jacques de Rome, de l'ordre des frères prêcheurs, en souvenir d'un miracle qu'il avait opéré en faisant pousser le blé sur la pierre, en l'an mille quatre cent cinquante cinq.
Triglyphe ?