INSTINCTOTHÉRAPIE : SUR UNE MÉTHODE ALIMENTAIRE RÉVOLUTIONNAIRE
Les principaux critères retenus par la MIVILUDES sont les suivants :
Examinons au cas par cas si l'instinctothérapie et le mouvement auquel elle a donné naissance répondent à ces critères.
la déstabilisation mentale :
une théorie qui remet en cause les hypothèses de base du système dominant (croyance dans le fait que l'organisme humain soit adapté à l'alimentation traditionnelle) est assez déstabilisante. Tout comme le fait de ne plus manger comme tout le monde. Mais attention : dans un contexte sectaire, la déstabilisation a pour but de maintenir les adeptes dans un état de dépendance, alors qu'ici, elle est la conséquence d'une prise de conscience parfaitement rationnelle.
le caractère exorbitant des exigences financières : prix de séjour au Centre de Montramé et finances de cours sont restés nettement inférieurs à la norme, et ont été calculés dans le seul but de couvrir les frais. Preuve en est que les budgets ont toujours été à la limite de la faillite.
la rupture avec l’environnement d’origine : l'instincto n'implique pas plus de rupture avec la famille ou les amis que la pratique de n'importe quel régime. S'il y a eu parfois des difficultés de communication, elles sont provenues plus de l'intolérance des proches à une manière différente de se nourrir que d'un rejet de la part des adeptes. Ce problème occupait d'ailleurs un chapitre important dans les cours, afin d'éviter tout ce qui pouvait singulariser les pratiquants ou irriter leur entourage.
l’existence d’atteintes à l’intégrité physique : à l'opposé de la réalité, si l'on compte les améliorations de santé obtenues grâce à l'instinctothérapie.
l’embrigadement des enfants : on ne peut raisonnablement pas parler d'embrigadement s'il s'agit simplement pour les parents d'apprendre à leurs enfants les règles d'une alimentation naturelle et de les informer sur les dangers de l'alimentation traditionnelle. Il était d'ailleurs recommandé aux parents de laisser toute liberté à leurs rejetons dès qu'ils atteignaient une capacité de discernement suffisante.
le discours antisocial : suivre une discipline alimentaire non conventionnelle peut avoir pour effet un certain clivage avec la société. En l'occurrence, c'est plutôt la société qui a tenu un discours anti-minorité et mené une campagne d'extermination parfaitement arbitraire.
les troubles à l’ordre public : s'il y a eu trouble à l'ordre public, il a été provoqué par le scandale lancé par les médias dans un but purement mercantile (vendre du papier), et par les mesures judiciaires injustifiées (déferlement de dizaines de véhicules de gendarmes au Centre de Montramé). Les instinctos ne demandaient pas autre chose que de pouvoir manger sainement sans déranger personne.
l’importance des démêlés judiciaires : l'inculpation lancée par la justice contre moi à la demande du Parquet en 1989 portait sur trois chefs, exercice illégal de la médecine, publicité irrégulière pour des thérapies, et escroquerie. Après huit ans d'enquête, j'ai été condamné pour le seul chef d'exercice illégal de la médecine (absence des diplômes requis) à trois mois de prison avec sursis et 50000 Francs d'amende. Voilà qui dénotait la disproportion entre les attaques judiciaires et la réalité.
l’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels : une structure de vente de produits alimentaires naturels a été nécessaire (la société Orkos), mais cela parce que les produits adéquats ne se trouvaient pas sur le marché courant, et non pour enrichir quiconque.
les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics : l'un de mes collaborateurs a tenté de mener une carrière politique chez les Verts, cela sans rapport avec l'instinctothérapie.
l’adoption d’un langage propre au groupe : une théorie révolutionnaire implique la mise en place et la définition de concepts nouveaux, qui peuvent surprendre les profanes. Ces termes reposent toutefois sur un raisonnement parfaitement rationnel, contrairement à ce qui se passe dans les idéologies sectaires.
la modification des habitudes alimentaires : il est indéniable que l'instinctothérapie représente une modification profonde des habitudes alimentaires. Mais là aussi, il s'agit de la conséquence d'un raisonnement rationnel et non d'une idéologie sectaire. Il faudrait sinon considérer que les non fumeurs ou les abstinents constituent autant de sectes.
le refus de soins ; j'ai toujours précisé que l'instinctothérapie est compatible avec les traitements médicaux et qu'il appartient non aux pratiquants mais au médecin traitement d'adapter ou d'interrompre un traitement qui ne s'avère plus nécessaire.
une situation de rupture avec la famille ou le milieu social ; les ruptures que j'ai pu observer ont toujours résulté d'une intolérance à une forme d'alimentation différente. C'est donc le milieu social qui a parfois rejeté ceux qui décidaient de manger différemment et utilisé l'étiquette de secte pour éviter une remise en cause des habitudes de table ordinaires.
un engagement exclusif pour le groupe : certaines personnes se sont engagées non pas pour un groupe, mais pour une recherche qui leur paraissait essentielle. Je connais aussi des scientifiques qui s'investissent dans leurs recherches de laboratoire, ou des sportifs qui se consacrent à leur sport. La seule différence est qu'ils ne remettent aucun système de croyances en cause.
une soumission absolue, un dévouement total aux dirigeants : j'ai toujours lutté contre cette tendance qui existe chez de nombreux individus d'idéaliser un dirigeant ou le représentant d'une idée. J'insistais notamment dans mes cours sur la nécessité de considérer l'instincto comme une recherche fondamentale, impliquant une remise en cause permanente des points considérés comme acquis et de mes propres prises de position.
la perte d’esprit critique et la réponse à toutes les interrogations existentielles : l'instinctothérapie est au contraire le résultat d'une critique et d'une autocritique systématique. C'est en l'occurrence cette attitude qui a permis le développement de la théorie. Le fond même de la démarche consiste à s'interroger sur toutes les croyances aussi bien sur les croyances dominantes que sur les croyances qui pourraient s'installer à partir de la démarche elle-même.
Si l'on y regarde de plus près, on peut constater que ces critères s'appliquent exactement aux réactions de la société face à l'instinctothérapie, comme si la première tentait de se débarrasser d'une démarche gênante en lui collant l'étiquette de secte. Une fois cette étiquette collée, les questions qui dérangent sont évacuées d'office, sans qu'il soit même besoin de réfléchir.
La notion de secte apparaît dès lors comme un moyen de défense de la majorité contre les minorités qui pourraient ébranler les systèmes de croyances en place.
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