Démontrer que l'organisme humain n'est pas adapté de manière satisfaisante aux données de l'alimentation conventionnelle n'est pas tout. Il s'agit de prendre des mesures dans la vie quotidienne permettant d'éviter concrètement les nuisances liées aux habitudes de table. Un grand nombre de possibilités s'offrent aux amateurs de santé, à commencer par certaines corrections partielles réduisant les nuisances et les déséquilibres induits par l'art culinaire. Ceux qui préfèrent se lancer d'emblée dans une alimentation 100% naturelle pourront se rendre sur la page : "Si vous voulez tenter l'expérience..." Mais voici pour commencer quelques exemples de corrections partielles qui vous feront déjà le plus grand bien :
A. Corrections aux habitudes quotidiennes
- Limiter les températures de cuisson, de manière à réduire les taux d'Espèces Chimiques Nouvelles produites par la dénaturation thermique. Préférer les pommes vapeur aux pommes frites, les viandes cuites aux viandes grillées, la mie du pain à la croûte, éviter le café, les cacahuètes, les chips, les noisettes grillées et autres produits torréfiés, etc.
- Éviter le lait et les produits laitiers : les remplacer par des fruits de mer, des oeufs, des oléagineux et des protéagineux non torréfiés (noix,noisettes, graines de tournesol, de sésame, des céréales germées).
- Éviter le blé et limiter les autres céréales, les consommer sous forme germée plutôt que cuite.
- Supprimer ou réduire les boissons alcoolisées, éviter notamment les liqueurs et eaux de vie.
- Éviter les recettes de cuisine complexes et les sauces, limiter le sel et les épices, préférer les produits simples en soignant plus la qualité que la préparation : légumes râpés, fruits, protéines végétales et animales peu transformées (préférer le tartare au hachis Parmentier, les légumes râpés en vinaigrette aux rémoulades à la mayonnaise, etc.)
- Éviter les mélanges : consommer de préférence les aliments les uns après les autres que mélangés soit dans la préparation soit à la consommation.
- Multiplier les crudités, salades, avocats, graines germées, oléagineux, oeufs gobés, sushis, tartares, viandes des Grisons, jambon cru de Bayonne ou de Parme, (à la place des viandes cuites, pas en plus !), etc.
- Éviter le grignotage entre les repas.
- Sauter de temps à autres un repas.
- Sortir de table en ayant encore faim.
Ces quelques règles seront autrement plus efficaces que le principe des cinq fruits et légumes par jour, car elles vont au fond du problème, en limitant les facteurs nocifs que sont les molécules dénaturées et la surcharge alimentaire. Mais on peut encore faire mieux sans pour autant s'imposer une discipline stricte comme le veut l'instinctothérapie en soi :
B. Application des principes de l'instinctonutrition
- Le matin ou à midi, passer en revue les aliments disponibles et identifier par l'odorat ceux qui paraissent le plus attirants. De même, au marché, choisir les produits moins à l'apparence et davantage à l'odorat et au goût (la plupart des marchands acceptent que le client teste un petit morceau de fruit ou de légume, il suffit généralement de demander). Préparer ensuite les produits en respectant si possible les principes de simplicité ci-dessus.
- Faire un repas d'aliments non préparés une fois par semaine, et les sélectionner par l'odorat et par le goût (tenir compte également du réflexe de salivation à l'odeur ou au contact de l'aliment); stopper la consommation dès virage du goût au désagréable.
- Faire une fois par semaine une journée entière sans préparation culinaire, tout en veillant à disposer d'un choix suffisant pour ne pas souffrir de frustration. Sélectionner et doser les aliments consommés comme précédemment.
- Une autre solution consiste à faire tous les matins un petit déjeuner d'aliments bruts : fruits, graines, oléagineux, quelques légumes éventuellement. Boire de l'eau avant de se mettre à table. Si possible un jus de noix de coco pour commencer.
- Il est aussi possible de sauter le petit déjeuner (sans oublier de boire de l'eau en suffisance), puis de prendre pour le dîner uniquement des fruits : veiller à disposer d'un choix de fruits suffisamment diversifié et choisir par l'odorat ceux qui conviendront le mieux, puis s'arrêter dès que le goût vire au désagréable ou qu'un signal de satisfaction est ressenti au niveau de l'estomac. Pas de changement pour le repas du soir, quitte à s'inspirer des principes énoncés sous A.
- Faire de temps à autres une semaine ou deux avec deux repas d'aliments bruts par jour, en appliquant les mêmes principes de sélection et de dosage : observer comment le plaisir augmente au fur et à mesure que les fonctions se normalisent (évolution plus ou moins rapide suivant les aliments, entre un jour et trois semaines). Interrompre en cas de difficulté quelconque.
- Après un certain nombre d'expériences concluantes, il est possible de prolonger ces périodes, en profitant d'une ou deux semaines de vacances, ou de la belle saison afin de faciliter l'approvisionnement en fruits et légumes du pays. Il ne faut toutefois pas juger des effets complets de l'instinctothérapie à partir de ce qu'on peut obtenir avec une cure à court terme, car c'est le plus souvent dans les débuts que surviennent les réactions de détoxinations les plus fortes.
Une formation plus approfondie est absolument nécessaire pour aller plus loin. Si telle est votre intention, allez sur la page "Si vous voulez tenter l'expérience..."
Remarque importante : si l'on a l'intention de pratiquer une alimentation 100% naturelle, il faut savoir qu'il est plus difficile de procéder par étapes que de faire le grand saut d'un jour à l'autre.
Une approche progressive est certes plus facile psychologiquement, car l'abandon brutal de l'alimentation cuisinée présente à peu près la même difficulté que le sevrage d'une drogue dure.
Elle pose cependant un autre problème : chaque fois que l'on consomme un aliment dénaturé, les troubles induits font baisser insidieusement l'appétence pour les aliments bruts, de sorte qu'on ne parvient pas à éprouver l'intensité de plaisir que devraient procurer les produits bruts. Il s'ensuit une sensation de manque qui s'accroît de jour en jour, de sorte que l'attraction pour les produits dénaturés finit par avoir raison des plus solides déterminations.
La réussite dépend principalement de la qualité de la pratique : il faut apprendre à sélectionner par l'odorat les aliments les plus appropriés, éviter les mauvaises associations, régler les rations en fonction des besoins du corps et du potentiel digestif, savoir tenir compte des signaux alliesthésiques aux différents niveaux, olfactif, gustatif, stomacal, se libérer des préjugés diététiques (ceci est bon pour cela) afin de laisser l'instinct s'exprimer, etc.
En ce qui concerne les relations sociales et les difficultés psychologiques :
Toute correction de l'hygiène alimentaire provoque des réactions de l'entourage, qui peuvent déstabiliser les meilleures déterminations. Voici quelques règles à suivre pour éviter de choquer les autres et éviter les tensions inutiles :
- éviter les attitudes dogmatiques, ne pas donner de leçons aux autres, ne surtout pas les culpabiliser quant à leurs habitudes de table.
- Eviter les conflits avec les proches et la famille, également avec les patrons et collègues de travail : dites-leur que vous sentez le besoin de manger plus léger, sans donner d'autres détails.
- Veiller à disposer d'un approvisionnement suffisamment varié et respecter la loi du plaisir : "plaisir maximum à l'aliment nature = bénéfice maximum pour la santé".
- Prévoir que de grandes résistances inconscientes apparaîtront au bout d'un certain temps (angoisses, culpabilité, gourmandise...) et risquent d'avoir raison des meilleures déterminations.
- Conserver une attitude d'auto-observation et ne pas négliger le suivi médical habituel.
- En cas de malaise ou de réaction inattendue, ou également pour signaler de bons résultats, prendre contact sur le forum "Instincto - théorie et pratique".
Alors bon plaisir et bonne santé : deux voeux qui n'en feront bientôt plus qu'un...
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Pour découvrir la "table originelle" : >>