INSTINCTOTHÉRAPIE : SUR UNE MÉTHODE ALIMENTAIRE RÉVOLUTIONNAIRE
On peut distinguer deux formes d’équilibre nutritionnel :
Le premier équilibre se définit à partir des besoins moyens calculés sur une population donnée et sur une longue période. Bien que servant généralement de référence, cette notion se heurte à un paradoxe fondamental : les besoins nutritionnels varient de manière imprévisible d’un individu à l’autre et d’un instant à un autre, de sorte qu'une alimentation équilibrée au sens de la diététique est nécessairement déséquilibrante au plan physiologique.
Le paradoxe est lourd de conséquences, car c’est justement lorsque l’organisme est en difficulté, par exemple sous l’influence d’un virus, d’une bactérie, d’un état de stress etc. que d'une part les besoins s’écartent de la moyenne et qu’il est d'autre part essentiel d’y répondre le plus exactement possible.
La diététique bute à cet égard sur une difficulté insurmontable : il n'est pas possible de connaître de l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur d’un organisme. En cas de maladie par exemple, il faut attendre le diagnostic avant de tirer des conclusions. La diététique ne peut donc pas ajuster en temps réel les prises alimentaires aux besoins du corps, elle est contrainte d’attendre que les symptômes apparaissent pour établir une prescription. Cette prescription a posteriori encore une fois sujette à caution, car elle repose sur des valeurs moyennes qui gomment les singularités individuelles.
À cela s’ajoute une deuxième difficulté : la complexité des besoins nutritionnels connus. Les sciences de la nutrition ont mis en évidence un nombre relativement important de nutriments indispensables au fonctionnement du corps, de sorte qu’un ajustement correct des apports sur chacune des composantes est pratiquement irréalisable dans la pratique. Cela demande des calculs inextricables et se heurte de plus à la gourmandise universelle.
Troisième difficulté : la complexité des mécanismes physiologiques connus et inconnus, telle que les déductions que l’on peut faire quant aux besoins du corps à partir des connaissances actuelles sont largement sujettes à caution. Exemple : si l’on fournit à un individu les nutriments réputés nécessaires sous forme isolée (tant de grammes de protéines, tant de milligrammes de Calcium, tant d'unités de vitamines C etc.) sous forme de poudre, avec une quantité d’eau pure équivalente à celle qu’il trouverait dans les aliments naturels, il ne tardera pas à éprouver toutes sortes de difficultés. Le modèle diététique actuellement en vigueur est donc très éloigné de la réalité, et les raisonnements qu'on peut en déduire ne sont pas fiables. Pour qu’ils le soient, il faudrait tout connaître sur les mécanismes biologiques, ce qui n'est pas et ne sera sans doute jamais le cas.
Il existe pourtant un moyen de tenir compte des besoins réels de l’organisme, une instance qui se trouve en contact avec le milieu interne et sait en tenir compte en temps réel : l’instinct alimentaire. Les variations alliesthésiques de l’odorat, du goût, du dégoût, des sensations stomacales, etc. ont été mises au point au fil des millions d’années de l’évolution et sont capables d’assumer la complexité du vivant, tout simplement parce qu’elles en ont toujours fait partie. On en trouve déjà les rudiments chez les bactéries sous forme de chimiotactisme, et cette fonction n’a pu que progresser et se complexifier au même titre que les mécanismes biologiques au fil du temps.
L’expérience montre effectivement, en cas de maladie ou de stress par exemple, que les attirances olfactives et gustatives varient de manière à garantir les apports corrects des substances utiles. Cette régulation ne fonctionne évidemment pas avec des aliments dont les saveurs ont été modifiées qui ne correspondent pas aux repères naturels des sens. L’instinctothérapie, évitant toute altération des produits donnés par la nature et moyennant un certain temps de rééducation, rétablit ces capacités, de sorte qu’il devient possible d’apporter au corps les substances nécessaires au bon contrôle dans les quantités correspondant exactement aux besoins et aux tolérances individuelles.
L'équilibre nutritionnel assuré par cette voie naturelle est de loin plus précis que celui que l'on peut obtenir par les voies classiques et joue un rôle aujourd'hui méconnu sur le maintien ou le rétablissement de la santé. Il est assuré par l’intérieur, indépendamment des erreurs de diagnostic ou des erreurs de raisonnements induites par une connaissance insuffisante des mécanismes vitaux, cela en temps réel et de manière adaptée aux singularités individuelles. Il favorise dès lors la régulation naturelle de toutes sortes de troubles et de pathologies avant même que les symptômes ne soient apparus, ce qui lui confère une véritable fonction thérapeutique, préventive et curative.