INSTINCTOTHÉRAPIE : SUR UNE MÉTHODE ALIMENTAIRE RÉVOLUTIONNAIRE
Pourquoi plusieurs noms pour désigner la même démarche ?
Parce qu'une démarche qui remet en cause les bases même de la pensée en matière de nutrition et de santé se décline ipso facto sur plusieurs dimensions.
Pourquoi « MANGER VRAI » ?
Parce que l'alimentation courante est une façon de tromper l'organisme. Les artifices culinaires ont pour but de rendre les aliments (ou les pseudoaliments) plus attirants que ne l'a prévu la nature. Le plaisir conduit alors à consommer des produits qui ne correspondent pas aux besoin réels de l'organisme, avec pour conséquences toutes sortes de déséquilibres et de maladies. L'instinctothérapie apparaît ainsi comme une démarche de vérité qui se démarque du « mensonge » culinaire.
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Pourquoi le radical « instincto- » ?
Parce que les mécanismes de régulation de la prise alimentaire, qui se manifestent par les variations des perceptions olfactives, gustatives et proprioceptives, sont organisés de manière à assurer l'équilibre nutritionnel optimal et les meilleures conditions de survie. On rejoint bien là le concept d'instinct,
Pourquoi « autothérapie instinctive » :
L'instincto permet à chacun de se soigner grâce à l'écoute de son propre instinct, et non en se fiant aux prescriptions d'un thérapeute extérieur. L’avantage de cette dénomination est de souligner que l'instinct, notamment alimentaire, tient compte de la réalité des données de l'organisme, et non d'un diagnostic, incapable de suivre en temps réel les variations de l’état physiologique et psychique.
Pourquoi « instinctothérapie » :
Parce que le mot est plus bref et s'est imposé au public au cours des années. Principaux inconvénients : il évoque une thérapie, alors qu'il n'est pas question de poser un diagnostic ou de prescrire un traitement, l’organisme indiquant par lui-même les éléments dont il a besoin pour optimiser ses fonctions. Le terme « thérapie » est réducteur, car l’aspect médical n'est qu'une conséquence parmi d’autres de l’hypothèse de l’inadaptation génétique aux artifices culinaires.
Pourquoi « anopsologie » :
En grec, « opson » signifie « mets préparé » par opposition à l’aliment brut ; « logie » signifie discours et est utilisé pour désigner la plupart des sciences ou des théories.
« Anopsologie » signifie donc « science des phénomènes observables en dehors de toute préparation culinaire » ou, plus généralement, "en dehors de tout artifice modifiant les propriétés organoleptiques ou biochimiques des aliments".
Le terme m’a été conseillé par le professeur et doyen Pierre Cornillot à une époque où j’enseignais l’instinctothérapie à la Faculté de médecine naturelle de Paris VIII. Il correspond beaucoup mieux à l’essence de la démarche, dont la teneur est plus générale que simplement thérapeutique. Il présente l’avantage d’une étymologie grecque homogène, alors que « instinctothérapie » accole un préfixe latin et un suffixe grec. J’ai tenté de l’introduire dès les années 80, mais il n’a pas eu l’impact espéré auprès du public et des médias. Il est réservé aux spécialistes, désignant la théorie de l’adaptation génétique à l’alimentation primitive par opposition à l’aspect thérapeutique de la pratique alimentaire en soi.
Pourquoi « instinctonutrition » ?
Conseillée par le Dr Borie, stomatologue intéressé par la démarche dès la fin des années 80, cette dénomination a pour but d’éviter la réduction au simple aspect thérapeutique. Elle est assez souvent utilisée, mettant l’accent sur l’aspect diététique et hédonique de la pratique indépendamment de tout problème de santé.
Par instinctonutrition, on entend une alimentation constituée exclusivement d'aliments non préparés, donc sans cuisson, mélanges, assaisonnements, laitages et produits trop sélectionnés, consommés spontanément en fonction des appétences ordinaires. Elle se différencie de l'instinctothérapie par le fait qu'elle n'insiste pas sur les règles garantissant la meilleure écoute possible des signaux corps, notamment sur la sélection olfactive et l'analyse des saveurs et de leurs variations, ou encore sur le repérage des premiers signes de réplétion.
Il est tout à fait possible de passer de l'instinctothérapie à l'instinctonutrition et vice versa en fonction des exigences sociales ou autres : tantôt, par exemple en cas de maladie ou de malaise, on peut appliquer les règles strictes de l'instinctothérapie, qui permettront d'obtenir une régulation précise de la tendance inflammatoire et permettront de neutraliser au plus vite les symptômes, tantôt à une pratique plus souple consistant simplement à ne consommer que des aliments non dénaturés, laissant agir spontanément le plaisir du palais.